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CR55 : le boulevard périphérique - Henry Bauchau

51at5FI7alL._SS500_.jpgLauréat du prix France inter 07, j'attendais beaucoup de ce livre. Quasiment que des louanges un peu partout, un titre comme je les aime..et puis, c'est le flop. Si le style de Henry Bauchau est agréable et  fluide, je me suis ennuyé de la première à la dernière page. Il y a bien quelques paragraphes qui sortent du lot et qui peuvent être resservis hors contexte mais ça ne suffit pas.
pitch : le narrateur va tous les jours à l'hôpital rendre visite à sa belle-fille qui se bat contre un cancer. Pour y aller, il doit emprunter le périphérique. Et à l'aller comme au retour, remontent en lui des souvenirs lointains de Stéphane, un ami qui l'a initié à l'alpinisme et qui, devenu résistant pendant la guerre est arrêté et tué par la gestapo . Le roman alterne présent et passé dans un jeu de miroir dont on ne sait trop les tenants et aboutissants. Tout est lugubre et pesant d'autant qu'on devine assez vite où tout ça nous mène inéluctablement.  Par ailleurs, j'ai été peut-être un peu dérangé par la fascination qu'exerce sur le narrateur le colonel Shadow, le ss ayant capturé et tué Stéphane. Et pourquoi cette place donnée à Shadow dans le roman ?
Et puis l'atmosphère des hôpitaux lorsque la mort est proche, la famille prête à accepter le pire, les longs trajets en voiture où personne ne dit rien. Sans doute aussi, trop de souvenirs personnels douloureux qui font que ce roman ne fut pas , et c'est le cas de le dire, une réelle partie de plaisir.

note : 2/5
lecture du 04.10 au 10.10
à venir : colère et passions à Doëlan, Claude Couderc

 

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Le vendredi soir est béni des dieux. Déjà au collège, je me souviens de l'exaltation qui étais la mienne lorsque le car scolaire me ramenait chez moi, non pas en empruntant le boulevard périphérique mais en parcourant la campagne de Languidic , qu'à la longue je connaissais comme ma poche. Il me déposait ainsi que ma soeur et quelques voisins en bas du village et nous rentrions dans nos pénates pour un week-end douillet loin des turpides de la scolarité, loin de cette vie sociale agressive à laquelle nous astreint l'école. Aujourd'hui, le vendredi soir, le sentiment est un peu le même, même si l'environnement a changé. Lorsque je quitte le boulot, plein de pensées positives m'envahissent et je me rends à la garderie chercher mes deux pitchounes avec le même empressement que si je ne les avais pas vu depuis des années. Lorsque j'arrive, je peux les voir de l'extérieur sans qu'elles me voient et c'est mon petit pêché mignon que de les contempler quelques instants. J'entre et elles me sautent au coup. On rentre. Maman ne va pas tarder. Qu'est-ce qu'on est bien tous les quatre le vendredi soir à se faire des projets pour le week-end. Il arrive qu'on prenne l'apéro. Il faut profiter pleinement de toutes les secondes qui s'égrènent car un vendredi soir passe vite. Le vendredi soir, ça n'est pas encore vraiment le week-end et ça n'est plus vraiment la semaine. C'est un entre-deux délectable à souhait.

Commentaires

  • Je regrette que ce livre ne t'ait pas plu. Ce que tu lis comme une fascination pour le SS, il faut plutôt le prendre comme une reconnaissance de la pulsion de mort en soi, du côté grave et pesant de notre finitude. A l'inverse, Stéphane est un être aérien, un ange dirait-on, presque délivré de cette pesanteur humaine. Quelle plus belle allégorie du combat entre la vie et la mort (combat de Paule, la belle-fille mourante) que la course-poursuite entre ces deux personnages insondables, mystérieux...

  • Je suis comme toi. Ce livre m'a paru long et presque inutile. On ne m'avait dit que du bien de l'auteur mais pas de cette oeuvre en particulier. Même cette métaphore de la pesanteur et du côté aérien entre Stéphane et le SS est très mal présentée... on a l'impression de nager en plein brouillard quand l'auteur la développe au début. Enfin, pas un très grand livre...
    Emilie

  • Ouf, enfin un avis où je retrouve ce que je ressens à la lecture de ce roman. Je cherchais désespérément des critiques toutes étaient dythirambiques. Personne n'osait parler de cette fascination du SS, qu'on trouve chez Bauchau... et qui fait que finalement on se demande... Bauchau, pas un peu facho?

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