mot de l'éditeur : On a dû insister pour qu’Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s’arrête plus. Il ne cesse plus d’accélérer. Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre.
mes avis (deux pour le prix d'un) :
1 - Un petit Echenoz après un grand classique ne peut pas faire de mal. Courir est le dernier roman de l'écrivain qui a donc décidé après Ravel de continuer dans la veine biographique. J'ai lu pas mal de commentaires négatifs de courir qui pour beaucoup est un petit Echenoz et qui n'apporte rien de plus de ce qu'on savait de Zatopek. Ok mais perso, je ne savais rien de Zatopek avant. Donc, j'ai joins l'utile à l'agréable comme on dit avec ce bouquin que j'ai lu en une heure, temps pendant lequel le coureur a pied arrivait à parcourir 20kms. Le style Echenoz est bien toujours là par moment, par petites touches ici ou là mais est peut-être moins marqué que d'habitude au point que j'ai eu souvent le sentiment de lire une simple biographie.
2 - Même si je n'ai pas retrouvé dans ce petit roman (lu en 1heure, c'est à dire durée pendant laquelle Zatopek parcourait 20kms), le style si particulier d'Echenoz, au moins j'ai découvert la vie et les exploits de ce Zatopek, coureur à pied tchécoslovaque hors norme de l'après-guerre. L'auteur rappelle également, et non sans une certaine ironie, les excès du communisme et la récupération par le pouvoir du phénomène Zatopek.
Que dire de plus si ce n'est que c'est une bonne petite biographie sous-titrée quand même "roman" comme pour permettre à l'auteur de prendre quelques libertés dans les anecdotes relatées. On peut dire quand même qu' en dehors d'un travail de recherche (par exemple sur la technique du coureur à pied), Jean Echenoz ne s'est pas beaucoup "foulé" sur ce coup-là.
On l'attend au tournant.
lecture : le 28.03.2009
note : 3/5
à venir : la nausée, Jean-Saul Partre