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culture - Page 5

  • CR213 : l'homme du lac - Arnaldur Indridason

    arnaldur-indridason-lhomme-lac-L-1.jpegprésentation de l’éditeur :En juin 2000, un tremblement de terre provoque un changement du niveau des eaux du lac de Kleifarvatn et découvre un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacées. Le commissaire Erlendur et son équipe s'intéressent alors aux disparitions non élucidées dans les années 60, ce qui conduit l'enquête vers les ambassades des pays de l'ex-bloc communiste et les étudiants islandais des jeunesses socialistes boursiers en Allemagne de l'Est, pendant la guerre froide.
    Tous ces jeunes gens sont revenus du pays frère brisés par la découverte de l'absurdité d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple, jugeait nécessaire de le surveiller constamment.
    Erlendur, séduit par un indice peu commun, une Ford Falcon des années 60, et ému par l'amour fidèle d'une crémière abandonnée, s'obstinera à remonter la piste de l'homme du lac dont il finira par découvrir le terrible secret.
    Indridason nous raconte une magnifique histoire d'amour victime de la cruauté de l'Histoire, sans jamais sombrer dans le pathos. L'écriture, tout en retenue, rend la tragédie d'autant plus poignante.

    mon avis : Premier polar de cette série islandaise et premier vrai coup de coeur. Ce roman m’a tenu en haleine pendant trois jours, un peu de la même façon que la conspiration des ténèbres de Theodore Roszak il y a deux ans. Mais plus que l’intrigue, qui est très bonne et bien menée, j’ai été particulièrement captivé par la récit du désenchantement de cette jeunesse islandaise communiste se trouvant confrontée à la réalité du système liberticide et répressif en oeuvre en Allemagne de l’Est. D’un côté, on voit les purs et durs qui se voilent la face et qui vendraient leur mère au nom de l’idéal communiste et de l’autre les humanistes qui osent faire l’effort de remettre en cause l’idéal qu’ils portaient aux nues. Ce roman est vraiment poignant..certains personnages comme Tomas ou Hannes sont vraiment touchants...dommage qu’il y ait quelques longueurs sur la vie privée du commissaire Erlendur (mais étant un héros récurrent, certains lecteurs peuvent être intéressés).
    Suite à l’homme du lac, j’ai lu d’un souffle  le cadavre dans la voiture rouge de Ólafur Haukur Símonarson dont il me reste à rendre compte...et là, je fais une petite pause dans cette suite islandaise  dont il me reste à lire le temps de la sorcière de Arni Thorarinsson.

    lecture du 24.07 au 30.07.2011
    points, P2169,  406 pages
    année de parution : 2004
    traduction : Eric Boury
    note : 4.5/5

    compte rendu de lecture, littérature, littérature islandaise, livre, roman, culture

    Arnaldur Indridason

  • CR212 : le cheval soleil - Steinunn Sigurðardóttir

    Steinunn-Sigurdardottir.jpgprésentation de l’éditeur : Elle porte le nom d'une fleur, mais Lilla n'a jamais eu le temps d'éclore. Elle a grandi dans l'indifférence de ses parents, trop occupés à soigner les enfants des autres. Lorsque son grand amour réapparaît des années plus tard à Reykjavik, Li décide de commencer à vivre. De remuer la terre souillée de ses souvenirs, depuis les nuits passées avec son frère dans le grenier, ses conversations avec une amie imaginaire, à son mariage raté, pour faire enfin pousser le bonheur. Mais les fjords glacés ne murmurent-t-ils pas que les chagrins d'amour se transmettent de génération en génération ?

    mon avis : ce matin ensoleillé, alors que  je me  décide à rédiger la note de lecture de ce roman, je me vois obligé de m’y replonger afin de savoir de quoi parlait déjà cette affaire-là...preuve qu’il ne m’a pas beaucoup marqué...mais en fait, je suis dur parce qu’il y a une petite musique dans ce roman (d’ailleurs l’auteur est poète et ça se sent clairement)...une petite musique triste et mélancolique. Lilla, la narratrice y remue des souvenirs d’enfance, une enfance marquée par l’indifférence des parents vis à vis d’elle et de son frère.  Elle les appelle par leurs prénoms et quand elle veut englober les deux, ce sont carrément “les époux” (point qui m’a fait un peu sourire, c’est au moins ça). Lilla grandit, tombe amoureuse mais ce marie avec un type qu’elle n’aime pas. Elle divorce (enfin je crois) et puis sur la fin, elle retrouve son amour de jeunesse et croit enfin pouvoir commencer à vivre..mais c’est sans compter avec le destin qui en a décidé tout autrement.
    C’est un roman globalement triste où la misère humaine et la mort sont omniprésentes, un roman qui quelque part ne donne pas du tout envie de se rendre en Islande. Mais j’ai quand même un peu envie, voyez-vous...je suis en train d’y songer...

    lecture du 24.07 au 27.07.2011
    10/18, n°4444, 187 pages
    traduction : Catherine Eyjólfsson
    note : 2.5/5
    à suivre : l’homme du lac, Arnaldur Indridason

     

    SteinnunSigurdursdottir_02_20091123_JMS-492x329.jpg

    Steinunn Sigurdardottir

  • CR211 : la cloche d'Islande - Halldor Laxness

    book_cover_la_cloche_d_islande_148580_250_400présentation de l’éditeur : Au début du XVIIIe siècle en Islande, l'envoyé du roi de Danemark vient se saisir de la vieille cloche de Thingvellir, symbole national de l'indépendance islandaise, pour en faire des canons. Dans un geste de révolte qui est celui de tout un peuple, il est assassiné par un pauvre paysan déjà condamné à mort pour le vol d'une corde.
    Publiée entre 1943 et 1946, à un moment où la question de l'indépendance se posait avec une acuité particulière, La Cloche d'Islande demeure l'œuvre maîtresse de Laxness, prix Nobel de littérature en 1955.

    mon avis : lorsque j’ai commencé à chercher quels romans allaient faire partie de cette suite islandaise estivale (chaque été et ce depuis l’été dernier, j’effectue un voyage littéraire dans un pays étranger), Halldor Laxness s’est très vite imposé, lui qui fut prix nobel de littérature et qui reste l’écrivain le plus connu de ce pays de 320.000 habitants qu’est l’Islande (soit deux fois moins que le Morbihan -et qui connait ne serait-ce qu’un écrivain morbihannais ?-).
    J’ai donc lu ce pavé de plus de 500 pages et je dois dire que mon sentiment est mitigé. S’il est indéniable qu’il permet de se saisir de  l’histoire de l’Islande dans son ensemble, le récit est dans l’ensemble très rébarbatif, voire même kafkaeien, tant le processus judiciaire dont il est question ne semble avoir de fin. Dans quelques années, je garderai de ce roman le souvenir de tractations en coulisses, entre évêques, gouverneurs et autres émissaires afin de statuer sur le sort d’un pauvre paysan....pendant que le peuple se meurt dans la boue et dans l’alcool...Mais peut-être me rappelerai-je également, que dans cette Islande monarchique et féodale, la justice n’était pas aussi expéditive que l’on pourrait le penser.
    C’est un roman assez complexe qui demande une lecture attentive. La longueur des noms propres n’arrange rien ! La cloche d’Islande était la lecture-défi de cette suite islandaise.

    Lire ici l’avis d’une blogueuse.

    lecture du 15.07 au 23.07.2011
    GF Flammarion, 508 pages
    traduction : Régis Boyer (1991), parution : 1946

    note : 3/5

    à suivre : le cheval soleil, Steinunn Sigurðardóttir

     

     

    compte rendu de lecture,littérature,littérature islandaise,roman,livre,culture

    Halldor Laxness

  • suite islandaise, le programme.

     

    entre ciel et terre, Jón Kalman Stefánsson

    la cloche d’Islande, Laxness

    le cheval soleil, Steinunn Sigurdardottir

    l’homme du lac, Arnaldur Indridason

    le cadavre dans la voiture rouge, Olafur Haukur Símonarson

    le Temps de la sorcière - Arni Thorarinsson

     

  • CR210 : entre ciel et terre - Jón Kalman Stefánsson

    9782070440511.jpgJe suis tombé sur ce livre en balayant les rayonnages d’une librairie à l’affût de noms d’auteurs finissant par “son” ou bien comportant des ó ou des á...et je ne me suis pas posé plus de questions...
    Entre ciel et Terre de Jón Kalman Stefánsson inaugure donc la suite islandaise...et de la plus belle des façons, puisqu’il s’agit d’un petit bijou de poésie sur fond  de pêche à la morue au fin fond de l’Islande quelque part au début du XXème siècle. Deux pêcheurs épris de poésie embarquent pour une expéditon au large mais une tempête  venue de la banquise se lève et le plus chevronné des deux meurt de froid parce qu’il a oublié sa vareuse au gîte concentré qu’il était à vouloir retenir des vers d’un recueil de poème de John Milton que lui avait prêté un capitaine aveugle. Inconsolable, le pêcheur survivant (un gamin orphelin dont on se saura jamais le nom) décide de se suicider..mais avant toute chose, il veut rendre à son propriétaire le recueil de poésie. Il commence un périlleux voyage à l’intérieur des terres hostiles. Parvenu au village, il est pris en charge à l'intérieur d'une auberge par des femmes séduites par cet homme sauvage et musclé. Il se sent renaître dans cette atmosphère conviviale et finira par faire de la lecture au capitaine aveugle.
    Dans cet Islande au climat rugueux mais très variable (un diction islandais dit : si tu n’aimes pas le temps qu’il fait, attends dix minutes), où les conditions de vie sont difficiles et où l’alcoolisme fait rage,  on découvre un peuple chaleureux chez qui la solidarité est une nécessité autant qu'une évidence. Tout celà est bien rendu par la plume épurée de l'auteur et par la traduction soignée d'Eric Boury, le nouveau maître es traduction islandais-français.

    lecture du 08.07 au 13.07.2011
    folio n° 5212, 253 pages
    note : 4/5
    à suivre : la cloche d’Islande, Halldor Laxness

  • CR209 : vestiaire de l'enfance - Patrick Modiano

    VestiaireEnfance.jpgRestant sur une déception (le grand sommeil de Raymond Chandler que je n’ai pas réussi à finir), il me fallait une valeur sûre, un auteur dont je savais qu’il ne pourrait me décevoir et Patrick Modiano s’est imposé à moi.
    Vestiaire de l’enfance, paru en 1989 est un roman dans la plus pure tradition de ce que sait faire Modiano..la différence ici est que l’action se situe à Tanger au Maroc au lieu de Paris...mais Paris est quand même présent à travers le souvenir du narrateur, un artiste expatrié qui écrit des feuilletons pour une radio qui s’appelle radio-mundial, radio qui émet dans toutes les langues. Dans ce Tanger triste (et jamais nommé) et désert où tout respire le vide et le désoeuvrement, le narrateur (qui se fait appeler Jimmy Sarano), fait la connaissance de Marie, une expatriée également, qui cherche du boulot après avoir été remercié de son précédent emploi où elle faisait de la dactylographie (mais un peu trop lentement selon la patronne). Cette Marie fait remonter des souvenirs au narrateur du temps où il habitait Paris et qu’il s’était lié d’amitié avec la fille d’une certaine Rose-Marie, une actrice de théâtre. Il se demande implicitement si Marie n’est pas cette “petite”.
    Beaucoup de personnages de second plan gravitent autour de cette histoire, des gens un peu bizarres, voire intrigants...comme ce type qui suit partout le narrateur et qui conscrit dans un carnet ses moindres faits et gestes, et ce avec son assentiment. Il y aussi ses collègues de boulot, tous des expatriés n’évoquant jamais leur passé. Il y aussi des gens qui côtoyaient Rose-Marie vingt ans plus tôt à Paris comme par exemple Beauchamp et Dé Magdebourg mais je ne vais pas trop insisté là-dessus, sauf si l'un de mes trois  lecteurs me le réclament mais ça m’étonnerait.
    Vestiaire de l’enfance est un bon Modiano, sec, vide  et ensoleillé comme les rues de Tanger pendant les chaudes heures de la journée.

    lecture du 29.06 au 03.07.2011
    le grand livre du mois, 144 pages
    note : 4/5

  • CR208 : la délicatesse - David Foenkinos

    foenkinos_la-delicatesse.jpgNathalie, femme brillante et belle est cadre dans une multinationale. Elle perd subitement son mari François, avec qui elle formait un couple fusionnel et se convainc qu’elle ne tombera plus jamais amoureuse. Trouvant refuge dans le travail, elle doit repousser les avances de son patron, Charles ainsi que celles d’autres garçons que sa nouvelle situation rend entreprenants. Pourtant, sans trop y croire au départ, elle succombe lentement au charme de Markus, un type pas beau,  transparent , gauche et timide dont tout le monde se fout (une sorte de Mr Spitzweg en quelque sorte)...
    J’ai été agréablement surpris par ce roman d’autant que ma première expérience avec David Foenkinos fut peu concluante. Le titre le résume bien puisqu’on ne tombe jamais dans le pathos. La relation  qui se noue entre Nathalie et Markus, tout en délicatesse est décrite avec beaucoup de finesse et l’auteur semble se laisser surprendre lui même par cette union naissante, sans pour autant se départir d’une certaine ironie (qui semble être la marque de fabrique de ses  romans).
    Cela se lit comme du petit lait. C’est frais et contemporain à souhait.
    Je suis réconcilié avec David Foenkinos (mais qui se souvient de lui ?) même si je ne mettrai pas 4 / 5  (un bon score dans mon impitoyable système de notation), car ça manque un peu d’ambition..comme la littérature française contemporaine en général (mais au moins celle de Foenkinos ne nous prend pas le chou, contrairement à d’autres dont je peux citer le nom..vais-je en finir ? oui).

    lecture du 23.05 au 26.05.2011
    éditions Gallimard , 200 pages
    note : 3.5/5
    à suivre : sans sang, Alessandro Baricco

    llt, 23:00

     

  • CR207 : le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates - M.A. Shaffer et Annie Barrows

    le-cercle-littéraires-des-éplucheurs-de-patates.jpgJ’ai emprunté ce bouquin à une collègue, un peu comme ça (parce que quand je vois un bouquin trainer quelque part, j’ai souvent envie de le lire). A la base pourtant, ce livre ne me tentait pas du tout.  Et puis , il est bon de lire des succès littéraires pour savoir ce qui plait aux gens.
    Donc voilà. Juliet, une écrivain anglaise fait par hasard la connaissance d’un cercle littéraire basé sur l’île de Guernesey qui s’intitule le Cercle littéraire des amateurs de tourtes aux épluchures de patates ( titre qui se veut original...alors qu’il est ridicule et pompeux). Elle noue une relation épistolaire avec plusieurs membres du cercle et très vite, tous deviennent  ses amis et elle les rejoint sur l'île. Sur place, il s’avère que tout le monde est gentil et généreux...c’est le pays des bisounours (mais il y a  quand même une méchante...elle est médisante, tellement mauvaise qu’on n’y croit pas)..en plus, pendant la guerre (l’action se situe juste après la guerre), plusieurs de ces îliens ont eu un comportement exemplaire, ils ont sauvé des vies et tout et tout. Et puis, évidemment, Juliet tombe amoureuse de l’un d’entre eux.
    J’ai trouvé ce roman épistolaire cul cul la praline, dégoulinant de bons sentiments...en plus, contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre, il est peu question de littérature. Concernant le style, les lettres sont toutes écrites sur le même ton (mais c'est souvent le défaut des romans épistolaires). J’aurais tendance à dire que c’est avant tout un roman de filles mais ce ne serait pas gentil pour les filles (ceci étant, il fait l’unanimité parmi les blogueuses littéraires..mais sont-elles représentatives ce qu’aiment lire les femmes en général, je ne crois pas). J’ai pensé aussi que c’était du Anna Gavalda made in Great Britain..mais en moins bien (Anna Gavalda est moins pudibonte).
    Les fans de Jane Austen et de Ségolène Royal seront servis..les autres, passez votre chemin.
    Ah ah ah ! je suis le méchant de la blogosphère littéraire !


    lecture du 30.05 au 02.06.2011
    Nil editions, 391  pages, année 2008
    traduit de l’angliais  par Aline Azoulay (année 2009)
    note : 1/5
    à suivre : la délicatesse, David Foenkinos

    llt, 19:18

  • CR206 : sur la route - Jack Kerouac

    kerouac.jpgLire sur la route faisait partie de mes résolutions pour cette année 2011. On me l’avait offert à Noel dans cette édition originale et définitive parue l’année dernière et sous-titrée le rouleau original, parce que soit-disant Jack Kerouac l’aurait écrit sur un rouleau de papier de téléscripteur, et...“d’un jet” dit la légende...
    L’auteur y narre ses années d’errance et d’aventure en compagnie de ses amis tous aussi barrés que lui (Neal Cassady en premier lieu, un fou de vitesse ainsi que Allen Ginsberg, le poète ou  William Burroughs le drogué et tant d’autres). L’essentiel du roman se situe sur la route, évidemment, celle qui mène nos aventuriers de l’est de l’Amérique vers l’Ouest ou le contraire, de toute façon, le but étant le voyage, la destination finale n’est qu’une étape où le se retape à coup d’alcool et d’orgies. Certains même parfois s’installent, se marient, font des enfants mais ça ne dure jamais trop longtemps, l’appel de la route étant le plus fort. Tout celà se passe dans les années 50, on écoute du jazz et l’essence coûte pas cher (même pas un dollar le plein). Jack Kerouac écrit ce qui lui passe par la tête, sans théoriser...ce n’est que de la vraie vie.
    Ce faisant, cette équipe de voyous (mais pas si méchants que ça), ne se doutait pas qu’elle était en train de poser les bases de la beat generation, un mouvement artistique prônant la liberté absolue, la liberté libre et dont ce roman de Kerouac peut être considéré comme l’oeuvre emblématique.
    Alors, est-ce que j’ai aimé ? Et bien, il y a de bonnes séquences mais le tout est un peu répétitif. Trajets est-ouest, ouest-est en veux-tu en voilà, “à toutes blindes”. Et puis ne connaissant pas bien la géographie des Etats-Unis, il y a des moments où je ne savais plus du tout où l’action se situait. Mais le voyage ultime à l’intérieur du Mexique est fantasmagorique. Je reste sur une bonne impression et avec le sentiment du devoir accompli.

    lecture du  27.04 au 24.05.2011
    nrf, gallimard, 378  pages
    traduit de l’américain par  Josée Kamoun
    note : 3.5/5
    à suivre : la délicatesse, David Foenkinos

  • CR205 : Dalva - Jim Harrison

    compte rendu de lecture, lecture, littérature, littérature américaine, livre, roman, cultureDalva, la narratrice est une américaine plutôt jolie et disposant dans ses veines d’un peu de sang indien. Elle est originaire du Nebraska où ses parents possèdent un ranch construit au XIXème siècle par Northridge, leur ancêtre yankee, (qui de par son union avec une indienne allait métisser toute sa descendance). Dalva raconte son enfance, les drames ayant affectées sa famille...et sa rencontre avec Duane, un indien pour qui elle a un coup de foudre...elle tombe enceinte mais trop jeune, on lui enlève son enfant. Elle n’aura de cesse de vouloir le retrouver.
    Mais tout autant que la vie, ô combien trépidante de Dalva, qui est une femme libérée et qui mort la vie à pleine dent, il est question du peuple indien et du génocide dont il faut la victime. Michael, l’amant de Dalva, universitaire et alcoolique (comme quasiment tout le monde dans ce roman dans lequel on boit du cognac et du whisky comme de l’eau..mais Michael plus que les autres) demande la permission à Dalva de fouiller dans les archives de sa famille et notamment dans le journal de Northridge afin d’écrire une thèse sur la question indienne. De multiples pages de ce journal jalonnent le roman...mais il faut s’accrocher, on n’y comprend pas grand chose...surtout que par ailleurs, si le style est limpide (surtout les pages où Dalva s’exprime), l’auteur prend un malin plaisir à nous envoyer dans le passé sans crier gare, et même, à créer des flashbacks à l’intérieur de flashbacks...et puis de nouveaux personnages à peine présentés font tout à coup leur irruption et deviennent même essentiels..
    C’est pour cette raison que j’ai mis du temps à achever Dalva. Le style fluide et très expressionniste (magnifique peinture des grands espaces) est gâchée par une construction trop complexe. Et puis, ça vient de moi aussi : tout comme dans le cinéma, je n’aime pas les flashbacks.

    lecture du  05.04 au 25.04.2011
    10/18, domaine étranger, 472  pages
    traduit de l’américain par  Brice Matthieussent
    note : 2.5/5
    à suivre : je réfléchis...