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  • du jour au lendemain : Paul Auster invité

    auster_paul.jpg

    Le 28 janvier 2009, Paul Auster (dont j'avais adoré les brooklyn follies ) sera l'invité d'Alain Veinstein dans l'émission du jour au lendemain, cette émission nocturne de France Culture dont j'ai déjà maintes fois parlé ainsi. AV a plutôt pour habitude d'inviter des écrivains français alors ne boudons pas notre plaisir. J'ai hâte d'entendre le timbre de voix du romancier américain, son débit de paroles, son accent, etc et toutes ces choses qui font le charme de cette émission radiophonique. Paul Auster est en promotion à l'occasion de la sortie en France de son nouveau roman seul dans le noir.

    Sinon, ce soir, dans la même émission, Jean Roudaut viendra parler d'un essai sur Marcel Proust intitulé les trois anges. Il y a toujours à dire sur Proust. La Recherche est tellement dense et foisonnante qu'elle sera l'objet d'études jusque la fin des temps, car le Christ est notre Seigneur, Amen. Ce qui me fait penser qu'il faut que je fasse mon cr de la puissance et la gloire de Graham Greene. Battre le fer tant qu'il est chaud.

  • espèce d'avis sur la télévision publique

    01092874.jpgSur le principe, le fait qu'il n'y ait plus de publicité sur les chaines du service public est une bonne chose et je suis certain que sur les long terme, les programmes vont gagner en qualité. Et il faut avouer qu'en la matière, il y a pas mal de boulot, puisqu'à vue de nez, on va dire quactuellement sur une chaine comme france 2,  il n'y a que 30% de programmes dignes du service public. Or Il faut être exigent avec nos services publics et l'audiovisuel en particulier. Je me fous totalement que tf1 fasse de la télé-réalité ou diffuse des jeux débiles mais j'ai vraiment la croupe pleine de voir des émissions comme celles de Delarue (ou Courbet)  ou des séries us violentes et sécuritaires sur France2. Il faut que ça change et dans mon idée il faudrait que France 2 soit l'équivalent de france inter à la télé. 
    Maintenant le financement. Comment compenser la perte de la publicité. 2 options :
    - augmenter la redevance à hauteur du manque à gagner et la revoir à la hausse tous les ans. impopulaire mais raisonnable.
    - supprimer la redevance qui serait compenser pas une dotation de l'Etat équivalente prise sur le budget général, avec la aussi une hausse obligatoire tous les ans. Car après tout, est-ce vraiment indispensable de garder un impôt affecté comme l'est la redevance ?
    La voie prise par le gouvernement n'est ni l'une ni l'autre. C'est une usine à gaz insensée dont personne ne comprend rien. Et tout ça juste pour ne pas augmenter la redevance parce que les français n'aiment pas qu'on augmente les prélèvements parce qu'ils n'ont plus de pouvoir d'achat etc etc et tout le baratin habituel.

    Ou alors, l'autre idée, diamétralement opposée, serait de supprimer l'audiovisuel public. Après tout, il y a d'autres outils que la télé pour s'informer et se cultiver. Comme on le dit souvent, aujourd'hui, on va plus chercher l'info qu'on ne l'attend et la télé n'est pas trop adaptée à la chose. Ça se tient comme idée et évidemment, ça va sembler scandaleux pour certains mais qu'est-ce que la télévision publique actuelle si ce n'est le résidus d'un temps que les moins de 20ans ne peuvent pas connaitre, d'un temps donc où la télévision était sévèrement contrôlée par le pouvoir ?
    Ça se tient aussi. Ça soulage les français de la redevance et on redistribue ou pas les canaux libérés à des chaînes privées plus ou moins thématiques..ou pas. ou alors l'inverse.
    Vous voyez que ça n'est pas difficile de trancher.

  • CR66 : Gatsby Le Magnifique - F.Scott Fitzgerald

    gatsby5.jpgSi Gatsby est magnifique, le roman, lui est juste correct. une bonne restitution de l'atmosphère de la jet-set us des années 30. Plein de gens enrichis malhonnètement, parfois racistes, souvent cyniques. Le tout pour une histoire d'amour classique finissant par un drame prévisible. pas un chef d'oeuvre, juste un bon diverstissement.

    Un bon Harlequin quoi...extrait:

    Elle tenta d'allumer une cigarette. Sa main tremblait. Brusquement, elle jeta la cigarette et l'allumette encore enflammée sur le tapis.
    - oh ! s'écria-t-elle. Vous m'en demandez trop. C'est vous que j'aime maintenant. Ça ne vous suffit pas ? Le passé existe. Je n'y peux rien.
    Désemparée, elle se mit à pleurer.
    - J'ai aimé Tom. Mais je vous aimais aussi.
    Gatsby écarquilla les yeux, les referma.
    - Vous m'aimiez aussi ?
    - Elle ment, là encore ! dit Tom avec férocité. Elle ne savait même pas si vous étiez vivant. Il s'est passé beaucoup de choses, entre Daisy et moi, des choses que vous ignorez toujours, des choses que nous n'oublierons jamais l'un et l'autre.


    Nick, Tom...manque Steeve.

    lecture du 27.12 au 30.12, note : 3/5.

  • CR65 : la mort à Venise - Thomas Mann

    9782234055902FS.gifThomas Mann fait partie de ces auteurs dont le nom juste, par son côté ramassé et par sa tonalité germanique suffit à provoquer une forme de respect (de la même façon que Herman Hesse ou Stéphan Zweig). Je n'avais pas prévu lire ce livre  et n'avais que très vaguement connaissance de son existence. Je crois d'ailleurs que mon subconscient considérait la mort à Venise plutôt comme un film (ce qu'il est d'ailleurs devenu par la suite). Et puis, ce livre est tombé d'un carton alors que j'effectuais un déménagement. Je me suis baissé, l'ai ramassé et là, pour lui c'était trop tard. Sa lecture était devenue inévitable.
    J'ai beaucoup aimé ce petit livre qui s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman. Il s'agit de l'histoire de Gustav Aschenbach, un romancier allemand relativement âgé qui part se reposer à Venise où il tombe en admiration devant un  jeune polonais de 14ans logeant dans le même hôtel que lui. Il lui trouve un physique parfait, beaucoup de grâce lui évoquant quelque dieu mythologique. A partit de là, le récit est une suite de jeux de regards et d'effleurements entre les deux êtres, entrecoupés de réflexions diverses de l'artiste sur l'art et l'amour. Pendant ce temps, la mort rôde à Venise où la rumeur court que la peste a débarqué, situation qui créé  une sorte d'urgence qui oblige G.A. a plus d'empressement dans l'approche.
    La force de Thomas Mann dans ce roman est d'avoir réussi à maintenir une forme de suspense psychologique alors qu'il ne se passe rien en réalité (puisqu'à aucun moment, l'artiste et le jeune polonais ne vont entrer en contact) et qu'on devine très vite qu'il se passera rien. L'écriture est fluide, voire évanescente et le récit se ponctue en beauté par un final au romantisme exacerbé.

    Très beau roman, qui se lit en moins de deux heures. C'est important de le dire ça pour ceux qui veulent augmenter leur bagage culturel en peu de temps. Et j'ai choisi ce petit extrait, p90 qui retranscrit finement une situation que l'on vit tous régulièrement :


    il n'est rien de plus singulier, de plus embarrassant que la situation réciproque de personnes qui se connaissent seulement de vue, qui, à toute heure du jour se rencontrent, s'observent, et qui sont contraintes néanmoins par l'empire des usages ou leur propre humeur à affecter l'indifférence et à se croiser comme des étrangers, sans un salut, sans un mot. Entre elles règnent une inquiétude et une curiosité surexcitées, un état hystérique provenant de ce que leur besoin de se connaître et d'entrer en communication reste inassouvi, étouffé par un obstacle contre nature, et aussi, et surtout, une sorte de respect interrogateur. Car l'homme aime et respecte son semblable tant qu'il n'est pas en état de le juger, et le désir est le résultat d'une connaissance imparfaite.


    le désir est le résultat d'une connaissance imparfaite. 

    lecture du 25.12 au 26.12.08
    note : 4/5

  • coup de coeur pour : Françoiz Breut

    412RKQGXRUL._SS500_.jpgPetit intermède musical pour vous parler de Françoiz Breut, une chanteuse française injustement méconnue du grand public et dont je suis fan depuis le premier album sorti quelque part dans le milieu des années 90. J'avais quelques craintes avant la sortie du dernier (à l'aveuglette) étant donné que pour la première fois, elle était l'auteur des textes, et dans ces cas-là, comme on sait, c'est quitte ou double. Écrire des paroles ne s'improvise pas, c'est un métier. Après plusieurs écoutes de l'album, non seulement les craintes ne sont pas confirmées mais il s'avère que la plume de Françoiz vaut le détour et qu'on se dit même que c'est dommage qu'elle ne s'y soit pas mis plus tôt.
    Son dernier album est une merveille et se situe en ce qui concerne la musique et l'instrumentation dans la lignée des précédents. Tiens, j'aime tellement cet album que je me demande si je ne vais pas...l'acheter. D'ailleurs, si, je vais le faire, quitte à passer pour un has-been.
    Le son Breut est très particulier et ressemble beaucoup à celui de son ex-partenaire Dominique A, c'est à dire un mi-chemin entre minimalisme et variété. Ce serait un peu à ranger dans la même famille que feu Autour de Lucie ou Holden (dont on attend impatiemment le nouvel album). La sensation que j'ai à l'écoute des chanson de Breut est un peu  celle d'une jolie fille qui chante dans un grand hangar désaffecté avec pour l'accompagner un groupe avec batterie, guitare, clavier, basse et ça se passerait quelque part dans le Nord un jour de canicule.

     

    Alors, les jeunes pousses semble être le titre phare de ce nouvel album. Dans cette chanson, FB arrive a donner une espèce de grandeurs d'âmes aux frasques adolescentes.  Le rythme de la chanson me fait vaguement penser à la bof du film César et Rosalie, signé Philippe Sarde. (hasard ou coïncidence, elle avait repris dans un précédent album la chanson d'Hélène, également composée par Sarde pour Sautet).  J'ai écouté cette chanson en boucle et ne m'en suis pas encore lassé. La retranscription des paroles est de ma pomme n'ayant rien trouvé sur la toile. Mais elle n'est pas achevée car je cale à certains passages (voir ****, à bon entendeur salut). bonne écoute et attention, je vous préviens, c'est grandiose. Vous pourriez ne pas vous en remettre.


    ils demandent qu'à courir
    dans l'herbe tendre, cheveux au vent
    aux joues fougueuses et rayonnantes
    ivres de cris et plein d'élan.

    dans les cours toutes ratatinées
    ils se défoulent à perdre haleine
    les trottoirs sont toujours trop étroits
    dans l'énergie qui se déploie

    on aimerait qu'ils soient sans limite
    que leur course n'est jamais ****
    qu'ils puissent prendre leurs jambes à leur cou
    et hurler comme des loups

    les jeunes poussent à toute allure
    bien étourdis par l'air cinglant
    la sève déborde, les branches s'allongent
    vers la lumière qui ne fait que passer

    ils rêvent de gazon vert et ****
    pour survoler à perdre la tête
    sans se soucier des petites bêtes
    et oublier les bruits qui grondent

    je les espère solides et grands
    pieds bien ancrés dans un seul fer
    qu'ils ne plient pas sous la tempête
    et fassent chaque jour une fête

  • bilan de lecture 2008

    22122008059.jpgJ'ai lu 48 romans en 2008 en essayant de varier le goût des plaisirs..et pour ce, il me faut forcer ma nature puisque je suis instinctiverment attiré par la littérature française contemporaine. J'ai essayé, dans cette grande année que fut 2008 de combler quelques lacunes en lisant des livres comme le nom de la rose de Umberto Eco ou cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. Avec le recul des mois, je garde un bon souvenir des faux-monnayeurs d'André Gide, de lune sanglante de James Ellroy, des passagers de Roissy-Express de François Maspéro ou de la série Doggy Bag de Philippe Djian. Mais s'il ne fallait en garder qu'un, ce serait tours et détours de la vilaine fille de Mario Vargas Llosa . Ce dernier sera donc mon coup de coeur 2008 (rappel 2007 : cendrillon de Eric Reinhardt).

    Beaucoup de déceptions aussi et c'est un peu normal quand on est un tant soit peu exigent avec la littérature : en font partie et mon coeur transparent de Véronique Ovaldé, le boulevard périphérique de Henry Bauchau, dans le café de la jeunesse perdue de Patrick Modiano ou la maison de Claudine de Colette.


    Sinon, je suis globalement déçu par mes notes de lecture. Dans l'ensemble, je trouve mon style très lourdingue et j'ai beaucoup de mal à retranscrire tout ce qui me passe par la tête. Mais je vais continuer à en faire, car déjà, je suis abonné à blogspirit jusqu'à mars au moins  et puis parce que ça me permet de me forcer à écrire, ce que je ne fais pas par ailleurs parce que je n'écris pas du tout au boulot et que je n'entretiens aucune relation épistolaire.
    J'ai encore une note à faire en ce qui concerne 2008. Il s'agit de la mort à Venise de Thomas Mann, un petit roman en nombre de pages mais grand pour tout le reste. J'y reviendrai quand j'aurai fini de cuver.

    bisous à tous.