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  • la sensation Rone

    Une fois de plus, c'est de mon ami Olivier que me vient cette découverte. C'est incroyable quand même, je n'arrête pas de surfer le soir de deezer à youtube en quête de nouveautés electro et en fin de compte, c'est toujours lui par un petit mail anodin qui me dit 'tiens tu devrais écouter ça, ça devrait te plaire'.

    Rone est un artiste français exilé à Berlin et il compose une sorte de trance mélodieuse et maritime. C'est onirique. On plane par delà les confins des sphères étoilées...dommage qu'il ne fasse pas partie de la programmation du prochain Astropolis, festival techno breton où je vais aller traîner ma misère pour au moins la 5ème fois. Je vous demande d'écouter Parade jusque la fin.

    Loïc LT


     

  • monsieur bambou

    Si je vous dis que le dernier poème que Chloé a fait (elle avait écrit un petit recueil intitulé Lola, le prénom de sa sœur, c’était au temps où ce n’était pas la guerre) quand elle avait quoi...6 ans peut-être a des accents rimbaldiens, vous allez rigoler...surtout après l’avoir lu :

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    Je dois argumenter ? Dire quelque chose...c’est son poème le moins abouti, le plus bêtement enfantin mais je lui trouve un rythme, une musique..les enjambements sont parfaits et puis ce n’est pas vrai, tous les bambous ne sont pas verts chez monsieur Le Tortorec mais le poème n’a pas vocation à dire la vérité.

    Et le côté rimbaldien...il est caché derrière…

    Je vous rappelle les derniers vers d’Arthur :

     

    Rêve

    On a faim dans la chambrée -

    C'est vrai...

    Emanations, explosions. Un génie :

    "Je suis le gruère ! -

    Lefêbvre : "Keller !"

    Le génie : "Je suis le Brie ! -

    Les soldats coupent sur leur pain :

    "C'est la vie !

    Le génie. - Je suis le Roquefort !

    - "Ça s'ra not' mort !....

    - Je suis le gruère

    Et le Brie !....etc.

    - Valse -

    On nous a joints, Lefêvre et moi...

    etc -

     

    Quel rapport avec les vers de Chloé ? A première vue aucun...mais moi j’en vois un et c’est la seule chose qui compte.

     

    Loïc LT

  • le coin des hostas

    J'évoquais les hostas l'autre jour et notamment celle que l'on appelle oreilles d'éléphants tant ses feuilles sont grandes. Du coup, cette hosta a tendance à prendre beaucoup de place et à empêcher le développement de ses congénères. C'est ainsi qu'il en est une qu'on ne voit pas sur la photo, car elle est cachée derrière l'envahissante...pourtant, c'est une magnifique hosta à feuilles vertes mais avec des bordures blanches. Il va falloir que je songe à lui changer de place.

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  • la tentative SciencesPo

    Je me suis souvenu hier soir en discutant tout en buvant un whisky (bien mérité après une course à pied de 18 kms dans les landes escarpées du camp de St-Cyr Coetquidan que j’ai réussi à finir, non pas sur les rotules mais avec des crampes aux deux mollets et aux deux cuisses si bien que j’ai rejoint la voiture en marchant comme Robocop) qu’après avoir obtenu mon bac en 1991 et alors que j’étais déjà inscrit en fac à Rennes (pour un deug hybride conçu pour les bacheliers ne sachant pas que faire), je m’étais inscrit pour rigoler au concours d’entrée à SciencesPo de Rennes (dont c’était la première année d’existence vient de m’apprendre wikipedia). Tous les bacheliers ont le droit de tenter le concours..avec et sans mention. Je me revois arriver dans l’enceinte de l’école, habillé un peu n’importe comment  alors que les autres, genres de fils à papa étaient coiffés et sapés un peu comme le prince William. Les filles étaient belles et pleines d’assurance.  Beaucoup discutaient entre eux, des groupes s’étaient formés...comment pouvaient-ils déjà se connaître ? J’étais vraiment mal à l’aise et j’avais mis trop de gel dans mes cheveux.

    Le concours comprenait deux épreuves. Une dissertation et un commentaire de texte...je ne me souviens plus du tout du second, par contre, le premier un peu. Il s’agissait de disserter sur l’histoire de la Grande-Bretagne au XIXème et plus spécifiquement sur ses colonies. Un truc dans le genre. Autant dire que je n’en savais rien...j’aurais peut-être eu quelque chose à dire sur le vingtième et encore mais le siècle d’avant..laisse tomber...un sujet sur la Mauritanie au XVème siècle ne m’aurait pas plus rebuté.

    Mais j’ai quand même tartiné plusieurs pages...qu’est-ce que j’ai pu écrire ? Aujourd’hui, c’est un mystère et ça le restera...mais je paierais cher pour retrouver la copie...D’autant que je me souviens de la note : 8/20 ! autant dire une bonne note. Pour l’autre épreuve, je crois que j’ai eu moins...je dirais 5 mais qu’importe. Je ne suis pas rentré à SciencePo (dont le taux d’admission se situe aux alentours de 10%).

    Mais j’étais quand même fier d’avoir tenté...à tel point que sur mes premiers cv, j’inscrivais sur une ligne ‘1991 : concours d’entrée à SciencesPo. Ça jette tout de suite et puis je ne précisais si j’avais échoué ou pas.

    Loïc LT

     

  • bambous 2014, le podium

    Voici les bambous dont je rêvais lorsque j'en ai commencé la culture en 2008.

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    La cuvée 2014 phyllostachys huangwenzhu si elle n'est pas très dense (sept chaumes ce qui finalement n'est pas si mal..à côté du phyllostachys vivax qui en a produit 3 mais que mon jardinier débroussailleur a dézingués) mais ils font un diamètre de 4 cms ce qui est un record ici. Médaille d'or indiscutable donc pour le huangwenzhu.

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    Sinon le fargesia robusta campbell planté en 2009 je crois commence à ressembler à quelque chose, je lui décerne la médaillé d'argent 2014.

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    La médaille de bronze revient aux phyllostachys nigra. Des dizaines de turions sont sortis de terre. Tous les chaumes qui ne sont pas noirs et qui sont recouverts d'une gaine sont les bébés de l'année. 

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    Voilà pour le classement 2014. 

    Petite cerise sur le gâteau. Une de nos hostas (surnommée oreilles d'éléphants) nous offrent cette année des feuilles tout à fait remarquables...et encore, elles ont encore crû depuis que j'ai pris cette photo.

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    Petite présentation florale sur la terrasse composée de géraniums, de gaillardes et de verveines...Les roses, les géraniums ne sont pas trop mon fort mais un peu de couleur s'impose dans cet uniVERT...

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  • retour sur une élection

    Conformément à ce que j'avais évoqué dans une précédente note, je ne suis pas allé voter aux européennes. Pourtant européen convaincu, considérant les termes de nation et de frontière comme dépassés, favorable à une vaste union fédérale avec un vrai pouvoir exécutif central et fort (reléguant les états à de simples régions administratives), favorable à une totale harmonisation fiscale et sociale, à une armée commune, cette élection ne pouvait que m'intéresser. Mais le problème est que même en choisissant le moins pire, je n'ai pu me résigner à voter udi-modem (qui selon un test sur le site ouest-france est le parti dont je me rapproche le plus) car je ne supporte pas François Bayrou. 

    Au moins, je n'aurai pas participé à cette mascarade et on ne pourra pas me soupçonner d'avoir voté FN..contrairement à ceux qui sont allés voter. Cette abstention est une abstention civique. L'offre politique est insuffisante en France et manque d'enthousiasme concernant ce grand projet qu'est l'Europe. C'est de leur faute. Je suis un citoyen exigeant...à partir de là, je ne peux que me résoudre à l'abstention..au grand désarroi de mon père pour qui le vote est l'égal de la messe du dimanche... un devoir et une nécessité.

    Loïc LT

  • CR261 : juste une ombre : Karine Giebel

    compte rendu de lecture,polar,roman policier,livre,lectureUn soir, je m'apprêtais à partir faire mon footing et j’étais dans la chambre en train de me mettre en tenue quand je tombe sur ce livre dans la bibliothèque de ma femme. On le lui avait offert à noël. Son titre et sa couverture ne me donnent pas envie...mais par curiosité comme ça, je le prends et commence à le lire histoire de voir vite fait de quoi il en retourne. Je lis le premier chapitre rapidement et file.

    Plus tard en rentrant, je prends ma douche et tout et en rentrant dans la chambre, je revoir le livre et je me dis ‘tiens j’aimerais quand même bien savoir si cette Cloé sans h est une folle dingue ou quoi'.

    J’ai dévoré le livre en quelques jours.

    Si vous êtes une femme, que vous vivez seule, que vous avez peur dans le noir et que vous avez même de loin un petit côté paranoïaque, je vous déconseille cette lecture.

    Pour le reste, amateurs de sensations fortes et de films d’Hitchcock, allez l’acheter et lisez-le. Offrez-le à des amis. Karine Giebel gagne à êtres connue.

    C’est donc l’histoire de Cloé sans h après le C, belle et intelligente cadre haut placée dans une agence de pub, qui a tout pour elle et qui à partir d’un soir où elle regagne seule sa voiture, se croit poursuivie et harcelée par un type en cagoule avec une capuche. Personne ne la croit, on la prend pour une paranoïaque sauf un flic un peu barjot et désœuvré (un des rares lieux communs de ce polar). Mais l’homme a la capuche qu’elle appelle l’ombre se fait de plus en plus menaçant. Cloé perd pied.

    Ce polar est une longue descente en enfer.

    Ce que j’ai crains pendant la lecture, c’est que ça se termine par un  happy end avec le sauveur qui arrive juste au bon moment. Je ne vais pas vous dire que qu’il advient de Cloé mais le final n’est pas celui que je craignais.

    Un bon polar qui vous fait vérifier deux fois si vous avez bien verrouillé vos portes avant de vous coucher...à bon entendeur, salut.

     

    Pocket puis kindle, lecture : juin 2014, note : 4.5/5 

  • CR260 : orages d'acier : Ernst Jünger

    orages d'acier.jpgTranquillement et sans que cela soit prémédité, je prolonge ma série de lectures sur le thème de la première guerre mondiale. Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre avait ouvert le bal, suivi des croix de bois de Roland Dorgelès. Un peu pour faire pendant à ce dernier, je m’étais dis que serait ingénieux de trouver un récit autobiographique mais écrit par un soldat allemand. Orages d’acier s’est donc imposé et ce pour deux raisons : il est considéré par beaucoup comme le meilleur récit sur le  sujet de la guerre de tranchées ( par André Gide par exemple) et je garde un souvenir exquis des falaises de marbre.

    Commençons par les points positifs : ont reconnaît dans ce récit la patte de Ernst, son écriture très soignée. Saluons au passage la traduction réalisée par Henri Plard (et non par Henri Thomas qui a traduit les falaises de marbre...tout ce que je ne ferais pas pour citer the ghost comme on l’appelait dans les locaux de la bbc car il avait cette manie de débarquer dans les bureaux subrepticement suscitant la surprise et souvent l’effroi de ses collaborateurs). Jünger réalise l’exploit de rendre littéraire le récit de cette guerre atroce et cauchemardesque que fut la Grande Guerre.

    Pour le reste, j’ai été très déçu. Je me suis même perdu comme untel dans les boyaux d’une tranchée...Ce récit est trop technique, les descriptions sont trop répétitives...à tel point que lorsqu’il évoque la bataille de la Somme au passé, je m’aperçois que je l’avais zappée au présent tant elle se perd dans d’autres combats identiques. L’éditeur aurait pû mettre les chapitres dans le désordre que je ne m’en serais pas aperçu. C’est un récit fait par un militaire pour les militaires, un récit de guerre ni plus ni moins dans lequel il n’explique jamais les raisons du conflit.

    Enfin, c’est le lieutenant Jünger lui-même qui m’a déçu. Je ne m’étais jamais enquis de sa biographie mais on ne met pas longtemps à comprendre qu’il est la caricature du soldat allemand patriotique, froid et méthodique. Il combat aveuglement pour son pays, baisse un peu les bras quand ses camarades tombent mais il retourne très vite au feu sans états d’âme et sans se décourager même si l’ennemi progresse inexorablement depuis le début, même si tout semble perdu. A quatre contre cinquante il y va quand même. Et monsieur le soldat insensible à tout (et incroyablement chanceux) se paie même le luxe de bouquiner dans ses rares moments de repos dans les tranchées et de regretter lorsque les anglais attaquent à cinq heures du matin de n’avoir pas eu le temps de prendre son petit-déjeuner*, comme si on en était encore à respecter l’heure des repas. Ce côté borné et insensible m’a profondément navré (ensuite, wikipedia m’informe qu’il n’a jamais soutenu le nazisme, ce qui soulage... encore que ne pas adhérer aux thèses de Hitler est loin de tout excuser).

    lecture : avril mai 2014, le livre de poche, 3/5

    * Cet après-midi-là, des feux d'infanterie dont la violence n'avait rien d'extraordinaire me firent sortir de mon abri, où j'étais en train de lire en buvant paisiblement mon café.