Je ne sais pas si je peux me permettre de dire que la lecture de ce roman m'a globalement ennuyé, que j'avais comme un noeud dans le ventre à chaque fois que j'en reprenais le cours. Je me demande si je peux me permettre car on a toujours des scrupules lorsqu'il s'agit de juger les romans d'auteurs classiques, Emile Zola qui plus est, le meilleur de tous, celui dont les romans m'ont apporté les plus grandes émotions littéraires, les plus grandes joies, les plus grandes peines..mais aussi celui qui fit naître en moi, par le passé un sentiment de révolte (disparu aujourd'hui pour je ne sais quelle raison).
Mais bon, objectivement, je pense que le rêve est quand même bien au-dessous des autres Rougon-Macquart, tant dans le ton que dans l'ambition. Pour résumer en une phrase, il s'agit de la passion amoureuse d'une jeune brodeuse pauvre pour un jeune et riche notable dans une petite ville de la province profonde. Tout le monde s'y oppose etc etc. Impossible de marier une ouvrière et un bourgeois. Tout se passe dans l'ombre de l'imposante cathédrale, mainte fois décrite par Zola..et dans un univers tapissé de bondieuseries où le fait religieux passe au-dessus de tout. C'est peut-être ce qui m'a laissé : quelques semaines après la lecture laborieuse (mais ô combien instructive) du nom de la rose, cela fait trop sans doute.
lecture du 16.09 au 27.09
note : 3.5/5
à venir : doggy bag 3, Philippe Djian
- Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
- Paysage fer, François Bon
- Le rêve, Emile Zola
- Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
- Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
- Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
- Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
- Terminal Frigo, Jean Rolin
- Le nom de la Rose, Umberto Eco
- Ferroviaires, Sereine Berlottier
- Lignes de faille, Nancy Huston
- C'était bien, Jean D'ormesson
- Hoffmann à Tokyo, Didier Da Silva
- Tours et détours de la vilaine fifille, Mario Vargas Llosa
- Les noces barbares, Yann Queffélec
- Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Pierre-Jean Rémy
Commentaires
Sacrilège! Je n'ai lu aucun Zola!
Moi non plus. A moins que ce ne soit lui qui ait écrit Germinal. Un roman bien étrange, mais il me faut m'accommoder à vous, peut-être, vous les hommes, pour le comprendre.
Par ailleurs, merci pour votre correction, jeune Homme. Je suis si mauvais en orthographe, et ce Monsieur Sarkozy n'est malheureusement pas dans le dictionnaire. Bien à Vous.
C'est amusant...A l'inverse de toi, j'ai plus de mal à critiquer les auteurs contemporains(surtout ceux qui viennent lire les critiques sur les blogs!) que de bons vieux auteurs morts.
Zola, c'est le meilleur, comme tu dis et c'est pour moi aussi, l'Auteur classique qui m'a fait pleurer, me mettre en colère et veiller jusqu'à 6 heures du matin, "l'Oeuvre" ou "Le ventre de Paris" à la main.
Le reve est à part, il est vrai. Je m'en souviens tout de meme comme d'un roman poétique et un peu conte de fées. L'atmosphère recueillie, le travail de précision muette que demandent la broderie m'avait impressionnée. Quand aux multiples scènes de parade amoureuse à laquelle se livre le jeune homme, jeux de fenetres et de jardins, j'en garde un excellent souvenir.
Quel est on préféré ? Des 20 Rougon ?
Bravo pour votre blog.
Je vous invite sur mon site
www.emilezola.ca
Enfin un site consacré à Zola. J'irai faire un tour (et plus si affinités -)).
Tout ça me fait penser que je ne parle pas assez de Zola sur ce blog (au regard de l'admiration que j'ai pour cet immense écrivain).
Sinon, pour répondre à la question de Roxane (en date du 19.01.09 et que j'avais complètement zappé), je réponds évidemment qu'il est difficile de faire un choix tant tous les Rougon-Macquart sont excellents (réponse d'usage donc) mais que s'il faut en citer un, je le fais et je dis "l'argent". Voilà.
Si si, Zola est captivant. Ah, l'assommoir !
Je considère que Zola est le plus grand! Tous les Rougon-Macquart sont des chefs-d'oeuvre! Ils n'ont pris aucune ride, et se lisent avec un plaisir proche de l'extase. Difficile d'en citer deux au détriment des autres, mais bon puisqu'il faut le faire : "L'Assommoir" et "La Bête Humaine"...
"Le Rêve" n'est effectivement pas le livre de référence dans la série des Rougon-macquart, néanmoins il se révèle plus léger que les autres, un peu comme une récréation au milieu du chaos.
Je vous invite à voir (et surtout à lire..) mon site sur le sujet des Rougon-macquart, http://www.emile-zola-les-rougon-macquart.fr/, sur lequel vous retrouverez la biographie Emile Zola et surtout vingt chroniques correspondant aux vint tomes de la série.
Bon courage pour la tenue de votre blog très eclectique et pour la suite de la lecture des Rougon-macquart.