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Colin sabre et tam-tam - Page 81

  • CR136 : le dixième homme - Graham Greene

    291220092552.jpgLe cercle de Yannick Haennel m'étant très vite tombé des mains, je me suis rabattu sur un roman de Graham Greene présent dans la bibliothèque de mes beaux-parents chez qui je me trouvais en vacances. Et je dois dire qu'il m'était très difficile de ne pas avoir envie de lire tant la quatrième de couverture était alléchante :

    Une prison française sous l’Occupation. Les Allemands y détiennent trente otages et les obligent à désigner eux-mêmes, dans la nuit, les trois d’entre eux qui seront fusillés à l’aube. Un sur dix. Un des trois hommes tirés au sort offre sa fortune, sa maison, à qui voudra bien prendre sa place. Un autre prisonnier, pauvre et désireux de léguer à sa famille une vie aisée, accepte ce surprenant marché et devient «le dixième homme».
    Quatre ans plus tard, le survivant ne peut s’empêcher de revenir dans sa maison, maintenant occupée par la mère et la fille de l’otage fusillé…


    Ça, c'est de l'idée !  Et le roman est à la hauteur des espoirs avec cette petite touche particulière de Graham Greene pour qui la psychologie des personnages compte autant que l'action ce qui fait que le dixième homme n'est pas qu'un roman à suspense...L'auteur se sert de l'intrigue pour décrire avec beaucoup de finesse les atermoiements et les travers de l'esprit humain (lâcheté, couardise, cupidité..) qui se trouve confronté à une situation peu banale, et ce avec en toile de fond la religion catholique (à laquelle Greene s'est converti très tôt).
    Suspense et philosophie, dans le même livre, que demande le peuple.

    roman, paru en 1985
    éditions france loisirs, 212 pages
    lecture du 27/12 au 29/12/2009
    note : 4/5
    à venir : bella ciao, Eric Holder

     

    Le livre a (évidemment) fait l'objet d'une adaptation au cinéma en 1988 avec Anthony Hopkins dans le rôle de l'avocat et un certain Jack Gold à la réalisation.

     

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  • grippe A et réchauffement climatique, même combat

    Quand les médias ont commencé à parler de grippe a au printemps 2009, je ne sais pas pourquoi, j'ai tout de suite senti qu'on essayé de nous faire peur avec rien du tout. Je me souviens en avoir parlé avec un type et qui m'avait répondu que comme d'habitude je remettais tout en question, qu'il fallait toujours que j'ai des idées originales, qu'à ce qu'il savait je n'étais pas médecin et que ne je bossais pas à l'OMS. Bon.
    Les mois ont passé, l'hiver est arrivé et force est de constater que j'avais un peu raison. Il y a bien eu soi disant 5 millions de français ayant chopés le virus (mais bizarrement autour de moi, je n'ai entendu personne me dire qu'il l'avait chopé et je n'ai vu ni dans mon entreprise ni dans l'école de mes filles plus d'absents qu'un hiver normal) mais tout ça ressemble quand même à un pétard mouillé. A tel point que je me dis que si "on" avait décidé de nous cacher l'existence du machin, personne ne se serait rendu compte de quoi que ce soit. On aurait juste économisé quelques milliards d'euros (rien qu'à l'échelle de la France) et plusieurs forêts de conifères.
    Pourtant donc, ce sont des médecins de l'OMS et les meilleurs virologues de monde qui sont à l'origine de toute cette fumisterie..et le petit discours du quidam que je suis comptait peu évidemment. Mais évidemment, je ne suis pas le seul à m'être douté de la supercherie puisque selon différents sondages, les français se foutent de la grippe a et qu'au bout du compte ils ne seront pas 10% à se faire vacciner.
    Je me marre..

    Il en va un peu de même avec le réchauffement climatique. Comme une grosse majorité des climatologues (faisant partie du GIEC pour certains d'entre eux) affirment que non seulement le réchauffement climatique est avéré et que par ailleurs il est dû à l'activité humaine, il est impossible pour un citoyen lambda de donner son avis sous prétexte qu'il n'est pas scientifique.
    C'est un fait que je ne connais rien au climat, que j'ai juste un bts de compta mais il se trouve que depuis quelques temps je m'intéresse à la question parce que je ressens dans ce domaine comme une erreur scientifique (ou plutôt une fausse route). Ai-je le droit d'avoir mon avis sur la question ? Ai-je le droit de ne pas croire que l'homme influence le climat et être pourtant très sensible au soucis écologique ? Il se trouve qu'en fouinant un peu sur les sites, je me suis rendu compte que ce qu'on appelle les "climato-sceptiques" sont plus nombreux qu'on le dit, qu'ils ne sont pas tous à la solde du lobby pétrolier, que ce sont loin d'être des guignols (à part Claude Allègre qui m'agace). Globalement, ils trouvent les conclusions duGIEC trop simplistes pour des phénomènes qui sont compliqués et puis j'aime la modestie et le doute qui émanent du discours des climato-sceptiques.
    Je pourrais écrire des lignes là-dessus, ouvrir même un blog sur la question mais là n'était pas mon intention : je voulais juste dire que ce n'est pas parce qu'une majorité de scientifiques disent que..qu'ils ont raison, qu'il y a plusieurs raisons à ça que je ne vais pas évoquer ici (mais l'une d'entre elle est que les médias les poussent à la faute).

    Mais heureusement encore une fois, je ne suis pas seul. Je constate que sur le net, beaucoup de gens de peu, c'est à dire des gens comme moi doutent carrément des évidences que balancent les médias.
    J'ai évoqué la grippe a et le réchauffement climatique..mais j'aurais pu aussi parler de la "crise" qu'on a soudainement essayé de nous vendre par un beau matin de septembre 2008 et qui, il faut bien le dire, n'a pas frappé comme les journalistes l'avaient espéré.
    Enfin, je ne suis pas un incorrigible optimiste. Ni pessimiste, ni optimiste, j'essaie à mon humble niveau d'analyser les choses telles qu'elles sont. Je constate qu'il n'en est pas de même pour les journalistes qui ont tout à gagner à effrayer plus que de raison.
    Il va bien falloir que ça cesse à jour, d'une façon ou d'une autre.

    Attention : cette note, n'étant pas de nature littéraire sera détruite très rapidement.

    loïc

     

  • Marc Kravetz - France Culture

    20080722111823_021461.jpg&usg=AFQjCNE52FTxOJj3jvwyO600H5i4SIPfEgLe matin en voiture, à l'heure où d'autres se plient en quatre en écoutant Laurent Gerra ou Nicolas Canteloup sur des radios vendus au Grand Capital, moi j'écoute le camarade Marc Kravetz sur france culture. Le monsieur  y tient une chronique à partir de 8h55, c'est à dire à l'heure où si je ne veux pas être en retard au taf, je dois me trouver au lieu-dit Le Poteau (D980). Si je suis dans les clous, je suis content et là, hilare, seul dans ma caisse et heureux de vivre,  je me mets à imiter la voix de Marc Kravetz. Ce n'est pas bien dur, il a un timbre et un ton particulier. Je ne comprends pas tout ce qu'il dit et il est rare que ces portraits m'intéressent. (il s'agit souvent de portraits de figures plus ou moins connus de l'Orient ou du tiers-monde). Je devrais m'en vouloir de dire ça car ils sont sans doute intéressants mais comprenez qu'à cette heure, j'ai d'autres chats à fouetter que d'écouter les portraits d'illustres inconnus. C'est en effet une heure où j'ai à  décider de quelle humeur je vais être dans la journée, une heure où je dois me remettre mentalement en mode "travail" etc.

    Et quand bien même je m'y intéresserais, je n'aurais même pas le plaisir de l'entendre jusqu'au bout, puisque devant être à mon poste à 9h00, je quitte mon véhicule à 8h58. Donc, ce serait dommage de devoir couper Kravetz au milieu.

    Mais là, ça n'est pas le cas. J'entends la chronique mais je ne l'écoute pas. Que le journaliste ne m'en veuille pas, ce n'est pas de sa faute. Avec un autre, ce serait pareil. Et il ne faut pas qu'il m'en veuille puisque je me demande même si je resterais branché sur france culture si je n'avais pas cette boussole à 8h55. Donc merci à Marc Kravetz d'être..et extrait...

     

    portrait du 23.12.2009 :


    podcast

     

  • CR135 : doggy bag, saison 4 - Philippe Djian

    9782264046932FS.gif&usg=AFQjCNEa2GgHUekTIh-gpHUOECXO2rK1oAprésentation de l'auteur : Ce que l'on craignait est arrivé : Victor Sollens s'est pendu.
    Le niveau des eaux baisse, le fleuve retourne dans son lit, Irène est saine et sauve, mais le vieil homme n'a pas supporté d'être rejeté par les siens - pour une vague histoire de trahison dont il se serait rendu coupable. De son côté, David découvre que Josianne n'est pas enceinte, ce qu'il n'apprécie que moyennement puisque c'était la raison pour laquelle il l'avait épousée. Autant dire que pour certains les choses ne vont pas très fort.
    À présent, plusieurs mois ont passé. L'arrière-saison est magnifique, la nature étonnamment luxuriante. Et il y a un grand plaisir à écrire là-dessus, sur le cheminement des âmes aujourd'hui, sur ces choses que nous avons sous les yeux, étrangement belles et menaçantes.


    mon avis : Je trouve que le dernier paragraphe de cette présentation est très beau, qu'il donne vraiment envie d'en savoir plus et puis, il confirme le sentiment que j'ai en lisant la série doggy bag : cette impression que l'histoire échappe à Philippe Djian, qu'il se laisse surprendre par les événements et même qu'il ne maîtrise plus rien, qu'il n'en est que le dépositaire. Il a un grand plaisir à écrire là-dessus et moi j'ai un grand plaisir à lire là-dessus.
    Et puis, contrairement aux apparences, Victor Sollens n'est pas mort. Il a survécu à sa pendaison mais on se demande vraiment s'il n'aurait mieux pas fallu qu'il en fut autrement, tant toute sa famille, sa femme, Irène, ses deux fils le rejettent. Je trouve vraiment ça injuste et c'est un grand déchirement pour moi que de voir un homme rejeté à ce point. Bon, bien sûr, il a fait des conneries mais qui n'en fait pas, franchement.
    Je vais m'arrêter là car j'ai presque envie de chialer déjà en repensant à tout ça. Je ne sais pas comment ça va finir mais vraiment, on a l'impression qu'un sort a été jeté sur les Sollens, qui, s'ils sont un peu barrés, ne méritent pas ça.

    roman, paru en 2008
    10/18, 248 pages
    lecture du 10/12 au 21/12/2009
    note : 4/5
    à venir : bella ciao, Eric Holder

  • incidences, Philippe Djian

    philippe-djian-broie-noir-L-1.jpeg&usg=AFQjCNEf-B7NEvK52T6D9kjPX7Cf_yEQOwLe site evene.fr informe que le futur roman du maître s'intitulera incidences, qu'il sortira en février 2010 et on a même le droit au résumé de l'affaire..et je dois avouer que c'est très alléchant. Philippe Djian, très inspiré en ce moment, est dans une bonne dynamique : pourvu que ça dure !

    résumé : Le nouveau roman de Philippe Djian commence à cent à l'heure. En quelques pages, il brosse le portrait de Marc, professeur de creative writing dans une université française, aussi attachant qu'inquiétant, qui ramène chez lui Barbara, une de ses étudiantes. Le lendemain matin, elle gît morte à côté de lui. N'ayant que modérément confiance dans la justice de son pays, il se débarrasse du corps dans une crevasse. Quelques jours plus tard, Myriam, la mère de Barbara, se présente à la fac où il enseigne : Marc est tout de suite séduit...

    Espérons que le Marc de incidences ne soit pas aussi faux-cul et barré que celui de Doggy Bag...


  • putain de crabe.

    Quelque chose d'assez facheux m'est tombé sur le paletot il y a quelques jours, quelque chose de très emmerdant même pour toutes notre petite famille et en premier lieu pour ma compagne, Prisca, qui va devoir se battre contre elle-même dans les mois à venir. C'est une épreuve donc pour la première concernée évidemment et pour tout le monde bien sûr. Il va falloir réorganiser le quotidien, aller à l'essentiel..et du coup dans ce nouveau cadre de vie dont je me serais bien passé, parce qu'évidemment c'est injuste, toujours injuste (il n'y a pas de justice en la matière), je ne sais pas quelle place je laisserai à la littérature..peut-être m'y refugierai-je  ou bien peut-être je la trouverai vaine. Je ne sais pas encore mais il y a fort à parier que les trivialités de la vie quotidienne l'emporteront sur tout le reste.

    Il faut donner du sens aux coups du sort aussi cruels et injustes soient-ils. Rien n'arrive au hasard et s'il faut à nouveau citer Nietzche et bien citons-le...tout ce que ne nous tue pas nous rend plus fort.

  • CR134 : l'exilée - Pearl Buck

    lexilee.jpgPearl Buck entreprend de nous raconter l'histoire de sa mère, Carie, une américaine d'origine hollandaise qui, à la fin du XIX, décide d'aller porter la parole de l'évangile en Chine, en compagnie de son mari, Andrew. Sur place, les deux missionnaires sont confrontés à la misère de la population, tellement insupportable pour Carie qu'elle préfère alors aider plutôt que convertir...contrairement à son mari, plus pieux et pour qui le salut de l'âme prévaut sur le reste. Carie est décrite comme une femme haute en couleur, sensible mais rieuse, généreuse, gracieuse et amoureuse de son Amérique dont elle ne cesse de regretter les paysages et les habitants. Jamais abattue, Carie n'est pourtant pas épargnée par les malheurs et elle perdra quatre de ses sept enfants.
    Mais l'exilée apparaît également comme une charge contre la religion, représentée par Andrew, un presbytérien illuminé, insensible et rigide. De son côté, Carie, devant tant de misère, a du mal à conserver sa foi et elle attend en vain un signe de dieu qui ne viendra pas.
    Vraiment, un bel hommage de Pearl Buck à sa mère, un livre très émouvant. La littérature sert à ça aussi : rendre éternelles des figures exceptionnelles mais trop noyées dans l'histoire pour y laisser une trace.

    roman, paru en 1936
    livre de poche, 255 pages
    lecture du 26/11 au 05/12/2009
    note : 4/5
    à venir : belle ciao, Eric Holder

     

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  • une perle dans les perles

    9782705802851.jpgDans ce petit bouquin que j'ai retrouvé au fond de ma bibliothèque d'adolescent, Pierre Ferran propose un florilège de bourdes commises par des grands écrivains (ou moins grands). Et c'est vrai que c'est souvent bidonnant :


    "Il est onze heures, répéta le personnage muet", Honoré de Balzac dans scènes de la vie privée, la Bourse)
    "Ces belles qui, toujours sages, couraient les champs sur leurs palefrois et mouraient à 80ans, tout aussi vierges que leurs mères.", Florian (traduction de Don Quichotte)
    "L'administration pénitentiaire dispose, avec ses 15000 forçats, de 30.000 paires de bras.", Pierre Mille (l'oeuvre coloniale)



    Mais parfois l'arroseur est arrosé. Ainsi, dans la catégorie les animaux extraordinaires, l'auteur considère ceci comme une perle :
    " Je m'amusais à voir voler les pingouins", Chateaubriand ( génie du christianisme).
    Comme des millions de gens, Pierre Ferran confond les pingouins et les manchots. Etonnant quand même que personne ne le lui ait relevé la chose avant l'édition du livre.

     

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  • CR133 : une année étrangère - Brigitte Giraud

    annee-etrangere-brigitte-giraud-L-1.jpegEn fin de compte, je me suis trompé sur la fin du roman (voir note précédente) mais en fait, ce n'est pas grave, ça m'a donné une idée de roman : une fille au pair embauchée dans une famille espagnole (pourquoi pas) pour combler un vide, parce qu'elle ressemblerait à la fille disparue, qu'elle porterait même le même prénom. Mais je ne suis pas prêt d'écrire ce roman parce que j'ai d'autres projets à réaliser avant, comme par exemple construire un cabanon en bois pour y stocker des livres  ou faire une terrasse en carton.
    Et donc, le roman de Brigitte Giraud n'est pas si mal. Il est question du déracinement d'une fille au pair, des difficultés d'adaptation, de la barrière de la langue, tout ceci d'autant plus marqués dans une année étrangère qu'elle se retrouve dans une famille allemande pour le moins étrange (en ce sens, étrangère a peut-être deux sens). Et puis donc arrive le dénouement..qui nous ramène encore 60ans en arrière pendant cette foutue guerre à propos de laquelle nos auteurs français n'en finissent pas de revenir. Un peu lassant à la fin.
    Mais en dehors de ça, le roman est assez agréable à lire.
    Et j'ai hésité à écrire cette note (très courte) car j'ai hésité même à continuer le blog. Il y a des moments comme ça où je trouve que la littérature est vaine, qu'elle n'est pas du tout synonyme d'évasion (car on lit dans son fauteuil, dans son lit..et on croit s'évader parce qu'on lit des choses qui nous sont pas quotidiennes), qu'en fait elle empêche de progresser, de prendre des risques, de voyager. On ne prend aucun risque en se plongeant dans un bouquin, au contraire même, on se vautre dans son confort et on se rassure en se disant "je m'évade avec la littérature".
    Mais quelques jours après avoir penser tout ça, j'ai changé un peu d'avis. C'est comme ça que ça se passe dans mon cerveau. Les idées et les sentiments vont et viennent de façons incohérentes et désordonnées.

    roman, paru en 08/2009
    Stock, 207 pages
    lecture du 23/11 au 25/11/2009
    note : 3.5/5
    à venir : l'exilée, Pearl Buck

  • lecture en cours : une année étrangère (Brigitte Giraud)

    J'ai commencé à lire ce roman sans avoir pris connaissance de rien, ni du résumé, ni de la note d'éditeur ni de la quatrième de couverture, ni d'une quelconque critique. Départ pour l'inconnu.
    Et au bout de cent pages, voici succinctement ce que je peux dire de l'histoire : Laura; une française de 17ans est embauchée comme fille au pair dans une famille allemande, la famille Bergen qui habite quelque part dans la campagne bavaroise. Elle a du mal à s'adapter, maîtrise mal la langue, est très mal à l'aise et ne sait trop que faire de ses dix doigts. Car les Bergen sont un peu bizarre. Les deux parents se lèvent à pas d'heure, fument cigarette sur cigarette et semblent se foutrent de tout. La cadette des enfants, Suzanne est une petite insolente qui va à l'école quand elle veut et l'aîné, Thomas est le plus aimable mais est muet comme une carpe. La famille ne laisse quasiment jamais Laura tranquille, mais ils ne lui demandent même pas spécialement de travailler (alors qu'au départ, elle aimait tromper son mal être par des corvées de ménage). Par contre, elle doit les accompagner à toutes les ballades et sorties de toutes sortes.
    Cependant au fil des mois, Laura se sent plus à l'aise, en fait de moins en moins et s'attache à Suzanne et Thomas. Mais quelque chose l'échappe dans cette famille, elle ne sait pas trop quoi. Elle trouve que quelque chose ne tourne pas rond dans cette famille, que  tout semble vain à tout le monde. . Et on apprend aussi petit à petit ce qu'il en est de la famille de Laura. Elle a un grand frère, Simon dont elle est très proche et à qui elle écrit régulièrement. Elle a des contacts téléphoniques avec sa mère mais ne cesse de lui mentir quant à sa vie en Allemagne. On apprend aussi que la famille de la Laura a été touché par un drame : la mort d'un frère de Laura, tué dans un accident de mobylette. Suite à ce drame, les rapports au sein du couple de parents se sont tendus au point que le divorce est envisagé.
    Mon idée pour la suite (j'en suis à la moitié du roman) : je crois que Laura a été recrutée par la famille Bergen pour combler un vide. Je pense que la famille Bergen a également vécu un drame : la perte d'une fille et que ne pouvant se faire à l'idée de vivre sans elle, ils auraient eu l'idée d'engager une fille lui ressemblant physiquement, ou portant peut-être le même prénom qu'elle...ou un truc dans le genre. Ce qui expliquerait peut-être qu'on ne l'oblige à aucune corvée, qu'on lui demande juste d'être là, tout le temps là pour combler le vide, pour effacer , au moins en apparence, le drame.
    A suivre...