Les filles couchées, je dis à ma partenaire 'aller zou, on regarde un film, chiche ?'. Elle me dit qu'il est un peu tard, qu'on va encore s'endormir devant la télé. 'et ben, on s'endormira, si c'est tout ce qu'on risque'...On sert le café décaféiné Grand-Mère, je fouille dans ma malette rose de divx et j'en sors the big lebowski, un film qu'il nous chatouillait de visionner depuis pas mal de temps. A lire certaines critiques et à entendre certains contribuables, il semble que ça pourrait nous plaire. Les frères Coen, ce n'est pas James Cameron.
play.
On regarde. C'est l'histoire d'un type dans le genre paumé, cheveux longs, tenue débraillée (photo). Il se fait appeler LeDuc et il ne fout rien de sa vie si ce n'est enfiler bières sur bières entre deux parties au bowling. ça se passe dans les quartiers un peu chelous de Los Angeles au début des années 90, quand Bush père fait la guerre à Hussein. LeDuc est une sorte d'antilibéral au pays du libéralisme. Il se dit pacifiste aussi. Il ne se lave pas souvent les cheveux. C'est un mec cool et il se trouve mêlé à une vraie-fausse histoire de rançon du fait d'une erreur sur son nom qui est le même que celui d'un milliardaire. A la base, LeDuc aurait laissé tomber l'affaire si on ne lui avait pas pissé sur son tapis. Un tapis dont il était très attaché. Là, le scénariste veut nous montrer le côté marginal et loufoque du personnage qui est capable de remuer la Terre entière parce qu'un type a pissé sur son beau tapis.
Au bout d'une demi-heure dans cette comédie décalée, je m'endors petit à petit. Ma femme aussi. ça ronfle gaiement au générique de fin. Encore une fois, soirée gachée à cause d'un film. Je vous l'avais dit, le cinéma, c'est pas bien.
signé Loïc.