Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CR36 - les faux monnayeurs - André Gide

30953fbac3b183b54443e6d68e2c902e.jpgVoilà, je termine à l'instant. Je suis fatigué mais je n'aurai pas le temps de venir ici ce weekend.
Avec le printemps et les travaux des champs, le rythme de mes lectures a considérablement baissé. Et c'est un fait que l'on s'imprègne moins d'un livre lorsque sa lecture s'effiloche trop dans le temps. Cependant, j'ai beaucoup aimé ce roman même s'il demande beaucoup de concentration. Comme je l'avais écrit dans une précédente note, je me suis donc décidé très vite à faire un organigramme afin de me retrouver dans tous ses personnages, quasiment tous principaux que nous présentent André Gide. Et je m'y suis appuyé pendant toute la lecture.
Ce roman, ce sont des histoires d'adolescents, plutôt de bonne famille, dans un Paris du début de XX. Le trait commun entre eux est qu'ils sont globalement tous attirés par leur propre sexe. Mais l'homosexualité (voire la pédérastie ) n'est jamais évoquée...juste sous-entendue et encore. Le lecteur devine bien que ce qui lie ces jeunes gens est plus que de l'amitié, mais il ne fait que deviner. Marcel Proust, par exemple est beaucoup plus explicite quand il évoque l'homosexualité.
Le tout baigne dans une ambiance artistique et littéraire. Quelque-uns des personnages principaux sont écrivains ou poètes, d'autres étudient les lettres et d'autres encore sont directeurs de revue et chacun d'entre eux exposent avec brio et beaucoup de finesse des théories ou des conceptions du roman. Une bonne partie du roman est le journal d'Edouard, l'un des personnages centraux, celui-là même qui écrit un livre qui s'appelle 'les faux monnayeurs'..et à quelque chose près, le titre du roman de Gide ne tient qu'à ça. Curieuse mise en abime atténuée par le fait qu'à un moment du roman, il est quand même question d'un menu trafic de fausses pièces de monnaie (venus d'on ne sait où ) par de jeunes ados insouciants.
J'avais toujours toujours pensé que cette oeuvre de  Gide était un standard de l'éducation nationale. Mais compte tenue de sa thématique, je me demande si je ne confond pas. En tout cas, vu le nom de mes bahuts ( collège Saint-Aubin, lycée Notre Dame du Voeu), il y avait peu de chance que ça tombe entre mes mains. Par contre, j'ai étudié la symphonie pastorale. J'en ai un vague souvenir et je crois bien que c'était très sympa également.
Je viens de relire cette note vite fait et je trouve que j'ai manqué d'enthousiasme. J'ai vraiment adoré ce roman ! (Et j'ai eu la chance de lire dans un vieux poche sentant bon les années de grenier). La construction est très ingénieuse et le style limpide. Le tout fonctionne comme un puzzle et dans la première partie l'auteur nous présente chaque pièce séparément et puis petit à petit tout s'imbrique et entre en correspondance. C'est du grand art romanesque et je me dois exceptionnellement d'y mettre un 4/5.

Je commence un Christine Angot. Gageons qu'elle saura me faire oublier toute cette fausse monnaie.
Loïc, 01h10
cee9a07c58d50769cef48f6c333546bf.jpgps : rien à voir mais la petite sensation, ici aujourd'hui à Kerniel, c'est que Moumoute a mis au monde quatre chatons. Les filles sont aux anges évidemment. ça me fait vraiment craquer également..et je suis toujours subjugué par l'instinct maternel et tout ce que fait que la nature se renouvelle à l'infini sans que les choses ne semblent compliquées..ce qui va être moins marrant m'attend ce weekend...où je vais devoir..suivez mon regard, j'en tremble déjà. Mais on va en garder un. Mais breuuh, je me déteste !

Commentaires

  • C'est marrant, il y a dans la bibliothèque de ma maman la même édition. Je l'ai vu pendant des années ce vieux poche, à chaque fois que j'allais traîner dans les rayons de la bibliothèque mais je ne m'y suis jamais risquée. En fait je pensais comme toi que c'était une histoire de faux-monnayeurs essentiellement.
    Ton résumé me donnerait preque l'envie d'aller le rechercher mais la complexité et la multiplication des personnages me fait dire que ces faux-monnayeurs ne sont pas faits pour moi. Je me perds très vite dès qu'il y a trop de protagonistes ;-)

    Je suis curieuse d'avoir ton avis sur Christine Angot. Je n'ai jamais rien lu d'elle mais j'ai lu des avis assez négatifs sur ses écrits et puis je l'ai déjà entendue en interview et cela ne m'a pas du tout donné envie de la lire. Elle m'a paru quelqu'un de prétentieux, obtu et pas sympa du tout.

  • figure-toi que moi aussi je l'ai piqué dans la bibliothèque.. de mon père..mais je crois que c'est ma mère(qui n'est plus de ce monde) qui l'avait acheté.
    Je lis justement Angot car je me méfie du consensus négatif qui règne autour d'elle et de son oeuvre. Mais je ne me risque pas beaucoup, 'not to be' que j'ai choisi fait moins de cent pages.

  • J'ai de la tendresse pour Gide. (Ah! Nathanaël!) et ai programmé... "Si le grain ne meurt". Mais ce que je trouve de plus riche et de toujours actuel est son "Journal" où l'on peut continuellement s'abreuver... Quant aux "Faux Monnayeurs", votre résumé pique ma curiosité.

  • C'est vrai que c'est un roman magnifique ! Très bien construit, original et émouvant ! Comme quoi, certains vieux classiques restent d'actualité !

Les commentaires sont fermés.