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culture - Page 7

  • les loups

    Je m’étais promis de lire les loups de Guy Mazeline..et bien c’est parti ! Mais c’est laborieux car ce n’est pas très intéressant...d’ailleurs, les rares critiques que j’ai pu lire ici ou sont unanimes : ce roman est repoussant au possible..mais quand même, je vais me faire violence..la littérature me donne tant de plaisir que je lui dois bien parfois quelques efforts..et puis j’ai toujours pensé que tout effort, même en matière de lecture, finit d’une façon ou d’une autre par être récompensé...des années plus tard peut-être (pour la même raison, il m'arrive de faire dix fois le tour d'un rond-point ou de laver deux fois de la vaisselle propre ou alors en tant que lecteur de relire une page que je viens de lire).
    Je réfléchissais aussi à la façon de rendre cette lecture plus agréable, plus vivante..et pourquoi pas en faisant quotidiennement sur ce blog un résumé de la partie lue...cela commence donc dès la note de suite...

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  • CR196 : au bout de la digue - Charles Madézo

    CLASS03.JPGLe quidam* qui m’a offert ce livre s’est dit pressé de lire le compte rendu que je ferais de sa lecture..alors voici...mais la longueur de la note sera proportionnelle à la longueur du récit, c’est à dire courte...
    il s’agit d’un récit à la première personne d’un fils qui s’adresse à sa mère décédée pour lui dire combien elle l’a étouffé depuis le décès de son mari. Pendant les cent pages du récit, l’auteur détricote autant que faire se peut deux phrases prononcées maintes fois par sa génitrice...“je n’ai que vous. s’il vous arrive quelque chose, j’irai me jeter au bout de la digue...en posant le problème essentiellement sous l’angle de la psychanalyse...comment en est-elle arrivé à ce degré de dépendance ? Par quels méandres de l’inconscient, un vieux secret de famille (le viol de la grand-mère) peut-il détenir le clé de l’énigme...
    Mais revenons au quidam..qui m’affirma il y a quelques temps que le dernier livre qu’il avait lu était le livre de ma mère de Albert Cohen..peut-être cherche-t-il dans la littérature des réponses quant à sa relation avec sa mère..quant à moi,  j’ai perdu ma mère alors que j’avais 6 ans. Je n’ai que quelques flashs d’elle...l’une des dernières fois qu’on est allé la voir à l’hôpital avec ma soeur (de deux ans ma cadette), elle nous a offert deux petits poussins jaunes en plastique...et plus loin encore dans le passé, je m’amusais dehors avec un voisin et je vois ma mère me rejoindre pour me demander de rentrer...son visage était marqué par la douleur et la fatigue.
    La maladie nous a séparé et n’a pas laissé le temps à ma mère d’être possessive.
     
    * dans le sens : personne qu’on ne nomme pas.

    roman , paru en 1998

    liv’éditions, 100 pages

    lecture du 10/01 au 11/01/ 2011

     

  • CR195 : le seigneur des porcheries - Tristan Egolf

    seigneur-des-porcheries-Tristan-Egolf.jpgSi le seigneur des porcheries se situe dans la droite lignée des grands-romans fleuves américains (dans lequels on peut lire une histoire contrairement à une grosse partie de la production française), il reste cependant un roman singulier, qui en fait d’ailleurs pour beaucoup un roman culte...singulier de par son thème et l’environnement dans lequel se situe l’action..le style, lui, traduction oblige est plutôt banal même si Tristan Egolf a glissé dans son texte quelques expressions étranges pour désigner des groupes humains (citrons, trolls, rats de rivière..)
    J’ai eu du mal à cerner la personnalité de John Kaltenbrunner., le héros de cette histoire.et d’ailleurs, au bout des  six cent pages, on se rend compte qu’on ne sait pas grand chose de sa psychologie. et puis le personnage est paradoxal : en même temps qu’il prétend vouloir s’élever au dessus de la bêtise et de la médiocrité environnante, le fait est que lui-même est quand même rustre et bouseux dans son genre. Et à aucun moment, il n’est question de sa vie sentimentale...pas plus d’ailleurs que celles des autres personnages du roman (le seigneur des porcheries porte décidément bien son titre). Et si l’on éprouve de la sympathie pour John, c’est avant tout du fait de sa haine envers cette ville de Baker, cliché du genre de bourgades conservatrices et noyées dans l’alcool que comptent l’Amérique profonde.
    Et donc, ce qui fait la force de ce roman, et qui le rend si jubilatoire (ah, non il ne faut plus dire jubilatoire, il faut dire truculent), c’est cette vengeance ruminée, annoncée dès le départ sans qu’on en connaisse la forme..John Kaltenbrunner, humilié jusque son adolescence, invente la vengeance collective..on est tous derrière lui pour ça..car celui qui n’a pas eu ce genre d’idées envers une communauté ou un groupe humain jette la première pierre (ou le premier commentaire !).

    roman , paru en 1998

    folio n°3422, 607 pages

    lecture du 03/01 au 10/01/ 2011

    note : 4/5

  • 2010, une année de lecture

    TITRE AUTEUR PAYS ANNE DE NOTE /5



    SORTIE
    un roman français Frédéric Beigbeder FR 2009 4
    les raisins de la colère John Steinbeck USA 1939 4
    la nébuleuse du crabe Eric Chevillard FR 1993 4
    la femme parfaite Patrick Deville FR 1995 3,5
    bella ciao Eric Holder FR 2009 3,5
    la conspiration des ténèbres Théodore Roszak USA 1991 4,5
    trois contes Flaubert FR 1877 1
    la centrale Elisabeth Filhol FR 2010 3,5
    Rimbaud tel que je l'ai connu Georges Izambard FR 2010 (?) 4
    les ombres errantes Pascal Quignard FR 2002 1,5
    nuage rouge Christian Gailly FR 2000 4
    Malavita Tonino Benacquista FR 2005 3,5
    la cascade d'Enora Bernard Fauren FR 2008 3,5
    le Père Goriot Balzac FR 1835 3,5
    la princesse de Clèves Madame de La Fayette FR 1678 1
    les fiançailles de M.Hire Georges Simenon BE 1933 3,75
    Le Grand Loin Pascal Garnier FR 2010 4,5
    les hommes qui n'aimaient pas les femmes Stieg Larsson SU 2006 4,5
    les vraies richesses Jean Giono FR 1938 1
    et que le vaste monde poursuive sa course folle Colum McCann IRL 2009 2,5
    l'année de l'éveil Charles Juliet FR 1989 4,5
    d'autres vies que la mienne Emmanuel Carrère FR 2009 4,75
    les évadés Christian Gailly FR 1997 4,5
    l'horizon Patrick Modiano FR 2010 4,75
    sur la dune Christian Oster FR 2007 4,5
    dans la brume électrique James Lee Burke USA 1993 4,5
    Maigret s'amuse Georges Simenon BE 1957 4,5
    Portnoy et son complexe Philip Roth USA 1970 2,5
    j'étais derrière toi Nicolas Fargues FR 2006 4
    lambeaux Charles Juliet FR 1995 4,5
    quand souffle le vent du nord Daniel Glattauer ALL 2006 2,5
    Déluge Karen Duve ALL 1999 4
    en crabe Günter Grass ALL 2002 4,5
    Berlin Alexanderplatz Alfred Döblin ALL 1929 2,5
    l’angoisse du gardien de but au moment du pénalty Peter Handke ALL 1982 1
    l'ami étranger Christoph Hein ALL 1985 4
    la convocation Herta Muller ALL 2001 1,5
    l'année de l'amour Paul Nizon SUI 1985 3,5
    le liseur Bernhard Schlink ALL 1996 4
    la confusion des sentiments Stefan Zweig ALL 1927 3,5
    la grimace Heinrich Boll ALL 1964 4,5
    sur les falaises de marbre Ernst Jünger ALL 1939 4,5
    le conte de la pensée dernière Edgar Hilsenrath ALL 1989 4,5
    les arpenteurs du monde Daniel Kehlmann ALL 2005 1
    extinction Thomas Bernhard AUT 1986 3
    Potsdamer platz Pieke Biermann ALL 1987 0,5
    aubergiste, tu seras pendu Doris Gercke ALL 1988 3,5
    Vienne la mort Wolf Haas ALL 1998 1,5
    la carte et le territoire Michel Houellebecq FR 2010 3,5
    naissance d'un pont Maylis de Kerangal FR 2010 2,5
    incidences Philippe Djian FR 2010 3,75
    apocalypse bébé Virginie Despentes FR 2010 4
    le coeur régulier Olivier Adam FR 2010 4
    radio sauvage Alain Veinstein FR 2010 4
    l'éblouissement des bords de route Bruce Bégout FR 2004 5
    l'attrape-coeurs J.D. Salinger USA 1951 4
    le moral des ménages Eric Reinhardt FR 2002 3,5
    mort à crédit Louis-Ferdinand Céline FR 1936 4,5

    meilleure note : l'éblouissement des bords de route - Bruce Bégout : 5/5
    plus mauvaise note : postdamer platz - Pieke Biermann : 0.5/5
     
    répartition par pays : France :53% - Allemagne : 28% - USA : 9%
    répartition par sexe : hommes : 88% - femmes : 12%

  • CR194 : mort à crédit - Louis-Ferdinand Céline

    mort-a-credit.jpgLe narrateur, Ferdinand, raconte son enfance de fils de petits commerçants parisiens au début des années 1900. Le magasin ne fonctionne pas bien, son père est violent. Le petit Ferdinand est une petite crapule..Intelligent mais paresseux, il provoque le désarroi de ses parents qui ne savent qu’en faire...après l’école, on essaie de le placer ici ou là mais son insouciance et pas mal de malchances vont le conduire d’échecs en échecs..on l’envoie alors dans une école anglaise dont il revient sans connaître un mot d’anglais..et puis alors, on lui trouve un boulot chez un inventeur un peu fantasque répondant au nom de Courtial des Pereires..et il y trouve un peu de stabilité..avant que cela se termine a volo, comme il se doit, car rien ne fonctionne dans ce récit, tout se meurt à petit feu, tout se meurt à crédit..
    Il faut rentrer dans ce roman..ne pas laisser décourager par les premières pages un peu rébarbatives.et puis alors, très vite, on se familiarise avec le style de Céline, il nous devient naturel..et alors, c’est le tourbillon vertigineux, le grand foisonnement ! Les cinq cent et quelques pages se succèdent sans pause et avec la même force...le style est le même que celui du voyage au bout de la nuit (qui le précède), voire même un peu plus affirmé. Quelque part, c’est de l’anti-Proust. A la limpidité et la longueur de phrases de Marcel, Louis-Ferdinand répond par des phrases plutôt courtes, scandées en utilisant un langage très familier. Et puis, plus que le style, le fond oppose les deux auteurs...puisque le héros de Proust évolue dans un environnement bourgeois très policé alors que le héros de Céline se bat dans un monde instable, plutôt pauvre et où chaque jour est un combat.
    C’est du brut de décoffrage..Céline ne prend aucun gant pour décrire la réalité, jusque ses recoins les plus sombres, les plus vulgaires. Lire Céline constitue une grande expérience de lecture..mais il faut s’accrocher ! âmes sensibles s’abstenir.

    roman , paru en 1936

    Gallimard, 569 pages

    lecture du 17/12 au 31/12/ 2010

    note : 4.5/5

  • mort à crédit

    Mort à crédit, que je viens de commencer est un pavé et clôturera cette année de lecture..C’est un bouquin que j’ai acheté à la fin du XXème siècle et qui depuis est bien placé dans ma petite bibliothèque made in ikea, ce meuble qui se situe dans un coin de la salle et auprès duquel mes rares invités ne s’approchent jamais...Ce livre me rappelle un type que j’avais rencontré dans un régiment de Compiègne lors de mon service militaire. Il s’appelait Guy et il aimait Nietzsche et Céline...et je me souviens qu’il m’avait dit que Mort à crédit l’avait plus impressionné que voyage au bout de la nuit.
    Je ferme donc les volets quelques jours.

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  • CR193 : le moral des ménages - Eric Reinhardt

    514N19H2HRL._SS500_.jpgJe me suis procuré ce livre juste après avoir lu Cendrillon que je range au panthéon des romans français contemporains..Si le moral des ménages n’a pas la même ambition que son successeur, on y retrouve à peu la même verve, la même violence dans la description de la société française. Manuel Carsen, le narrateur qui est devenu un chanteur médiocre, revient sur son enfance et n’a pas de mots assez forts pour dénoncer le mode de vie de ses parents et en particulier son père, un giscardien  complexé, à qui il reproche de faire le jeu des puissants tout en restant un minable représentant en photocopieurs. La classe moyenne en prend pour son grade et cette charge dure les trois quarts du roman (et dans la forme, m’a rappelé un peu extinction de Thomas Bernhard) et puis alors que cela devient un peu longuet (même si émaillées de quelques scènes assez poilantes à propos de la libido naissante de Manuel dont le désir à la vue du corps d’une fille pas si belle qu’il l’avait imaginé s’éloignait comme les loupiotes d’une chalutier partant vers la haute mer), le propos se retourne dans la dernière partie lorsque le narrateur devient une narratrice en la personne de la fille de Manuel qui considère avec un profond mépris la triste vie de son “artiste’ de père à qui elle préfère la vie honorable de ses grands-parents.
    Du coup, on ne sait sur quel pied danser lorsque l’on referme ce roman dont j’ignore la part autobiographique..Mais on peut se passer de celui-ci et se concentrer sur Cendrillon qui reprend (entre autre) le thème de cette classe moyenne si chère à l’auteur.

    roman , paru en 2002

    le livre de poche, 222 pages

    lecture du 10/12 au 15/12/ 2010

    note : 3.5/5

  • CR192 : l'attrape-coeurs - J.D. Salinger

    51FV05TVM3L.jpgLe narrateur de ce célèbre roman (dont l’action se situe dans les années quarante ou cinquante, c’est pas très important) s’appelle Holden Caulfied, un adolescent issu de la petite bourgoisie new-yorkaise. Il vient d’être viré de son collège pour manque de résultats et tout. Alors comme il n’est pas pressé de rentrer chez lui l’annoncer à ses parents, il erre dans la ville, d’hôtels en hôtels, de bars en discothèques  en passant par Central Park et cherche à renouer avec de vieilles connaissances et tout..ce faisant, il nous fait le récit de son enfance, de ses amours, de ses années d'étude
    C’est un roman très touchant car Holden n’est pas un mauvais bougre mais on sent qu’il est capable du pire à tout moment (c’est pour ça que j’ai été rassuré à la fin de savoir qu’il allait gentiment  retourner à l’école) et puis Holden est un altruiste qui a le coeur sur la main (son affection pour sa petite soeur est émouvante)..un attrape-coeurs...Somme toute, c'est est un adolescent banal, c’est à dire un être immature avec plein de certitudes mais qui en même temps se questionne sur le monde des adultes, sur la sexualité etc...ce qui nous donne quelques maximes du genre “c’est marrant, suffit de s’arranger pour que quelqu’un ne pige rien à ce qu’on lui dit et on obtient pratiquement  tout ce qu’on veut” (je connais une personne qui arrive tellement à embrouiller les gens quand elle leur demande un truc que ces derniers n’osant pas dire qu’ils n’ont pas compris acceptent la demande afin qu’on les laisse tranquille).
    On appelle ça un roman d’apprentissage...Dans le genre, ça rappelle un peu la vie devant soi..avec ce style parlé, les tournures familières et tout..
    Il n’y a pas besoin d’être un grand écrivain pour écrire un chef d’oeuvre. Il suffit d’avoir dix sept ans et d’écrire ce qui vous passe par la tête et tout ..moi à cet âge-là, je faisais des sonnets mais ils étaient moches* et puis tout le monde s’en fout des sonnets.

    roman , paru en 1951
    traduit par Annie Saumont
    Pocket, 252 pages

    lecture du 01/12 au 09/12/ 2010

    note : 4/5


    *sauf cet extrait peut-être :
    toute ma vie durant, je n’aurai de compagne
    que mon âme fertile en pensées lumineuses
    et nous irons tous deux à travers la campagne
    traquer l’éternité des heures silencieuses

  • CR191 : l'éblouissement des bords de route - Bruce Bégout

    9782843351778.jpgprésentation de l’éditeur : Histoires sans chute, amorces de récits, nouvelles tronquées, expériences vécues et inventées, impressions et réflexions, ce livre rassemble, tel un carnet de voyage métaphysique et charnel, quelques facettes de la route américaine : chambres de motel, stations-service, resto-routes, parkings, centres commerciaux, etc. C'est là, dans cette banlieue illimitée, dévastée par la misère culturelle et la barbarie marchande, que l'auteur traque le presque-rien de nos existences standardisées, non sans y découvrir encore des possibilités de rencontres inopportunes, d'errances libératrices, de réveils enchanteurs.
     
    mon avis : cela fait longtemps que je parle de Bruce Bégout sur ce blog fréquenté par quelques égarés de la toile. J’avais été séduit par son essai sur les motels ‘lieu commun. le motel américain” sans l’avoir lu entièrement. L’éblouissement des bords de route m’a ébloui. Ecrire sur le rien qui fait nos vies n’est-il pas le but ultime de la littérature ?
    A travers les 21 chapitres, Bruce Bégout donne à réfléchir sur ces zones péri-urbaines où les gens passent, s’arrêtent parfois, se garent, consomment, dorment ou s’adonnent à diverses activités banales dont se composent nos existences occidentales. Rien de fondamental ne semble s’y jouer, tout y est provisoire. Les gens se croisent sans se parler.
    Une nouvelle en particulier a retenu mon attention. Dans une région reculée de l’Utah, le narrateur a posé ses bagages dans l’une des chambres du motel 6 (on peut réserver en ligne). Le gérant lui raconte l’histoire d’un homme qui vit dans ce motel depuis 5 ans. Il travaille dans une scierie des environs, part le matin, rentre le soir. Il est réservé mais très poli. “iI paye sa chambre chaque fin de semaine”. Il ne reçoit aucune visite et n’a pas du tout personnalisé sa chambre. Il ne semble s’intéresser à rien et possède juste un livre écrit par un certain Thoreau (et wikipedia m’apprend que Henri David Thoreau est l’auteur d’un récit intitulé Walden ou la vie dans les bois, récit qui raconte l’histoire d’un type qui s’isole pendant deux ans dans une cabane perdue au fond d’une forêt).
    Et puis, j’ai également été très sensible à la plume de Bruce Bégout..très raffinée sans être pédante...il suffit de lire cette phrase qui résume à elle seule l’éblouissement dont est victime le narrateur :

    Quel plaisir, me dis-je sans remuer les lèvres, de se perdre dans la substance originelle et non individuée de la vie courante où tout possède une valeur égale et par là même nulle, et de coïncider avec le fond neutre et indifférencié du Commun.

    recueil  , paru en 2004

    éditions Verticales, 138 pages

    lecture du 21/11 au 27/11/ 2010

    note : 5/5

     

     

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  • tant pis pour Bret

     La lecture d’American psycho, le roman le plus célèbre de Bret Easton Ellis était l’occasion pour moi de découvrir ce célèbre auteur américain..mais rien n’y fait, après trois semaines à lire à peine une page par jour, je me vois tenu d’arrêter les frais au bout d’une soixantaine de pages. Car non  seulement, je n’arrive pas du tout à m’intéresser à l’histoire de ce golden boy psychopathe mais c’est surtout l’atmosphère des années 80 qui me gonfle, ce culte de l’argent, du business et de la consommation outrancière (car comme je l’évoquais dans la note précédente, je suis contre la société de consommation -). Je devine que c’est justement pour critiquer cette société financière qu’il l’a décrit avec tant de précision..mais j’ai déjà lu ce genre de roman (Jay Mcinerney, Don de Lillo) et c’est pas le moment, c’est tout.

    Je profite de cette petite note nocturne pour retranscrire une petite chevillarde très amusante (et je rappelle que Eric Chevillard poursuit son blog autofictif..et c’est toujours le même régal tous les matins aux petit dej) :

    Les chaînes H et M, Gap, Comptoirs des cotonniers, Promod, Pimkie, Caroll, Jennifer, Etam et Princesse tam-tam manifestent une inquiétude grandissante suite aux OPA de la librairie Au plaisir de lire de la littérature pointue qui rachète une à une leurs enseignes et leurs boutiques pour s’y déployer sauvagement.

     

    loïc lt, 23:50