Le quidam* qui m’a offert ce livre s’est dit pressé de lire le compte rendu que je ferais de sa lecture..alors voici...mais la longueur de la note sera proportionnelle à la longueur du récit, c’est à dire courte...
il s’agit d’un récit à la première personne d’un fils qui s’adresse à sa mère décédée pour lui dire combien elle l’a étouffé depuis le décès de son mari. Pendant les cent pages du récit, l’auteur détricote autant que faire se peut deux phrases prononcées maintes fois par sa génitrice...“je n’ai que vous. s’il vous arrive quelque chose, j’irai me jeter au bout de la digue...en posant le problème essentiellement sous l’angle de la psychanalyse...comment en est-elle arrivé à ce degré de dépendance ? Par quels méandres de l’inconscient, un vieux secret de famille (le viol de la grand-mère) peut-il détenir le clé de l’énigme...
Mais revenons au quidam..qui m’affirma il y a quelques temps que le dernier livre qu’il avait lu était le livre de ma mère de Albert Cohen..peut-être cherche-t-il dans la littérature des réponses quant à sa relation avec sa mère..quant à moi, j’ai perdu ma mère alors que j’avais 6 ans. Je n’ai que quelques flashs d’elle...l’une des dernières fois qu’on est allé la voir à l’hôpital avec ma soeur (de deux ans ma cadette), elle nous a offert deux petits poussins jaunes en plastique...et plus loin encore dans le passé, je m’amusais dehors avec un voisin et je vois ma mère me rejoindre pour me demander de rentrer...son visage était marqué par la douleur et la fatigue.
La maladie nous a séparé et n’a pas laissé le temps à ma mère d’être possessive.
* dans le sens : personne qu’on ne nomme pas.
roman , paru en 1998
liv’éditions, 100 pages
lecture du 10/01 au 11/01/ 2011
Commentaires
Merci pour ton commentaire. Et désolé d'avoir ravivé des souvenirs douloureux. Le choix de ce livre était maladroit.
Merci pour ton commentaire. Et désolé d'avoir ravivé des souvenirs douloureux. Le choix de ce livre était maladroit.
Non, pas du tout..ce ne sont pas des souvenirs douloureux..je suis content d'avoir garder des images de ma mère vivante..et puis, c'est triste à dire mais le décès de ma mère ne m'a pas fait souffrir...j'étais trop petit et inconscient. La seule douleur que j'ai ressenti, c'est lorsque j'ai vu mon père pleurer.