
Lors de ce marché de noël à Languidic, je fis la rencontre de deux auteurs, l'un Pierre Varési dont j'ai déjà parlé récemment et ensuite, Patrick Guédon à qui j'ai également acheté un roman. Hasard de la vie, ces deux romans ont deux points communs et pas des moindres : à chaque fois l'action se situe dans un lieu bien défini et qui conditionne l'histoire (en l’occurrence ici Gâvres). Ensuite les deux romans évoquent notre triste destin à tous c'est à dire la mort (mais par des procédés totalement différents).
Gâvres est une presqu'île du sud Morbihan que je connais assez mal parce qu'elle ne dispose pas de plages naturistes déjà mais que je connais un peu quand même pour y avoir commis il y a longtemps des cambriolages dans des résidences secondaires et en rentrant de l'un de ces méfaits, il me souvient avoir provoqué un accident où il n'y eut heureusement que des dégâts humains. A part ça, dans mon enfance, il me souvient que nous allions de temps en temps sur sa plage longue et recouverte de sable (quand on en avait marre de Plouhinec) mais nous ne poussions jamais vers le bourg qui se situe à l'extrémité de la presqu'île. Ce roman de Patrick Guédon me donne du coup l'envie d'aller y faire un tour un jour d'hiver pluvieux et de prendre un whisky sans glaçon dans un bar quelconque.
Le style de l'auteur est assez raffiné, un peu plus peut-être que celui de son confrère Pierre Varési. Les chapitres sont séparés par de courtes poésies qui prennent les quatre chemins, du genre:
Je ne me rappelle plus la route
Ni le chemin pris.
Il n’y a pas de doute,
Je suis bien ici
L'auteur nous plonge dans la vie quotidienne de Gâvres, de ses pêcheurs bourrus et saouls qui n'en finissent pas de finir leurs clopes. Mais je crains qu'il ne soit allé un peu trop dans la caricature..d'autant que l'histoire se déroule à notre époque puisque Lémile, le héros solitaire de cette étrange histoire surfe sur les autoroutes de l'information comme on le disait encore dans les années 90. Lémile a débarqué et s'est installé là par hasard et a tout de suite été pris pour un original par les habitants du village, d'où son surnom ridicule. Il se réfugie donc dans un monde virtuel où une inconnue apparemment vivant dans les environs lui fait plus ou moins des avances et lui fait tourner la tête. Il cogite tout ça lors de monotones balades . Mais cette inconnue n'est pas du tout ce qu'il croit. Le final est inattendu mais je n'en dirais pas plus.
La Grande Falaise éditions, 2011, 197 pages, lecture : décembre 2014, note 3.5/5.
configuration du dernier rivage :

Comme on le voit donc, une route côtière longe la presqu'île jusqu'au bourg. Côté océan, on a donc cette longue plage pas très fréquentée par les touristes. L'endroit est plus ou moins un terrain militaire (encore qu'aujourd'hui, je ne sais pas) et il reste de nombreuses traces de l'armée. Je me souviens l'été dernier m'être promené autour d'anciens bâtiments militaires laissés à l'abandon et ça m'avait fait froid dans le dos. Je pouvais y entrer comme dans un moulin. Dernière anecdote : il existait il y a quelques années un semi-marathon qui partait de Gâvres pour arriver à Port-Louis. Je l'ai fait une fois sous une chaleur accablante et pour la logistique et bien, c'était sympa, on laissait nos voitures à Port-Louis (qu'on voit sur la carte) et on se rendait à Gâvres en bateau.
Loïc LT
Pour une fois, je ne sais pas pourquoi, j'ai écrit cette note d'abord sur papier...l'envie de retrouver le plaisir du stylo plume peut-être...
Cette fin d'après-midi fut ordinaire. Je suis rentré tranquillement du boulot et la radio m’a informé du niveau du CAC 40 et de la météo du lendemain. Avant de rentrer à la maison, je me suis décidé à faire un détour par un magasin de bricolage et j’en suis sorti un peu groggy je dois dire car aussi sympathiques les vendeurs étaient-ils, j’avais l’impression qu’ils me parlaient une langue étrangère. Pourtant, je leur demandais des choses très simples...mais trop simples sans doute. Il aurait fallu qu’ils me répondent comme s’ils s’adressaient à un enfant. Il était question de visserie et une dialogue de sourds s'est instauré. Alors, je suis reparti et la radio m’a informé de quelques faits divers et de guerres lointaines.
On ne voyait que le bonheur est le titre idéal pour ce roman. On ne voit que le bonheur...de nos voisins, de nos amis membres de cette fameuse classe moyenne on ne voit qu’une face, la plus reluisante, la plus lisse, tout semble aller pour le mieux chez eux alors que chez nous, il y a plein de failles, des gouffres parfois. Comment ils font les autres pour vivre dans le bonheur perpétuel ?
présentation de l'éditeur : Un petit paysan qui n'avait jamais quitté son village se retrouve un jour enfant de troupe. Dans ce récit, il relate ce que fut sa seconde année de jeune militaire, une année de découvertes et de bouleversements, qui le verra mourir à son enfance et s'éveiller à des réalités et des énigmes dont il ignorait tout.
le mot de l'éditeur : "La Princesse de Clèves" montre l'effet ravageur de la passion dans une âme qui se veut maîtresse d'elle-même.
Ça y est, j'ai enfin lu un Balzac. Premier sentiment : ce n'est pas pire que l'idée que je m'en faisais mais ce n'est pas mieux non plus. C'est très d'époque et ça comprend son lot de vicomtes et de duchesses, de filles à marier avec les affaires de dot qui vont avec, des dames mariées chichement et qui trompent leurs maris officiellement (et vise versa).
présentation de l'éditeur : La visite du scénariste l’avait agacée. Elle avait perçu sa détermination comme un défi insolent, elle se sentait menacée. Sans y penser, elle prit un verre qu’elle remplit de vin blanc. Elle avait arrêté de travailler avec les chevaux, tout le monde le savait ! Pourquoi ce type était-il venu la relancer ? Pourquoi la voulait-il, elle, Enora ? Ce n’était même pas un réalisateur !Comment un scénariste avait-il pu obtenir le choix de la cascadeuse ? Il fallait qu’elle vérifie ça auprès de Charly. Au fait, pourquoi fallait-il qu’elle « vérifie ça » ?
résumé : Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit. Une autre famille y aurait vu un commencement. Le premier matin de tous les autres. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Un moment rare qu'on ne vit jamais dans le noir. Une famille d'Américains s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. Une famille apparemment comme les autres en somme. Une chose est sûre, s'ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner...