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Colin sabre et tam-tam - Page 120

  • CR10 : un livre blanc - Philippe Vasset

    9dd31d96835d343f75e1bdeb1b0d961f.jpgQuel autre livre pouvait mieux que celui-là inaugurer la nouvelle mouture de ce site ?
    ça fait un mois qu'un livre blanc m'avait tapé à l'oeil suite à une excellente critique d'un chroniqueur du nouvel obs.

    L'intention de Philippe Vasset avec cet ouvrage fut de recenser toutes les zones laissées en blanc sur les cartes ign de la région parisienne et d'aller voir sur place ce qu'étaient en réalité que ces lieux que les cartographes n'avaient pas réussi à identifier (ou voulu). Donc, le récit est découpé en quinze chapitres comme autant de zones blanches. A chaque fois, nous avons un extrait de la carte et l'on suit Philippe Vasset dans ses pérégrinations entre cabanes de sdf, entrepôts désaffectés, terrains vagues, bordures d'autoroutes, endroits bizarres. A la base, il dit être en quête de merveilleux..si si, Vasset pensait que si les cartes ne pouvaient décrire ces lieux, c'est que ces endroits étaient en dehors du descriptibles donc en dehors du réel; en dehors de la ville, en dehors du temps. Au bout du compte et très vite, il est déçu :

     

    " au bout de deux mois, j'avais complètement abandonné l'idée de faire apparaître la moindre parcelle de merveilleux : les blancs des cartes masquaient, c'était clair, non pas l'étrange, mais le honteux, l'inacceptable, l'à peine croyable..."

    Le livre est bien écrit, l'auteur trouve les mots justes pour décrire l'injuste" ou en tout cas l'inracontable. On rit même parfois quand il laisse aller son imagination devant une usine désaffectée (on imagine que le site était autrefois peuplé de scientifiques en blouse blanche devisant calmement et portant sous leurs bras des plans roulés en tube).
    Une fois refermée la dernière page, une idée vient : prendre la carte ign de l'endroit où l'on habite..je l'ai fait..et ô surprise, il n'y a quasiment que des zones en blancs..normal, les champs sont représentés en blanc. Donc, l'expérience ne marche pas pour la campagne..dommage.


    Sinon, l'écrivain prolonge l'aventure sur le site www.unsiteblanc.com

    Finissons par une petite minutes de poésie

    Le monde, c'est ce mouvement incessant entrevu par les trous de la coque de nos capitales, désormais paquebots de croisière pour le troisième âge. Sur des centains de kilomètres, ce sont des maisons à demi construites et déjà abandonnées, des bandes d'exclusion le long des frontières, des zones franches, des villes-entrepôts, des galeries commerciales et ces dalles de béton ceintes de hauts grillages où les zones de jeu peintes sur le sol sont depuis longtemps effacées. Ce sont les bâtiments flambant neufs de New Mumbai et Suzhou Industrial City, dont les façades brillent entre les fondrières et les tas de sable, et les resorts du sud de l'Espagne, vides six mois par an comme les colonies de Cisjordanie et les bases-vie des champs pétroliers de Hassi Messaoud.


    paru chez fayard dans la collection rentrée littéraire..

    signé Loïc, 0h10

  • CR9 : Je m'en vais - Jean Echenoz

    8b20a10dac7980a4004ce504f4dd7392.jpgAvant de lire ce livre, je ne connaissais de Jean Echenoz que ses quelques passages réguliers dans les émissions littéraires. A vue de nez, il m'apparaissait comme un type bien, bien sous tout rapport, écrivant des romans propres, sans fantaisies, sans fioritures, sans chichi. Une sorte  d'écrivain banal dans une production littéraire 'sans estomac'.
    Si l'habit ne fait pas le moine, l'écrivain ne fait pas le roman..."Je m'en vais" est un roman au style déjanté, qui sort vraiment de l'ordinaire et ce, pour deux raisons principales :
    - la place du narrateur : on ne sait pas qui il est, il ne fait pas partie du récit et pourtant il se permet des "je" et des remarques plus que subjectives.
    - des phrases tordues, destructurées où les verbes conjugués au présent côtoient ceux conjugués au passé, où les dialogues s'interposent, l'air de rien, dans une phrase narrative. Et plein de choses bizarres comme ça..à tel point qu'on se dit que les mêmes phrases écrites par un collégien seraient évidemment sanctionnées de rouge à la correction..Mais le fait est que Echenoz maîtrise à merveille ce joyeux bordel grammatical et que la surprise des premières pages passées, on s'habitue pour finalement aimer.

    Alors, s'agit-il plus d'un exercice de style qu'un récit avec une histoire etc ? peut-être..d'autant qu'on s'attend en lisant la 4ème de couverture à un récit d'exploration dans le pôle Nord (mais le titre aussi laisse entendre que ça parlera d'un départ)..mais en fait, le voyage en question ne dure que 4 ou 5 petits chapitres dans le livre et le roman n'est ni plus ni moins que la vie banale d'un galeriste parisien, alternant des hauts et des bas et courant de jupons en jupons. On imagine d'ailleurs tout à fait le roman sans le voyage au pôle et sans les conséquences de ce voyage.

    Alors, globalement, je dis chapeau..car j'ai beaucoup ri et un roman qui fait rire aux éclats est un roman réussi. Ce n'est pas un petit goncourt (1999) comme on a pu l'entendre. C'est un Goncourt audacieux pour un livre audacieux.
    Sur ce, les amis, je vais me plonger dans un roman étranger..pour changer un peu.

    bon weekend à toutes. signé Loïc, 0h00

  • journal de jogger (4) - le relais de la forêt de Camors

    c126ba475bcc77ee249df6cea980acf3.jpgIl faut quand même que je vous parle de mon retour à la compétition dimanche dernier à l'occasion du relais de la forêt de Camors. Le principe : une équipe de six personnes avec une féminine et cinq types. La fille commence à midi pour une distance de 5KM. Ensuite, les 5 types font chacun 10KMS et pour finir, toute l'équipe fait un 5KMS ensemble. sympa. ça fait 60 bornes à faire en tout. Personnellement, j'étais dans l'équipe des 'chevreuils de Ploerdut III'. Le temps était idéal et les sous-bois à cette époque de l'année sont de toutes les couleurs. Je connais le circuit pour l'avoir déjà fait en 2003 pour cette même compétition. De mémoire, j'avais fait pour mon relais 44MN et des poussières. Pas mal pour un circuit relativement plutôt un petit peu cabossé, surtout au début.
    Cette fois-ci, j'ai fait 49.58. petite déception quand même. Mais comme on dit l'essentiel n'est pas là..mais quand même, petite déception. C'est à peu près le chrono que je fais à l'entrainement. Donc, il n'y a pas eu d'effet compétition. petite satisfaction quand même pour le dernier kilomètre que j'ai bouclé en 4MN22.
    Mais l'ambiance était sympa sur le circuit et dans l'équipe..et il y avait dans le public des supportrices de choix, à savoir mes filles.
    Le plus dur, ce n'est pas le relais en lui-même, c'est qu'il faut refaire 5KMS à la fin. J'étais le quatrième relayeur donc j'avais 1 heure et demi de pause à peu près mais le dernier relayeur doit repartir dès qu'il finit son 10KMS.

    Mercredi soir, soit 3 jours plus tard, j'ai refait le circuit afin de le mémoriser avant que les marquages ne s'en aillent. J'ai fait 48MN36 donc beaucoup mieux que dimanche. A la sortie de l'hiver, je crois pouvoir être en mesure de faire un 10 bornes en moins de 45MNS, même si au niveau entrainement, de novembre à février, c'est plus délicat avec la nuit qui tombe très tôt. Mes sensations sont bonnes et c'est toujours un grand bonheur que de faire une sortie à l'aube quand la nature s'éveille. Ce matin, il y avait un brouillard épais et je ne voyais pas à 30 mètres. Je n'ai pas croisé une voiture sur mon petit circuit personnel..juste quelques chasseurs qui ont maintenant de drôles de gilets oranges (sponsorisés par le Modem peut-être) qui erraient dans les champs. Dans le pré au bord de l'Evel, des chevaux broutaient, des ruisseaux ruisselaient. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai couru, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

  • des jours et des vies (7) - le baiser de Morano

    b94b10b2e5fefd2402f8855699c3b77b.jpgC'est le soir où près du métro

    Nous avons croisé Morano

    Le soir où tu voulais pas croire

    Que c'était elle sur le trottoir

    Le soir où j'avais dit "Tu vois Le mec

    juste en face du tabac

    Tu vois la fille derrière de dos

    En tailleur gris c'est Morano"

    C'est le soir où nous avons pris

    Des mojitos jusqu'à minuit

    Le soir où tu as répété

    "Peut-être elle habite le quartier"

    Le soir où nous sommes revenus

    En dévisageant toute la rue

    En cherchant derrière les carreaux

    L'ombre chinoise de Morano.

    Et le baiser qui a suivi

    Sous les réverbères, sous la pluie

    Devant les grilles du square Carpeaux

    Et le baiser qui a suivi

    Sous les réverbères, sous la pluie

    Devant les grilles du square Carpeaux

    Je l'appelle Nadine Morano.

  • CR8 : rue des boutiques obscures - Patrick Modiano

    a4902c340857765eb1922d1d9eb63861.jpgIl faut que je vous parle de rue des boutiques obscures, le roman de Modiano que je viens de lire..Enfin, je ne sais plus si je l'ai lu..et même si je l'ai lu, je ne me souviens plus de l'histoire..et qui suis-je au fait ? J'ai trouvé un carnet à spirale appartenant à un certain Loïc LT ? Est-ce un ami, un proche ou peut-être moi ? Une petite enquête m'apprend que ce Loïc a vécu à la fin du XXème siècle, zone du Ty-Mor à Hennebont dans un immeuble au bord d'un fleuve, immeuble ressemblant plus à un hangar qu'autre chose..A-t-il fréquenté le café aujourd'hui fermé qui jouxte cet immeuble ? S'est-il balladé le long de ce fleuve au bord duquel trônent des épaves ? Ensuite, je trouve sa trace au 21 rue Nationale, toujours à Hennebont..puis dans un petit bourg...où tout se précipite. Ce type qui semblait être un rêveur solitaire, que l'on croisa dans des fêtes un peu bizarres semble s'être rangé...une femme, des enfants..un maison, des livres...La hasard de l'enquête m''apprend que le dernier livre qu'il a lu fut rue des boutiques obscures de Patrick Modiano...

    Le roman porte bien son nom. De rues en rues, de rencontres en rencontres, d'indices en indices, le narrateur, amnésique,  part à la recherche de son passé. Les fausses pistes ne le sont pas tant que ça et lui donnent à chaque fois un indice supplémentaire. Le narrateur interroge les rues, les immeubles, les paysages. Petit à petit,  le puzzle se forme et le passé obscure devient plus clair, et les fantômes, des êtres humains...Voulant fuir la France pendant la guerre, un immigré dominicain (le narrateur) et sa compagne font confiance à un passeur qui s'avère être une crapule. Perdu dans la neige, le narrateur perd connaissance..

    J'ai A.D.O.R.E...pas spécialement pour l'histoire..d'ailleurs, sur le dernier tiers, je me suis totalement perdu dans le dédale des personnages..non, j'ai adoré pour cette petite musique de rien du tout, cette musique nostalgique d'un temps oublié et des êtres ordinaires qui ne laissent de traces que des numéros dans des bottins ou les souvenirs confus de gens les ayant vaguement rencontrés. Par le style dépouillé, il y a un peu de Kundera chez PM, par l'obsession des chiffres et des détails insignifiants, il y a un peu de Georges Pérec. Par la place du passé et des traces qu'il laisse, un peu de Proust...

    Ce qui fait un excellent roman...

     

    signé quelqu'un, à 22h15

  • des jours et des livres (1) - Patrick Modiano

    Tout à l'heure, en faisant des cartons, je me suis dit qu'il fallait à tout prix que je fasse une note sur celui qui va rentrer dans ma liste d'auteurs fétiches, à savoir Patrick Modiano. J'ai été submergé par une vagues de phrases très inspirées que j'aurais dû mettre sur papier. Car comme vous l'avez remarqué, j'ai du mal à formuler ma pensée. Quand je me relis, je crois lire une disserte de collégien..Mais j'ai des moments comme ça, qui arrivent un peu n'importe quand où des idées me viennent, des tournures de phrases ou des mots tout simplement. Et étrangement à ce moment là, une force obscure m'empêche de les coucher sur papier..Je sais, c'est facile à dire.
    Je voulais dire que je lis rue des boutiques obscures et que j'adore..J'avais déjà lu un Modiano il y a quelques années (dimanche d'août) et je constate aujourd'hui qu'à cette époque je n'avais pas aimé ce roman pour les mêmes raisons qui me le font adorer aujourd'hui..L'être humain ne se rend pas compte combien sa pensée, ses idées, ses centres d'intérêts changent avec les années..Ainsi, l'année où j'avais lu dimanche d'août, j'étais un méchant gauchiste sectaire et je suis devenu aujourd'hui un gentil républicain de droite..J'étais célibataire et j'avais un bon boulot, je suis papa et j'ai un petit boulot...A partir de là, étant donné ces mutations, on peut comprendre que c'est tout mon système de pensée qui a changé et donc aussi la façon dont j'aborde les oeuvres littéraires.
    Globalement, aujourd'hui, je pense qu'un roman qui colle au plus près à la réalité de nos vies ne doit pas être un roman trépidant avec des rebondissements, des personnages caricaturaux, des meurtres, de la violence etc. En effet, si un roman n'avait pour but que de raconter des histoires extraordinaires, cela signifierait que des milliards de vies humaines, ordinaires, banales ne pourraient entrer dans le champ du roman...mes voisins d'en face par exemple : la femme est docteur, lui, je sais pas, les enfants (2 ?)  grandissent normalement et l'un d'entre eux jouent du piano très souvent et tard le soir, créant une ambiance fort sympathique dans le village. Plus bas, un couple de retraités. Lui est un ancien gendarme de Nantes, elle, a travaillé dans un bhv. Ils vieillissent sans histoire et voient leurs enfants et petits enfants régulièrement. Le matin, lorsque je pars au boulot, je le double, lui qui fait sa petite marche matinale avec son survet 'gendarmerie nationale'. Un peu plus loin dans le village, voici le producteur de cidre. Je l'ai vu l'autre jour au comice agricole faisant une démonstration de pressage de cidre à l'ancienne. Je passe tous les jours devant son verger où les pommiers sont lourds de fatigués de porter leurs pommes rouges et jaunes. Comment va-t-il se prendre pour les cueillir ? à la main, avec une machine ? Le bas du village demeure mystérieux. Je sais juste que le couple de bijoutiers de Baud y vit. Mais quelle maison ? je ne sais pas. Ce sont d'ailleurs toutes des longères assez bretonnes dans leur genre.
    Tant de vies banales, sans histoires ..qui n'inspireront jamais les romanciers.
    Certains s'y sont essayés...Je dirais Georges Pérec avec la vie, mode d'emploi ? C'est une sorte d'inventaire méticuleux, matériel et humain de tout un immeuble parisien. Et les romans de Modiano ? Je crois que ce ne sont pas des romans de la banalité puisque les héros sont tous des gens un peu tourmentés en quête d'un passé et le cerveau plein de souvenirs diffus et lointains. Mais il semble quand même y avoir dans ses romans une petite musique banale, de la rue parrallèle et des vies anodines.
    A lire les critiques, son dernier roman est une forme d'aboutissement. Je me laisserai bien tenter.
    Et puis évidemment, on attend avec impatience les interventions médiatiques du bonhomme, à chaque fois exquises car à contre-courant du rythme télévisuel. Du Houllebecq en mieux. Dans ce domaine aussi, l'original vaut mieux que la copie.
    signé Loïc, 23h50 

  • des jours et des vies (6) - et des coups de gueule

    aba746bebb4683de0445ca31917e1cca.jpgJe suis allé faire un tour sur le nouveau de l'Elysée..J'en reviens horrifié..

    Vous pensez aller sur le site de la présidence de la république, vous tombez sur le site du Président.

    Vous pensez aller sur un site institutionnel, vous tombez sur un site de campagne. Car en fin de compte, il ressemble comme deux gouttes d'eau au site sarkozy.fr. En plus, le design me débecte. C'est de la dernière laideur et ça me fait penser à un site de média américain genre CNN, c'est à dire genre racoleur à souhait.

    Notre président n'en est pas à sa première faute de goût. Pour un type qui soi-disant représente la modernité (ce qui au passage n'est pas dur quand on voit les ringards de l'autre camp -excusez-moi, je n'aurais pas dû mais ça m'a échapper.), c'est moyen. Je pense aussi évidemment à la photo officielle où il est engoncé dans un costume qui lui va comme un tablier à une vache, le tout devant une bibliothèque ayant traversée les siècles. Mon avis est que celle de Chirac dans les jardins de l'Elysée était beaucoup plus cool car il paraissait plutôt décontracté. mais là, tout est beurk.

     

  • CR7 - mort sur la lagune - Giorgio Scerbanenco

    3cee403083ccb5273c8f70e347d37a90.jpgUne fois n'est pas coûtume, j'ai lu un petit polar..et je dois admettre que j'y ai pris beaucoup de plaisir. Adolescent j'étais accroc à ce genre et j'ai dû lire tous les Agatha Christie, PD James, Patricia Higsmith qui me passaient sous la main..puis ensuite, moins. Car très vite j'ai constaté  que je tournais en rond et que, en fin de compte et excusez de la banalité, je ne tirais aucun enseignement de ce type de lecture..à part que 'tuer c'est pas bien et il faut démasquer et punir ceux qui le font'.  Je le pense toujours aujourd'hui. Plus que jamais je demande aux livres à ce qu'ils m'enrichissent dans tous les sens du terme, que ces livres soient plaisants à lire ou non. Un polar, c'est plaisant à lire, certes mais une fois la dernière page tournée, on range le livre et tout est oublié.

    Il faut que je rajoute une autre chose sur les polars : l'aspect complètement irréaliste. Dans la plupart de ces romans (et dans mort sur la lagune aussi ) , il est question d'un meurtre. Déjà, dans la vraie vie, un meurtre n'est pas si courant. Contemplez votre petite vie et dîtes-moi combien de meurtres la jalonnent. Pour 99.9% d'entre vous, aucun. Maintenant, sur les 0.01% restant qui ont vécu un meurtre autour d'eux dans un passé plus ou moins proche, combien ont eu à faire à un meurtre dont dans un premier temps on ne connaissait pas le coupable ? Je dis ça en ma qualité de lecteur régulier des faits divers : dans la plupart des meurtres, l'assassin, soit se rend tout de suite, soit se suicide, soit est pédophile ou autre pervers. Cecit dit, c'est rare, mais ça arrive que les enquêteurs aient à rechercher l'identité du meurtrier  parmi les amis, les voisins ou la famille. Bon mais ça arrive (affaire Grégory par exemple)..mais ça arrive tellement rarement que lorsque ça arrive ça fait la une des journaux et que l'inspecteur qui dirige l'affaire (dont c'est sans doute la seule affaire criminelle de la carrière) devient célèbre.
    Où voulais-je en venir : les auteurs de polars ne mettent pas assez voire pas du tout l'accent sur ce côté rare et insolite du meurtre. A lire les polars, il semble naturel pour les protagonistes qu'une personne non seulement est morte mais en plus a été tuée..et en plus on sait pas par qui.

    Celui que je viens de lire est un excellent polar. bonne intrigue, atmosphère sympa. un meurtre..quelques personnages autour et à la police de trouver qui est le meurtrier. Le tout se passe dans une petite station balnéaire italienne au début de l'automne. L'auteur restitue très bien l'ambiance un peu hors-saison, les hôtels fermés, la brume, la plage quasiment déserte. C'est un polar très classique en fait..et en tant mieux, car mon idée est qu'en la matière plus c'est classique plus c'est bon. Les cent dernières pages sont haletantes et je les aies lu d'une souffle.

    Et comme dans tout bon polar, il y a pas mal d'incohérences dont celles énoncées plus haut puis celle-ci : Rick, l'un des personnages principaux pense qu'il va être accusé du meurtre et qu'il ne pourra pas prouver le contraire. Donc son amie Marta lui dit que la seule façon qu'il a de s'en sortir est de fuir..et elle pense tout de suite a des amis  riches habitant une grande maison perdue dans la Suisse profonde. Il ne fait aucun doute pour Marta qui ses amis vont être d'accord de loger Rick, des années s'il le faut (le temps que l'affaire s'endorme). Voilà l'incohérence : on a beau être des amis sympas, habiter en Suisse (pays où on aime bien cacher les choses et les gens), dans un coin perdu, on ne peut quand même s'estimer heureux de devoir cacher un type suspecté de meurtre, fusse-t-il le compagnon d'une des nos amis..et puis en dehors de l'aspect dangereux de la chose, quand on est chez soi en famille, on n'a pas forcément envie que du jour au lendemain débarque un inconnu susceptible de rester longtemps. En plus dans le roman, l'amie sympa qui habite en Suisse est mise au courant très vite, accepte très vite comme si tout cela n'avait aucune importance pour elle. Je suis désolé mais un inconnu qui débarque dans votre quotidien 24/24, du jour au lendemain, c'est pas anodin. zut, je radote.

    Je suis dur avec les romans policiers ? Je ne devrais pas me poser toutes ces questions et les lire sans me prendre la tête et prendre du plaisir, point barre..oui, c'est ce que j'ai fait...mais il fallait bien que je dise quelque chose. dire aussi que j'aime bien la collection rivages/noir, la taille du livre, la police de caractère et les couvertures qui sont souvent très évocatrices. Je ne connaissais pas Scerbanenco mais je vous le conseille si vous chercher à passer un bon moment dans un polar qui n'a d'autre prétention que de vous faire passer un bon moment.

  • journal de jogger (3)

     

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    Je suis obligé de vous annoncer que dimanche prochain, je serai le quatrième relayeur d'une équipe de coureurs à pied à l'occasion du 22ème relais de la forêt de Camors. Ce sera ma première compète depuis août 2004. Je n'avais pas prévu reprendre si vite mais on m'y invite et puis j'avoue que ça me titillait les mollets..

    Je ferai ça pour le fun et serai quand même curieux de voir combien je vaux sur 10KM en compétition. Bien que l'ayant déjà fait, je me souviens plus trop de la difficulté du circuit..un objectif : moins de 50MNS.

     

     

  • des jours et des vies (5) et la nuit on dévie

    J'aime bien l'idée de mettre à jour son blog de temps en temps, comme ça au feeling, suivant une impression, pour un délire..D'un autre côté, je connais des 'blogueurs intégristes' dont le blog n'est pas seulement un moyen mais une fin. Je pense qu'il ne faut pas être esclave de ces machins-là. La vraie vie est ailleurs.

    Dans cet endroit désormais, vous aurez toujours des comptes-rendus de lecture (ça m'oblige de faire l'effort de rédiger une fiche de lecture...mais c'est avant tout pour moi) et puis des choses et d'autres. La politique, c'est fini...du moins jusqu'en 2012...suivez mon regard.

    En ce moment, je parcoure avec beaucoup de plaisir un recueil de poème intitulé les cent poèmes du bonheur..où l'on peut lire en quatrième couverture cette jolie citation :

    Le bonheur a cela de la mer et du flux

    Qu'il doit diminuer sitôt qu'il ne croît plus.

    C'est de Jean Maret, un contemporain de Molière. Ce livre recelle de trésors comme autant de petits bonheurs..

    Par ailleurs, j'ai peut-être trouvé le bouquin qui va révolutionner ma vie : un livre blanc de Philippe Vasset..Faîtes des recherches et vous comprendre pourquoi !!!

    L'automne s'installe..j'adore cette saison car c'est la saison préférée des casaniers, de ceux qui aiment la couette et les soirées au coin du feu..

     

    bisous à tous...