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Colin sabre et tam-tam - Page 74

  • journée de transition

    C'est à chaque fois le même déchirement lorsque je quitte les bords de mer. Ne plus lire avec en arrière-fond,  le grondement sourd de l'océan, et le cri des mouettes, ne plus faire mon footing le long des plages à l'aube (avec cette impression que tout m'appartient)...revenu à l'intérieur des Terres, tout me semble triste et vain. Mon jardin est horrible et fond de l'air est fade. Mais à la différence des autres années, là, cette année, une année un peu spéciale dans le flot de ma vie, une année en suspens, une année avec quelques grosses vagues, un année où chaque jour est un combat, nous nous accordons quelques prolongations et repartons quelques jours du côté de La Rochelle (où en arrivant, peut-être déciderai-je d'aller voir Domnique A qui chante vendredi soir aux Francofolies).

    Et hier soir, pour faire plaisir aux filles, nous sommes allés voir Shrek (pas dans notre petit cinéma de quartier, hélas) et on a bien rigolé. Les filles étaient fières avec leurs lunettes 3D.

    Par contre, on a une inquiétude. Alors que nous n'avons pas vu Moumoute depuis un mois, pas de nouvelle de Minette depuis notre retour. Elle était sur le point de faire des petits avant qu'on parte. Elle a peut-être mis bas quelque part, mais où.

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  • CR169 : en crabe - Günter Grass

    en_cr21157.gifle 30 janvier 1945, le paquebot Wilhelm Gustloff contenant des milliers de civils allemands fuyant l’avancée de l’armée rouge est torpillé par un sous-marin de la marine soviétique. Il s’agit sans doute de la plus grande catastrophe maritime de tous les temps, une catastrophe oubliée par l’histoire du fait de sa promiscuité avec des drames comme l’holocauste et parce que dans cette période tourmentée, il est évident qu’on pose l’allemagne plutôt en agresseur qu’en victime. Et pourtant des milliers d’enfants innocents, de femmes et de jeunes hommes périrent dans ce naufrage.
    C’est cet oubli que tente de réparer Gunter Grass dans ce roman qui se présente sous la forme d’une enquête faite par un journaliste dont le petit fils, néo-nazi, dirige un site internet qui a pour sujet le naufrage de Wilhelm Gustloff. Pour se faire le narrateur raconte les destins croisés de trois figures liées au nauvrage : Wilhelm Gustloff, un leader nazi assassiné et qui donné son nom au bateau, David Frankfurter, l’étudiant juif qui assassina Gustloff et Alexandre Marinesko, le capitaine du sous-marin soviétique qui torpilla le paquebot.
    Je dois avouer que je ne suis pas un fan des histoires de guerre et en particulier celle de 39-45 (du fait d’une overdose dont je fus victime au collège et au lycée), mais ce récit est narré avec tant de virtuosité que je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Cette façon de romancer l’histoire sans la trahir est très pertinente et la force de cette plume m’a fait penser à des romans de Philip Roth.


    Je vais sans doute ajouter le tambour (du même gazier) à ma suite allemande.

    roman (Allemagne), paru en 2002 (titre original : Im Krebsgang)
    traduit par Claude Porcell
    Points, 243 pages
    lecture du 06.07 au 08.07.2010
    note : 4.5/5

  • CR168 : déluge - Karen Duve

    9782743610661.jpgdéluge porte bien son nom. Il ne cesse quasiment pas de pleuvoir tout le long de ce roman de Karen Duve dont l’action se situe quelque part dans une zone marécageuse peu habitée à l’est de l’Allemagne. Léon Ulbricht, un petit écrivain de Hambourg vient d’y acheter une maison passablement délabrée où il espère  trouver l’inspiration nécessaire à l’écriture d’une biographie qu’un type un peu louche lui a commandé (moyennant une coquette petite somme). Il emménage avec sa compagne Martina et ne tarde pas à faire connaissance de ses deux étranges voisines  : deux soeurs hideuses dont l’une, énorme, se promène parfois toute nue dans le jardin de Léon.
    Les emmerdements s’accumulant dans la maison humide (et que la pluie incessante n’arrange pas), Léon s’adonne a de pathétiques travaux de bricolage, aidé de Martina (qui lui cache de sérieux problèmes de boulimie).
    Ce faisant, le livre n’avance pas. Le commanditaire s’impatiente et vient voir Léon deux fois et se fait de plus en plus menaçant. Déprimé, cassé de partout, Léon finit par coucher avec la grosse voisine.
    Les dernières scènes sont grand-guignolesques. Des meurtres se produisent et Léon ressemble de plus en plus aux limaces de son jardin qu’il n’a cessé de combattre depuis son emménagement.
    Dès le départ, tout se délite dans ce roman, sous la pluie et les coups de malchance qui frappent le pathétique héros. Mais c’est avec le sourire aux lèvres que j’ai lu ce petit bijou d’humour noir à l’atmosphère humide et gentiment oppressante

    l’avis d’un confrère blogger ici


    roman (Allemagne), paru en 1999 (titre original : regenroman)
    traduit par Pierre Deshusses
    Rivages poche, 267 pages
    lecture du 03.07 au 06.07.2010
    note : 4/5

  • CR167 : quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

    livre-daniel-glattauer.jpgQuand souffle le vent du nord inaugure cet été allemand dont je vous parlais il y a quelques jours. C’est le seul roman emprunté de la série et c’est la raison pour laquelle je l’ai lu en premier. La lecture commença le premier juillet alors que je n’étais pas encore en vacances et elle se termina deux jours plus tard à Lesconil le long de l’océan atlantique et plus précisément sur le sable de la plage du goudoul à  une centaine de mètres de la maison que des amis nous prètent pour quelques jours.
    Le roman se présente sous la forme d’un échange de mails entre un homme et une femme qui n’auraient jamais dû rentrer en contact si ce n’était une erreur dans l’adresse mail. On s’excuse vite fait tout en balançant un bon mot et quelques mois plus tard alors que l’échange est depuis longtemps achevé et oublié, un envoi de voeux groupé le relance. On rediscute, on en rit...et petit à petit, on s’apprécie et on ne peut plus se passer de l’autre, de l’inconnu(e) derrière son écran...

    J’avais envie de qualifier cette affaire de roman de gare mais étant donné les circonstances, je vais appeler ça roman de plage. C’est le pendant été 2010 de ce que furent les déferlantes à l’été 2009. Daniel Glattauer a eu la bonne idée d'écrire un roman sur la communication sur le net et ainsi de toucher pas mal de gens (usagers de msn, de facebook, de meetic et autres).
    C’est divertissant, sans prétention, rapide à lire...et agaçant puisque les deux amoureux virtuels finissent par ne jamais se rencontrer (et pas même à s’échanger une photo).

    roman (Allemagne), paru en 2006
    traduit par Anne-Sophie Anglaret
    Grasset, 348 pages
    lecture du 01.07 au 03.07.2010, note : 2.5/5

     

  • vacances à Lesconil (point presse de Chloé)

    "Ce matin je suis allé me promener au pore avec papa et Lola.J'ai acheté une carte posstale et un seau avec mai sous,puis nous somme allé ramacer des bigorneauxet on les a mis dans le seau.
    Maman était parti fère les coursse,cant nous somme rentré à la maison maman avver aussi achté un
    seau.Et on a mangé enssuitte papa et maman çe son roposé au soleile sur les bain de soleile. Appré nous somme allé à la plage avec Lola,papa et maman.
    J'ai fais un château de sable avec Lola.Après je suis allé loin dans la mer avec papa.Appré nous somme rentré à la maisson. Nous avons pris nautre notre douche,et nous avons pris l'apéro."

    (O6 O7 10)

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  • le temps qu'il fait

    Quand il fait trop chaud en été, les "gens" trouvent que ce n’est pas normal qu’il fasse si chaud, que c’est sans doute à cause du réchauffement climatique. Et quand l’été est un peu frisquet, ils pensent qu’il n’y a plus de saison, que quelque chose cloche. Le réchauffement climatique en est sans doute la raison. Idem pour l’hiver : lorsqu’il fait très froid, cela fait la une des journaux et l’on s’étonne que des températures si basses sévissent en France. Cause : réchauffement climatique. Et quand l’hiver est doux : pas normal non plus. Cause : réchauffement climatique.

    De plus en plus, l’être humain veut que tout soit son contrôle...même le temps. On voudrait que les hivers et les étés ne soient ni trop froids ni trop chauds et qu’on ait juste ce qu’il faut de précipitation. Les catastrophes naturelles sont à bannir.

    Par ailleurs, les “gens” ont la mémoire courte et ont le sentiment qu’il n’y avait pas tant d’extrêmes climatiques par le passé. Or ce site très documenté prouve que c’est faux.

    Les "gens" veulent tout le temps se poser en victimes....de la météo mais aussi de l'Etat, de l'Europe, des banques, de l'administration, des grandes surfaces, des industries agro, des laboratoires pharmaceutiques et que sais-je encore.

    Loïc (en vacances à Lesconil).

  • CR166 : lambeaux - Charles Juliet

    835934594_L.jpgLa première partie de cette autobiographie est consacrée à la mère du narrateur, placée en asile psychiatrique alors qu’il n’avait que trois mois. Elle y mourra de faim sept ans plus tard. Charles revient sur l’enfance de sa maman, son adolescence et sa vie de femme adulte. S’adressant à elle à la troisième personne, il parle d’une femme avide de savoir et se questionnant sans cesse sur le sens de la vie, ce en quoi elle se différenciait des paysannes besogneuses et soumises qui l’entouraient.
    Ce récit est très émouvant et comme dans l’année de l”éveil, C.Juliet trouve les mots justes pour dire l’indicible.
    (Une question me taraude : comment a-t-il pu prendre connaissance de tant de détails concernant sa mère..alors qu’à lire le récit, pour certains d’entre eux, elle était la seule à connaître (notamment lorsqu’il est question de son premier amour) ? Quelle est la part de fiction dans ce récit ?)
    La deuxième partie est plus disparate. Il y est question de sa mère adoptive, une mère entièrement dévouée, ensuite, de son entrée à l’école de troupe et surtout de sa décision de devenir écrivain, de son exigence en matière de littérature, de sa difficulté d’écrire, ce qu’il arrive finalement à faire en exhumant des pans entiers de son enfance lors de nuits d’insomnie et de violentes crises d’inspiration.
    Je crois qu'on aimerait tous avoir la faculté de se replonger dans son enfance comme le fait Charles Juliet. Trouver les mots pour dire ce qui est enfouit en nous..et dans les autres. Charles Juliet est régulièrement étudié par les lycéens et on ne s'en étonne pas tant le style frôle la perfection. Un modèle d’autobiographie.

    Par ailleurs, je remercie C. Juliet de m'avoir ouvert les yeux sur le fait que si j'ai beaucoup de mal à écrire, c'est que j'attend trop des phrases..même quand je veux écrire une simple lettre administrative, je ne trouve pas mes mots car je suis obsédé par la littérature ; je veux qu'il y ait de la littérature en toute phrase. Du coup, je n'arrive à rien. Je vois par exemple au boulot des gens s'échanger des mails que je serais incapable d'écrire..or ces gens, pour la plupart se foutent pas mal de la littérature. Il faut que j'arrête ! Je ne suis pas écrivain, et ne le serai jamais. Je ne dis pas ça pour faire le mec modeste et tout mais parce que c'est ainsi.


    Et je profite de cette bavardage nocturne (il est 23:58), pour dire que j'ai abandonné bar des flots noirs de Olivier Rolin par abandon après la troisième reprise. Je n'ai rien compris à ce roman, par ailleurs un peu trop m'as-tu-vu..tout le contraire justement de ce que fait CJ.

    autobiographie(France), parue en 1995
    Folio, 155 pages
    lecture du 28.06 au 30.06.2010
    note : 4.5/5

    Loïc LT

  • Ce qu'il en est des pleioblastus

    Dans la série l'hiver a voulu ma peau mais je m'en suis tiré, voici mes 2 pleioblastus chino elegantissima. Plantés à l'automne, ils n'avaient pas fiers allure à la sortie de l'hiver :

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    Les voici aujourd'hui  (avec en arrière plan les phyllostachys aurea) :
    270620100 (2).JPG

  • fougère dryopteris erythrosora

     

    J'ai acheté et planté cette fougère à l'automne 2009. Mais avec l'hiver très rude qu'on a eu, les belles ont très souffert. Et quand le printemps fut venu, elles étaient moribondes. Perso, je n'y ai plu cru..Mais Prisca (qui n'aime pas trop les fougères) s'est mis dans l'idée que rien n'était perdu et les a taillées. Je ne la remercierai jamais assez.
    A l'ombre de l'érable et arrosées régulièrement, nos deux fougères s'épanouissent. Les couleurs sont magnifiques. Un régal.
    photos prise le 26.06.2010

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  • soutien aux bleus

    Je n’en veux pas aux bleus d’avoir été éliminés dès le premier tour de la coupe du monde car ils ont donné le meilleur d’eux même et que, si certains d’entre eux ont pété un câble, et bien, c’est avant tout dû à l’énorme pression médiatique..qui les oblige à réaliser l’impossible et du coup comme ils n’y arrivent pas, ça disjoncte (les footballeurs sont avant tout des êtres humains).
    Car même si le football est le sport le plus populaire de France, la France n’est pas une grande nation de football. Il faut bien se mettre ça en tête bon sang de bon soir. Il n’est qu’à voir les performances des clubs français dans les coupes européennes pour s’en convaincre : 2 trophées en plus de 50ans d’histoire des coupes d’Europe..sur plus d’une centaine distribués (voire plus je n’ai pas les chiffres). A des années lumières des quatre grandes nations européennes que sont l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre. Je ne connais pas la raison. On a de bonnes infrastructures, on a beaucoup de licenciés..et pourtant les meilleures équipes françaises ne peuvent pas rivaliser avec les grands clubs d’Europe (tel Lyon qui a écrasé le championnat français pendant 7ans et qui n’a obtenu aucun résultat au niveau européen)
    C’est un peu la même chose avec notre équipe nationale. Si on enlève 1998 (coupe du monde particulière puisqu’on recevait) et deux championnats d’Europe, le bilan est maigre (mais presque miraculeux).
    On n’est pas bon, c’est comme ça et ça ne valait vraiment pas le coup d’en faire une affaire d’état (comme cette élimination semble être en train de le devenir). Il se trouve qu’en plus, la génération actuelle, celle succédant à la génération “Zidane” est particulièrement mauvaise..peut-être que c’est dû aussi au fait qu’on a pris la grosse tête après 1998 (coupe du monde pendant laquelle on a eu de grands coups de bol..on aurait été éliminé en quart par l’Italie, ça a aurait été pareil) et 2000 et que peut-être on s’est cru devenu une grande nation de football..or ce n’est pas vrai. Rien n’est changé..Un autre sélectionneur que Domenech n’aurait rien changé.
    Je soutiens donc Domenech..il n’a tué personne, ce n’est pas un escroc...il sélectionne juste des mecs pour jouer à un jeu qui s’appelle “football”..un jeu où, comme je l’ai dit, la France est globalement faible. On manque de caractère, on se laisse trop facilement submerger par le stress et l’émotion et nos journalistes sont des assassins.

    Voilà, j’ai écrit d’un jet, à l’instinct. Je voulais faire savoir à mes lecteurs que j'apprécie Domenech, papa de deux enfants et propriétaire d’une maison dans un petit village des Côtes d’Armor où on le voit se balader et faire ses courses avec sa compagne. Les villageois disent de lui qui c’est un type sympathique, souriant et ouvert. Qu’on le laisse désormais tranquille. Il le mérite.
    Bon vent, Raymond pour la suite de la carrière, quelle qu’elle soit !