La nébuleuse du crabe ne constitue pas vraiment un roman. Le livre se compose en effet de 52 chapitres indépendants mettant tous en scène un "type" qui s'appelle Crab (je mets des guillemets parce qu'il arrive que Crab ne soit pas vraiment humain). Le monde dans lequel il évolue est plutôt surréaliste et même quand il a une assise un tant soit peu réaliste, tout peut s'effondrer à tout moment. Le lecteur doit s'attendre à tout.
C'est drôle et ingénieux. Il y a à picorer là-dedans pour épater la tablée dans quelque réunion de famille.
Mais (je fais mon Zemmour qui envoie d'abord des fleurs pour pouvoir mieux pilonner ensuite)...
Mais j'ai trouvé que la nébuleuse du crabe manquait d'homogénéité. Le livre refermé, je me suis dit "et donc ?". J'aurais eu le même sentiment si j'avais lu un livre de citations d'une traite. Chaque citation vaut le détour mais le tout ne signifie rien. Heureusement l'auteur a eu l'idée de faire court (123 pages). Je n'aurais pas supporter 10 pages de plus. Mais c'est un petit livre qu'il doit être bon de ressortir de sa bibliothèque pour en lire quelques séquences prises au hasard.
Ceci dit, comme mes huit lecteurs assidus l'ont remarqué, je suis un grand fan de Chevillard puisque le matin, après m'être soulagé et avoir allumé la cafetière, la première chose que je fais est de consulter son blog dans lequel l'auteur perpétue l'esprit de la nébuleuse du crabe.
Extraits au hasard :
N'ayant pas écouté le bulletin météorologique faisant état du froid intense qui règne sur le pays, et des pluies ininterrompues, Crab sort de chez lui en chemisette et profite tout l'après-midi d'un grand soleil estival, par ignorance, exactement. Il pourrait se tenir un peu au courant de l'actualité. (p36)
Ainsi, le prix Nobel de physique a été décerné au professeur Y pour ses remarquables travaux sur la désintégration fulgurante, tandis que Crab doit se contenter cette année encore du prix Nobel de la paix, ayant dérobé puis détruit les plans de la terrible invention du professeur Y. (p22)
Les avis d'Antoine et de Lutain
roman, paru en 1993
éditions de minuit, 123 pages
lecture du 13/01 au 17/01/2010
note : 4/5
à venir : bella ciao, Eric Holder
Colin sabre et tam-tam - Page 80
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CR139 : la nébuleuse du crabe - Eric Chevillard
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les raisins de la colère (suite)
Je me propose de vous résumer la fin du roman. Attention donc, ceux qui ne veulent pas la connaître sont priés de ne pas lire cette note.
C'est un final très marquant et j'ai passé même une nuit un peu cauchemardesque à me le ressasser (un peu comme la nuit de jeudi ou vendredi où les images de Haiti n'ont cesser de me hanter).
A la fin du roman, la famille Joad (7 personnes en tout dont deux gamins) loge dans un wagon insalubre. C'est l'automne et les travaux des champs sont terminés. Ils n'ont donc plus de travail et pas un sou de côté. Ils sont épuisés, commencent à avoir faim et Rose, va bientôt accoucher. Et comme il pleut beaucoup, la rivière qui coule non loin de là, monte et l'eau s'approche des wagons (parce qu'il y en a plusieurs, tous "habités" par des familles de saisonniers aussi mal en pont que les les Joad). Rose accouche mais sont enfant est mort-né. Les hommes essaient de construire une digue mais elle ne tient pas et l'eau rentre dans les wagons. Tout le monde doit partir.
Errant sur une route au milieu ne nulle part, ils aperçoivent une grange au milieu d'un pré et s'y précipitent. A l'intérieur, deux hommes sont allongés sur la paille, un père et son fils. Le père est à demi-conscient, il est en train de mourir de faim. Alors, Rose qui vient d'accoucher et qui donc dispose d'une petite réserve de lait, prend l'homme affamé à part et l'allaite. Le roman se termine comme ça et j'ai la chair de poule rien que de l'écrire...C'est littéralement bouleversant. -
Chevillard en plein dans le mille
"Je suis aussi un fin psychologue, voici ma dernière théorie : un enfant sans inhibition, sans timidité, tout de suite adapté et sociable, va grandir dans le groupe, dans la bande, acquérir par conséquent des réflexes et des comportements d’animal grégaire, pur produit de son époque, parfaitement à sa place dans le système, conforme aussi à ce que celui-ci attend de lui, sans originalité, tout en surface, un consommateur docile, une tête creuse… tandis que l’enfant rechigné, solitaire, complexé, sera bien obligé de se tenir à lui-même compagnie et donc de se rendre intéressant, il s’instruira, il apprendra à se connaître, il développera son sens critique. L’intelligence a autrefois connu l’humiliation et l’ennui ; la bêtise nous parle encore de son enfance heureuse."
Eric Chevillard (l'autofictif)
Ah ! cette vie de mon enfance...
Non mais autrement, concernant cette théorie, mes 7 fidèles lecteurs devinent où je me se situe...
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ton héritage, Benjamin Biolay
Si tu aimes les soirs de pluie Mon enfant, mon enfant Les ruelles de l'Italie Et les pas des passants Eternelle litanie Des feuilles mortes dans le vent Qui poussent un dernier cri Crie mon enfant
Si tu aimes les éclaircies Mon enfant, mon enfant Prendre un bain de minuit Dans le grand océan Si tu aimes la mauvaise vie Ton reflet dans l'étang Si tu veux tes amis Près de toi tout le temps
Si tu pries quand la nuit tombe Mon enfant, mon enfant Si tu ne fleuris pas les tombes Mais chéris les absents Si tu as peur de la bombe Et du ciel trop grand Si tu parles à ton ombre De temps en temps
Si tu aimes la marée basse Mon enfant, mon enfant Le soleil sur la terrasse Et la lune sous le vent Si l'on perd souvent ta trace Dès qu' arrive le printemps Si la vie te dépasse Passe mon enfant
Ca n'est pas ta faute C'est Ton héritage Et ça sera pire encore Quand tu auras mon âge Ca n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou plutôt sans
Si tu oublies les prénoms Les adresses et les âges Mais presque jamais le son D'une voix, un visage Si tu aimes ce qui est bon Si tu vois des mirages Si tu préfères Paris Quand vient l'orage
Si tu aimes les goûts amers Et les hivers tout blancs Si tu aimes les derniers verres Et les mystères troublants Si tu aimes sentir la terre Et jaillir le volcan Si tu as peur du vide Vide mon enfant
Ca n'est pas ta faute C'est Ton héritage Et ça sera pire encore Quand tu auras mon âge Ca n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou plutôt sans
Si tu aimes partir avant Mon enfant, mon enfant Avant que l'autre s'éveille Avant qu'il te laisse en plan Si tu as peur du sommeil Et que passe le temps Si tu aimes l'automne vermeil Merveille rouge sang
Si tu as peur de la foule Mais supporte les gens Si tes idéaux s'écroulent Le soir de tes 20 ans Et si tout se déroule Jamais comme dans tes plans Si tu n'es qu'une pierre qui roule Roule mon enfant
Ca n'est pas ta faute C'est Ton héritage Et ça sera pire encore Quand tu auras mon âge Ca n'est pas ta faute C'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec Ou plutôt sans
Mon enfant...Mon enfant...
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CR138 : les raisins de la colère - John Steinbeck
Le hasard fait qu'après avoir lu une autobiographie de ce bourgeois-bohème un brin cynique qu'est Frédéric Beigbeder, me tombe entre les mains les raisins de la colère, de John Steinbeck, un roman datant de 1939 et qui s'apparente à quelque chose comme une version romancée du capital de Karl Marx ou peut-être plutôt un germinal américain.
Et pour en finir avec Beigbeder, voici ce qu'il en dit dans son dernier inventaire avant liquidation : "pour faire efficace, Steinbeck nous en met plein la vue et en rajoute dans le mélodrame naturaliste...le principal reproche qu'on peut faire à Steinbeck n'est pas de sentir le pâté mais le pathos".
Comme de fait, il a peu raison. Les raisins de la colère est un peu trop manichéen pour être crédible. Cette réserve faite, ce livre est un chef d'oeuvre.
Concrètement, ce roman fleuve traite des excès du capitalisme dans l'Amérique rurale des années 30 à travers la folle équipée d'une famille de paysans (lesJoad) de l'Oklahoma désireuse de rejoindre la "verte" et prometteuse Californie..qui s'avérera bien plus horrible que la région natale, l'optimisme un peu naïf des débuts laissant place au désarroi le plus total jusqu'aux dernières pages proprement bouleversantes. Le récit est entrecoupé de quelqueschapitres qui permettent au lecteur de prendre du recul, de mieux comprendre le système ou de se voir offrir quelques descriptions très poétiques.
Saisissant.
Le roman a été adapté au cinéma en 1940. Et je me pâme encore à la lecture de cette anecdote trouvée sur wikipedia :
Le film a connu une brève exploitation en URSS. Le pouvoir communiste en place autorise en effet sa projection, trouvant dans cette histoire qui se déroule durant la crise de 1929, l'occasion de fustiger le capitalisme. La réaction du public russe ne fut toutefois pas celle escomptée, puisqu'il s'émerveilla que, même au plus profond de la misère, les personnages possèdent encore une voiture. La censure le retira donc aussitôt des écrans.
roman, paru en 1939
folio n°83, 639 pages
lecture du 05/01 au 12/01/2010
note : 4/5
à venir : bella ciao, Eric Holder -
variété française : mon top5 des années 00
- corps et armes (2000), Etienne Daho
Un Daho en état de grâce. pas grand chose à jeter dans cet album (à part peut-être la chanson qui donne justement le titre au tout)
- Caldeira (2006), Valérie Leulliot
Une merveille...des mélodies accrocheuses, des textes touchants, une voix posée. Un album plein de féminité injustement boudé
- Chevrotine (2006), Holden
Un peu de la même veine que Caldeira (et d'ailleurs même maison de disque). Divin
- bleu pétrole (2008), Alain Bashung
sombre et surréaliste. Bashung au sommet de son art
- les piqûres d'araignée (2006) , Vincent Delerm
lui, j'étais anti à ses débuts mais le virage pris avec cet album m'a agréablement surpris. J"ai écouté en boucle et en boucle le titre "les piqûres d'araignée". un Delerm optimiste.
Le point commun de tous ces albums est qu'ils n'ont que moyennement cartonné, voire pas du tout. J'espère que le temps travaille pour eux et que dans quelques années beaucoup se diront "comment ai-je pu passer à côté de ça".Par ailleurs, moi qui n'aime pas beaucoup le mot "crise" parce qu'il est utilisé à tort et à travers, je dois dire qu'il y a vraiment une "crise" dans le disque, lié non pas au fait que les gens ne veulent plus acheter de musique mais dû évidemment au bouleversement technique qu'a amené dans ce secteur l'arrivée d'internet et du format mp3. A partir de là, je ne pense pas que l'album physique ait de l'avenir (il y en aura encore dans les rayons bien sûr mais pour la même raison qu'il y a encore des vinyls). Ce secteur arrivera, j'en suis sûr, à trouver un mode de distribution virtuel équitable et accessible au plus grand nombre.
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Eric Chevillard à la fin.
Je me suis amusé à parcourir un peu les archives de ce blog pendant quelques minutes et me suis aperçu que mes notes étaient bourrées de fautes d'orthographe, de coquilles etc et celà me désespère d'autant que je me relis beaucoup. Ce ne serait pas grave si ce n'était que des étourderies ou des fautes de frappe mais le problème est qu'il y a des fautes d'accord, des "voies" à la place des "voix" ou autres énormités de ce genre. Je présente donc mes excuses à mes six fidèles et uniques lecteurs..et je les présente d'autant que je sais combien ça peut être agaçant, ne les supportant pas moi même lorsque j'en trouve ailleurs.
Ce n'était qu'un préambule qui n'a rien à voir avec la suite. Sur son blog, on a le droit de balancer des trucs hors-sujets. Si encore j'étais numéro au fameux classement wikio (censé classé tous les blogs) ou quelque part dans le classement..mais non l'espèce de blog va encore plus loin dans l'oubli et la marginalité : il n'y est pas référencé. Je ne sais pas s'i y a des démarches à faire pour en être, mais quand bien même, je dois dire que je m'en tamponne le coquillard. Quand on traite de la littérature, comme j'essaie modestement de le faire, on ne doit pas s'attendre à de grosses audiences...
Que pense-je des autres blogs littéraires ? Et bien, mon sentiment est partagé. Les notes de lecture sont très souvent intéressantes (la plupart du temps même), le style agréable, les lectures sont variées (encore que), mais j'ai un gros problème avec la plupart de mes "confrères". Je ne voudrais pas non plus qu'on le prenne mal, je ne pense à aucun blogueur en particulier (ou blogueuse puisqu'il s'agit surtout de blogueuses) mais le fait est que dans ces blogs l'esprit communautaire est poussé à tel point qu'il prédomine sur l'esprit littéraire. La plupart de ces blogs participent à des challenges, des swaps, des tags, se renvoient gentiment la balle, se cooptent etc. La lecture n'est plus la fin mais un moyen, presque parfois même un faire-valoir. Et je ne sais pas si c'est par esprit de contradiction, mais personnellement j'ai pris le contrepied de ça, je fais tout l'inverse (et à c'est la raison pour laquelle je n'ai pas répondu à quelques tags que l'on m'a envoyé). Evidemment, ce n'est pas méchant, toute cette blogopshère est même sympathique, résolument optimiste, la bonne humeur y règne et je devine que ces blogueurs s'éclatent.
Quant à mon blog, il est à l'image de ce que je suis : un brin solitaire, pas mal tourmenté et très passionné.
Mais quel est l'avenir des blogs : mon petit doigt me dit que dans quelques années, on en parlera avec nostalgie. Tout change si vite sur la toile. Et il est évident qu'une chose comme facebook permet de publier aussi facilement que sur un blog mais avec bien plus de visibilité. Le blog est trop cloisonné : pour aller sur un blog, il faut faire la démarche d'y aller..alors qu'avec facebook, les infos viennent vers l'internaute.
Et il est temps pour moi de citer Eric Chevillard (dont le roman la nébuleuse du crabe que j'ai reçu aujourd'hui, est un projet de lecture très court terme), et qui était à la base le sujet de la note :
La plupart de nos sujets de conversation n’autorisent que deux ou trois points de vue que nous connaissons à l’avance, dont nous savons de même qu’il se trouvera inévitablement autour de la table quelques personnes pour défendre celui-ci, d’autres pour défendre celui-là ; le débat qui s’ensuit est donc aussi prévisible qu’une pièce de théâtre – répliques, arguments, contre-arguments seront échangés comme il se doit, en bon ordre et avec une belle ardeur. Le seul intérêt de ces discussions oiseuses réside en somme dans la distribution des rôles qui peut réserver quelques surprises.
J'ai tout de suite aimé ce billet (qui n'a rien à voir avec ce qui est dit plus haut) puisqu'il fait référence à une idée que je me dis souvent lorsqu'il m'arrive de discuter avec d'autres êtres humains, une idée que j'ai en tête donc et que je n'arrivais pas à formuler. Et ça tombe bien puisque Chevillard le fait pour moi. Ce mec un un talent fou.
loïc
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CR137 : un roman français - Frédéric Beigbeder
Avant toute chose et afin de prévenir toutes remarques, je me dois de dire qu'on m'a offert ce livre, que j'en connaissais l'existence mais que je n'avais pas l'intention de lire. C'est que je suis un type très influençable et certains médias dont je suis fidèle ne cessent de se moquer d'une certaine littérature sans estomac dont Frédéric Beigbeder serait l'un des chefs de file.
Et puis, ne sachant pas dans quoi me plonger en ce début d'année, j'ai ouvert la chose en commençant par la première page, sans trop y croire, le sourire aux lèvres. Aidé de mes yeux (pour la lecture) et de mes mains (pour tourner les pages), et tranquillement installé au coin du feu, j'ai lu une page, puis deux, puis trois...etc etc, jurant qu'on ne m'y reprendrait plus.
Trois heures plus tard, je terminais la lecture avec toujours ce sentiment qu'on ne m'y reprendrait plus mais pour une autre raison puisque ce "roman français" est pour ainsi dire l'une des meilleures autobiographies que j'ai jamais lue. La morale de cette histoire est qu'il faut se méfier du littérairement correct, qu'il faut se forger une opinion par soi-même et uniquement par soi-même.
Je ne rentrerais pas dans le détail du livre. Je le conseille juste fortement afin que vous constatiez par vous-même le talent de cet écrivain, son humilité et ses analyses très fines de la famille, des rapports avec son grand frère (Charles, pdg de poweo) etc mais je ne peux m'empêcher de citer ce passage, qui écrit de la main d'un bobo force le respect :Ce truc qu'on appelle la liberté, c'était surtout une lutte pour une vie plus douillette que celle des générations précédentes. Si l'on y réfléchit bien, le confort humain est même le seul progrès du XXè siècle. Le confort, c'est l'oubli par le canapé Knoll.
roman, paru en 2009
éditions Grasset, 280 pages
lecture du 02/01 au 03/01/2010
note : 4/5
à venir : bella ciao, Eric Holder -
transformation d'un théâtre
Le père-noel avait eu la bonne idée d'offrir un théâtre à mes filles, une joli petit théâtre avec quelques marionnettes. Et l'on s'attendait donc à un spectacle sympa de la part des gamines. L'objet a été déballé et monté en début de soirée.
Deux heures plus tard, il était encombré de marchandises et en lieu et place de l'accoudoir trônait une caisse enregistreuse.
Et puis enfin, est arrivé ce qui devait arrivé, l'objet a très vite changé de nom : le "théâtre" est devenu un "carrefour market" et les filles ont joué à la marchande jusqu'au bout de la nuit.
Nous, les grands qui regardions ça de loin, en avons conclu bien des choses.
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2009, une année de lecture
Pour cette première note de l'année, je propose un petit bilan de lecture de cette belle année 2009 qui vient de s'achever. D'un point de vue quantitatif, je dois dire que je me suis bien défendu avec une soixantaine de romans consommés. (incroyable quand j'y pense tellement mon emploi du temps me laisse peu de temps pour lire.)
Mais qu'importe la quantité s'il n'y a pas la qualité, n'est-ce pas.
En 2009, j'ai lu un peu de tout et notamment quelques grands classiques qui manquaient à mon tableau de chasse (le rivage des syrtes, la route des Flandres, la chartreuse de Parme), pas mal de nouveautés françaises et j'ai continué également à explorer la littérature américaine (contemporaine ou pas) où j'ai encore tant d'écrivains à découvrir.
Un petit bilan mensuel d'abord avec pour chaque mois, la meilleure lecture (procédé qui peut laisser quelques bons romans au bord de la route puisqu'évidemment il est possible de lire deux excellents romans dans un seul mois... c'est ainsi qu'il manque dans cette liste l'excellent désert des tartares de Dino Buzatti).
. janvier : la puissance et la gloire, Graham Greene (4/5)
. février : le rivage des Syrtes, Julien Gracq (4.5/5)
. mars : pastorale américaine, Philip Roth (4.5/5)
. avril : la route des Flandres, Claude Simon (4/5)
. mai : impuretés, Philippe Djian (4.75/5)
. juin : trois hommes seuls, Christian Oster (4.5/5)
. juillet : la route, Cormac McCarthy (4/5)
. août : Alabama song, Gilles Leroy (4/5)
. septembre : les charmes discrets..., Douglas Kennedy (4/5)
. octobre : affliction, Russel Banks (4.5/5)
. novembre : les heures souterraines, Delphine De Vigan (3.75/5)
. décembre : l'exilée, Pearl Buck (4/5)
La logique voudrait qu'étant donnée sa note, impuretés de Djian l'emporte mais les choses ne sont pas si simples. Je crois que le rivage des Syrtes de Julien Gracq, de par sa valeur littéraire et son thème mérite de succéder à tours et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa qui l'avait emporter en 2008.
. l'espèce de prix 2009 est donc attribué au rivage des Syrtes, Julien Gracq
Mais cette année, d'autres prix font leur apparition. On s'amuse comme on peut hi hi hi.
. l'espèce de prix du roman sorti en cours d'année : les heures souterraines, Delphine de Vigan
. l'espèce de prix du roman le plus stylé : la route des Flandres, Claude Simon
. l'espèce de prix du roman avec la meilleure histoire : pastorale américaine, Philip Roth