Je ne vais pas vraiment faire de compte rendu de ce roman policier (mais globalement, mes comptes rendus en sont-ils vraiment ?). Juste dire qu’il remplit pleinement les conditions qui font un bon polar : une bonne histoire et du suspens. C’est le deuxième Arnaldur Indridason que je lis et ce ne sera pas donc pas le dernier. Il y en a quelques autres et cette idée me réjouit. J’avais découvert cet auteur lors de ma suite islandaise pendant l’été 2010 avec l’homme du lac. Il mettait en scène Erlendur Sveinsson, ce même flic qui apparait dans plusieurs romans d’Indridason dont hypothermie. C’est un flic attachant, teigneux, tourmenté par son enfance, par ses enfants, un type avec pas mal de failles, ce genre de flics qu’affectionnent les auteurs de polar (je pense à James Lee Burke par exemple ou Fred Vargas ).
Après cette lecture palpitante, j’ai ressenti le besoin de reprendre mes esprits et je me suis lancé sans trop y croire dans une relecture : à l’ombre des jeunes filles en fleurs de Proust. Au début donc, c’était juste comme ça, pour m’amuser avec ma liseuse kindle mais je me suis laissé embarquer. Quelques passages me font même rire aux éclats :
...de même qu'au moment où un inconnu, avec qui nous venions d'échanger agréablement des impressions que nous avions pu croire semblables sur des passants que nous nous accordions à trouver vulgaires, nous montre tout à coup l'abîme pathologique qui le sépare de nous en ajoutant négligemment tout en tâtant sa poche : « C'est malheureux que je n'aie pas mon revolver, il n'en serait pas resté un seul »...
Ce qui nous éloigne du sujet de la note mais qu’importe.
lecture du 19.01 au 28.01.2012
Métailié, Noir, 294 pages
année de parution : 2007
traduit par Eric Boury (2010)
note : 4/5