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culture - Page 8

  • du livre numérique

    L’offre de livres est encore limitée mais il existe désormais sur le marché au moins 5 lecteurs numériques performants. Personnellement, autant j’ai vite tiré un trait sur les cd pour passer au mp3, autant je ne me sens pas du tout prêt à me débarrasser du livre papier. Car si je n’étais  pas attaché au disque laser,  il en est tout autrement des livres. J’aime l’objet-livre, les belles couvertures, les belles collections, les vieux poches, leurs odeurs, les bibliothèques bien ou mal rangées, j’aime traîner dans les librairies ou chez les bouquinistes. Bon, ce sont des arguments qu’on entend beaucoup lorsqu’il est question de défendre le bon vieux livre en papier. Mais pour moi, ce sont vraiment des arguments de taille. Quitte à passer pour un vieux con, je le dis et le redis, je n’aurai jamais de lecteur numérique. Et puis par ailleurs, je passe déjà beaucoup trop de temps devant des écrans divers et variés et comme  je suis, allez, plutôt un lecteur vorace, ça ferait encore deux trois heures à rajouter par jour. Alors niet.
    Mais je ne suis pas contre le fait que cela se généralise mais à condition que cohabitent ensemble livres papier et livres numériques. Il y a sans doute moyen de s’arranger. Le marché tranchera..et je suis quelqu’un qui fait confiance au marché.

    loïc, 00:07.

  • le Goncourt 2010 pour Mathias Enard

    9782742793624.jpgIl reste encore huit romans en course mais je vais quand même me risquer au pronostic. L’année dernière, j’avais vu juste mais c’était trop facile..trois femmes puissantes était moyen mais vu l’auteur, vu le propos, c’était joué d’avance.

    Voici la 2ème et avant dernière sélection pour cette année :


    Olivier Adam, le coeur régulier
    Thierry Beinstingel, retour aux mots sauvages
    Virginie Despentes, apocalypse bébé
    Mathias Enard, parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants
    Michel Houellebecq, la carte et le territoire
    Maylis de Kerangal, naissance d’un pont
    Chantal Thomas, le testament d'Olympe
    Karine Tuil, six mois, six jours

    Je parie sur Mathias Enard. Je n’ai pas lu son dernier roman (qui doit être très bon) mais je pense que le jury ne va pas passer à côté de l’opportunité de primer l’auteur de zone , cette espèce d’ovni littéraire  dont nous gratifia l’auteur il y a deux ans.
    Par ailleurs, par éliminations, je ne vois pas Houllebecq primé, le roman de Despentes est trop trash, celui d’Adam trop blanc, Kerangal vient d'avoir le Médicis, je n’ai pas lu les autres mais ils me semblent un peu en retrait.

     

     

  • CR189 : le coeur régulier - Olivier Adam

    le coeur régulier.jpgJe découvre cet auteur (né à Nancy, encore un..comment qu’une ville aussi moyenne peut sortir autant d’écrivains) qui a quelques romans derrière lui, une solide réputation et une tronche d’acteur.
    Le coeur régulier raconte l’histoire d’une femme (Sarah, la narratrice)) qui perd ses repères suite à la mort de son frère (Nathan) dont elle était très proche. Perdant son boulot peu de temps après, elle se rend au Japon dans une station balnéaire où son frère, alcoolique et dépressif était venu pour se suicider mais d’où en fin de compte, il a trouvé la rédemption. Sur place elle fait la connaissance d’un type dont l’occupation essentielle est d’empêcher les gens de se jeter à l’eau et ensuite de leur redonner goût à la vie.
    Sarah réalise l’impasse dans laquelle elle se situe. Devenue une bourgeoise mariée à un banquier gentil et conservateur, sa vie est à mille lieux de ses rêves d’adolescence. Nathan n’a jamais cessé de lui en vouloir au point de couper les ponts poussé par le mari de Sarah.  Le décès accidentel de Nathan est-il un suicide comme elle le pensait alors que justement Nathan semblait avoir retrouvé goût à la vie ? Errant le long des falaises, parmi les  bambous et dans les temples boudhistes, la narratrice réalise un gros travail d’introspection grâce auquel elle espère trouver une issue et sortir de la profonde dépression dans laquelle la jeter la mort de son frère.
    Le coeur régulier est un roman solide servi par un style limpide. Les descriptions y tiennent une place importante mais cela ne m’a pas du tout agacé. Il n’y a aucune longueur, toute semble naturel et frappé d’évidence...

    roman , paru en 2010

    éditions de l’Olivier, 232 pages

    lecture du 30/10 au 31/10/ 2010

    note : 4/5

     

  • CR188 : apocalypse bébé - Virginie Despentes

    virginie-despentes-apocalypse-bebe.jpgUne enquête pour disparition menée par deux détectives privées lesbiennes sert de prétexte à une succession de portraits très fins de gens plus ou moins normaux ayant côtoyés la disparue, une adolescente prénommée Valentine. Un peu trash (comme il se doit avec Despentes) mais une vraie énergie se dégage de ce roman. Le procédé m’a rappelé un peu celui utilisé par André Gide dans les faux monnayeurs...le récit met en scène des personnages qui rentrent et qui sortent pour ne plus réapparaître ou très peu. Et à chaque fois, c’est l’occasion d’un roman dans le roman, d’une tranche de vie; ce qui au final nous  donne un roman varié et reflétant à sa façon les différentes strates de la société française des années 2010.
    Dommage que le final soit un peu grand guignolesque.

    Mais , c’est pour moi une agréable surprise car j’avais un mauvais à priori sur Virginie Despentes. Or, il s’agit pour l’instant du meilleur de tous les prétendants au Goncourt 2010 que j’ai lus (trois au total),
    Je vais lire maintenant le coeur régulier d’Olivier Adam mais ayant explosé mon budget culture du mois d’octobre, je ne peux pas l’acheter. La bibliothèque du bourg ne l’a pas non plus. Il me reste donc une solution : le voler. Je tiens aux courant mes trois lecteurs du chapardage à venir (c'est pas drôle -)))

    roman , paru en août 2010

    éditions Grasset, 343 pages

    lecture du 24/10 au 28/10/ 2010

    note : 4/5

  • CR187 : incidences - Philippe Djian

    philippe-djian-incidences.jpgMarc, la cinquantaine, vit avec sa soeur dans une maison de campagne. Il est enseignant en fac et additionne les conquêtes parmi ses étudiantes. Un jour, il se réveille avec l’une d’entre elle mais son corps est sans vie. Il décide alors de s’en débarasser en le jetant dans un ravin que lui seul connait. Ensuite, il va bosser et oublie cet “incident”. Marc a des problèmes relationnels avec son responsable de département et ne supporte pas que ce dernier fasse la cour à sa soeur Marianne. Par ailleurs, Marc débute une liaison avec Myriam, la belle-mère de l’étudiante disparue. Celle liaison fait scandale.
    Mais la malchance poursuit Marc. Lors d’un banal contrôle de police, un flic meurt d’une crise cardiaque dans ses bras. Ne souhaitant pas d’ennuis, il décide une nouvelle fois de jeter ce corps embarrassant dans le ravin...
    Revoilà donc Djian, fidèle à lui-même. La série doggy bag est terminée mais il continue dans la même veine : une histoire décoiffante, des personnages barrés et désinhibés, une société pudibonde dans un monde en déliquescence. C’est divertissant, bon le style est un peu pauvre certes mais pour une fois qu’un auteur français ne nous prend pas la tête avec la forme..Cependant, je ne mettrai pas 4/5 car i'ai trouvé qu’incidences était un peu en dessous de l'excellent impuretés.

    roman , paru en 2010

    éditions Gallimard , 233 pages

    lecture du 18/10 au 22/10/ 2010

    note : 3.75/5

  • CR186 : naissance d'un pont - Maylis de Kerangal

    Naissance-d-un-pont.jpgA chaque rentrée littéraire, autant j’hésite à lire certains livres, je me tâte, j’hésite, je tergiverse, j’ergote, autant celui-là s’est imposé à moi dès sa sortie parce que le titre m’a sauté aux yeux et parce que je suis amateur de ce qu’on pourrait appeler de la littérature industrielle. Lorsque les écrivains s’emparent d’une usine ou ici d’un chantier, on a eu il y a quelques mois centrale d’Elisabeth Filhol et en cet automne 2010, le nouveau roman de Maylis de Kerangal dans lequel il est question de la construction d’un pont près de la ville américaine imaginaire de Coca.
    Comme on dit dans ces cas là, le pont est donc le personnage principal du livre..on suit évidemment l’histoire de quelques individus (John Johnson dit le boa, l’instigateur, Diderot, le maître d’oeuvre, Sanche, le grutier, Summer, la responsable du bétonnage..) mais aucun ne se détache vraiment. Le pont s’érige. Il nécessite deux cent millions de tonnes de béton, quatre vingt mille d’acier, cent vingt neuf mille kilomètres de câbles. Mais un chantier n’existant pas sans contre-temps, les écologistes obtiennent une suspension des travaux de trois semaines afin de permettre aux oiseaux peuplant les lieux de se reproduire, un mouvement social oblige la direction à faire quelques concessions..
    L’idée est bonne, le style très beau mais tout le temps de la lecture, j’ai toujours eu l’impression d’en être à la présentation. Tout est juste effleuré comme si l’écrivain avait été un peu dépassé par l’entreprise..Et puis, tout se passe un peu trop normalement dans ce roman pas assez romanesque.

    roman , paru en 2010

    éditions Verticales , 317 pages

    lecture du 07/10 au 16/10/ 2010

    note : 2.5/5

    à venir : incidences, Philippe Djian

  • Mario Vargas Llosa, prix nobel 2010

    mario-vargas-llosa2.gifJ’ai appris la nouvelle ce midi alors que j’étais en train de finir un café froid sans sucre au goût amère dans lequel venait de se suicider une tipula oleracea. J’espérais que Philip Roth l’emporte mais finalement je suis content que ce soit Mario Vargas Llosa. J’ai lu deux de ses romans dont Tante Julia et le scribouillard il y a très longtemps. Ce roman m’avait beaucoup marqué et a longtemps fait partie de mon top ten. Et plus récemment j’ai lu tours et détours de la vilaine fille (commenté ici), un roman exquis, spirituel dont je suis sorti heureux et triste.
    Mario Vargas Llosa est un très grand écrivain...de la trempe de Milan Kundera et Philip Roth. On reconnait les très grands parce que leurs livres sont universels. J’aime beaucoup la littérature française contemporaine mais je crains que nous n’avons pas de grands écrivains. Nous avons de bons écrivains mais ils ont souvent trop tendance à se regarder le nombril. Mais je suis assez optimiste. L’autofiction va disparaitre, je sens comme un frémissement.

    Voilà donc. bravo à Mario...et donc un conseil : lisez tante Julia et le scribouillard

    (Pour le prix Goncourt, il se murmure que ce sera...Enard)

  • CR185 : la carte et le territoire - Michel Houellebecq

    061020103259.jpgCommenter un roman de Michel Houellebecq n’est pas simple car il faut essayer de faire abstraction de la personnalité de cet auteur et de tout ce qui se dit à son sujet.
    Car au dela de la rumeur, des polémiques, du bruit, le roman existe en tant que tel. Il est là en face de moi, sur le bureau où trône l’écran de l’ordinateur. C’est ce livre que je viens d’achever qu’il faut critiquer, et ce, sans à priori.
    La carte et le territoire, c’est l’histoire de Jed Martin, un artiste solitaire et blasé qui s’essaie d’abord à la photographie et puis ensuite à la peinture. Il devient très riche en réalisant des portraits de gens connus en train de travailler. Michel Houellebecq lui-même fait partie de ces gens mais peu après avoir reçu le portrait en cadeau (valant dans les un million d’euros), sa vie s’achève atrocement.
    Millionnaire, Jed Martin s’installe dans la Creuse où il s’est acheté une vaste propriété. Comme tous les êtres humains, il vieillit et comme beaucoup d’êtres humains, il est emporté par le cancer.
    Toute cette histoire permet à MH de décrire le milieu artistique français des années 2010 mais également la société française en général dans sa phase terminale de désinstrualisation. Il porte un jugement lucide mais pas forcément critique..et puis il est question aussi du rapport au père et des problèmes qu’on peut rencontrer avec son chauffe-eau.
    La personnalité de Jed rappelle celle de MH, son parcours un peu aussi...un double donc et doublé du vrai Houellebecq, second personnage du roman. Les fans seront comblés..quant à moi, je ne me suis pas ennuyé..je serais bien tenté de dire qu’il y a quelques longueurs mais la vitesse à laquelle j’ai bouclé l’affaire m’en empêche.

    roman , paru en 2010

    flammarion , 428 pages

    lecture du 02 au 05/10/ 2010

    note : 3.5/5

  • CR184 : Vienne la mort - Wolf Haas

    51RS86W5BAL._SL500_AA300_.jpgVienne la mort, vienne l'ennui ai-je dit plusieurs fois à Gambetti (encore lui..) en lisant ce polar de Wolf Haas. L'action se situe à Vienne dans le milieu des ambulanciers. Deux sociétés sont en concurrence (le RUSA et l'ABUSA) et ça finit en meurtres. Un ancien flic devenu ambulancier au RUSA essaie de trouver le fin mot de l'histoire.
    Je me suis donc ennuyé, je n'ai pas trouvé ça très clair et je n'ai pas été non plus sensible au soit disant humour « sardonique de son héros égaré ».
    C'est donc une nouvelle déception.
    Michel, le serial lecteur nous conseille lui, en matière de polar allemand, bunker de Andrea Maria Schenkel. Peut-être alors..s'il sort en poche.

    Je fais une pause dans cette suite allemande (il me reste à lire deux monuments : la montagne magique de Thomas Mann et l’homme sans qualité de Robert Musil) pour voir ce qui se passe du côté de l’hexagone en cette rentrée 2010 que Gambetti trouve fade et nombriliste.

    roman , paru en 1998

    traduit de l’allemand par  Marie Reygnier (2002)

    rivages/noir , 239 pages

    lecture du 26/09 au 02/10/ 2010

    note : 1.5/5

     

    loïc, 13:41 (un samedi pluvieux..j'adore ça)

  • CR183 : aubergiste, tu seras fendu - Doris Gercke

    IMGP0481.JPGLe livre débute par une scène de viol un peu trash. Le drame a lieu dans une ferme située dans un village quelque part dans la campagne profonde allemande
    Quelques temps plus tard, l’inspectrice Bella Block venue de Hambourg vient enquêter dans ce même village sur deux suicides suspects. Cela tombe bien pour elle puisqu’elle y possède une maison secondaire. L’inspectrice qui est un peu ronde mais très coquette fait la connaissance des habitants, tout plus ou moins agriculteurs. Les gens sont un peu rustres, peu bavards et l’odeur du cochon est partout. Elle se rend souvent à l’auberge du village et trouve le comportement de l’aubergiste suspect.
    L’enquête n’avance que moyennement. L’aubergiste meurt dans un brasier...mais il faut attendre la toute dernière phrase pour que tout s’explique(confère le meurtre de Roger Ackroyd...).
    J’ai pris plaisir à lire ce polar dont le seul défaut est d’être un peu court.
    J’enchaine avec Vienne la mort de Wolf Haas.

    roman, paru en 1988
    traduit de l’allemand par Marie Reygnier
    rivages/noir, 131 pages
    lecture du 23 au 25/09 2010