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courir

  • CR82 - Courir - Jean Echenoz

    courir.jpgmot de l'éditeur : On a dû insister pour qu’Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s’arrête plus. Il ne cesse plus d’accélérer. Voici l’homme qui va courir le plus vite sur la Terre.

    mes avis (deux pour le prix d'un) :
    1 - Un petit Echenoz après un grand classique ne peut pas faire de mal. Courir est le dernier roman de l'écrivain qui a donc décidé après Ravel de continuer dans la veine biographique. J'ai lu pas mal de commentaires négatifs de courir qui pour beaucoup est un petit Echenoz et qui n'apporte rien de plus de ce qu'on savait de Zatopek. Ok mais perso, je ne savais rien de Zatopek avant. Donc, j'ai joins l'utile à l'agréable comme on dit avec ce bouquin que j'ai lu en une heure, temps pendant lequel le coureur a pied arrivait à parcourir 20kms. Le style Echenoz est bien toujours là par moment, par petites touches ici ou là mais est peut-être moins marqué que d'habitude au point que j'ai eu souvent le sentiment de lire une simple biographie.

    2 - Même si je n'ai pas retrouvé dans ce petit roman (lu en 1heure, c'est à dire durée pendant laquelle Zatopek parcourait 20kms), le style si particulier d'Echenoz, au moins j'ai découvert la vie et les exploits de ce Zatopek, coureur à pied tchécoslovaque hors norme de l'après-guerre. L'auteur rappelle également, et non sans une certaine ironie, les excès du communisme et la récupération par le pouvoir du phénomène Zatopek.
    Que dire de plus si ce n'est que c'est une bonne petite biographie sous-titrée quand même "roman" comme pour permettre à l'auteur de prendre quelques libertés dans les anecdotes relatées. On peut dire quand même qu' en dehors d'un travail de recherche (par exemple sur la technique du coureur à pied), Jean Echenoz ne s'est pas beaucoup "foulé" sur ce coup-là.
    On l'attend au tournant.


    lecture : le 28.03.2009
    note : 3/5
    à venir : la nausée, Jean-Saul Partre

    zatopek_qr.jpg

  • Jean Echenoz chez Alain Veinstein ce soir

    809c0c248d7113c6b0b094a3b623a767.jpgJean Echenoz fait partie de mes écrivains préférés. J'aime son style et sa façon d'envisager la littérature (où la forme compte autant voire plus que le fond). Alors en plus, quand il écrit un bouquin sur la course à pied, je jubile. Courir est sorti il y a quelques jours et j'ai envie de conseiller de vite courir l'acheter. Concrètement il s'agit d'une sorte de biographie du coureur de fond hongrois Zatopek. Je dis 'une sorte', parce que déjà c'est une formule que j'utilise beaucoup (et trop sans doute) et aussi parce qu'écrite par Echenoz, ça ne peut ressembler à aucune autre biographie. Le larousse de 1973 définit 'une sorte de' de la sorte : une chose ou une personne qui ressemble à. Ce qui fait que pour éviter d'utiliser l'expression j'aurais pu dire "concrètement il s'agit d'une chose ressemblant à une biographie", mais comme ici on sait que la chose est un roman, on peut affiner et ça donnerait ceci : "concrètement, il s'agit d'un roman qui ressemble à une biographie".
    On va y arriver.
    Mais la question que je me pose aujourd'hui, c'est "est-ce que courir va marcher ?". Toujours est-il qu'en ce qui me concerne, je ne vais pas lire ce roman tout de suite. Je ne paie rien pour attendre et j'ai déjà dans ma liste automnale (mes amitiés à Eric Reinhardt et qu'il profite bien de la lumière si spéciale des soirées d'octobre aux alentours du GrandPalais), cherokee que j'avais acheté sur alapage car il n'était pas cher, ok ?


    Par contre, ce que je vais faire tout à l'heure c'est écouter Monsieur Echenoz car il est l'invité d'Alain Veinstein à 23h30 sur france culture. J'aime beaucoup quand il parle aussi car il a un débit assez lent, une voix hésitante qui émet plein de heu et ce timbre si particulier qu'ont les gros fumeurs (encore que là, je m'avance un peu). Car c'est ça aussi le charme de la radio la nuit : laisser les gens parler au rythme qu'ils souhaitent.