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littérature - Page 28

  • CR56 : colère et passions à Doëlan - Claude Couderc

    9782844970893FS.gifBonjour Loïc, qu'est-ce qui t'as poussé à lire ce livre ?
    - Il n'était pas dans ma liste de lecture mais je suis tombé dessus par hasard à la bibliothèque de mon petit bourg où je me rends de temps en temps. J'avais vu "Doëlan" dans le titre et une photo du port en couverture, alors forcément..


    Qu'est-ce qu'évoque Doëlan pour toi ?
    - Des balades en solitaire dans ce petit port de carte postale. J'y suis retourné il y a peu de temps et je me suis dit que j'avais idéalisé l'endroit..mais il reste les souvenirs...

    Et donc, ce roman ? - Je suis très déçu. Si Doëlan sert de décor à l'histoire, le charme de l'endroit n'y est en fait quasiment pas évoqué. Ça aurait aussi pu tout aussi bien s'appeler 'colère et passions à Etel' ou autre endroit. Et en plus, je ne suis même pas certain que la géographie de Doëlan soit respectée.


    En dehors de ça, que vaut ce livre ?
    - mmmh, pas grand chose en fait. On peut difficilement concentrer plus de clichés en si peu de pages. Un étranger débarque dans le village (un portugais...), rentre dans le bistrot où sont attablés des pêcheurs bourrus qui le regardent en chien de faïence. En moins de temps qu'il faut pour le dire, il trouve un boulot de pêcheur, tombe amoureux de la fille de la patronne du bar et se trouve mêlé à un lutte sociale pour le maintien de l'emploi dans la petite conserverie locale. Il devient le meneur..mais évidemment, il a un passé trouble, qui va éveiller la curiosité du patron de la conserverie (qui est en fait une caricature du patron cupide et méchant). On est a des années lumière de Germinal, va sans dire. Il n'y a aucune nuance ici.


    Et le style ?
    - il est quelconque. En fait, c'est un roman pour touriste, un petit roman de plage à mettre dans les vitrines des maisons de la presse du Finistère-Sud.

    Nous n'allons donc pas épiloguer sur ce bouquin. Passons à des choses plus générales. Que penses-tu de l'audience de ce blog ?
    - Je ne vais pas cacher que je suis assez déçu. J'ai très peu de visites et les mots tapés dans google qui mènent ici me laissent dubitatifs. Les commentaires sont très rares.


    Comment expliques-tu ça ?
    - plusieurs raisons. 1, c'est un blog littéraire, 2, je ne suis pas très "blogosphère", et donc je ne provoque pas de visites par des passages sur d'autres blogs. Quant aux commentaires, ce n'est pas grave, une note de lecture n'appelle pas forcément de commentaire.
    Mais globalement, je dirais que tenir ce blog me permet de me forcer à faire des notes de lecture. Ça oblige à une certaine discipline que je n'imposerais sans doute pas si les notes restaient confidentielles.


    Quelle est la spécificité de ton blog ?
    - Je ne cherche pas à me démarquer, mon blog est comme il est. Je ne calcule pas. Et je n'ai pas assez de recul pour savoir ce qu'il en est. Mais si tu veux mon avis je dirais que des blogs littéraires tenus par des ouvriers ayant fait des études en économie, il y en a pas des masses.


    Que voudrais-tu améliorer dans ce blog "sympa" ?
    La réponse est claire : mon style. Je le trouve rugueux, ampoulé...mais puis-je encore améliorer mon style à 35 ans ? J'aimerais mais ça n'est pas sûr. Par ailleurs, je retrouve pas mal de fautes de frappe après coup..ou carrément de vraies fautes d'orthographe. Ça me fout la honte à chaque fois. J'aimerais changer le titre aussi (encore, je sais...). C'est pour ça que je relis un peu de poésie : pour trouver une formule choc ! Enfin, je me trouve un peu trop outrecuidant par moments..mais je ne sais pas si je peux me changer de ce côté-là.

    Revenons à la littérature avec quelques questions pêle-mêle : y-a-t-il des romans que tu aimerais lire mais dont tu reportes sans cesse la lecture ?
    - Deux me viennent à l'esprit : la vie, mode d'emploi de Georges Pérec et le jeu des perles de verre de Hermann Hesse.


    Et y-a-t-il des romans que tu voudrais relire ?
    - Oui, il y en a quelques-uns..mais il y a tant de romans non lus que j'en envie de lire que les relectures ne me semblent pas prioritaires. D'ailleurs, en 15 ans de lecture, je n'ai jamais relu un roman. Ceci dit, je me dis souvent que je relirais bien le mépris d'Alberto Moravia, le château de Franz Kafka, l'oeuvre et l'argent d'Emile Zola.


    Quand lis-tu ?
    - Je trouve qu'au regard de mon temps disponible, mon rythme de lecture est plutôt soutenu. Dans une journée banale, comme celle d'aujourd'hui par exemple, il y a plusieurs fenêtres de lecture, la première étant le matin au petitdej avec les filles. Ça dure à peu près une demi-heure de 7h45 à 8h15 et c'est le moment pendant lequel je lis le plus vite. C'est hallucinant comme les pages défilent à cetteheure-là . Sinon, il y a la pause à midi aussi où je m'offre environ 3/4H de lecture. Le soir, je fais de mon mieux. Le problème est qu'à partir de 21h quand je commence à avoir du temps libre pour moi, j'ai souvent envie de dormir. Mais depuis quelques jours, je crois avoir trouvé la solution : au lieu du café décaféiné que je prenais habituellement en rentrant du boulot, j'enfile désormais quelques bols de vrai café. Et j'arrive à tenir jusque 1 heure du mat.


    Que penses-tu du livre numérique ?
    - Je ne  suis pas contre. Le machin sony que vient de sortir me tente bien mais j'attends une version plus élaborée..et aussi qu'un peu de concurrence entraîne une baisse de prix.

    Préfèrerais-tu que tes filles soient plutôt matheuses ou plutôt littéraires ?

    Aucune préférence, elles seront ce qu'elles seront..mais je ne leur en voudrais pas d'aimer la lecture. Par ailleurs, les plus grands passionnés de littérature que j'ai rencontré ont fait des études scientifiques. Je trouve que très souvent, les gens qui font des études en lettre ont une approche trop technique de la littérature.


    Et la poésie ?
    Je n'en parle pas ici..mais je ne l'oublie pas. Je relis beaucoup Rimbaud ces temps-ci.

    note : 2/5
    lecture du 11/10 au 14/10
    à venir : on n'empêche pas un petit coeur d'aimer de Claire Castillon

  • CR55 : le boulevard périphérique - Henry Bauchau

    51at5FI7alL._SS500_.jpgLauréat du prix France inter 07, j'attendais beaucoup de ce livre. Quasiment que des louanges un peu partout, un titre comme je les aime..et puis, c'est le flop. Si le style de Henry Bauchau est agréable et  fluide, je me suis ennuyé de la première à la dernière page. Il y a bien quelques paragraphes qui sortent du lot et qui peuvent être resservis hors contexte mais ça ne suffit pas.
    pitch : le narrateur va tous les jours à l'hôpital rendre visite à sa belle-fille qui se bat contre un cancer. Pour y aller, il doit emprunter le périphérique. Et à l'aller comme au retour, remontent en lui des souvenirs lointains de Stéphane, un ami qui l'a initié à l'alpinisme et qui, devenu résistant pendant la guerre est arrêté et tué par la gestapo . Le roman alterne présent et passé dans un jeu de miroir dont on ne sait trop les tenants et aboutissants. Tout est lugubre et pesant d'autant qu'on devine assez vite où tout ça nous mène inéluctablement.  Par ailleurs, j'ai été peut-être un peu dérangé par la fascination qu'exerce sur le narrateur le colonel Shadow, le ss ayant capturé et tué Stéphane. Et pourquoi cette place donnée à Shadow dans le roman ?
    Et puis l'atmosphère des hôpitaux lorsque la mort est proche, la famille prête à accepter le pire, les longs trajets en voiture où personne ne dit rien. Sans doute aussi, trop de souvenirs personnels douloureux qui font que ce roman ne fut pas , et c'est le cas de le dire, une réelle partie de plaisir.

    note : 2/5
    lecture du 04.10 au 10.10
    à venir : colère et passions à Doëlan, Claude Couderc

     

    **********************************


    Le vendredi soir est béni des dieux. Déjà au collège, je me souviens de l'exaltation qui étais la mienne lorsque le car scolaire me ramenait chez moi, non pas en empruntant le boulevard périphérique mais en parcourant la campagne de Languidic , qu'à la longue je connaissais comme ma poche. Il me déposait ainsi que ma soeur et quelques voisins en bas du village et nous rentrions dans nos pénates pour un week-end douillet loin des turpides de la scolarité, loin de cette vie sociale agressive à laquelle nous astreint l'école. Aujourd'hui, le vendredi soir, le sentiment est un peu le même, même si l'environnement a changé. Lorsque je quitte le boulot, plein de pensées positives m'envahissent et je me rends à la garderie chercher mes deux pitchounes avec le même empressement que si je ne les avais pas vu depuis des années. Lorsque j'arrive, je peux les voir de l'extérieur sans qu'elles me voient et c'est mon petit pêché mignon que de les contempler quelques instants. J'entre et elles me sautent au coup. On rentre. Maman ne va pas tarder. Qu'est-ce qu'on est bien tous les quatre le vendredi soir à se faire des projets pour le week-end. Il arrive qu'on prenne l'apéro. Il faut profiter pleinement de toutes les secondes qui s'égrènent car un vendredi soir passe vite. Le vendredi soir, ça n'est pas encore vraiment le week-end et ça n'est plus vraiment la semaine. C'est un entre-deux délectable à souhait.

  • Jean Echenoz chez Alain Veinstein ce soir

    809c0c248d7113c6b0b094a3b623a767.jpgJean Echenoz fait partie de mes écrivains préférés. J'aime son style et sa façon d'envisager la littérature (où la forme compte autant voire plus que le fond). Alors en plus, quand il écrit un bouquin sur la course à pied, je jubile. Courir est sorti il y a quelques jours et j'ai envie de conseiller de vite courir l'acheter. Concrètement il s'agit d'une sorte de biographie du coureur de fond hongrois Zatopek. Je dis 'une sorte', parce que déjà c'est une formule que j'utilise beaucoup (et trop sans doute) et aussi parce qu'écrite par Echenoz, ça ne peut ressembler à aucune autre biographie. Le larousse de 1973 définit 'une sorte de' de la sorte : une chose ou une personne qui ressemble à. Ce qui fait que pour éviter d'utiliser l'expression j'aurais pu dire "concrètement il s'agit d'une chose ressemblant à une biographie", mais comme ici on sait que la chose est un roman, on peut affiner et ça donnerait ceci : "concrètement, il s'agit d'un roman qui ressemble à une biographie".
    On va y arriver.
    Mais la question que je me pose aujourd'hui, c'est "est-ce que courir va marcher ?". Toujours est-il qu'en ce qui me concerne, je ne vais pas lire ce roman tout de suite. Je ne paie rien pour attendre et j'ai déjà dans ma liste automnale (mes amitiés à Eric Reinhardt et qu'il profite bien de la lumière si spéciale des soirées d'octobre aux alentours du GrandPalais), cherokee que j'avais acheté sur alapage car il n'était pas cher, ok ?


    Par contre, ce que je vais faire tout à l'heure c'est écouter Monsieur Echenoz car il est l'invité d'Alain Veinstein à 23h30 sur france culture. J'aime beaucoup quand il parle aussi car il a un débit assez lent, une voix hésitante qui émet plein de heu et ce timbre si particulier qu'ont les gros fumeurs (encore que là, je m'avance un peu). Car c'est ça aussi le charme de la radio la nuit : laisser les gens parler au rythme qu'ils souhaitent.

  • CR54 : doggy bag 3 - Philippe Djian

    wa_niptuck.jpgQuelque part, doggy bag, c'est un mélange des feux de l'amour (en plus trash et en moins guindé) et de nip-tuck (par exemple j'assimile très bien Marc et David aux deux médecins de nt). Les gens n'ont pas de soucis d'argent et ils vivent à deux cent à l'heure sans se soucier du qu'en-dira-t-on. Toutes les femmes sont des bombes sexuelles et les maisons sont de somptueuses demeures dans le style contemporain avec piscine et ascenseur personnel.

    Mais dans cette saison 3,  j'en veux beaucoup à Philippe Djian de maltraiter à ce point le patriarche de tout ce beau monde. Personne en effet ne peut plus encadrer Victor Sollens (qui dans mon esprit ressemble à Victor Newman ), que ce soit ses amis, ses deux fils ou sa femme. Mais c'est au point presque d'en souhaiter la mort. Et puis j'aurais bien aimé aussi que David Sollens continue à s'entraîner pour le marathon (voir saison 2) ce qui n'aurait pu lui faire que du bien. La course à pied permet de se détendre et le pauvre David en a grand besoin. Vu le tour que lui a joué sa femme, la sulfureuse Josiane, qui lui a fait croire qu'elle était enceinte dans le seul but de précipiter le mariage (car étrangement, même chez ces êtres libertins, il faut être marié pour avoir des enfants...). David Sollens est mon chouchou mais j'avoue que son frère Marc m'amuse beaucoup aussi surtout quand il injure le maire et ses acolytes (de purs escrocs ) qu'il déteste plus que tout au monde. Marc est un sanguin qui dit ce qu'il pense et qui pense ce qu'il dit. Il a la chance de vivre avec Edith, une superbe femme, elle aussi. Le gros défaut de Marc est son appétit sexuel insatiable et il a vraiment de la chance d'avoir trouvé en Edith, une femme toujours disponible. Même si c'est vrai, elle en a peu marre parfois.
    Le roman ouvre sur le viol d'Irène, la femme de Victor. Elle a 62 ans mais est toujours très bien conservée. Un peu par naïveté sans doute, elle se laisse embarquer par un inconnu dans sa camionnette, le jour même du mariage de David et Josiane. Le problème est que l'inconnu en question est un psychopathe et il va la traîner dans la forêt dans une espèce de cabane aménagée où il va la salir des jours durant, avant qu'elle arrive à s'échapper. Dieu merci, elle s'en tire plutôt bien, physiquement et psychologiquement parlant..Mais Irène, la prochaine fois, fais plus attention !
    J'ai trouvé très courageuse l'attitude de Sonia, la fille de Marc. Elle s'occupe corps et âme de Joel un handicapé qui ne répond plus de rien. Un légume en fait. Très courageuse parce que la demoiselle est jeune, jolie et qu'elle a toute la vie devant à elle. Mais non, elle préfére s'occuper de Joel , son chéri, devenu tétraplégique pour je ne sais plus quelle raison (voir saison 2). Et elle ne se pose même pas la question de savoir si elle fait bien ou pas. Elle le fait naturellement. C'est beau l'amour.
    Quoi d'autre ? plein d'autres chose. Mais on ne peut tout dire. Ça foisonne de tous les côtés, du début à la fin.  Car  on  ne s'ennuie pas une seconde dans un doggy bag !!!

    note : 4/5
    lecture : du 28.09 au 04.10

     

     

  • nouvelle liste de lecture

    IMGP5274.JPGJe n'ai pas vraiment terminé la liste de lecture que je m'étais fait avant l'été..mais elle était très ambitieuse et j'ai passé plus de temps que prévu dans le nom de la rose. De cette précédente liste, je reporte terminal frigo sur la nouvelle. J'ai vraiment envie de lire ce "truc" encore bizarre que nous offre Jean Rolin (père d'Olivier Rolin ?). Par contre j'annule les lectures de mémoires secrets..' de Pierre-Jean Rémy (je n'en ai trouvé de résumé de nulle part et au fond je ne sais pas de quoi il s'agit. J'ai lu quelques pages comme ça et je ne suis pas avancé. pas trop envie d'approfondir cette affaire-là). Le complot contre l'Amérique de Philip Roth est également annulé. Je ne crois pas au complot. Et puis il y Hofmann à Tokyo de Didier Da Silva. J'ai commencé et je n'ai pas accroché. Du coup j'ai suspendu. Et là j'annule.

    Voici les livres qui devraient m'accompagner jusque la fin de cette année. je regrette que les plumes ne soient que masculines. Mais je me rattraperai en 2009. Je regrette aussi qu'il n'y ait, à part Donald Waslake que de la littérature francophone. Mais je me rattraperai aussi en 2009 ( car j'ai envie de découvrir la littérature russe )...Mais je regrette, je regrette ! comme si ce n'était pas moi qui avais établi cette liste. Et bien si, c'est moi, et je l'assume totalement. Je suis très pressé de relire du Echenoz , très pressé d'emprunter le boulevard périphérique, celui qui, dans ses prolongations débouche sur une zone ( qui est loin d'être un eldorado) où personne n'est parfait, surtout en cette arrière-saisonles gens d'en face se demandent qu'est ce que la littérature.

    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - zone, Mathias Enard
    - prolongations, Alain Fleischer
    - cherokee, Jean Echenoz
    - eldorado, Laurent Gaudé
    - personne n'est parfait, Donald Westlake
    - classe tous risques, José Giovanni
    - le boulevard périphérique, Henry Bauchau
    - l'arrière saison, Philippe Besson
    - qu'est-ce que la littérature ?,  Jean-Sol Partre
    - les gens d'en face, Georges Simenon
    - la modification, Michel Butor
    - Meuse l'oubli, Philippe Claudel

  • CR53 : le rêve - Emile Zola

    330649161_L.jpgJe ne sais pas si je peux me permettre de dire que la lecture de ce roman m'a globalement ennuyé, que j'avais comme un noeud dans le ventre à chaque fois que j'en reprenais le cours. Je me demande si je peux me permettre car on a toujours des scrupules lorsqu'il s'agit de juger les romans d'auteurs classiques, Emile Zola qui plus est, le meilleur de tous, celui dont les romans m'ont apporté les plus grandes émotions littéraires, les plus grandes joies, les plus grandes peines..mais aussi celui qui fit naître en moi, par le passé un sentiment de révolte (disparu aujourd'hui pour je ne sais quelle raison).
    Mais bon, objectivement, je pense que le rêve est quand même bien au-dessous des autres Rougon-Macquart, tant dans le ton que dans l'ambition. Pour résumer en une phrase, il s'agit de la passion amoureuse d'une jeune brodeuse pauvre pour un jeune et riche notable dans une petite ville de la province profonde. Tout le monde s'y oppose etc etc. Impossible de marier une ouvrière et un bourgeois. Tout se passe dans l'ombre de l'imposante cathédrale, mainte fois décrite par Zola..et dans un univers tapissé de bondieuseries où le fait religieux passe au-dessus de tout. C'est peut-être ce qui m'a laissé : quelques semaines après la lecture laborieuse (mais ô combien instructive) du nom de la rose, cela fait trop sans doute.

    lecture du 16.09 au 27.09
    note : 3.5/5
    à venir : doggy bag 3, Philippe Djian

    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
    - Ferroviaires, Sereine Berlottier
    - Lignes de faille, Nancy Huston
    - C'était bien, Jean D'ormesson
    - Hoffmann à Tokyo, Didier Da Silva
    - Tours et détours de la vilaine fifille, Mario Vargas Llosa
    - Les noces barbares, Yann Queffélec

    - Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Pierre-Jean Rémy

     

  • CR52 : lignes de faille - Nancy Huston

    7dcf0bb1688adbdc6d3c3582f5636451.jpgLe principe de ce roman est original : il s'agit de 4 récits dont les narrateurs successifs sont des enfants de six ans dont chacun est le parent du précédent. Le premier récit (de Sol) m'a globalement ennuyé, le deuxième un peu moins et ainsi de suite jusqu'au quatrième..car petit à petit on devine qu'un secret de famille plane sur ces générations qui se suivent et on sent monter la tension jusque la révélation finale.
    En même temps, il s'agit d'une plongée dans l'histoire contemporaine des États-Unis, en commençant par la fin (le 11.09.01 est évoqué) et en démarrant dans les années 40 (quelque part en Allemagne). Pas inintéressant de revisiter l'histoire sous le point de vue parfois naïf et en tout cas plein de candeurs des enfants.
    C'est savamment construit et plaisant à lire. Mais ça manque peut-être de souffle épique ( à la manière d'un middlesex, qui utilise - de mémoire - un peu le même procédé).


    On va dire que ça vaut 3.5/5. Pas 4...car j'ai été sans cesse agacé par le fait que dans les dialogues, Nancy Huston inverse systématiquement la disposition du verbe et du sujet (genre, elle va écrire :
    - quelle heure est-il, elle demande ?
    au lieu de
    - quelle heure est-il, demande-t-elle ? ). Ce qui sonne très mal.

    lecture du 07.09 au 14.09.08
    en poche (collection babel)
    note : 3.5/5
    lecture à venir : le rêve, Emile Zola

     

    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
    - Ferroviaires, Sereine Berlottier
    - Lignes de faille, Nancy Huston
    - C'était bien, Jean D'ormesson
    - Hoffmann à Tokyo, Didier Da Silva
    - Tours et détours de la vilaine fifille, Mario Vargas Llosa
    - Les noces barbares, Yann Queffélec

    - Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Pierre-Jean Rémy
  • les sorties de la rentrée : la sélection france Culture/télérama + "Cendrillon" en poche.

    Voici la sélection France Culture/Télérama. La reconstruction d'Eugène Green me tente plus ou moins..ainsi que le Zone de Mathias Enard (ce dernier rien que pour le titre). Espérons en tout cas qu'il en sortira quelque chose de plus réjouissant que le pitoyable et mon coeur transparent, lauréat 07. 
    • Maylis de Kerangal, Corniche Kennedy (Verticales)
    • Philippe de la Génardière , L’année de l’éclipse (Sabine Wespieser)
    • Mathias Enard, Zone (Actes sud)
    • Tristan Garcia, La meilleure part des hommes (Gallimard)
    • Sylvie Germain, L’inaperçu (Albin Michel)
    • Eugène Green, La reconstruction (Actes sud)
    • Régis Jauffret, Lacrimosa (Gallimard)
    • Laurent Nunez, Les récidivistes (Champ Vallon)
    • Mathieu Riboulet, L’amant des morts (Stock)
    • Olivier Rolin, Un chasseur de lions (Seuil)



     Sinon, mon roman coup de coeur 2007 sort en poche..avec une couverture bien dans l'esprit du livre.

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  • lecture en cours : lignes de faille - Nancy Huston

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    lignes de faille a été beaucoup lu et commenté par les blogueuses littéraires (je mets au féminin, de la même façon qu'on dit les "infirmières" alors qu'il y a quelques hommes infirmiers). C'est peut-être ce qui m'a plus ou moins incité à l'acheter et à le lire. Et aussi le fait qu'il soit sorti dans la sublime et très sympathique collection babel...(couverture et papier un brin jaunis et police de caractère des plus agréables). Et je me dis aussi que je ne lis pas assez d'auteurs féminins. Autant de raisons...

    A l'heure où j'écris, j'en ai lu 200 pages et je suis dubitatif. Il ne s'est encore rien passé. Deux narrateurs successifs se sont exprimés et à chaque fois des petits américains de six ans et chacun raconte des choses banales. A ce que j'ai pu lire, la fin est renversante et met en relief des détails et faits anodins distillés pendant le roman mais quelle que soit cette fin  rien ne m'enlèvera le sentiment que je me suis ennuyé en ce début de lecture.
    Et puis, c'est vrai aussi que de succéder aux détours et détours de la vilaine fille n'est pas tache aisée.

    rentrée littéraire : comme tous les ans, je vais m'en coltiné un petit. Pour l'instant mon choix se porte sur un second couteau : prolongations de Alain Fleischer. Télérama le trouve vaguement kafkaïen et j'aime bien ces trucs là. Le type passe chez l'ami Veinstein le 22.09.

    +++

     

  • CR51 : Tours et détours de la vilaine fille - Mario Vargas Llosa

    3a5ea7b51902e8f6007b35fc71168903.jpgVoici le compte-rendu du meilleur roman que j'ai lu cette année. En 2007, ce fut Cendrillon de Eric Reinhardt. En 2008, cela risque fort d'être ce tours et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa. Car ce livre, ce n'est que du bonheur du début à la fin, l'essence même de la littérature.
    Tout le long du roman, le narrateur Ricardo, un traducteur péruvien vivant à Paris est amoureux d'une vilaine fille qui ne cessera de changer de nom au fur et à mesure de ses vies successives. Du coup, pour se simplifier la tâche, très vite il l'appelle la vilaine fille. Et ça lui va très bien. Car la vilaine fille se fiche de tout et de tout le monde. Complètement désinvolte, avide d'émotions fortes et attirée par le fric facile, elle ne satisfait pas de la vie un peu trop ronflante de Ricardo , qui se sent juste bien dans sa petite vie d'interprète et de traducteur. Alors, elle ne cesse de le quitter sans crier gare pour quelque amant fortuné rencontré ici ou là en France, dans les milieux aristocratiques anglais ou dans la mafia japonaise. La vilaine fille, si belle, si gracieuse et si féminine ne se fixe aucune règle. Elle va de par le monde (en commençant par être l'épouse d'un révolutionnaire castriste) pour finalement retomber, souvent un peu par hasard dans les bras de son Ricardo chéri , qui est vraiment le seul à l'aimer pour ce qu'elle est. C'est d'ailleurs là le seul petit défaut du roman : sur cette Terre peuplé de 6 milliards d'êtres humains, il semble inconcevable pour deux individus de se retrouver aussi facilement et et à chaque fois par hasard (sauf lors des retrouvailles à Madrid ). Cette histoire d'amour complètement déjantée qui durera 40ans se termine plutôt bien, on va dire puisque la vilaine fille, à bout de souffle, à bout de force, épuisée, malade, amaigrie, vient passer ces derniers jours sur Terre dans les bras de Ricardo . A ce moment, je n'ai pas pleuré mais j'ai eu comme un commencement de boule dans la gorge. Mais j'ai fermé le livre le sourire aux lèvres.
    Tours et détours de la vilaine fille se boit comme du petit lait. C'est frais, enjoué, comme l'est toujours la plume de Mario Vargas Llosa, qui fait partie de mes écrivains vivants préférés.
    Merci à lui. Vive la littérature..et les femmes comme la vilaine fille -))
    lecture du 29.08.08 au 06.09.08
    note : 4.5/5
    lecture à venir : ligne de faille de Nancy Huston