Le matin en voiture, à l'heure où d'autres se plient en quatre en écoutant Laurent Gerra ou Nicolas Canteloup sur des radios vendus au Grand Capital, moi j'écoute le camarade Marc Kravetz sur france culture. Le monsieur y tient une chronique à partir de 8h55, c'est à dire à l'heure où si je ne veux pas être en retard au taf, je dois me trouver au lieu-dit Le Poteau (D980). Si je suis dans les clous, je suis content et là, hilare, seul dans ma caisse et heureux de vivre, je me mets à imiter la voix de Marc Kravetz. Ce n'est pas bien dur, il a un timbre et un ton particulier. Je ne comprends pas tout ce qu'il dit et il est rare que ces portraits m'intéressent. (il s'agit souvent de portraits de figures plus ou moins connus de l'Orient ou du tiers-monde). Je devrais m'en vouloir de dire ça car ils sont sans doute intéressants mais comprenez qu'à cette heure, j'ai d'autres chats à fouetter que d'écouter les portraits d'illustres inconnus. C'est en effet une heure où j'ai à décider de quelle humeur je vais être dans la journée, une heure où je dois me remettre mentalement en mode "travail" etc.
Et quand bien même je m'y intéresserais, je n'aurais même pas le plaisir de l'entendre jusqu'au bout, puisque devant être à mon poste à 9h00, je quitte mon véhicule à 8h58. Donc, ce serait dommage de devoir couper Kravetz au milieu.
Mais là, ça n'est pas le cas. J'entends la chronique mais je ne l'écoute pas. Que le journaliste ne m'en veuille pas, ce n'est pas de sa faute. Avec un autre, ce serait pareil. Et il ne faut pas qu'il m'en veuille puisque je me demande même si je resterais branché sur france culture si je n'avais pas cette boussole à 8h55. Donc merci à Marc Kravetz d'être..et extrait...
portrait du 23.12.2009 :