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Colin sabre et tam-tam - Page 119

  • la musique de la vie (6) et d'autres trucs aussi.

    05b8780333c9c37df17ff712d30947be.jpgC'est en fouinant sur itunes que je suis tombé tout à fait par hasard sur un truc qui m'a troué le cul. Le titre s'appelle air conditionné. il a été commis par un certain Julian Jewell. C'est une forme de techno progressive virant sur la trance minimaliste..et ça s'écoute sans fin. je ne mettrai plus de radio-blog ici pour la simple raison que ça me coûte de l'argent. Pour l'écoutez, débrouillez-vous.

    Julian Jewell ? je ne connaissais pas..et qu'est ce qu'on fait quand on veut en savoir plus sur quelqu'un qu'on connait pas ? hein, qué quon fait ? On va voir s'il a un facebook ! Et ba, il n'est pas inscrit. Mais quel ringard !!! Ca ne sert à rien, Monsieur Jeweil de faire de la musique branchée si on n'a pas de fiche sur facebook. Bon, transition au poil pour vous parler de ce qui m'est arrivé ce soir. je cherchais des nouveaux friends en tapant des noms de gens plus ou moins connus. Comme j'avais sous les yeux, le livre cendrillon de Eric Reinhardt, j'ai tapé le nom de l'auteur. Ah, il a une fiche ! conclusion : c'est un mec cool. Je demande donc à ce qu'il devienne mon ami. Je vais souper, je reviens. email reçu :

    Cher Loïc De Maubert,

    Je n'ai pas l'honneur de vous connaître (qui êtes-vous ?) mais suis heureux que Cendrillon se trouve parmi les livres que vous avez l'intention de lire. Il est d'ailleurs imprudent de m'inviter (publiquement de surcroît) à devenir votre ami avant de vous être fait une opinion sur mon livre !!! Pour un certain nombre de raisons (que je pourrai vous dire), votre point de vue m'intéresse. A plus tard donc,

    Amicalement,

    Eric Reinhardt

    Vous allez me dire 'et alors ?'..et alors quoi..j'ai le droit de m'émouvoir pour de petites choses. Ici, on s'émeut bien devant un terrain vague. On peut bien être touché par le mail d'un écrivain de renom, oui, oui, de renom. Un écrivain de renom, coup de coeur de télérama, qui s'intéresse à l'avis d'un paysan breton. vin diou.

    Vous noterez que le blog a encore changé de nom. On se cherche une identité. le fil rouge, on l'a, ce sont les quartiers désaffectés, les frontières, les zones périurbaines. A ce propos, je vous parlerai très vite d'un livre que m'a vendu un automobiliste. ( les passagers du Roissy Express de François Maspero). Je suis également en train d'enchérir sur paysage fer de François Bon. C'est pas facile. L'enchère actuelle est à 250 pistoles, ce qui est encore correct. A suivre.

    Loïc, 01H20.

  • CR14 : le dimanche de la vie - Raymond Queneau

    f2fd231a7afb9fc2c8c18182171540fa.jpgVu le prix du kérosène, on a pris l'habitude de ne plus rentrer à midi et d'aller manger un sandouiche, tranquillement dans sa wature au bord de l'étang de la forêt, parfois appelé par ici l'étang des mortes-eaux. On y croise pas grand monde en cette période de l'année et l'on est bien. On écoute Arnaud Laporte sur France Culture tout en dégustant son américain-jambon, l'on lit et l'on pique un somme en prenant soin de règler la sonnerie du portable à 13h20, afin de ne pas arriver en retard à l'endroit où se fait exploiter.

    C'est dans cette atmosphère neutre et automnale que l'on a achevé la lecture de 'le dimanche de la vie' de Raymond Queneau. A-t-on aimé ce livre ? moyennement. A-t-on ri ? par moment. A-t-on tout compris ? oui, sauf le titre, on ne comprend pas très bien le sens du titre, qui serait inspiré d'une citation de Hegel, philosophe dont on a parlé récemment par ici.  De quoi cela parle-t-il ? d'un brave type intitulé Augustin Brû à la veille de la seconde guerre mondiale. C'est un type un brin naïf, marié à Julia, une femme bien plus âgée que lui. Augustin a un petit commerce à Paris où il vend des cadres, Julia est cartomancienne. Augustin est un brin naïf, disions-nous, ce qui fait qu'il n'est jamais malheureux. Il passe ses journées à suivre du regard le défilement des aiguilles de l'horloge du magasin d'en face et élabore toute une théorie là-dessus. (je pense au temps qui passe et , comme il est identique à lui-même, je pense toujours à la même chose, c'est à dire que je finis par ne plus penser à rien).

    On apprécia aussi l'avertissement au début du livre : les personnages de ce roman étant réels, toute ressemblance avec des individus imaginaires serait fortuite. On se dit que ça donne tout de suite le ton. Mais généralement, tout est un peu loufoque dans ce livre et ça commence dès le début avec ce voyage de noces que Valentin fait tout seul car Julia ne peut abandonner sa boutique. C'est d'ailleurs ce voyage de noces qui est le meilleur moment du livre. Ce benêt de Valentin qui découvre Paris, ses rues, son métro, des hôtels, c'est quelque chose. On a mal pour lui mais souvent l'on ri de bon coeur.

    L'on n'a pas grand chose d'autre à dire ce souér.

    l'on signe.

  • le cinéma, c'est pas bien (2) - the big lebowski

    Les filles couchées, je dis à ma partenaire 'aller zou, on regarde un film, chiche ?'. Elle me dit qu'il est un peu tard, qu'on va encore s'endormir devant la télé. 'et ben, on s'endormira, si c'est tout ce qu'on risque'...On sert le café décaféiné Grand-Mère, je fouille dans ma malette rose de divx et j'en sors the big lebowski, un film qu'il nous chatouillait de visionner depuis pas mal de temps. A lire certaines critiques et à entendre certains contribuables, il semble que ça pourrait nous plaire. Les frères Coen, ce n'est pas James Cameron.

    play.

    8042c53268200f1bd6e21a88ecb6bc6d.jpgOn regarde. C'est l'histoire d'un type dans le genre paumé, cheveux longs, tenue débraillée (photo). Il se fait appeler LeDuc et il ne fout rien de sa vie si ce n'est enfiler bières sur bières entre deux parties au bowling. ça se passe dans les quartiers un peu chelous de Los Angeles au début des années 90, quand Bush père fait la guerre à Hussein. LeDuc est une sorte d'antilibéral au pays du libéralisme. Il se dit pacifiste aussi. Il ne se lave pas souvent les cheveux. C'est un mec cool et il se trouve mêlé à une vraie-fausse histoire de rançon du fait d'une erreur sur son nom qui est le même que celui d'un milliardaire. A la base, LeDuc aurait laissé tomber l'affaire si on ne lui avait pas pissé sur son tapis. Un tapis dont il était très attaché. Là, le scénariste veut nous montrer le côté marginal et loufoque du personnage qui est capable de remuer la Terre entière parce qu'un type a pissé sur son beau tapis.

    Au bout d'une demi-heure dans cette comédie décalée, je m'endors petit à petit. Ma femme aussi. ça ronfle gaiement au générique de fin. Encore une fois, soirée gachée à cause d'un film. Je vous l'avais dit, le cinéma, c'est pas bien.

    signé Loïc.

     

  • le cinéma, c'est pas bien.

    00d45aa9637a49cd3047a0d9d58dfb5f.jpgBon sang que j'aime pas le cinéma. J'aime pu. J'aime pas me dire 'voilà, pendant deux heures, tu vas te taper un film. ça va te raconter une histoire, tu vas voir un décor, des acteurs, des ambiances. On va te mener dans une direction et tu devras t'y tenir.'. Regarder un film, ça te gache deux heures dans la soirée pour rien. Tu as une journée de boulot dans les pattes et il faut encore que tu t'imposes deux heures d'ennui. Même les bons films sont ennuyeux quand on ne veut pas de cinéma.

    'alors, t'es allé au cinéma ces temps-ci ?'. - Ah non et ça risque pas, le cinéma c'est trop nul. En plus, la salle la plus proche est à une demi-heure de route. ça fait une heure en tout de perdu dans les transports, un quart d'heure d'attente et de publicité avant le film et comble de l'ennui, le film. C'est nul les films, ça ne laisse aucune place à l'imagination. ça dit tout au lieu de suggérer. Un bon livre, au moins, tu te construis ton propre décor, des visages. Et puis, tu vas au fond de la conscience des personnages. Dans les films, ça n'est qu'effleuré. On n'y peut rien, c'est comme ça. C'est le principe même du cinéma que de tout dévoiler ce qui est superficiel et de laisser de côté ce qui est essentiel.

    Un livre, tu l'ouvres, tu le fermes, tu fais ce que tu veux, tu le lis à ton rythme. Alors qu'un film, quand il a démarré, il faut le voir jusqu'au bout. ça commence, il est 21H00..ah, on ne retrouvera la vie libre qu'à 23 ! deux heures derrière les barreaux. beurk

    Ce qui est bien, c'est de ne rien faire, or regarder un film, c'est donner tout son esprit au film.

    8548eaadc5e7709c5152a9f15f1f142f.jpgTout à l'heure, j'ai regardé l'emploi du temps de Laurent Cantet... en faisant autre chose. Je bouquinais, surfais, buvait du café et j'entendais vaguement les dialogues du film, et même de temps en temps, dans quelque moment d'égarement, il m'est arrivé d'en voir des passages. Ce film avait l'air très bien. Mais je stressais plus ou moins à l'idée que le type allait buter toute sa famille. Mais en fait, non. Le final est différent que l'histoire vraie dont il est tiré. ouf, j'étais content. Je me suis levé, j'ai bombé le torse, j'ai déboulé dans la pièce d'à côté en mimant le chimpanzé.  J'étais de bonne humeur, tiens..pour un film..mais vu dans ces conditions, je dis pas non, au contraire même, j'aime bien.

    Mais quand tu vas dans une salle de cinéma, tu ne peux rien faire d'autre que de mater le putain de film. Si, tu peux faire autre chose, mais à la base, c'est pas fait pour. Quand tu vas au cinéma, tu t'assieds dans les fauteuils confortables et tu ne fais que regarder le film. Tu laisses de côté tes talents créatifs et tu attends que ça se passe. Le cinéma, c'est pas le septième art, c'est pas un art...et pour les rares réalisateurs qui ressemblent à des artistes, toute leur énergie est mise dans les prouesses techniques, la recherche de lieux de tournages potables ou la construction de décors crédibles. Mais ça vous tue un artiste tout ça !!! Les choses de la vie de Claude Sautet aurait plus gagné en profondeur si l'équipe de tournage ne s'était pas emmerdé des jours et des jours à filmer un accident de bagnole, qui en plus, aujourd'hui s'avère mal fait.  De toute façon, y'avait pas besoin de nous montrer cet accident. Juste le mec au volant de sa caisse, un crissement de pneus (allez, si on veut quand même, pour faire la transition) et puis le mec à l'hôpital. Sans la scène de l'accident, on aurait gagné 10 minutes, 10 minutes qui auraient bien servis pour autre chose, genre approfondir les derniers instants de Paul avec sa femme. Mais non, même Claude Sautet, le plus psychologue de tous s'est senti obligé de tourner cette scène inutile..alors, je vous raconte pas les autres.

    Un bon film, ça peut se regarder..mais distraitement, comme on écoute la radio sur un chantier.

    'alors, t'es allé voir quoi comme film dernièrement' ?

    signé Loïc.

  • improvisations sur Rimbaud # 1

    On reparle de Rimbaud (télérama de ce jour) pour une nouvelle édition des correspondances réalisée par un type que les rimbaldiens connaissent, à savoir Jean-Jacques Lefrère. Le père-noel devrait m'envoyer ce bouquin. Il a intérêt en tout cas ou je lui casse la goule. En attendant, petite analyse perso et sans prétention d'une lettre d'Arthur à sa famille depuis Aden...

    Aden, le 10 septembre 1884

    Mes chers amis,

    Il y a longtemps que je n'ai pas reçu de vos nouvelles. J'aime à croire que tout va bien chez vous, et je vous souhaite bonnes récoltes et long automne. Je vous crois en bonne santé et en paix, comme d'ordinaire.

    ça doit être la fatigue ou alors que je comprends plus rien à la langue française. ça veut dire quoi 'souhaiter un long automne' ? de bonnes récoltes, ok, c'est aléatoire mais que je sache, un automne, ça dure forcément 3 mois dans le calendrier. Après, pour le temps automnal, en général, c'est pas très agréable alors on en souhaite jamais que ça dure trop longtemps. Marrant aussi l'usage du mot 'croire' dans le sens de 'souhaiter'. un peu pédant de nos jours peut-être. 

    Voici le troisième mois de mon nouveau contrat de six mois qui va être passé. Les affaires vont mal ; et je crois que, fin décembre, j'aurai à chercher un autre emploi, que je trouverai d'ailleurs facilement, je l'espère. Je ne vous ai pas envoyé mon argent parce que je ne sais pas où aller ; je ne sais pas où je me trouverai prochainement, et si je n'aurai pas à employer ces fonds dans quelque trafic lucratif.

    là, c'est mon Arthur comme je l'aime, réaliste et fonceur. C'est pas la lettre de Guy Moquet qu'il fallait ressortir mais celle-ci lu devant un bataillon de grévistes de la ratp. Je vois d'ici leur goule. -))))

    Il se pourrait que dans le cas où je devrais quitter Aden, j'allasse à Bombay où je trouverai à placer l'argent que j'ai à de forts intérêts sur des banques solides, ce qui me permettrait presque de vivre de mes rentes. 24 000 roupies à 6% donneraient 1440 roupies par an soit 8 francs par jour. Et je pourrais vivre avec cela, en attendant des emplois.

    Et moi, il se pourrait que dans le cas où je devrais passer par la cuisine, je prenasse un café.

    Celui qui n'est pas un grand négociant pourvu de fonds ou de crédits considérables, celui qui n'a que de petits capitaux, ici risque bien plus de les perdre que de les voir fructifier ; car on est entouré de mille dangers, et la vie, si on veut vivre un peu confortablement, vous coûte plus que vous ne gagnez. Car les employés, en Orient, sont à présent aussi mal payés qu'en Europe ; leur sort y est même bien plus précaire, à cause des climats funestes et de l'existance énervante qu'on mène.

    Moi je n'ai que de petits capitaux et je t'emmerde. ( et je n'ai jamais trafiqué d'armes, parce que les armes, c'est pas bien car ça peut tuer les gens). Pour te rassurer, je pourrais bien te parler de la précarité en France car depuis le 6 mai 2007 à 20heures, non seulement on peut perdre son emploi d'une seconde à l'autre mais on est tous fichés, surveillés par des caméras de surveillance et si ça continue on sera flingué par la milice pour un oui ou pour un non..alors, qu'est-ce que t'en dit de ça ? Est-ce que tu crois que c'est pour ça que j'écris des lettres ?

     

    Moi, je suis à peu près fait à tous ces climats, froids ou chauds, frais ou secs, et je ne risque plus d'attraper les fièvres ou autres maladies d'acclimatation, mais je sens que je me fais très vieux, très vite, dans ces métiers idiots et ces compagnies de sauvages ou d'imbéciles.

    raciste en plus... 

    Enfin, vous le penserez comme moi, je crois : du moment que je gagne ma vie ici, et puisque chaque homme est esclave de cette fatalité misérable, autant à Aden qu'ailleurs ; mieux vaut même à Aden qu'ailleurs, où je suis inconnu, où l'on m'a oublié complètement et où j'aurais à recommencer ! Tant, donc, que je trouverai mon pain ici, ne dois-je pas y rester ? Ne dois-je pas y rester, tant que je n'aurai pas de quoi vivre tranquille ? Or, il est plus que probable que je n'aurai jamais de quoi, et que je ne vivrai ni ne mourrai tranquille. Enfin, comme disant les musulmans : c'est écrit - c'est la vie : elle n'est pas drôle !

    Arthur, il me semble qu'on t'a connu plus rebelle que ça dans les environs de Paris pendant le Commune. Mais quelque part, je te comprends. Moi depuis que j'ai passé la trentaine, je vire un peu comme ça. Mais quand même, je ne crois pas être si fataliste. Et les musulmans disent des choses que tu devrais pas entendre.  

    L'été finit ici fin septembre ; dès lors, nous n'aurons plus que 25 à 30° centigrades dans le jour, et 20 à 25 la nuit. C'est ce qu'on appelle l'hiver à Aden.

    Ici, c'est l'automne. Après une période très fraiche, voire froide, on vient d'entrer dans un cycle humide et les anciens disent déjà que c'est parti pour au moins 40 jours, ce qui fait dire à certains qu'on fêtera noel au balcon. C'est ce qu'on appelle l'hiver en Bretagne, un hiver comme on en trouve que dans l'Ouest de l'Europe. la la la la la

    Tout le littoral de cette sale mer Rouge est ainsi torturé par les chaleurs. Il y a un bateau de guerre français à Obock, où, sur 70 hommes composant tout l'équipage, 65 sont malades des fièvres tropicales ; et le commandant est mort hier. Encore, à Obock, qui est à quatre heures de vapeur d'ici, fait-il plus frais qu'à Aden, où c'est très sain et seulement énervant par l'excès des chaleurs.

    Arrête de te plaindre s'il te plait..et rentre au pays. j'ai une bonne cave, un canapé-lit et je te ferai lire des trucs de Proust. On regardera des films, tu vas voir, tu vas halluciné. Toi qui aimais la photographie et ba dans les films, les images bougent..et y'a même des films où on parle de toi. sinon, mes condoléances à la famille du commandant.

    Bien à vous,

    Rimbaud.

  • CR13 : le monde de Sophie - Jostein Gaarder

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    C'est par cette pluvieuse journée d'automne que je viens de terminer le monde de Sophie, une sorte de roman initiatique écrit par un philosophe norvégien. J'ai toujours eu tellement de mal avec la matière philosophique qu'à chaque fois qu'on m'en parle avec des mots simples, je suis preneur. Il y a un an, j'avais acheté et parcouru 'apprendre à vivre' de Luc Ferry dans la même optique.

    Parlons brièvement du récit romanesque. Une fille de 15 ans, qui mène une vie normale dans une ville norvégienne banale se met du jour au lendemain à recevoir des cours de philosophie, par courrier d'abord, puis par un chien ensuite. Elle finit par rencontrer le philosophe, Alberto qui continue à lui faire découvrir en face à face l"histoire de la philosophie. Petit à petit, l'histoire devient fantastique et tout ça est assez ennuyeux. Au bout du compte, on apprendra qu'Alberto et Sophie n'ont pas vraiment d'existence réelle mais sont les personnages d'un roman écrit par un type de l'Onu, en poste au Liban qui écrit des lettres à sa fille. ça n'a pas beaucoup d'intérêt et on se demande où veut en venir l'auteur.

    Pour parler du reste, je vais m'extirper un peu du livre. Après tout, un cours philosophique est fait pour faire réfléchir. Je peux dire juste que toute la partie proprement philosophique est très agréable à lire.

    La philosophie se donne deux buts dans la vie :

    - essayer de comprendre le monde. d'où venons-nous ? où allons-nous ? qu'est-ce que la vie ? quelle est la place de l'être humain dans l'univers. Sommes-nous seuls ? pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

    - la quête de la sagesse ou apprendre à vivre au quotidien, en société, en harmonie avec son corps et avec les autres.

    Les théories philosophiques sont aussi variées que les écoles philosophiques. On peut dire en schématisant que l"histoire de la philosophie commence sous l'Antiquité, en Grèce essentiellement avec des hommes comme Socrate, Platon ou Aristote. Chacun essaie de s'extirper des croyances en cours, des dieux etc pour chercher une réponse rationnelle à l'énigme du monde. Suite à quoi, le christianisme remet les pendules à l'heure pour 1500ans ( de Jésus donc à l'aube de la renaissance). Tous les philosophes du Moyen-âge, de la renaissance et du siècle des lumières sont marqué par la religion et les derniers s'en extirpent en prenant comme référence les penseurs de l'antiquité. Depuis les siècles des lumières jusqu'aux temps contemporains, les dogmes de l'église plient petit à petit sous les coups des philosophes matérialistes, du progrès des sciences et du darwinisme. J'abrège.

    Malgré tout, tout vérité philosophique semble nous échapper.  Les philosophes, qui ne sont pas des gens idiots ou de mauvaise foi arrivent à des conclusions contraires. Aussi bien, certains en arrivent à affirmer que le monde n'est que matière (tout est divisible en atomes, même la conscience), aussi bien d'autres, comme Berkeley nient l'existence du monde matériel. Conclusion de Kant : on ne peut pas expliquer le monde (mais ce n'est pas grave lui aurait répondu Sartre car l'existence précède l'essence). Kant fait observer que s'agissant des problèmes fondamentaux, la raison produira toujours deux thèses tout aussi probables ou improbables qui s'affrontent (ex : on peut tout aussi bien affirmer que le monde a commencé un jour ou que le monde a toujours existé).

    A défaut de pouvoir expliquer le monde, on peut considérer son évolution et le sens dans lequel il va. Hegel affirme que l'histoire témoigne que l'humanité évolue dans le sens d'une plus grande rationalité, et d'une plus grande liberté, que malgré tous ses méandres, le processus historique va vers l'avant. Dans le même ordre d'idée, la raison est progressive, c'est à dire que la connaissance de l'être humain est en perpétuel développement et ne fait aussi que d'aller de l'avant. Kierkegaard pense quant à lui que la vérité est 'subjective' ce qui dans son esprit ne revient pas à dire que toutes les opinions se valent mais que les vérités vraiment importantes sont personnelles. Il considérait aussi qu'il y avait 3 attitudes possibles face à l'existence :

    - le stade esthétique où l'homme profite de la vie sans se donner de freins moraux ;

    - le stade éthique où l'on tente de vivre selon des critère moraux ;

    - le stade religieux où l'ont ne vit que pour et par dieu, quel qu'il soit.

    J'aurais tendance à dire qu'en général, on vit à cheval entre le premier et le second stade.

    Petit reproche à J. Gaarder : pourquoi réserver tout un chapitre à Karl Marx alors que les faits ont montré qu'il s'était pitoyablement trompé et ne réserver que quelques lignes à Nietzsche dont la philosophie était ambitieuse, même si parfois extrême ?

    conclusion personnelle : on ne peut pas dire que les grandes questions philosophiques taraudent nos quotidiens. Tout juste, parfois, en prenant l'apéro avec des amis, se dit-on 'quand même tout ça, c'est fou, l'immensité de l'univers, la vie, etc' mais ça s'arrête là et l'on reprend le cours de nos vies. Il en a toujours été ainsi. Seuls quelques rares hommes ou femmes ont l'envie et la capacité de le faire et ce sont ces rares gens qui ont fait l'histoire de la philosophie et donc le progrès (puisqu'il ne peut pas y avoir de progrès technique sans pensées philosophiques). Personnellement, je ne crois pas en dieu, en ce dieu chrétien dont Jésus aurait été l'émissaire. Je n'y crois pas. Ce serait trop beau..Je ne me suis donné aucune réponse aux grandes questions sur l'origine de l'univers et de la vie. Mais il y a quelques points où j'ai des certitudes : le surnaturel n'existe pas, le paranormal non plus et il ne s'est jamais rien passé sur Terre qui ne peut être expliqué rationnellement. Depuis que le monde est monde, tout ce qui s'y est produit est soumis aux lois de la nature et de la physique. C'est juste mon avis.

    Bon dimanche.

     

  • album "l'invitation" de Daho - critique à l'usage des martiens

    586a75ae63845d9026f5b31b3e629a43.jpgL'objet pèse 91 grammes ce qui est le poids normal pour ce type d'article. Il mesure environ 10 centimètres sur 12 pour une largeur de un demi-centimètre. L'ensemble est composé d'un boîtier en plastique (sous laquelle est placée une jaquette dont les couleurs dominantes sont le vert et le jaune) et à l'intérieur un objet rond qu'on appelle un compact disc sur lequel par la magie de la technique on a mis de la musique. Pour l'écouter, il faut être équipé du lecteur adéquat, lecteur que l'on trouve aisément dans les pays occidentaux et même d'ailleurs dans tous les pays.

    Mais qu'est ce que la musique : c'est un suite de sons produisant une impression harmonieuse. Comme il s'agit de sons, le sens utilisé est l'ouïe (qui nécessite une paire d'oreilles placés de part et d'autre de la tête).

    L'achat (qui est l'action d'acquérir un objet en contrepartie d'une certaine somme d'argent, l'argent qui a remplacé le troc depuis pas mal d'années déjà) a été réalisé dans l'espace culturel d'un centre Leclerc. 3 mots à expliquer :

    - l'espace, c'est ici, un endroit à part où sont concentrés un certain type de produits

    - culturel, parce que les produits en question sont d'ordre culturels. Par 'culturel', on entend tout ce qui ne se mange pas et de façon générale ne se consomme pas pour assouvir ses besoins vitaux. La musique (combinaison de sons) fait partie des arts, la littérature (combinaisons de mots et de phrases aussi). Y'en a d'autres.

    - centre Leclerc : pour acquérir des produits, il faut se rendre dans ce qu'on appelle des magasins. L'économie d'un pays est tellement bien faite qu'on trouve tout ce dont chacun a besoin. Un magasin comme Leclerc vend des produits de toute sorte ce qui est bien pratique quand on a pas le temps de se balader d'épiceries en petites librairies.

    A propos de l'argent : la planète est faite de plein de pays qui ont chacun leur propre unité monétaire. Ce serait plus simple qu'il n'y en ait qu'une mais l'histoire des hommes est compliquée et on n'y est pas encore. Ceci dit, des gens qui habitent au bout d'un continent qu'on appelle l'Europe ont montré le chemin en créant l'euro, une monnaie unique. Ils sont 12 dans le business (de mémoire). L'euro a une certaine valeur qui varie d'un jour à l'autre par rapport aux autres monnaies. Mais cette variation n'est pas vraiment perceptible dans le quotidien des gens. Mais parfois si quand même. Mais pour l'achat d'un album de musique, non. Cet album a coûté 17 euros.

    Comment se procure-t-on des euros ?

    - l'économie ayant besoin de travailleurs, elle embauche des gens qui, ça tombe bien ont besoin d'argent pour acheter. C'est un cercle vertueux. Les travailleurs sont payés en échange du travail qu'ils effectuent. Tout le monde n'est pas payé de la même façon. ça dépend de plein de choses. Mais un album de 17€, c'est très peu pour les travailleurs les mieux lotis et c'est beaucoup pour d'autres qui sont le moins payés possible. Le moins payé possible, c'est ce qu'on appelle le smic. Le smic est un salaire minimum. ça a été inventé par les gens qui décident de l'organisation du pays La France afin qui ceux qui gèrent les entreprises de l'économie n'exagèrent pas trop.

    - des gens ne travaillent pas mais reçoivent des euros tout à fait honnêtement (retraités, rentiers, héritiers, chômeurs, gagnants à des jeux, argents de poche donnés aux enfants etc). Tout a été prévu, c'est vraiment bien foutu.

    - par le vol. il y a de petits truands qui ne sont vraiment pas méchants et d'autres qui le sont plus et qui tueraient d'autres gens pour une poignée d'euros. Pour ces gens-là et même pour les petits truands sont prévus des sanctions déterminés par la justice d'un pays. Mais ils ne se font pas toujours prendre. Perso, j'ai beaucoup volé étant ado parce que mes parents ne me donnaient pas beaucoup d'argent de poche mais j'ai jamais été topé).

    On a expliqué ce qu'était l'objet intitulé compact disc. Chaque cd a un nom particulier pour mieux se différencier. En général, ce qui fait la différence, c'est le nom de la ou des personne qui font les chansons (les chansons sont un certain type de musique qui durent dans les 3 minutes et où cohabitent harmonieusement instruments et voix humaines). Le ou les chanteurs peuvent sortir plusieurs cd dans leur carrière alors ils donnent un nom différent à chacun d'entre eux. Exemple ici : le chanteur s'appelle Etienne Daho et c'est son dixième album, lequel s'intitule l'invitation.

    La musique aide à vivre. Les êtres humains aiment plus ou moins la musique et telle ou telle musique. C'est très varié en fonction de la personnalité de chacun, l'environnement, du pays dans lequel on vit etc. Plus l'humanité avance dans son histoire, plus la musique est élaborée. Mais il parait que la possibilité de mélodies est infinie ce qui est rassurant pour l'avenir. D'autant que les possibilités de texte aussi sont infinies. Etienne Daho est un chanteur du pays La France. On dit donc que c'est un chanteur français. Il sort un cd tous les 4/5 ans à peu près. Il est très connu en France mais sa renommée ne dépasse pas vraiment les frontières. Il faut dire qu'en général, la chanson française s'exporte plus mal que la chanson anglaise (les anglais sont des voisins de la France et ont une langue plus connue, plus musicale aussi, peut-être). ED vit de sa musique comme le boulanger de son pain. Beaucoup de gens aiment Daho mais des chanteurs marchent mieux que Daho. Mais quand même, il gagne assez pour vivre d'autant qu'il fait aussi des concerts qui lui rapportent gros. On dira même qu'il gagne bien sa vie. Il a une maison à Paris et à Ibiza.

    Mais les hommes n'étant jamais à court d'idée quand il s'agit de dépenser moins, ont inventé le piratage sur internet (surtout intéressant pour les smicards pour qui un euro est un euro). ça fait beaucoup de mal aux chanteurs. C'est comme si vous alliez prendre votre pain dans une boulangerie sans payer. Internet est un réseau mondial qui relie tous les gens qui ont une machine qu'on appelle ordinateur. Ainsi, les gens des 169 pays du monde peuvent avec ça s'échanger des données sous forme numérique..et dans ses données, il y a de la musique. Les gens qui vivent de l'industrie du disque ne sont pas contents, on les comprend. Ils demandent aux gens qui gèrent les pays (qu'on appelle communément des zommes politiques) de prendre des mesures mais c'est difficile car internet est sans frontière et difficilement maitrisable.

    Revenons au cd. Dans chaque album d'un chanteur, il y a plusieurs morceaux de musique. Chaque morceau a une mélodie différente ainsi que des paroles différentes. On aime plus ou moins une chanson. En général, quand un chanteur sort un nouvel album, il met un titre en avant : on appelle ça un single. En général, celui-ci a certaines caractéristiques. On va dire que c'est le titre le plus réussi de l'album ou celui dont la mélodie est la plus facilement mémorisable. Si le single devient connu et qu'il passe beaucoup à la radio, on dit que c'est un tube. Le premier single du nouvel album de Daho s'appelle l'invitation. C'est aussi le titre de l'album mais ça n'était pas obligatoire. Les gens qui n'ont pas acheté l'album mais qui aiment le single peuvent se  procurer un cd deux titres. Ceci dit, pour diverses raisons, bientôt il n'y aura plus de cd deux titres sur le marché. ça n'est plus assez rentable. Il faudra alors acheter le titre en numérique sur internet (on ne l'a pas signalé tout à l'heure mais il n'y a pas que du piratage sur internet)

    signé Loïc, suite à venir.

  • CR12 : Doggy Bag, saison 1 - Philippe Djian

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    On connaît un type qui n'est pas spécialement fan des séries américaines, quel qu'elle soit...et  il ne fait pas de différence entre les feux de l'amour et prison break. stupide, pensez-vous ? Non, globalement, même si elles sont plus ou moins bien foutues, elles lui font toutes le même effet, c'est à dire qu'elles représentent à son sens un monde totalement factice, en dehors du temps et en dehors de tout ce qui fait la cohérence de quotidien d'un être humain.

    un exemple tout bête : lorsque vous êtes en conversation téléphonique, vous ne raccrochez pas sans dire au revoir, en tout cas, sans prévenir à l'avance que vous désirez que l'appel se termine. Dans les séries et même les plus récentes, si. ça semble logique pour ces gens-là..et une fois raccroché, nous les vrais gens, on ne reste pas non plus dix secondes à rêvasser en regardant au loin. Dans les séries, si. Enfin bref.

    Philippe Djian a eu l'idée d'écrire un roman en utilisant la plupart des codes qui sont la marque de fabrique des séries américaines. On a donc à faire à une sorte de roman-concept. Mais qu'est-ce qui fait que sans le savoir, au bout de trois pages, on voit bien que telle était l"intention de l'auteur ? Qu'est-ce qui fait globalement la spécificité des séries us et qui saute aux yeux à ce point ?

    - ça discute pas mal entre gens qui n'ont en général pas de soucis matériels, encore moins de subsistance. Ce qui permet de laisser de côté tous les soucis primaires de l'être humain (sauf le sexe qui n'est pas primaire quand il ne s'agit pas de procréer), pour ne se concentrer que sur les sujets sentimentaux et autres sentiments qui grandissent l'homme, parmi lesquels il faut placer l'épanouissement sexuel.

    -comme en moyenne une série us dure 50 minutes, le réalisateur se doit de précipiter les événements s'il veut pouvoir placer toute une histoire. Du coup, aucune scène ne doit être inutile. C'est important car c'est ce qui ressort du livre de Djian. Tout va très vite, sans pause, sans description, sans pensées métaphysiques.

    Doggy Bag se déroule dans une ville américaine imaginaire, sans doute de Californie (Djian ne le dit pas mais tout le laisse à penser). Nous suivons les pérégrinations de deux frères, David et Marc, la quarantaine, beaux, riches et coureurs de jupons. Ils sont tous les deux les gérants associés d'une concession automobile qui vend des voitures de luxe. Edith, genre de femme fatale pour laquelle ils se sont déchirés et haïs 20 ans auparavant revient dans la ville (c'est le propre des séries aussi que de penser qu'on peut quitter la ville du jour au lendemain et revenir des années plus tard du jour au lendemain). Elle revient à la surprise de tout le monde. C'est Marc qui la cueille en premier. David laisse faire. Faut dire qu'il se tape Josiane, une infirmière qui a une jolie paire de fesses. Josiane a deux enfants et est séparé de son mari paralytique. Du coup, ce dernier les harcèle en jetant des animaux crevés devant leur fenêtre ou en tagant la Porche de David.  Un jour, alors que Josiane et David copulaient dans la salle de bain d'un hôtel où ils étaient en week-end, le petite garçon de Josiane se noie dans la piscine, faute de surveillance. Josiane est inconsolable et s'en veut.

    Pendant ce temps, Sonia, la fille d'Edith, 20 ans, s'envoie en l'air avec son dentiste et ne va pas tarder à apprendre que son père n'est pas  Paul (qui lui, s'envoie en l'air avec une nymphomane de 18 ans) et ex d'Edith mais soit David soit Marc. Victor Sollens (à ne pas confondre avec Victor Newman bien qu'il campe un peu le même personnage), père des deux frères, époux séparé d'Irène ne s'envoie en l'air avec personne car il a 70 ans et a mal à peu partout. Il renaît quand il apprend qu'il est le grand-père de cette admirable fille qu'est Sonia. A propos, Sonia a des soucis avec son dentiste qui ne veut plus la voir, ce même dentiste qui va se faire tabasser par Joel, prétendant malheureux de Sonia.

    Toutes ces histoires perturbent Irène, qui boit de plus en plus et que le retour d'Edith agace car elle a peur que ses deux fils devenus copains comme cochons ne s'entre-tuent à nouveau. Dans un moment de folie, elle essaie de tuer Edith en jetant sa voiture contre la sienne. Heureusement pour Edith, Irène conduit très mal et rate son coup. Comme on ne veut pas qu'elle recommence, on lui prescrit des antidépresseurs et on lui adjoint une infirmière, Josiane, quasiment 24h/24. Josiane toujours meurtrie après la noyade de son fils refuse désormais de se donner à David et devient bonne copine d'Irène. A la même période, Victor désire à nouveau le corps d'Irène.

    Pendant ce temps, David en a raz le bol de Robert, l'ex de Josiane. Il continue a harceler le couple et arrive même dans sa folie à monter un étage pour saccager la chambre de Josiane. David décide de le calmer et part en expédition avec Josiane. Il s'agit de lui tendre un piège dans un endroit paumé de la ville, on lui défonce son fauteuil roulant et surtout on lui défonce la gueule..à mort, pas à mort ? on ne le saura sans doute que dans le saison 2.

    Avec toutes ces conneries, j'ai oublié de vous parler de Béa, secrétaire à tout faire des frères Sollens (même pour leur acheter des slips). Elle est follement amoureuse des deux mecs mais il semble qu'elle ne les intéresse pas. Alors à défaut, elle se farcie des clients sur les banquettes arrières des mercedes en exposition.

    Il y aussi le conflit entre le frères et la mairie, dirigée semble-t-il par une bande d'escrocs. De chaque côté, on engage les meilleurs avocats de la ville pour une sombre affaire d'explosion de canalisation ayant sauté jusque sous le bureau de Marc, qui heureusement s'en sortira sain et sauf.

    voilà à peu près...Tout ça est à lire vraiment au second degré en considérant le tout comme un exercice de style. Les personnages ont très peu de moralité et sont d'un cynisme rarement atteint comme l'est la plume de Djian. Même si on réalise que tout ça ne volle pas haut, il y a de bons moments de franche rigolade ce qui donne envie de lire les autres saisons.

    édit : avoir réussi à écrire une note sans utiliser le 'je'..pas mal

    4/5

    signé Loïc, 19h00

     

     

     

     

  • CR11 : brooklyn follies - Paul Auster

    d15257b842b622abc6edfa3ac18b8e85.jpgBrooklyn a l'air d'être un quartier assez sympa, cosmopolite, avec plein de restaurants de tous les pays, avec de grandes artères qu'empruntent des taxis jaunes et de grosses cylindrées, avec quand même le long des artères des clodos qui font les poubelles avec de vieux caddies, un quartier composé de zones résidentielles avec des maisons comme on en voit dans les séries us - à la con -, des maisons qui se ressemblent à peu près toutes mais à l'intérieur desquelles les gens ont des vies trépidantes et souvent stressantes (mais pas forcément..), un quartier avec des parcs sympas pour faire du jogging le casque sur les oreilles, un quartier avec plein de galeries d'art contemporain, des librairies à tous les coins de rue etc etc.
    A défaut d'y aller, vous voulez vous plonger dans cette ambiance (qui perso, me fait rêver) ? Alors, je vous conseille de lire ce bouquin de Paul Auster. Vous aurez en prime une histoire sympathique, des personnages attachants, des analyses psychologiques très fines, une écriture agréable et coulante..pour en fin de compte un roman haletant comm on en lit peu dans sa vie. La dernière fois qu'un roman a pris une telle place dans mon quotidien (avoir hâte de la pause déjeuner juste pour se lire un petit chapître..), c'était, il me semble tante julia et le petit scribouillard de Mario Vargas Llosa.
    Ne  comparons pas ce que ne peut pas l'être mais quand même, on a envie parfois : à côté, l'élégance du hérisson de Muriel Barbery semble peu de chose...à tous les niveaux. Je ne sais plus trop la critique que j'en avais fait à chaud mais avec le recul, je me dis que ce best-seller, c'est bof.

    On appréciera aussi les quelques attaques contre Bush. Le roman se déroule à l'orée des années 2000 et déjà les protagonistes en perçoivent la menace. (à mon avis, Georges Bush est le pire président des Etats-Unis qu'on ait eu, le plus dangereux comme le plus idiot )

    Un bémol pour Brooklyn follies : l'impression sur la fin que l'auteur a hâte d'en finir. il se passe sur les cinquante dernières pages dix fois plus de choses que sur les trois cent  premières, ce qui, à mon sens, aurait mérité un peu plus de prolongement. Mais quand même, c'est jusque là, le meilleur roman lu cette année.

    Un petit mot sur le livre objet : paru chez acte-sud dans la collection babel..cette collection me plait beaucoup. Les couvertures sont très belles et ont un petit côté jauni pas désagréable.

     

    signé Loïc

     

  • la musique de la vie (6) - Daho : l'invitation

    Les amis,

    856fc0ccd0e834a367f01f17c64fe365.jpgJe ne sais pas très bien quand sort l'album de Daho. Peut-être lundi. Je ne sais pas non plus sous quel format je vais l'acheter. numérique ou en vrai. Et si en vrai, l'édition qui sort début novembre ou celle qui sort début décembre ? Autant de questions qui n'ont pas beaucoup d'importance à côté du fait que ce nouvel album semble être un très bon cru et ce malgré la petite voire très grosse déception à l'écoute du single qu'on entend depuis quelques semaines.

    Mais ici ou là, j'ai pu entendre quelques autres extraits et j'en ai encore la chair de poule. Les textes sont très forts, la voix d'Etienne me renverse toujours autant. Je sens que des titres comme l'adorer ou boulevard des capucines vont être omniprésents dans mon quotidien jusque la fin de cette année où finalement de mai à décembre, je n'aurai eu que des joies et des joies encore. 

     

    Rien à voir, j'ai terminé Brooklyn Follies de Paul Auster. Super roman, emballant. Compte-rendu à venir. 

    Vacances pendant presque quinze jours. 

    bisous à tous. signé Loïc