"Je suis aussi un fin psychologue, voici ma dernière théorie : un enfant sans inhibition, sans timidité, tout de suite adapté et sociable, va grandir dans le groupe, dans la bande, acquérir par conséquent des réflexes et des comportements d’animal grégaire, pur produit de son époque, parfaitement à sa place dans le système, conforme aussi à ce que celui-ci attend de lui, sans originalité, tout en surface, un consommateur docile, une tête creuse… tandis que l’enfant rechigné, solitaire, complexé, sera bien obligé de se tenir à lui-même compagnie et donc de se rendre intéressant, il s’instruira, il apprendra à se connaître, il développera son sens critique. L’intelligence a autrefois connu l’humiliation et l’ennui ; la bêtise nous parle encore de son enfance heureuse."
Eric Chevillard (l'autofictif)
Ah ! cette vie de mon enfance...
Non mais autrement, concernant cette théorie, mes 7 fidèles lecteurs devinent où je me se situe...
Commentaires
Va bientôt y avoir bousculade au portillon. L'autre jour, dans le billet sur le même Chevillard, nous étions six lecteurs, là nous sommes sept. Ça progresse !
En tant qu'enfant, nous devinons en effet où tu te situes, mais en tant que parent ? Rendre ses enfants malheureux ou en faire des imbéciles heureux, le choix est cornélien !
En fait, je me trouve un peu prétentieux sur ce coup là. Ayant été un enfant plutôt introverti, je serais aujourd"hui plus intelligent que ceux qui furent des enfants plus sociables. Je ne pense pas que ce soit aussi simple que ça.
Quant à mes enfants, je crois que je ne choisis pas leur façon d'être, leur degré de sociabilité. C'est leur "héritage" comme dirait Biolay...
La théorie semble séduisante, elle est quand même sacrément réductrice ! Elle ferait un bon sujet de dissert quand même, et d'auto-critique aussi ;-)