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Colin sabre et tam-tam - Page 77

  • CR156 : et que le vaste monde poursuive sa course folle - Colum McCann

    5928422298_Et-que-le-vaste-monde-poursuive-sa-course-folle-de-Colum-McCann-chez-Belfond.jpegprésentation de l'éditeur : Dans le New York des années 1970, un roman polyphonique aux subtiles résonances contemporaines, une oeuvre vertigineuse. 7 août 1974. Sur un câble tendu entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires. Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants... Une ronde de personnages dont les voix s'entremêlent pour restituer toute l'effervescence d'une époque. Porté par la grâce de l'écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l'histoire d'un monde qui n'en finit pas de se relever.

    mon avis : Et que le vaste monde poursuive sa course folle bénéficie d'une construction ingénieuse qui consiste en la succession de narrateurs (une dizaine au total) qui ont pour point commun d'avoir  été spectateurs (ou presque) de la folle entreprise d'un funambule qui, par un jour d'été dans les années 1971, traverse l'espace entre les deux tours du Worlt Trade Center . Une centaine de mètres sous lui, vit New York. Et c'est cette ville grandiose, complexe et si vivante que se propose de nous narrer l'auteur. Et chacune des voix est liée à l'autre par des liens plus ou moins étroits.
    J'ai trouvé que le dispositif mis en place par Colum McCann, aussi brillant soit-il, ne permet pas de progression narrative suffisante pour en faire un roman passionnant. L'auteur a préféré faire se confronter plusieurs points de vue plutôt que de raconter une histoire de a à z. En d'autres termes, au temps, il a privilégié l'espace. Pourquoi pas mais perso, à quelques pages de la fin, j'avais toujours l'impression d'en être aux premières. Je n'ai pas réussi à rentrer dans la peau des personnages. Chaque récit est trop court pour y parvenir. Trop de narrateurs tuent la narration.
    Saluons quand même la prouesse technique du funambule (puisque l'événement  s'est réellement produit), de l'auteur (qui en plus parvient à nous parler de New York et des tours jumelles sans qu'il soit question des attentats du 11.09.01...juste brièvement évoqués sur la fin...mais il n'était même pas obligé).

    roman, paru en 08/2009
    éditions Belfond, 431 pages
    traduction : Jean-Luc Piningre
    lecture du 01.04 au 09.04.2010
    note : 2.5/5

  • promenade au parc de Kerbihan

    Quand j'étais petit, nous allions régulièrement nous promener dans ce parc situé à Hennebont et puis quelques années plus tard, alors que j'étudais au lycée Notre Dame du Voeu (on ne choisit pas son lycée..), le prof de sport nous y faisait courir...mais je n'avais jamais fait attention aux bambous (quand on ne s'intéresse pas à ces plantes, on passe devant sans les voir mais quand on s'y intéresse -comme c'est mon cas depuis quelques années-, on ne voit que ça partout)...

    Et aujourd'hui, lorsque je décidai d'y emmener ma petite famille, je ne me doutais pas de ce qui m'y attendais..quelques photos de cet après-midi mémorable parmi les herbes géantes..

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  • CR155 : les vraies richesses - Jean Giono

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    Dans ce pénible essai publié en 1936, l'auteur provençal dit son amour de la campagne, des paysans, des vieux métiers et sa haine de la ville, du bitume, des ouvriers et de la société marchande. Il prend l'exemple du pain que l'on fabrique soi-même, de a à z et que l'on partage avec les voisins dans une franche camaraderie. Alors, qu'en ville... et même de plus en plus hélas dans les villages, tout s'achète et l'homme ne voit que par l'argent, comment faire pour en gagner plus etc.
    Le propos est quand même très naïf, et on a du mal à croire que Giono pense ce qu'il écrit (je pense qu'il ne crachait pas sur ses droits d'auteur) mais c'est dit avec tellement de coeur, de lyrisme et de rage qu'on excuse un peu.
    Mais personnellement, je ne m'y suis pas retrouvé..car je trouve beaucoup de charme aux villes, même dans ces endroits les plus quelconques (mon côté Modiano). Alors que la campagne, pour y vivre quotidiennement, je peux affirmer qu'elle m'ennuie souvent. Il n'y a pas de surprise en campagne puisque la loi de la nature y règne..alors que la loi des hommes (ou la jungle) qui sévit en ville, peut offrir, elle, quelques surprises..bonnes ou mauvaises...

    essai, publié en 1938
    éditions Rombaldi, 153 pages
    lecture du 27.03 au 31.03.2010
    note : 1/5

     

    (je ne sais pas ce qui se passe ce soir avec la mise en forme..mais c'est le BORDEL !)



  • CR154 : les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg Larsson

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    présentation de l'éditeur : Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documnts cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire [...]

    mon avis : Inutile de nier que ce polar m'a passionné, que pendant les quelques jours qu'a duré sa lecture, il m'a accaparé l'esprit (il m'a carrément "sucé le cerveau" -comme disait un journaliste de France Culture à propos de la lecture du dernier Dan Brown) et que j'ai reporté quelques projets pour pouvoir me replonger dans sa lecture. Ceci dit, c'est avec regret que je l'ai adoré, puisqu'en fin de compte, l'ouvrage rangé dans mon arrière bibliothèque (c'est à dire réservé aux romans non essentiels), lorsque j'ai commencé à me faire une opinion objective de la chose, ce fut pour constater que globalement la balance penchait quand même du côté négatif. Mais il m'a passionné...mais juste comme je peux me passionner pour un épisode de New York Police District ou que je peux me mettre à danser à l'écoute du dernier tube de Michael Buble.
    On peut mettre l'actif de ce polar d'évoluer dans un environnement peu commun (la presse économique en Suède) mais c'est quasiment tout ce qu'il a d'original. Il y a du suspense certes mais c'est la moindre des choses qu'on demande à un polar.
    Pour le reste, c'est du déjà lu : meurtre en vase clos chez des gens riches qui n'ont rien d 'autre à faire que de se hair (voir Agatha Christie), personnages caricaturaux et glamours, du piratage informatique à tout va (pas crédible du tout et pourtant ce qui permet la résolution de l'énigme), le tout saupoudré d'un brin d'ésotérisme..et pour au final,  se trouver en face du méchant enfin débusqué qui attend avant de tuer l'enquêteur et qui attend tellement que la complice de l'enquêteur déboule et le sauve.
    Il faut suspendre son incrédulité et savourer ce polar sans se poser de questions. (et je m'en pose trop c'est vrai, j'ai lu des notes dithyrambiques à propos de la trilogie de Stieg Larsson..écrites par des gens qui se prennent moins la tête que moi).
    Et si j'ai adoré le lire (ce qui va lui valoir une bonne note), la trilogie Millenium s'arrêtera pour moi à ce tome 1.

    l'avis de Phil

    roman, paru en 2006
    éditions Actes Sud, 574 pages
    lecture du 21.03 au 27.03.2010
    note : 4.5/5

  • choisir son bandeau.

    Quand on veut faire son original, comme moi, on prend des photos de n'importe quoi, n'importe quand, on la met au format bandeau...on rajoute le titre du blog et on l'installe. Et après, on est fier, notre blog est paré d'une espèce de bandeau ne réprésentant rien, si ce n'est pas suffisance de son auteur.

    Ici, il s'agit d'une photo prise le 30 février dernier dans une zone industrielle quasiment désaffectée dans laquelle je passe de temps en temps en faisant mon footing à vélo.

    Tiens, je vais m'amuser à changer mon bandeau tous les mois, histoire de faire découvrir à mes trois lecteurs, la magnifique région dans laquelle je vis. Pour la prochaine fois, je compte exploiter celle-ci :

    IMGP2997.JPG
    En l'étirant, ça peut donner ça (et le titre fait du camouflage) :

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  • CR153 : Le Grand Loin - Pascal Garnier

    9782843044984.jpgUn père se rend dans un hôpital psychiatrique afin de voir sa fille. Et il se propose de l'envoyer faire un tour..mais ils décident de ne pas rentrer. Commence alors une cavalcade, une fuite en avant , au cours de laquelle le couple infernal laisse derrière lui cadavres et incompréhensions. Ce roman est un petit joyau de poésie et d'humour noir. C'est tendre et violent à la fois. Et pour ne rien gâcher, c'est vraiment très bien écrit.

    Et le hasard a fait que l'écrivain est décédé deux jours après que j'achetasse le livre (ça c'est l'effet princesse de Clèves). Il est certain que d'autres livres de Pascal Garnier ne tarderont pas à compléter ma bibliothèque. Pascal Garnier gagne à être plus connu. Espérons donc que la postérité travaille pour lui. Au revoir l'artiste.

    D'autres avis sur cuneipage, a bride abattue et télérama,

    roman, paru en 2010
    éditions Zulma, 158 pages
    lecture du 18.03 au 19.03.2010
    note : 4.5/5



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  • CR152 : les fiançailles de M.Hire - Georges Simenon

    180320102750.jpgJe découvre petit à petit l'oeuvre de Georges Simenon grâce à quelques malheureux livres de poche dénichés dans le grenier familial. Ces vieux bouquins aux pages jaunies ont la particularité d'être vierge de toute quatrième de couverture si bien que je commence les lectures sans rien connaître de l'intrigue.
    Dans celui-ci, l'intrigue est minimale, le personnage principal, Mr Hire, banal et le talent de Simenon est d'arriver à créer une atmosphère avec si peu de matière et surtout à capter l'attention du lecteur. Il arrive même à mettre des points d'exclamation alors qu'il n'y a rien d'extraordinaire...chapeau.."tout à l'heure, Raymond est entré dans une boulangerie. Il a acheté une baguette !!!". C'est un fait que Simenon sublime le quotidien des petites gens par un style inimitable, sobre et efficace.
    Mais les romans de Simenon sont aussi des photographies de ce Paris de l'entre deux guerres : le laitier qui dépose son lait aux portes des appartements, les concierges des immeubles, des gendarmes pour faire le circulation,  les crèmeries et les chapelleries, le peuple des ouvriers et les faits divers qui font les gros titres des journaux.
    Alors, Simenon avec ou sans Maigret ? perso, je penche pour sans (même si j'adore Crémer en Maigret), tant je trouve que dans les Maigret, la personnalité du commissaire étouffe un peu trop l'intrigue.
    Concernant ce roman en particulier, il n'y est pas question de fiançailles..c'est l'histoire d'un homme seul qui se retrouve accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Simenon nous fait suivre son quotidien d'homme surveillé et traqué par la police. Alors, pourquoi les fiançailles de Mr Hire ? ah ah...

    roman, paru en 1933
    le livre de poche, 160 pages
    lecture du 15.03 au 18.03.2010

    note : 3.75/5

  • le printemps des bambous

    Après un hiver relativement rigoureux où j'ai perdu quelques plants (des bambous nains plantés à l'automne et qui n'ont pas survécus aux grosses gelées), je démarre la nouvelle saison avec la même motivation. Je viens d'acquérir mon premier fargesia. Commandé sur ebay à un acheteur allemand, il est arrivé par la poste le samedi 6 mars. La bête était en excellent état. Je tiens donc à recommander ce vendeur qui propose de nombreuses espèces à des prix abordables (mais il faut rajouter des frais de port).

    La photo de gauche représente le fargesia robusta campbell juste après le déballage

    Le seconde, après la plantation (quelques jours plus tard)

    Et la photo de droite, ce à quoi il devrait ressembler dans quelques années (dans mes rêves).

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    130320102739.jpgFargesia_robusta_campbell_Homepage.jpg


    Quelques jours plus tard, un collègue m'informe que le Leclerc de Vannes vend quelques spécimens. Je vais faire un tour et hop, pour 15€, je ramène à la maison un phyllostachis nigra henonis (je n'ai pas encore pris de photos). Je l'ai planté à quelques mètres du fargesia..mais peu convaincu par cette affaire-là.
    Sinon, j'ai fait mon premier apport d'azote sur l'ensemble de mes bambous..et puis je tiens à signaler que sur les dernieres plantations, j'ai utilisé pas mal de compost (car je dispose après l'hiver d'un excellent compost que tout le village m'envie).

    Alors, autrement, rien à voir avec les bambous mais je suis dans une galère en ce moment. Début 2008, j'avais commencé à planter une haie pour me séparer de mon (futur) voisin de droite (pas politiquement hein, quoi que je n'en sais rien). Cette haie était composée de prunus et photinias. Je m'étais arrêté à huit plants. Mais je me suis très vite rendu compte que je les avais plantés trop près de la limite. Ce n'est qu'aujourd'hui, soit deux ans après que je me  décide à les décaler (d'un mètre)..mais je vous dis pas la galère. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils soient déjà si enracinés. Du coup, je suis obligé de couper certaines racines pour pouvoir les déloger. J'utilise une pioche et une fourche et ne ménage pas ma peine. Même s'ils risquent de stresser un peu, j'ai bon espoir qu'ils repartent. Une fois ces huits plants déplacés, je continuerai la haie sur toute la longueur (40m) avec des plantés déja achetés.
  • CR151 : la princesse de Clèves - Madame de La Fayette

    9782253006725FS.jpegle mot de l'éditeur : "La Princesse de Clèves" montre l'effet ravageur de la passion dans une âme qui se veut maîtresse d'elle-même.
    De la première rencontre avec le duc de Nemours jusqu'à la fuite finale dans le " repos ", en passant par un aveu qui cause la mort de son mari, Mme de Clèves assiste lucidement à une déroute contre laquelle ses raisonnements restent impuissants.
    Mme de Lafayette combat ainsi une grande partie de la littérature amoureuse avec cette arme qui s'appelle l' " analyse ". Mme de Lafayette ne l'a pas inventée. Mais jusque-là, elle ne servait qu'à expliquer le comportement des personnages.
    Ici, pour la première fois, l'analyse devient un moyen de progression et la substance même du récit. Cette audace explique la fortune exceptionnelle du roman, et sa nombreuse postérité.


    mon avis : J'espère que mes sept fidèles lecteurs excuseront cette petite parenthèse. Le fait est qu'il ne coule pas de sang bleu dans mes veines et que je n'ai que faire des histoires de princesses.  Mais comme depuis trois ans, le livre dont il est question est LE live à la mode, j'avais pensé que ce n'était pas uniquement dû au fait que le Grand Méchant qui squatte l'Elysée avait plus ou moins fait savoir qu'il n'était pas très fan de cette oeuvre.
    J'ai donc voulu vérifier par moi-même  et zut, je suis obligé d'admettre que je me suis cruellement ennuyé. Le roman n'est pas mieux que l'idée que je m'en faisais, il est même pire, à savoir que la personne de la Princesse de Clèves m'a profondément déçu puisque non seulement elle ne trompe pas son mari (le Prince de Clèves) de son vivant mais même après son décès, elle trouve encore des raisons de ne pas se donner au duc de Nemours (puisque évidemment, ce n'est pas d'un paysan dont elle est amoureuse). Autant dire qu'il ne se passe rien sous ces pâles feux de l'amour versus XVIème siècle. Le lecteur doit donc se satisfaire de sempiternels états d'âme conjugués comme il se doit au subjonctif de l'imparfait...Le tout est d'une préciosité et d'une pédanterie ridicules. Ah, bien sûr, on peut toujours dire que oui, il faut se replacer dans le contexte de l'époque, que le roman a une valeur historique. Soit, mais quand même, qu'est ce que je me suis fait chier..parce qu'en plus de cette platonique histoire d'amour avortée, il faut aussi se farcir d'incompréhensibles intrigues de cours et des histoires d'alliances avec les couronnes d'Espagne ou de Navarre. Une vraie souffrance.

    roman, paru en 1678
    le livre de poche, 269 pages
    lecture du 10.03 au 14.03.2010
    note : 1/5