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virginie despentes

  • CR275 : Vernon Subutex - Virginie Despentes

    compte rendu de lecture,virginie despentes,littérature,littérature française,livre,kindle,roman,culture,rockPendant que je traînais ma misère dans ces tristes bourgs de la Bretagne intérieure disposant de cabines en piteux état, je lisais aussi surtout le soir et souvent la nuit le dernier opus de Virginie Despentes intitulé Vernon Subutex. Du même auteur, j’avais déjà lu apocalyspe bébé en 2010, et il m’avait beaucoup plu me rappelle mon médiocre compte rendu que je viens de relire. D’ailleurs en le relisant, je me suis fait la réflexion qu'avec Vernon Subutex, Virginie utilise toujours la même technique : un personnage central, en l'occurrence ici Vernon autour de qui gravitent des personnages secondaires qui rentrent et qui sortent du roman, et qui reviennent parfois ou pas. Cette multitude de protagonistes représente la principale difficulté pour le lecteur, surtout pour moi qui ai la mémoire défaillante (et le rythme de lecture aléatoire). La prochaine fois, je prendrai des notes dans le carnet de moleskine qui ma sœur m’a offert.

    Le roman raconte l’histoire d’un disquaire parisien d’une cinquantaine d’années qui se fait appeler Vernon Subutex (j'ai oublié son vrai nom) et qui, dans les années 90, doit déposer le bilan comme tout disquaire qui se respecte (et comme tout quincaillier). Dans un premier temps, il vit de la vente de son fond de commerce (affiches, vinyles collectors) mais très vite il se retrouve sans rien. Il se met alors à squatter chez différents amis chez qui il lui arrive différentes péripéties. Par l'intermédiaire d'un de ses amis, il croise lors d'une soirée le chemin d'un scénariste qui songe à réaliser un documentaire sur Alex Beach, un chanteur à succès, ami de Vernon, qui vient de mourir d’une overdose dans sa baignoire. Or il se trouve que Vernon dispose d’un enregistrement d’une interview que le chanteur lui a accordée. Beaucoup de gens sont intéressés par cette cassette et une certaine femme qui se fait appeler la Hyène (une sorte de Lisbeth Salender ) et spécialisée dans les recherches de ce genre entre en jeu, engagée par le scénariste afin de retrouver celui qui détient l'enregistrement.

    Mais après avoir exégérément profité de la bonté de ses amis (tous anciens clients du disquaire et amateurs d’une musique aujourd'hui défunte qu’on appelait le rock - qui tient d’ailleurs une place prépondérante dans le roman -), Vernon qui a sa fierté se retrouve SDF et vit cette situation avec une certaine philosophie. Il fait des rencontres dans le milieu, des anciens amis essaient de le sortir de ce pétrin mais Vernon refuse. Ce premier tome se termine de la sorte. Il ne peut pas tomber plus bas.

    Tout comme dans apocalypse bébé, j’ai apprécié le style trash et brut de décoffrage de l’auteur qui ne s'embarrasse pas des tabous et du politiquement correct. Dans ce roman décoiffant, se côtoient, des lesbiennes, des transsexuels, des drogués, des fachos car c'est un fait que Despentes a un penchant pour les anticonformistes, genre de ceux qu’on ne risque pas de trouver au bar Le Celtic de La Chapelle-Neuve. C’est donc une vision lucide mais partielle de notre société que nous propose l’auteur. C’est son fil rouge et j’aime les auteurs qui gardent une certaine cohérence (comme Philip Roth ou Philippe Djian) dans leur oeuvre.

    Du coup, je vais être gentil et lui mettre une note supérieure à celle que j’ai mis sur Babelio: 3.5/5. Pas plus car je ne peux pas occulter le fait que j’ai été dans le dur au milieu du roman au point que je me suis demandé si je devais continuer..mais si vous avez le même soucis que moi, un conseil : ne le lâchez-pas.

    Le tome 2 est prévu pour mai 2015.

    Loïc LT

    éditeur : grasset, parution : janvier 2015, lecture : kindle, 400 pages (pour les 2 tomes ? ). lecture : février et mars 2015

  • CR188 : apocalypse bébé - Virginie Despentes

    virginie-despentes-apocalypse-bebe.jpgUne enquête pour disparition menée par deux détectives privées lesbiennes sert de prétexte à une succession de portraits très fins de gens plus ou moins normaux ayant côtoyés la disparue, une adolescente prénommée Valentine. Un peu trash (comme il se doit avec Despentes) mais une vraie énergie se dégage de ce roman. Le procédé m’a rappelé un peu celui utilisé par André Gide dans les faux monnayeurs...le récit met en scène des personnages qui rentrent et qui sortent pour ne plus réapparaître ou très peu. Et à chaque fois, c’est l’occasion d’un roman dans le roman, d’une tranche de vie; ce qui au final nous  donne un roman varié et reflétant à sa façon les différentes strates de la société française des années 2010.
    Dommage que le final soit un peu grand guignolesque.

    Mais , c’est pour moi une agréable surprise car j’avais un mauvais à priori sur Virginie Despentes. Or, il s’agit pour l’instant du meilleur de tous les prétendants au Goncourt 2010 que j’ai lus (trois au total),
    Je vais lire maintenant le coeur régulier d’Olivier Adam mais ayant explosé mon budget culture du mois d’octobre, je ne peux pas l’acheter. La bibliothèque du bourg ne l’a pas non plus. Il me reste donc une solution : le voler. Je tiens aux courant mes trois lecteurs du chapardage à venir (c'est pas drôle -)))

    roman , paru en août 2010

    éditions Grasset, 343 pages

    lecture du 24/10 au 28/10/ 2010

    note : 4/5