Que savais-je de Colette avant de commencer cette lecture ? En fait, pas grand chose...juste qu'elle vécut au début du XX, qu'elle aimait les chats et qu'elle était plutôt une femme libre..mais de sa littérature, je ne savais rien...mais l'impression quand même d'une oeuvre foisonnante à laquelle il manque quand même LE ROMAN, quelque chose qui puisse marquer la littérature. Je me figurais aussi vaguement son visage, un visage ressemblant à celui des femmes des années folles, c'est à dire, lisse, charnel (voire dodu) avec un nez pointu. C'est fou comme en 50 ans, les standards ont changé, voire carrément la physionomie des femmes.Depuis lundi dernier, je suis plongé dans la maison de Claudine, roman choisi entre la dizaine contenu dans le volume 2 du bouquins qui lui est consacré. J'en ferai un compte-rendu, bien entendu mais je peux d'ores et déjà dire que j'aime beaucoup son style et ce type de roman "atmosphérique". L'atmosphère d'un lieu, la psychologie des personnages..plutôt que des faits.
Comme c'est assez court, je prolongerai l'aventure par la lecture de le blé en herbe. Et se des gens sont intéressés par Colette, je ne peux que conseiller d'aller sur le blog de Lune de pluie (en lien à gauche).
Et je me suis créé un nouveau créneau culturel entre midi et 13.30. Prix du carburant oblige, je ne quitte plus les environs de l'usine et gare l'"auto" (ça m'a toujours fait sourire d'entendre des gens prononcer ce mot) dans un bosquet où les feuillus sont énormes et où des lapins viennent fureter autour du véhicule sans se méfier de rien. En même temps, j'écoute les chroniqueurs de Tout arrive sur France Culture, (le meilleur jour étant évidemment la table ronde littérature du lundi).
Je suis assez fier de ne plus rentrer chez moi à midi. Je perds moins de temps avec des conneries et surtout j'économise un max d'euros..pour compléter ma biblio, va sans dire ! Car, je suis persuadé qu'en se débrouillant bien et en étant le plus rationnel possible dans ses déplacements, on peut non seulement ne pas grever son portefeuille..mais même faire des économies..et puis découvrir Colette !! La vie est chouette.


ps : rien à voir mais la petite sensation, ici aujourd'hui à Kerniel, c'est que Moumoute a mis au monde quatre chatons. Les filles sont aux anges évidemment. ça me fait vraiment craquer également..et je suis toujours subjugué par l'instinct maternel et tout ce que fait que la nature se renouvelle à l'infini sans que les choses ne semblent compliquées..ce qui va être moins marrant m'attend ce weekend...où je vais devoir..suivez mon regard, j'en tremble déjà. Mais on va en garder un. Mais breuuh, je me déteste !
Je ne sais pas si je vais trouver l'inspiration pour parler d'un écrivain que je ne connais pas...d'autant que je traverse une période de grosse fatigue. fatigue physique et morale. C'est étrange mais ça coincide pile poil avec le fait que j'ai arrêté de boire du café. Serait-ce que je suis dépendant de la caféïne ?. Malgré tout je trouve la force de ne pas m'endormir trop tôt le soir pour pouvoir écouter tous les podcasts que j'ai en stock et notamment le sublime "du jour au lendemain" de Alain Veinstein. C'est ainsi que je suis tombé sur l'émission du 10.04.07. L'invité  est Pierre-Jean Rémy. Le dialogue dure 40 minutes et c'est un régal, un moment de radio délicieux. J'ai découvert un type enthousiaste, orgueilleux comme il faut, bavard comme il faut. Pierre-Jean Rémy (que personne ne connait ) ne doute pas une seconde de son talent et considère ses récents insuccès comme de simples injustices.  Et il le dit avec tant de certitude qu'on le croit, qu'on a envie de le lire. Et c'est pourquoi je vais le lire..et dans sa longue bibliographie je vais choisir l'un de ceux que l'écrivain préfère à savoir Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle.
 Je lis en ce moment les faux-monnayeurs d'André Gide. (c'est en lisant ce 
Je mets du temps à lire pars vite et reviens tard pour deux raisons :
 Charles Baudelaire occupe une place à part dans mon coeur parce que c'est le poète grâce auquel je suis entré en poésie. J'étais au lycée en seconde et comme souvent à cet âge-là , j'étais un peu con, voire très con, rebelle, antisocial, vêtu de noir et donc, je me retrouvais beaucoup dans les fleurs du mal. Je trouvais qu'il parvenait à mettre des mots sur des idées noires et me récitais par coeur des poèmes comme l'ennemi ou une charogne. (et puis surtout je laissais volontairement le recueil dépaser de ma poche pour que mes camarades et profs puissent voir que je lisais du Baudelaire...) Et puis avec les années, je suis devenu rieur et optimiste et alors Baudelaire m'est sorti par les trous de nez. Aujourd'hui, non seulement, je ne me retrouve plus dans ses vers mais en plus je trouve tout cela convenu et classique. Je ne vais pas vous dire qu'avec un bon dictionnaire de synonyme, on peut arriver à faire quelque chose d'approchant mais bon,y'a de ça. (par contre faire du Grand Corps Malade est à la portée de n'importe quel abruti).

