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Colin sabre et tam-tam - Page 122

  • du côté de Kerniel (4) - Chloé embellit son jardin

    a9c89eff4b9ba060706b8b42123d335b.jpgL'idée est de créer comme un petit bosquet dans le secteur nord-est de la propriété (-)))). On commence par un pin sylvestre. J'aime les pins, ça créé une ambiance de bord de mer sympa et en général quand ils sont bien gros (c'est à dire dans 30ans), les alentours sont dégarnis et parsemés de petites épines et l'on hume une odeur un peu particulière.

    J'ai acheté ce premier pin chez un petit pépiniériste du coin. Par la suite, ses voisins seront sans doute des pin maritimes mais j'ai l'intention (mais shut...) d'aller les déraciner tout petit dans les quelques bosquets voisins. 

    J'ai demandé à Chloé de venir m'aider en me disant que peut-être dans 20ans, en contemplant l'arbre, elle se rappellera le jour de sa plantation. Pourquuoi pas, après tout. Mes premiers souvenirs remontent à mes 5ans.  

    Quelques heures plus tard, un contribuable m'a refait penser à cet album de Martine où la gamine plante un arbre...(mais pas avec une bérouette aussi belle et pratique que la notre.)

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  • journal de jogger (1)

    54e018b1a051327bf09f4fe9c6d154ce.jpgça fait trois semaines que j'ai repris l'entrainement et ma première conclusion est que malgré deux ans d'interruption, je n'ai pas tout perdu de mes deux années d'entrainement intensif entre 2002 et 2004. Il y a encore du travail, certes et je suis encore bien loin des 15Kmh/h sur 10kms que j'arrivais à atteindre au printemps 2004. Je n'en suis qu'à 11km/h sur des entrainements allant de 4.9kms à 6.8kms (je viens aussi de me créer un circuit de 10kms, très vallonné mais je ne l'ai pas encore essayé.)
    La différence entre 2007 et 2004, est qu'aujourd'hui j'utilise un cardio-fréquencemètre (polar s120) qui m'aide à doser mon effort et si je le dis ce soir avec autant de force, c'est que je reviens d'une sortie de 6.8kms où pour la première fois, j'ai réparti mon effort en fonction du cardio. Jusque là, pour les quelques sorties que j'avais fait, je l'utilisais déjà mais juste en consultation, c'est à dire que je constatais par moment que je frisais l'asphyxie sans pour autant forcément baisser mon effort. Aujourd'hui, je me suis décidé à ne pas dépasser les 180 pulsations, à ralentir dès que je les dépassais. Résultat, j'ai fais une superbe sortie avec de super bonnes sensations. Pour la première fois, j'ai monté la côté du circuit sans arrêt et j'ai traversé le bourg de Camors tranquillement pour finir en boulet de canon. Je rentre. Résultat : 36'59'' sur ce circuit contre 38'26'' le 19.08. Hallucinant. Cerise sur la gateau, j'ai fini à fond et à l'arrêt, je ne me suis pas effondré. J'ai marché tranquillement et une minute après, je pouvais discuter normalement.
    Heureux j'étais. Tous les joggers connaissent ce sentiment de bonheur qu'on a après une bonne sortie. Une bonne douche, un bon café. le pied.
    Faut-il s'entrainer le soir ou le matin ? Les deux, je pense. J'adore le petit matin quand la nature et les êtres humains dorment encore et que je n'entends que le bruit de la rivière et quelques oiseaux de l'aube. C'est merveilleux. Le truc embêtant est que tôt le matin, même après un bon échauffement, les muscles ne sont pas ce qu'ils sont le soir après une journée d'activité. Du coup, j'alterne les deux...en fonction de mes possibilités.
    Ma marge de progression est importante et il me plait d'imaginer tous les chronos que je vais faire sauter dans les mois à venir. Je me dis parfois que la joie qu'un jogger peut avoir quand il bat ses propres petits records est quelques part, aussi grande que celles des athlètes de haut niveau au jo ou autres. Perso, quand je bats un record le matin, je sais que ma journée est réussie et que je vais être en forme autant physiquement que moralement.
    Je vais attendre de progresser un peu avant de reprendre la compétition (même si je meurs d'envie de faire le semi Auray-Vannes en septembre). Peut-être commencerais-je en janvier avec les foulés de Pluvigner (9.9kms) ou le tro-Manéguen à Guénin (un circuit hyper difficile avec une côte d'enfer), autant de courses que j'ai déjà fait en 2004. Je verrai alors le travail qu'il me reste à faire pour retrouver mon niveau d'alors. Par contre, je ne peux rien faire contre le fait que je suis plus vieux de 2ans (j'ai 34)mais je me rassure en constatant que nombre de courses sont gagnées par des vétérans. Par ailleurs, j'ai encore du poids à perdre (je fais 83.5 et je veux revenir à 80) et 3kgs de moins à trimballer, c'est pas rien.

    Voilà j'avais envie d'écrire tout ça..parce que vraiment je suis passionné par la course à pied, un sport qui donne la patate, qui oblige d'avoir une bonne hygiène de vie et qui ne coûte pas cher (une bonne paire de running vaut 100E et dure 2ans, l'inscription à une course vaut entre 7 et 10E). J'ai parcouru quelques blogs de passionnés et je suis assez tenté par relater ici mes plus beaux et plus tristes moments de ma vie de jogger. (entre autres bien sûr !)
    Loïc 

  • CR4 - les mains de Jeanne-Marie - Gisèle Le Rouzic

    M'est-il permis de vous dire ce que j'ai pensé de ma dernière lecture, à savoir les mains de Jeanne-Marie de Gisèle Le Rouzic ? Je vous en avais déjà touché un mot dans une précédente note.
    L'histoire se déroule dans la petite bourgade de Lochrist dans le Morbihan, au début du XXième siècle, en 1906 précisément. Un jeune instituteur, Yvon Le Braz débarque à l'école publique et se trouve mêlé au monde ouvrier des forges d'Hennebont, un monde où la lutte des classes et l'affrontement est une réalité quotidienne.  Petit à petit, il tombe amoureux de la mère d'un de ses élèves qui est justement la leader de la contestation ouvrière.  Lui est épris de liberté, de république, de laïcité, de poésie, de buccolisme et tente d'analyser la marche du monde avec hauteur et surtout dans la nuance. Elle, n'aime pas les livres et ne considère son salut et celui des siens que dans l'affrontement, la lutte, la 'grève à outrance'. Il essaie de la modérer. En vain. Elle essaie d'en faire un révolté. En vain. . La grève de 1906 éclate, dure et échoue. Les maîtres des forges n'ont pas cédé.
    En clair, tout le monde campe sur ses positions...car n'oublions pas qu'on est en Bretagne et que les bretons sont têtus.

    Mon commentaire : lecture forte agréable et très instructive. Je me suis senti d'autant plus intéressé que le décor m'est familier (Hennebont, le Blavet, la campagne bretonne, les noms de famille..). Un siècle plus tard, on réalise que tout ce qui semblait insensé en 1906 (la journée de 8 heures réclamée par les 'rouges' était considérée comme étant de l'utopie) est devenue une réalité..ainsi que les congés payés..la sécurité sociale...1936, 1968, 1981 sont passés par là.
    L'écriture est très agréable, sans temps mort, sans phrase inutile. Le narrateur est l'instituteur et il y dans le troisième tiers du roman quelques pages féériques, en dehors du temps lorsqu'Yvon et ses élèves vont en promenade dans un ancien bourg ouvrier. Je n'ai pas tout compris d'ailleurs à cet endroit mais juste saisi une petite musique du bonheur.

    un passage : ce fut Colette qui me révèla que la différence des classes se marque jusque dans le teint. Ses camarades, pour la plupart mal nourris, avaient les privilèges qu'accorde la nature à ceux qui vivent par force hors de l'abri des maisons. Leurs joues larges et rouges, avivées par le vent, se couvraient de hâle et de taches de son dès les premiers jours de Pâques.  Colette, en toute saison, gardait le tient pâle, en partie parce que sa peau prenait mal le soleil, mais surtout parce qu'en dehors des heures d'école elle vivait douillettement dans la belle demeure que la direction des usines avait mise à disposition de sa famille, à Langroix, de l'autre côté de la rivière.

    A savoir : Gisèle Le Rouzic est la femme de l'ancien maire socialiste de Inzinzac-Lochrist.

    le livre-objet : collection France-loisirs. pas d'odeur particulière. 3 semaines pour lire ce livre de 360 pages..lecture longue faute de temps.

    note (/5) : 3.5

  • du côté de Kerniel (3) - les bûcherons fous

    Notre haie avant leur passage :

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    et après :

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    L'idée est d'aérer un maximum (au boulot, l'expression à la mode des chefs est 'l'idée c'est', genre l'idée c'est de déplacer ce carton pour le mettre là, l'idée est de rationaliser au maximum le service expé..)

    Du coup avec les collègues, on se moque. Quand on arrive le matin, on dit l'idée c'est de te dire bonjour, l'idée est de demander comment tu vas.

    -)))

    L'idée, maintenant est de vous expliquer qu'on a fait tailler notre imposante haie par un paysan du coin et qu'on en a profité par supprimer la partie de la haie qui s'avançait dans la propriété. L'idée désormais est de finir d'arracher les plants de buis (atroce pour le dos alors à faire au compte goutte) et puis sur le côté gauche de mettre des vivaces en septembre dans une rocaille où nous disposerons ici ou là quelques cailloux plats.

    L'idée est de vous mettre une photo des vivaces en question et de vous souhaiter un joli weekend..

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  • les albums de la vie (3)

    Quelques mois après sa sortie, je découvre vraiment Caldeira, le premier album solo de Valérie Leulliot. Dans un premier temps, j'avais été déçu car j'attendais de l'ex chanteuse de Autour de Lucie qu'elle continue ses expérimentations électro-pop. En fait, l'album est très acoustique et je vais expliquer pourquoi je l'écoute en boucle depuis quelques jours. Les textes me touchent au coeur, là où les émotions sont à fleur de peau. En fait, j'apprécie beaucoup que Valérie s'adresse, dans ses textes, à un homme sur le même ton et avec les mêmes mots qu'un homme utilise pour parler de la femme qu'il l'aime.

    Je ne voyais pas ta chairdbbc7ccea460b3647b4041d3ac43b9d8.jpg

    Comme de la tôle froissée

    Tu n'aurais pas du te taire

    T'aurais pu quand même te confier

    Je n'aurais pas du te laisser faire

    Ces choses qui t'ont plombé

    Tu sais, tu n'avais pas l'air

    D'être autant largué... (mon homme blessé)

     

    Viens souffler sur les nuages

    Ton air de n’avoir rien fait

    Tes yeux qu’on croirait en voyage

    Mouillent mes mains, mes pensées (au virage)

    Comme ça, ça fait un peu fleur bleue mais le tout est servi par des mélodies incroyablement belles et surtout par la voix de Valérie, qui, comme d'habitude n'en fait pas de trop. C'est tip top. Je viens de faire écouter à Prisca avant qu'elle s'endorme et je pense qu'elle a aimé. J'aime quand la musique, l'air de rien, entre dans mon quotidien et mon intimité.

  • du jour au lendemain (1)

    7b2dc64d22490f557924cc0004d44618.jpgDans quelques minutes, il sera minuit..et Alain Veinstein parlera dans le transistor. Après l'intro, la citation et la présentation de l'invité, il interrogera sa proie jusque 0h38 (ou 39 ou 40). Encore que, pour cet été l'émission a repris son ancien horaire puisque depuis la rentrée 2006, l'émission commence à 23h30. C'est pas grave hein, puisque que ce soit l'une ou l'autre, on passe avec AV "du jour au lendemain". On le passe sans s'en rendre compte en écoutant le silence du studio, les hésitations de l'invité ou les pauses musicales jazzy.

    Je vous raconte tout ça en prélude de la présentation du livre l'interviewer, écrit par Veinstein. Il narre dans ce livre tout ce que secrètement je voulais savoir depuis que je suis cette émission, c'est à dire depuis 1992. Par exemple, je voulais savoir si le studio de Radio-France dans lequel se succèdent les invités de AV est aussi petit, enfumé et sombre qu'il l'est dans mes fantasmes. Mainteant, je sais. Pas vous...à suivre.. 

     

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  • le pardon de Saint-Nicolas

    Dimanche dernier, pour la première fois depuis des années (une dizaine d'années), je me suis rendu à un pardon..mais pas n'importe lequel, celui de Saint-Nicolas, petit village fort charmant situé à un kilomètre de Berloch, le village où j'ai grandi. Quand je dis que j'y suis allé, attention !! après la messe. Nous sommes arrivés pour l'apéro.

    Je n'ai pas envie de faire un descriptif du tout. Juste dire quand même que plus je prends de l'âge plus je suis attiré par certaines traditions (après les avoir tant haïes..). A 34ans, je reviens au pardon, à 40, je participe à la messe, à 50, je deviens diacre...

    J'ai été très ému lorsque mes filles, devant le perron de la chapelle se sont mises à faire sonner la cloche. Je n'ai d'ailleurs pas souvenir qu'étant petit j'avais eu la hardiesse de le faire..

    Il faut être absolument moderne. 

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  • la vie du blog.

     

    Depuis quelques temps, je me demandais quelle orientation doner à ce blog. A force de vouloir parler de tout, je ne sais pas de quoi parler.

    Clairement, je pense qu'un blog doit avoir une cohérence et ne traiter que d'un sujet...d'une thématique particulière, d'une passion.

    Pour l'instant, je ne sais pas. Mais je sais une chose, c'est que je vais supprimer l'historique d'ici et faire une pause. 

     

    @ + 

     

  • les mains de Jeanne-Marie - Gisèle le Rouzic

    il n'y a pas marqué CR3 devant le titre. ça veut dire que je n'ai pas encore lu ce livre. Mais ça ne saurait tarder. Avant toute chose, je dirais que j'ai stoppé ma lecture en cours. Il s'agissait d'un roman de Paul-Louis Rossi la villa des chimères, bouquin que j'ai pris à la biblio, par hasard,  en fermant les yeux. Quand je trouve rien, c'est ce que je fais et parfois j'ai de bonnes surprises. Là, bon, c'est pas une mauvaise surprise, c'est juste que ça ne correpond pas à mes envies du moment. La villa des chimères est un road-movie moderne d'un couple français en quête, l'un d'un certain type d'architecture, et l'autre de ses origines. En même temps, il y a une sorte de course poursuite. Je n'ai pas tout compris en fait. Depuis que j'ai repris le boulot, je ne lis que 3 pages par jour et à ce rythme-là, on perd vite le fil de l'histoire. Je pense que pour bien s'imprégner d'un livre, il faut l'engloutir très vite. 3 jours, c'est bien.

    23b2d55515d94bf426bfe07df52ebcdd.jpgAujourd'hui, je commence la lecture d'un roman local-historique écrit par Gisèle Le Rouzic, une femme de mon coin.  Elle est la fille d'un ancien ouvrier des forges d'Hennebont. Tapez 'forges d'Hennebont' dans wikipedia et vous saurez de quoi je parle. Comprenez que dans une région de paysan comme la notre, l'expérience des forges a marqué les esprits. Même si elles sont fermées depuis 1966, tous les environs sont encore marquées par cette époque, les luttes syndicales, les mobilisations diverses. J'aime l'idée de la non-résignation, que dans l'union, tout est possible

    Du coup, je me promène souvent autour des ruines de l'usine. Je me dis que ça ferait un beau décor de film. Il y a de quoi faire. On a le cadre et le début du scénario : un paysan de Languidic laisse sa ferme pour aller bosser dans les forges et il se rend compte très vite des conditions de travail abominables. Il crée un syndicat et compte mener la vie dure aux patrons. Une sorte de Germinal, mais par ici, en Bretagne, sur les bords du Blavet.

    C'est un peu de tout ça que doit parler Gisèle Le Rouzic dans son livre. Rappelons aux incultes que les mains de Jeanne-Marie est un poème de Rimbaud. Que voici (perso, j'aime pas la première strophe mais par la suite, c'est sublime..bien sûr, je vous parlerai du livre..)

     

    Jeanne-Marie a des mains fortes,
    Mains sombres que l'été tanna,
    Mains pâles comme des mains mortes.
    - Sont-ce des mains de Juana ?

    Ont-elles pris les crèmes brunes
    Sur les mares des voluptés ?
    Ont-elles trempé dans des lunes
    Aux étangs de sérénités ?

    Ont-elles bu des cieux barbares,
    Calmes sur les genoux charmants ?
    Ont-elles roulé des cigares
    Ou trafiqué des diamants ?

    Sur les pieds ardents des Madones
    Ont-elles fané des fleurs d'or ?
    C'est le sang noir des belladones
    Qui dans leur paume éclate et dort.

    Mains chasseresses des diptères
    Dont bombinent les bleuisons
    Aurorales, vers les nectaires ?
    Mains décanteuses de poisons ?

    Oh ! quel Rêve les a saisies
    Dans les pandiculations ?
    Un rêve inouï des Asies,
    Des Khenghavars ou des Sions ?

    - Ces mains n'ont pas vendu d'oranges,
    Ni bruni sur les pieds des dieux :
    Ces mains n'ont pas lavé les langes
    Des lourds petits enfants sans yeux.

    Ce ne sont pas mains de cousine
    Ni d'ouvrières aux gros fronts
    Que brûle, aux bois puant l'usine,
    Un soleil ivre de goudrons.

    Ce sont des ployeuses d'échines,
    Des mains qui ne font jamais mal,
    Plus fatales que des machines,
    Plus fortes que tout un cheval !

    Remuant comme des fournaises,
    Et secouant tous ses frissons,
    Leur chair chante des Marseillaises
    Et jamais les Eleisons !

    Ça serrerait vos cous, ô femmes
    Mauvaises, ça broierait vos mains,
    Femmes nobles, vos mains infâmes
    Pleines de blancs et de carmins.

    L'éclat de ces mains amoureuses
    Tourne le crâne des brebis !
    Dans leurs phalanges savoureuses
    Le grand soleil met un rubis !

    Une tache de populace
    Les brunit comme un sein d'hier ;
    Le dos de ces Mains est la place
    Qu'en baisa tout Révolté fier !

    Elles ont pâli, merveilleuses,
    Au grand soleil d'amour chargé,
    Sur le bronze des mitrailleuses
    A travers Paris insurgé !

    Ah ! quelquefois, ô Mains sacrées,
    A vos poings, Mains où tremblent nos
    Lèvres jamais désenivrées,
    Crie une chaîne aux clairs anneaux !

    Et c'est un soubresaut étrange
    Dans nos êtres, quand, quelquefois,
    On veut vous déhâler, Mains d'ange,
    En vous faisant saigner les doigts !

  • du côté de Kerniel (2)

    8597d0fcdc61d508badd9c027133fd23.jpgL'autre jour, j'avais besoin de la bérouette (celle sur la photo). Je vais donc la chercher dans le cabanon (le truc au fond de la photo), elle n'y était pas!! Je regarde alors sous le noisetier où j'ai l'habitude de la mettre, elle n'y était pas non plus. Je jette un dernier coup d'oeil autour de moi : rien. Conclusion, on nous a volé notre bérouette, une belle bérouette qu'on avait que depuis quelques semaines. Pendant ce temps, Prisca peignait les fenêtre en bleu (bleu maritime). Je me dis, 'bon je lui dis'..'Prisca, j'ai un truc à te dire, je crois qu'on nous a volé notre bérouette'...Elle me regarde, effarée, et me dit 'imbécile, tu l'as laisssé là-bas.'

    Et elle me montre le fond de la pelouse. La bérouette y était. Et il me revint tout à coup à l'esprit que l'autre jour, s'étant mis à pleuvoir en moins de temps qu'il faut pour le dire, je suis rentré précipitamment sans ranger la bérouette.

    Du coup, pour fêter le non-vol de la bérouette, on a pris l'apéro.