Il était temps que je termine ce bouquin car j'en avais marre de voir sa couverture indigne d'un blog de si bonne tenue que le mien -). Non, mais sérieux, je suis quelqu'un de curieux, Gérard de Villiers a sa place dans l'édition française, on voit ses bouquins un peu partout et puis il dispose d'une caution imparable : Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des affaires étrangères, spécialiste en géo-politique, érudit et mesuré dans ses propos a affirmé qu'il ne se rendait jamais dans un pays en guerre sans avoir lu le SAS qui lui est consacré (si SAS il y a).
Le sous-titre de ce roman sorti en 2012 dit tout 'Qui stoppera les Islamistes en route pour Bamako ?'. Le héros de ce roman est Malko Linge, un héros récurrent des SAS, une espèce de mercenaire qui bosse pour la CIA dans les endroits sensibles. Il se retrouve ici à Bamako en pleine panique (dont l'actualité s'est largement fait l'écho) puisque des islamistes de tous poils (au sens propre comme au figuré), AQMI, MUJAO, Ansar-Dine ont pris contrôle du nord du territoire et je ne sais plus lequel tient des algériens en otage que Malko a pour mission de libérer. Mais Malko n'est pas qu'un va-t-en guerre et c'est ce qui fait que les romans de Villiers ont un tel succès : Malko aime le sexe, les beautés noires ou blanches et plus généralement, un quart du livre est consacré a des parties de baise trash. On peut trouver ça un peu racoleur mais quand on commence un SAS, on sait à quoi s'en tenir, la couverture est sans ambiguïté. Les SAS réussissent donc la prouesse de mêler sexe et géo-politique car sur ce dernier point, reconnaissons que l'auteur maîtrise bien son sujet et j'admets que j'ai beaucoup appris sur le Mali en dévorant les 312 pages qui composent ce roman. Peut-être Gérard de Villiers veut-il compenser la violence de certaines scènes de guerre par des parties de plaisir, laissant au bout du compte le lecteur (ou la lectrice) indulgent.
Je ne vais pas raconter l'histoire. On est plongé au cœur de Bamako avec des excursions risquées vers le nord, des mallettes remplies d'argent se trimbalent, des gens meurent, des femmes (toutes nymphomanes) affriolantes ne sont pas ce qu'elles prétendent être. Les rebondissement se succèdent aux accouplements. C'est du roman de gare et pourquoi pas d'aéroport, il n'y a pas de raison qu'on ne les lise pas en avion et pourquoi pas en bateau.
C'est le dernier que je lirai à moins qu'il nous sorte un "embrouilles à Lorient" ou un "mourir pour Vannes'.
lecture en décembre 2015 sur papier, le livre de poche, parution en 2012, , 312 pages, éditions Gérard de Villiers 14 rue Léonce Reynaud 75116 Paris, ISBN 978-2-360-530-533, impression réalisée par Brodard &TAUPIN à La Flèche (Sarthe) le 20/09/2012. note 3/5
Loïc LT