Dans ce pénible essai publié en 1936, l'auteur provençal dit son amour de la campagne, des paysans, des vieux métiers et sa haine de la ville, du bitume, des ouvriers et de la société marchande. Il prend l'exemple du pain que l'on fabrique soi-même, de a à z et que l'on partage avec les voisins dans une franche camaraderie. Alors, qu'en ville... et même de plus en plus hélas dans les villages, tout s'achète et l'homme ne voit que par l'argent, comment faire pour en gagner plus etc.
Le propos est quand même très naïf, et on a du mal à croire que Giono pense ce qu'il écrit (je pense qu'il ne crachait pas sur ses droits d'auteur) mais c'est dit avec tellement de coeur, de lyrisme et de rage qu'on excuse un peu.
Mais personnellement, je ne m'y suis pas retrouvé..car je trouve beaucoup de charme aux villes, même dans ces endroits les plus quelconques (mon côté Modiano). Alors que la campagne, pour y vivre quotidiennement, je peux affirmer qu'elle m'ennuie souvent. Il n'y a pas de surprise en campagne puisque la loi de la nature y règne..alors que la loi des hommes (ou la jungle) qui sévit en ville, peut offrir, elle, quelques surprises..bonnes ou mauvaises...
essai, publié en 1938
éditions Rombaldi, 153 pages
lecture du 27.03 au 31.03.2010
note : 1/5
(je ne sais pas ce qui se passe ce soir avec la mise en forme..mais c'est le BORDEL !)