Hier soir, je me suis amusé à faire un petit pastiche d'une chanson de Julien Doré (Corbeau blanc). Bon, le tout vaut ce qu'il vaut, ne casse pas des briques ni trois pates à un canard (de Gratot). Si vous avez une autre idée pour le titre, faîtes-moi en part, je trouve "l'ouvrier blanc" un peu trop ampoulé (et surtout trop proche du titre de la chanson). Le mieux, c'est de lire le texte avec la mélodie de Doré en tête (d'ailleurs, j'ai remarqué qu'aujourd'hui pour écrire un "poème", fermez les guillemets, j'ai besoin d'un rythme et en particulier celui d'une chanson. Il me faut un tempo et celui du Corbeau blanc est parfait pour ça. Alors, j'écoute la chanson au casque et j'essaie de ne pas faire attention au texte et de me concentrer sur le rythme).
le mouton noir
Ce matin je vous quitte
Je quitte la salle et le divan
Depuis mon îlot sympathique
Je prends la route de GrandChamp
Je prends des courbes accessibles
Moi l'ouvrier qui se rend
Là où chacun s'acquitte
De missions trop prévisibles
Je ne sortirai pas des lignes
Tracées par les dirigeants
Et respecterai les consignes
Que j'appliquerai en récitant
Des vers de Rimbaud extatiques
Car je veux rester vivant
Autour des presses robotiques
Qui font des bruits assourdissants
Puis des collègues me feront signe
Que c'est l'heure du dénouement
Et je rentrerai fatigué mais digne
De ma journée dans ce tourment.
Et si le soir, je suis en ruine
Avec ma femme et mes enfants
On se soulage et se câline
En écoutant le corbeau blanc.
Je dédie ce poème à ma sœur Léonie Aubois d'Ashby. Baou. — l'herbe d'été bourdonnante et puante.— Pour la fièvre des mères et des enfants.
Loïc LT 28.08.15