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Colin sabre et tam-tam - Page 66

  • [actualité] la "crise" de la classe moyenne, le retour

    classe moyenne, société, crise, économieTous les trois quatre ans les journalistes nous ressortent l’idée que la classe moyenne est en crise. Ça les pique comme ça, on ne sait pas pourquoi. Si, on devine pourquoi : ça touche pas mal de monde et l’idée de classe moyenne est suffisamment abstraite pour qu’on puisse en dire n’importe quoi..et évidemment, à chaque fois, il ne leur ait pas dur de trouver un pingouin qui vient de sortir un bouquin sur la question.
    Je dis ça parce j’ai entendu des débats à la radio sur ce thème deux fois en trois jours...deux fois de trop...à chaque fois ça m’a énervé. Tant de suffisance de la part des journalistes et des sociologues en énonçant des contre-vérités m’horripilent au plus haut point.
    On veut nous faire croire que la classe moyenne d’aujourd’hui esr plus pauvre que celle des trente glorieuses et même que celle des années 80, qu’elle serait sur le point de tomber sous le seuil de pauvreté..comment comprendre alors toutes ces berlines qui me doublent sur l’autoroute, ces maisons contemporaines immenses qui sortent de terre dans le petit bourg où j’habite, comment comprendre que le montant de l’épargne de la dite classe moyenne n’a jamais été aussi élevé, que les stations de ski affichent complet, que lors des deux derniers noel, des records de consommation ont été battus..etc etc
    Perso, je fais partie de la classe moyenne, de la classe moyenne inférieure on va dire, puisque je suis payé au smic (ma compagne un peu plus). Et bien, on s’en sort. Oh, ce n’est pas toujours facile, on n’a pas trop le droit à l’erreur, mais on s’en sort...et ça vaut le coup de se battre..et je n’ai aucune leçon à recevoir de ces journalistes et sociologues de pacotilles qui ne savent pas de quoi ils parlent, qui ne connaissent pas la vie des millions de français qui s’en sortent et qui rigolent pas mal de s’entendre dire qu’ils sont en crise.
    Tiens, je ne devrais pas dire ça. Ce matin, sur radio-bobo (france inter, va sans dire), on cherchait des solutions pour sauver la classe moyenne.  Youpi ! Un économiste dont j’ai oublié le nom (un certain Pikety je crois) proposait de prélever 15 milliards d’euros en plus par an sur les 3% de français les plus riches pour les redistribuer à la classe moyenne..pas aux pauvres, hein, juste à la classe moyenne..et bien, c’est chouette ça ! Pourquoi s’en priver. Un calcul à l’emporte-pièce (15 milliards d’euros divisés par 40 millions de français moyens multiplié par le nombre de français moyens composant mon foyer) m’indique que cela me rapporterait 1500€ par an... banco ! vive la crise de la classe moyenne !...champagne..ah, mais non, je risque pas de devenir imposable avec ça ? A moins que ce ne soit pas compté...à suivre.

    loïc lt, 22.00

     

    * photo par Raymond Depardon

  • CR198 : éloge des frontières - Régis Debray

    9782070131587_1_75.jpgprésentation de l’auteur : En France, tout ce qui pèse et qui compte se veut et se dit « sans frontières ». Et si le sans-frontiérisme était un leurre, une fuite, une lâcheté ?

    Partout sur la mappemonde, et contre toute attente, se creusent ou renaissent de nouvelles et d’anciennes frontières. Telle est la réalité.

    En bon Européen, je choisis de célébrer ce que d’autres déplorent : la frontière comme vaccin contre l’épidémie des murs, remède à l’indifférence et sauvegarde du vivant.

    D’où ce Manifeste à rebrousse-poil, qui étonne et détone, mais qui, déchiffrant notre passé, ose faire face à l’avenir.
     
    mon avis :  j’ai lu ce petit exposé avec beaucoup de plaisir bien que n’étant pas vraiment d’accord avec le propos. Mais Regis Debray a de la suite dans les idées, un sens de la métaphore et puis surtout, son écriture est raffinée, ce qui fait presque de ce court exposé un objet littéraire.
    Sur le thème même des frontières, je dirais deux choses :
    . que quoi qu'en pense l’auteur, le sans-frontièrisme ne me semble pas majoritaire dans l’opinion (française tout du moins mais ailleurs, cela doit être pareil). Les français n’ont que faire de l’union européenne et le mot de mondialisation a une connotation péjorative. A la limite, ce sont les élites qui sont majoritairement sans-frontiéristes.
    . à titre personnel, je pense que la suppression des frontières va dans le sens de l’histoire et que malgré toutes les résistances, nous allons vers un état mondial et démocratique..à quelle échéance, je ne sais pas..mais en tout cas sans doute avant que nous ne parvenions à voyager en dehors du système solaire.
    Je ne suis pas patriote, je n’aime pas le mot nation. Mais il y a une frontière à laquelle je suis attaché : celle qui protège ma petite famille d’éventuelles agressions extérieures. Pour ce, j’ai clôturé ma propriété, acheté 2 pitbulls et installé un système de vidéosurveillance. Chacun chez soi, zut quoi.

    roman, paru en 2010

    Gallimard, 96 pages

    lecture du 03/02 au 06/02/ 2011

  • CR197 : les loups - Guy Mazeline

    Imgp1081.jpgJe suis fier d’en avoir terminé avec les loups, parce que l’affaire était loin d’être gagnée au début et parce que les gens qui l’ont lu doivent se compter sur les doigts d’une main..Globalement, je dirais que c’est bien moins pire que ce que j’attendais. Le tout est un peu vieille France et guindé, le style emprunté mais il suffit de se prêter au jeu et ma foi, une fois qu’on est rentré dans l’histoire, et bien, on se laisse embarquer et il n’y a aucune raison de ne pas aller jusqu’au bout..
    Quant au résumé que je n’ai pas terminé..et bien sachez que ça finit plutôt mal..les deux êtres les plus attachants se suicident (Maximilien Jobourg et Valérie). La moralité de cette histoire est qu'un  héritage ça se respecte, que ça demande  quand même un peu d'efforts.. ce que ce doux rêveur de Max n'a pas voulu  fournir...conséquence, il se fait manger par des loups...et que les loups ne sont pas forécément ceux qu'on croit...

    roman , paru en 1932

    nrf Gallimard, 622 pages

    lecture du 13/01 au 29/01/ 2011

    note : 3/5

  • les loups, jour après jour, page 207 à 351

    Alors que Marie-Jeanne Jobourg  ignore toujours tout ce qui se trame autour d’elle, la famille Jobourg fait l’objet de tensions de plus en plus fortes. Suite à une dispute avec son père, Genevieve quite la maison une nuit pour aller dormir chez son amant Gilbet  Saint-Rémon...quant à Benoit, l’un des trois fils Jobourg, il se tire en Angleterre avec une danseuse de cabaret. Pendant ce temps, Maximilien continue de cacher et de voir sa fille, Valérie au nez et à la barbe de Marie-Jeanne, qui, comme les cocus sera la dernière à ne pas savoir ce qui se passe dans son dos. Georges Peige, le gendre,  banquier de son état, qui a fini par connaître le fin mot de l’histoire exerce une sorte de chantage sur son beau-père et l’oblige à tout remettre à plat son portefeuille d’actions, ce qui provoque le courroux du notaire des Jobourg qui pense que c’est du grand n’importe quoi. Didier, l’ainé des trois frères reste stoïque devant tous ces événements...et en attendant de réaliser son rêve, c’est à dire de prendre la mer, il se promène dans la ville et parfois en compagnie d’Elisabeth, la fille ainée des Durban, dont il n’est pas amoureux..ce dont doute Marie-Jeanne qui, en rentrant de ses courses, rencontre par hasard le couple marchant bras dessus bras dessous. MJ, qui est contre cette union se dépêche d’aller averti Jenny Durban, qui, elle, est plus cool et ne semble pas se formaliser..

    mon avis : j’ai atteint un rythme de croisière qui me permet d’envisager une fin de lecture plus tôt que prévu..comme je l’écrivais précédemment, et je le confirme ici, le roman se laisse lire gentiment et le style un peu précieux de Guy Mazeline n’est pas déplaisant..ce n'est pas barbant et je ne connais pas d'auteurs français contemporains qui seraient capables d'en faire autant...

     

    094[amolenuvolette.it]1900 1910 seeberger photographes le havre, paquebot dans le port steamer in the port .jpg

     

  • les loups, jour après jour, page 108 à 206

    Maximilien Jobourg  est finalement rentré chez lui à 2 heures du matin après avoir relogé Valérie chez l’une de ses anciennes domestiques...Marie-Jeanne essaie de savoir ce qu’il foutu de sa journée mais Maximilien ne dit mot. C’est le mot pour l’auteur de nous envoyer dans le passé. On apprend comment Maximilien s’est entiché de Marie-Jeanne, une brocantière pas fière et comment il s’est rapidement rendu compte qu’il s’ennuyait avec elle. Peu après son mariage, Maximilien fait la connaissance de Pauline d’Oenedry, une fille cultivée, fréquentant Virginie Jobourg, la mère Jobourg..ils se plaisent et font un enfant..mais Pauline doit partir en Nouvelle-Calédonie où son fiancé, un benêt,  a l’intention de s’affairer.
    Retour dans le présent. Les Durban organisent une soirée à l’occasion des 20ans d’Elisabeth, l’une de leurs filles. Les Jobourg sont de la partie et les commérages vont bon train. Maximilien n’est pas dans son assiette...les fils Jobourg festoient...le calme (relatif) avant la tempête ?

    mon avis : j’ai lu ces cent pages en ce dimanche après-midi...et surprise, je commence à me laisser charmer par l’histoire...et le style aussi, qui me fait de plus en plus penser à celui d’Emile Zola...en un peu plus maniéré....surtout dans les pages consacrées à la réception chez les Durban..cette façon de narrer la soirée en nous faisant passer de petits en petits groupes, et cette manière de dévoiler les impressions des convives...un moment  je me suis cru dans Pot-Bouille ou La Curée...
    Je n’irais pas jusque dire que j’adore ce roman .mais j’admets que je ne le déteste plus...et que je commence à comprendre pourquoi il a plu au Jury du Goncourt en cette fameuse année de 1932 où il coiffa sur le fil voyage au bout de la nuit de Céline (Céline, l’un des plus grands..et qu’on ne célèbrera donc jamais...dommage mais en fait qu’importe...)

  • les loups, jour après jour, page 61 à 107

    Je me suis trompé avant-hier : les Jobourg ont eu 5 enfants, Didier, Vincent, Benoit, Genevieve et..Blanche...Lors de ces deux atroces journées de lecture, le lecteur courageux que je suis a fait connaissance avec les deux soeurs Jobourg. Genevieve a 23 ans, vit chez ses parents et elle voit en secret un certain Gilbert Saint-Rémon, banquier de son état...Lors de leur premier rendez-vous nocturne, le long de la digue, le couple se fait surprendre par une commère qui se dépêche de faire envoyer une lettre anonyme à ses parents. C’est la mère Jobourg qui prend connaissance de la chose puisque son mari, Maximilien n’est toujours pas rentré de son étrange rendez-vous.
    Quant à Blanche, elle  est mariée avec Georges Peige, un type qui bosse dans l’entreprise des Jobourg (à ce que j’ai pu comprendre) . Le couple vit dans la maison Jobourg, même si Gilbert n’est pas trop bien vu des parents ni des trois frères. On le trouve un peu trop envahissant, il veut se mêler de tout.
    En dehors de Maximilien qui n’est pas encore rentré, tout le monde est au courant de la liaison de Genevieve et celle-ci fait savoir qu’elle veut épouser Gilbert, ce à quoi s’oppose Georges..non mais franchement, celui-là, de quoi je me mêle !

    mon avis : toujours aussi laborieux..cette lecture me fait mal au ventre, c’est terrible. Je ne vois rien à quoi m’accrocher..il n’y a même pas un personnage pour lequel j’ai de la sympathie..au début j’avais pensé à Genevieve..avec son côté un peu coquette et rebelle mais en fait, il s’avère que c’est une bourgeoise qui consacre ses soirées à la prière...dans cette partie quand même, peut-être ce passage a pu éveiller mon intérêt quelques secondes. En dehors du contexte, elle est sans doute difficilement compréhensible.mais en étant indulgent,  je lui trouve des accents proustiens...

    IMGP1131.JPG

  • les loups, jour après jour, page 01 à 60

    IMGP1127.JPGL’action se déroule aux alentours de la fin du XIX et se situe dans une ville portuaire normande. Le récit débute par la présentation de Maximilien Jobourg, un notable local aimant la lecture et l’oisiveté, fils de Frédéric Jobourg qui fut à la tête d’une des plus grandes entreprises de construction navales de la ville. . Il est marié à Marie-Jeanne Jobourg, une femme simple. Ensemble ils ont eu quatre enfants, Didier, Vincent et Benoit et Geneviève.
    Maximilien se fait remettre à domicile une lettre dans laquelle on lui demande de se rendre à l’hôtel Atlantique pour y rencontrer une jeune fille se nommant Valérie.
    Ensuite, on fait la connaissance de Didier, l’un des fils Jobourg. Il achète du poisson sur le port qu’il revend ensuite dans les commerces. En trainant sur le port, Didier rencontre le capitaine Durban commandant de bord du navire Châtellerault. Celui-ci l’invite à monter à bord. Didier est ravi car il rêve de voyage au long cours...”Comme il aimait cette odeur de ripolin, ces brillantes boiseries, ce petit lavabo avec l’étagère où s’insérait le carafe coiffée d’un verre ! il ne pensait plus maintenant à son poisson, à l’hôtel Atlantique..”
    Ensuite, on retourne dans l’hôtel particulier des Jobourg. Marie-Jeanne est contrariée car elle se doute que son mari lui cache quelque chose et par ailleurs, c’est un comble, elle manque d’agent de poche pour payer quelque fournisseur (car Maximilien ne lui laisse quasiment rien). C’est alors que Jenny Durban, la femme du capitaine Durban sonne. Les deux copines discutent de choses et d’autres et puis par hasard, Jenny demande à MJ ce qu’elle penserait d’un mariage entre Elisabeth, leur fille et Didier. MJ est outrée par cette idée et s’oppose.

    Ensuite, nous entrons dans l’hôtel Atlantique, une modeste maison fréquentée essentiellement par des marins et tenue par la veuve Hermeault. Maximilien Jobourg est enfermé dans une chambre en compagnie de Valérie, qu’un devine être une fille naturelle cachée. Didier arrive ensuite à l’hôtel pour y vendre son poisson. Il a maille à partir avec un client émêché mais reçoit le soutien de son père, qui, alerté par le bruit est sorti de sa chambre pour rétablir l'ordre dans la salle. Il fait ensuite rentrer son fils dans la chambre et lui présente Valérie comme une fille d’une de ses cousines germaines qui vient de mourir. Didier est sous le charme mais devine que son père lui raconte des bobards..surtout quand celui-ci, par inadvertance appelle Valérie “mon enfant”.

    Les feux de l’amour, made in Normandie!!!.
    la suite, demain peut-être pour la partie 60-100.

    IMGP1130.JPG


  • les loups

    Je m’étais promis de lire les loups de Guy Mazeline..et bien c’est parti ! Mais c’est laborieux car ce n’est pas très intéressant...d’ailleurs, les rares critiques que j’ai pu lire ici ou sont unanimes : ce roman est repoussant au possible..mais quand même, je vais me faire violence..la littérature me donne tant de plaisir que je lui dois bien parfois quelques efforts..et puis j’ai toujours pensé que tout effort, même en matière de lecture, finit d’une façon ou d’une autre par être récompensé...des années plus tard peut-être (pour la même raison, il m'arrive de faire dix fois le tour d'un rond-point ou de laver deux fois de la vaisselle propre ou alors en tant que lecteur de relire une page que je viens de lire).
    Je réfléchissais aussi à la façon de rendre cette lecture plus agréable, plus vivante..et pourquoi pas en faisant quotidiennement sur ce blog un résumé de la partie lue...cela commence donc dès la note de suite...

    IMGP1116.JPG


  • découvert d'un peintre

    Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...Chloé est partie ce matin en classe de neige, emportant avec elle son incorrigible optimisme et sa bonne humeur. Lola cherche encore ses marques, Prisca erre dans la maison comme une âme en peine et moi, en regardant Arte, je découvre un peintre que j’adore : Tim Eitel...Ce qu’il fait ressemble un peu à Edward Hopper..mais en plus dépouillé encore..dans ses tableaux, des zones entières sont monochromes...les personnages sont le plus souvent seuls, captés dans un quotidien banal..ça donne des choses comme cela :

    phoca_thumb_l_Eitel-Untitled-Stufen.jpg

    2010-09-17-Hunger2009TimEitel.jpg

  • CR196 : au bout de la digue - Charles Madézo

    CLASS03.JPGLe quidam* qui m’a offert ce livre s’est dit pressé de lire le compte rendu que je ferais de sa lecture..alors voici...mais la longueur de la note sera proportionnelle à la longueur du récit, c’est à dire courte...
    il s’agit d’un récit à la première personne d’un fils qui s’adresse à sa mère décédée pour lui dire combien elle l’a étouffé depuis le décès de son mari. Pendant les cent pages du récit, l’auteur détricote autant que faire se peut deux phrases prononcées maintes fois par sa génitrice...“je n’ai que vous. s’il vous arrive quelque chose, j’irai me jeter au bout de la digue...en posant le problème essentiellement sous l’angle de la psychanalyse...comment en est-elle arrivé à ce degré de dépendance ? Par quels méandres de l’inconscient, un vieux secret de famille (le viol de la grand-mère) peut-il détenir le clé de l’énigme...
    Mais revenons au quidam..qui m’affirma il y a quelques temps que le dernier livre qu’il avait lu était le livre de ma mère de Albert Cohen..peut-être cherche-t-il dans la littérature des réponses quant à sa relation avec sa mère..quant à moi,  j’ai perdu ma mère alors que j’avais 6 ans. Je n’ai que quelques flashs d’elle...l’une des dernières fois qu’on est allé la voir à l’hôpital avec ma soeur (de deux ans ma cadette), elle nous a offert deux petits poussins jaunes en plastique...et plus loin encore dans le passé, je m’amusais dehors avec un voisin et je vois ma mère me rejoindre pour me demander de rentrer...son visage était marqué par la douleur et la fatigue.
    La maladie nous a séparé et n’a pas laissé le temps à ma mère d’être possessive.
     
    * dans le sens : personne qu’on ne nomme pas.

    roman , paru en 1998

    liv’éditions, 100 pages

    lecture du 10/01 au 11/01/ 2011