Il reste encore huit romans en course mais je vais quand même me risquer au pronostic. L’année dernière, j’avais vu juste mais c’était trop facile..trois femmes puissantes était moyen mais vu l’auteur, vu le propos, c’était joué d’avance.
Voici la 2ème et avant dernière sélection pour cette année :
Olivier Adam, le coeur régulier
Thierry Beinstingel, retour aux mots sauvages
Virginie Despentes, apocalypse bébé
Mathias Enard, parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants
Michel Houellebecq, la carte et le territoire
Maylis de Kerangal, naissance d’un pont
Chantal Thomas, le testament d'Olympe
Karine Tuil, six mois, six jours
Je parie sur Mathias Enard. Je n’ai pas lu son dernier roman (qui doit être très bon) mais je pense que le jury ne va pas passer à côté de l’opportunité de primer l’auteur de zone , cette espèce d’ovni littéraire dont nous gratifia l’auteur il y a deux ans.
Par ailleurs, par éliminations, je ne vois pas Houllebecq primé, le roman de Despentes est trop trash, celui d’Adam trop blanc, Kerangal vient d'avoir le Médicis, je n’ai pas lu les autres mais ils me semblent un peu en retrait.
Commentaires
J'avoue que je n'ai pas lu non plus Mathias Enard, mais il aurait déjà mérité le Goncourt pour "Zone" donc que je pense que votre avis est justifié. Houllebecq ne le mérite pas, je considère qu'il a perdu de son caractère mais que ne ferait-on pas pour un Prix de nos jours? En est-il excusable? Pour moi, oui, s'il retourne à ses premiers amours.
Je pense que "le coeur régulier" d'Adam a des chances.
Mais en fait, il y a de fortes chances que ce soit MH..
En valeur littéraire pure, "la carte et le territoire" est sans doute le plus mauvais roman de la liste. Quand on pense que Houellebecq prend des passages entiers sur wikipedia sans qu'on s'en rende compte, ça démontre la pauvreté du style (le problème n'est pas qu'il se documente sur wikipEdia, ça n'est normal mais plutôt qu'il ne change pas la formulation). Si Olivier Adam avait opéré de la sorte, ça aurait sauté aux yeux.
"La carte et le territoire" est un roman divertissant mais un bon divertissement ne fait pas un grand roman. Dommage que le jury du Goncourt ne prenne pas plus de risque..
Le livre de M.Enard relève d'une stratégie pesudo culturelle et joue sur le snobisme intellectuel des classes moyennes, avec la complicité graphique de son éditeur. C'est une belle imposture que ce Michel Ange de pacotille dans ce Constantinople de tour opérator... Rien, mais rien de nouveau sous le soleil hélas...
Cela dit, il pourrait très bien avoir le Goncourt.
Quelle importance ?
Ah, ça tombe, je me situe quelque part en bas de la classe moyenne..je n'ai pas lu le roman en question mais je me doute que le style est un peu précieux. Les auteurs français sont comme ça, ils aiment faire des manières. Mais le roman Zone était quand même très bon.
ah, j'avais oublié de préciser dans le titre..
"le Goncourt des lycéens 2010 pour Mathias Enard"