Je suis en train de lire zones de Jean Rolin et suis sous le charme. Le narrateur décrit de façon très précise en même temps que très poétique des rues, des quartiers, des zones de Paris dans lesquels il se promène. Pour l'instant, je ne sais pas ce qu'il cherche, ce qu'il veut mais il apparait que ces divagations dans des endroits sans intérêts et peu touristiques se suffisent à elle-même. Du même auteur, je suis également tenté par Terminal Frigo, une sorte de road-movie industriel dans les ports de pêche de France
ça me fait penser à la tentative d'épuisement d'un lieu parisien du maître en la matière, Georges Pérec. Je viens d'ailleurs de l'acheter et je trouve qu'il serait assez cohérent que je le lise juste après.
Après ce bain de littérature géographique, je vais lire Middlesex de Jeffrey Eugenides.
Depuis hier soir, nous sommes en Normandie où les filles viennent de passer 15 jours chez papy-mamy. Quand on est arrivé, après 3 heures de route épuisante, les filles nous ont sautés au cou en criant 'papa !' 'maman !'. C'était naturel, ça venait du fond du coeur et je crois que j'ai failli pleurer..pour la première fois depuis des années. Pendant une demi-heure, après cette arrivée inoubliable, j'étais sous l'emprise d'une émotion indicible que les apéros servis par les grands-parents avaient tendance à amplifier. Après on a mangé une raclette et bu beaucoup de vin rouge. Dessert et café-calva. Et puis billard avec bières. Résultat : ce matin, grosse gueule de bois.
Résultat donc, grosse gueule de bois ce matin. Mal au crâne, envie de vomir et tout qui bouge autour de moi comme dans un manège. Je suis quand même allé dans la grande librarie de Saint-Lô où j'ai l'habitude de flaner. Mal m'en a pris. Chaque fois que je penchais la tête pour voir les titres des livres ou que je me baissais pour voir les ouvrages d'en bas, je manquais m'évanouir. Je suis sorti sans rien alors que hier soir j'avais budgétisé pour cette sortie une somme conséquente
Là, il est 14h30, nurofen et doliprane aidant, je vais beaucoup mieux. Quelle galère les amis !
Loïc