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littérature - Page 33

  • des jours et des livres (5) - Jean Rolin

    c3a8461525262cdd18678f85051a209e.jpgJe suis en train de lire zones de Jean Rolin et suis sous le charme. Le narrateur décrit de façon très précise en même temps que très poétique des rues, des quartiers, des zones de Paris dans lesquels il se promène. Pour l'instant, je ne sais pas ce qu'il cherche, ce qu'il veut mais il apparait que ces divagations dans des endroits sans intérêts et peu touristiques se suffisent à elle-même. Du même auteur, je suis également tenté par Terminal Frigo, une sorte de road-movie industriel dans les ports de pêche de France

    ça me fait penser à la tentative d'épuisement d'un lieu parisien du maître en la matière, Georges Pérec. Je viens d'ailleurs de l'acheter et je trouve qu'il serait assez cohérent que je le lise juste après.

    Après ce bain de littérature géographique, je vais lire Middlesex de Jeffrey Eugenides.

    Depuis hier soir, nous sommes en Normandie où les filles viennent de passer 15 jours chez papy-mamy. Quand on est arrivé, après 3 heures de route épuisante, les filles nous ont sautés au cou en criant 'papa !' 'maman !'. C'était naturel, ça venait du fond du coeur et je crois que j'ai failli pleurer..pour la première fois depuis des années. Pendant une demi-heure, après cette arrivée inoubliable, j'étais sous l'emprise d'une émotion indicible que les apéros servis par les grands-parents avaient tendance à amplifier. Après on a mangé une raclette et bu beaucoup de vin rouge. Dessert  et café-calva. Et puis billard avec bières. Résultat : ce matin, grosse gueule de bois.

    Résultat donc, grosse gueule de bois ce matin. Mal au crâne, envie de vomir et tout qui bouge autour de moi comme dans un manège. Je suis quand même allé dans la grande librarie de Saint-Lô où j'ai l'habitude de flaner. Mal m'en a pris. Chaque fois que je penchais la tête pour voir les titres des livres ou que je me baissais pour voir les ouvrages d'en bas, je manquais m'évanouir. Je suis sorti sans rien alors que hier soir j'avais budgétisé pour cette sortie une somme conséquente

    Là, il est 14h30, nurofen et doliprane aidant, je vais beaucoup mieux. Quelle galère les amis !

    Loïc

     

  • CR26 : Qui se souvient de David Foenkinos ? - David Foenkinos

    9685a7ee4e12be29f919c839403ffa70.jpgDans ce roman, David Foenkinos se met en scène et imagine sa vie après l'échec commercial de ses derniers romans. Il manque totalement d"inspiration.  Un jour, dans un train, il a une idée de roman. Mais au moment où, tout excité, il veut en faire part à sa femme, il ne se rappelle plus de son idée. Sa femme en raz le bol de son bonhomme d'écrivain looser et le quitte. L'écrivain tombe amoureux d'autres filles et se demande toujours comment il va faire pour retrouver son idée...Il décide de revivre la scène du train et se renseigne à la sncf pour connaître le nom de la fille dont il a croisé le regard le jour de l'Idée...et évidemment, il va tomber amoureux de la fille..

    Et l'idée, je ne sais même plus s'il la retrouve..tellement j'ai trouvé ce livre inintéressant, très premier degré, sans finesse et sans subtilité..Il y a bien deux ou trois scènes où l'on sourie mais ça s'arrête là. ça n'est pas la faute de David Foenkinos s'il manque de talent. Mais chapeau à lui quand même d'arriver à sa faire éditer chez Gallimard...et dans la Blanche. Et je crains hélas que ce roman soit à certains abords prémonitoire...

    Comme j'ai été fainénant, voici un petit passage où j'ai vaguement souri (p81) :

    Laurence me dit : "j'ai envie d'une cigarette.

    - Moi aussi. Je descends en acheter."

    Je me suis habillé rapidement. Nous n'avions pas fumé après l'amour depuis si longtemps. J'étais subitement plus jeune, et je voulais enchaîner des actes concrets. Le vendeur me tendit des Marlboro Light. On pouvait lire sur le paquet : "fumer provoque des troubles d'érection." Ce n'était pas le moment. Je rendis les cigarettes en demandant :

    " Pouvez-vous m'en donner un autre s'il vous plait ?

    - Un autre ?

    - Oui, celui-là, avec le cancer, par exemple..."

    ma note : 2/5

    Loïc

  • CR25 : rien de grave - Justine Lévy

    Hier soir, ma machine à écrire était  en panne (le chariot qui coince encore...). Et pourtant, je me sentais bien inspiré pour écrire quelque chose sur ce petit roman de Justine Lévy que je venais de terminer. Je l'ai donc fait sur papier. Le voici. bon courage ! (j'offre un livre d'occase sans intérêt à qui saura me dire si j'ai aimé ou pas ce livre...)

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    Loïc

  • CR24 : Bel Ami - Guy de Maupassant

    cdf95f34763053a745a693e5e8fbdd08.jpgC'est avec beaucoup de mal que j'ai réussi à finir bel ami de Maupassant. Ce n'était sans doute pas le livre qu'il me fallait en ces temps où j'ai soif de modernité et de 'contemporainité'..et puis dans ce genre de héros arriviste que représente ici Georges Duroy, je préfère et de loin le Julien Sorel de Stendhal, plus sentimental et plus lyrique. Il y a quand même de bonnes pages où l'on rigole de bon coeur (notamment lorsque Georges se moque du côté un peu gamine-naïve-qui en fait trop de Mme Walter) .Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé que ça manquait de souffle et d'ambition. Bel-ami est un petit roman sympa sans plus.

    Du même auteur, je garde par contre un excellent souvenir de une vie étudié à l'école.

    Sur ordre de ma petite soeur, je dois lire rien de grave de Justine Lévy pour mardi soir. J'aime bien qu'on me donne ce genre d'ordre. En contrepartie, je lui ai demandé de finir doggy bag 1 de Djian. En effet, elle en a lu cinquante pages et trouve que ça ressemble à un banal Harlequin...Le temps oeuvre pour l'oeuvre de Djian. La postérité saura reconnaître les grands.

    Loïc

  • CR23 : un matin de chien - Christopher Brookmyre

    b53b9eac9b2bf57ddd7043d2eba284b6.jpgJe viens de terminer ce polar d'un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a été conseillé sur un forum de discussion. Bilan à chaud après la lecture : de tous les polars que j'ai lu dernièrement (un toutes les cinq lectures à peu près), je pense que c'est le meilleur car il dispose des trois qualités qui font un bon roman policier : suspens, humour (anglais, ici) et bonne histoire.

    ça se passe en Ecosse, dans un hôpital plus ou moins en cours de privatisation et que le nouveau directeur, un membre influent du parti conservateur décide de diriger comme une entreprise commerciale. Pour ce, il va s'arranger pour que le service gériatrie disparaisse (trop coûteux) en faisant mourir les patients, aidé par un médecin en manque d'argent suite à un divorce qu'il va payer pour la mission. Mais peu après, le médecin en question,  Jérémy Ponsonby, est retrouvé mort chez lui et manque de chance (ou coup de bol, ça dépend où on se place), son voisin du dessus est un journaliste, Jack Parlabane - dans le genre fouille merde -  qui aura alors à coeur de retrouver le coupable.

    Il faut quand même savoir que comme dans les Columbo, on connait l'assassin dès le début..ce qui n'empêche qu'on est tenu en haleine du début à la fin. quelques scènes glauques dans la deuxième partie mais narrés avec tant de détachement et d'humour qu'on lit le tout le sourire aux lèvres.

    La moralité de ce roman serait que le parti conservateur anglais est peuplé de méchants gens, cupides et sans moralité. Ce que, potentiellement, je suis tout à fait disposé à moyennement croire.

    Loïc

  • CR22 : Doggy Bag, saison 2 - Philippe Djian

    96ce4077d391a126f446925cd87eca3f.jpgC'est avec plaisir que j'ai retrouvé les frères Sollens et compagnie pour cette saison 2 prometteuse suite à une saison 1 se terminant sur les chapeaux de roue avec tout un tas d'incidents et de différents à vous faire perdre la tête.

    Résultat des opérations : dans cette saison 2, Djian a semblé vouloir aller encore plus au bout de sa logique et j'ai trouvé en fin de compte que ça perdait en naturel et fluidité. En effet, dans la saison 1, on frôlait le n'importe quoi mais globalement, le tout restait concevable. Dans la 2, on atteind de tels sommets de burlesque qu'on n'y croit plus.

    Alors à partir du moment où l'on se dit que c'est du n'importe quoi, alors allons-y gaiement ! Et il faut avouer qu'il y a des moments où l'on rigole beaucoup tellement les personnages sont excessifs, cyniques et sans moralité.

    Je n'irai pas plus loin pour cette critique mais une chose est sûre, mon sentiment est plus que positif. Djian réussit un tour de force éblouissant et j'attends déjà avec impatience le facteur qui doit m'envoyer le saison 3 très prochainement. Je me la garderai pour mars ou avril prochain, mon agenda lecture étant d'ici là très chargé en bouquins divers et avariés. ( à commencer par un matin de chien de Christophe Brookmyre que je viens de commencer..et ça commence plutôt pas mal.)

    bisous à tous.

  • des jours et des gens (4) - Jérôme Kerviel vs Laurent Dahl

    Ce soir, je suis plongé dans les vers de Stéphane Mallarmé..ce qui m'a ramené à Cendrillon d'Eric Reinhardt. N'en finirai-je donc jamais avec ce roman ? Après quoi en rendant ma visite quotidienne au blog ligne de fuite , j'apprends que l'écrivain a fait une courte apparition dans la seule émission du paf qui vaille le détour, j'ai nommé ce soir ou jamais présenté par Frédéric Taddéi. Reinhardt constate qu'il y a plein de similitudes entre son personnage et le trader Jérôme Kerviel...et le lecteur constate une fois de plus que Cendrillon n'est pas seulement une invitation à mettre plus de poésie dans nos vies mais également un roman d'une actualité brûlante. Un roman total donc. Voici l'extrait :

     

  • des jours et des livres (3) - le top ten

    Compte tenue de mes lectures de ces deux dernières années, il me faut mettre à jour mon top ten. Ce sera l'occasion aussi de le mettre sur ce blog puisque jusque là, je l'avais juste déposé sur des forums divers et variés... Donc, 2 livres font leur rentrée  et en éliminent donc deux qui sont l'inconnu du Nord Express et Patricia Hishsmith et  les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Voici la liste :

     

    Marcel Proust - du côté de chez Swann
    Céline : voyage au bout de la nuit
    Emile Zola - l'oeuvre
    Eric Reinhardt : Cendrillon
    Milan Kundera : l'insoutenable légèreté de l'être
    Mario Vargas Llosa : Tante Julia et le petit scribouillard
    Boris Vian : l'écume des jours
    René Barjavel : l'enchanteur
    Franz Kafka : le chateau
    Paul Auster : brooklyn Follies

    6 écrivains français  (ce qui me confirme dans l'idée que la littérature française est la meilleure du monde...). Les américains sont très bons aussi d'un point de vue stristement narratif. Ils n'ont pas leur pareil pour ce qui est de raconter une histoire. Mais ce que je regrette c'est que je ne leur trouve pas de style personnel alors que chez les français, on sait quand on lit un Modiano que c'est de Modiano ou quand on lit Zola que c'est du Zola. Ceci dit, chez les américains, la traduction joue beaucoup. A quel point ? Je ne sais pas..

    Tout à l'heure, mon top ten cinéma.

     

  • CR21 : trente ans et des poussières - Jay McInerney

    4a3a611aa580e5d7ec29504ad4d5ca0b.jpgCe livre traînait dans ma PAL depuis pas mal de temps et il était toujours devancé par une autre lecture plus urgente. Mais là, ça y est, ce fut fastidieux mais je l'ai terminé. Mon impression à chaud est mitigée. Mi figue mi raisin. Avec le recul peut-être..il y a des livres qui sur le coup m'ont laissé de marbre mais qui se bonifient avec le temps qui passe qui me sépare de la lecture. (et d'autres, le contraire). A son actif, je dirais que ce roman a une vraie valeur documentaire pour qui veut s'imprégner de l'atmosphère et des pratiques du New-York friqué des années 80 (le héros principal, Russell, est éditeur dans une grosse maison d'édition et sa femme, Corrine est courtière en bourse). A son passif, je dirais que quand même, le style narratif est parfois un peu poussif (ou est-ce la traduction qui est moyenne...). Dans le genre, on préférera Auster. Il y a quand même des passages très poignants lorsqu'il est question des problèmes de drogue de Jeff, (l'ami du couple vedette), sa descente aux enfers, sa cure de désintox et les moments précédents sa mort (du sida). Sinon, on découvre sans surprise un milieu de l'édition perverti où règne la cupidité et le faux-semblant, un monde des finances impitoyable comme il se doit et les hauts et les bas de notre couple de jet-setters aussi beaux et sûrs d'eux l'un que l'autre. Au final, ça fait une histoire banale sur fond d'années Reagan, de sida émergent et de krack boursier d'octobre 87 (mais juste effleuré).

    Quelques passages :

    - Russell à propos de la Californie : ' Il ne voyait pas comment on pouvait être réellement sérieux dans quelques domaine que ce fût, quand le soleil brillait bêtement tous les jours.'

    - déjà il y a 20 ans : ' au cours d'un dîner, la conversation roule le plus raisonnablement du monde sur l'art ou la vie sexuelle des célébrités et, brusquement, le mot "optimiser" sort de la bouche de quelqu'un comme un bout de gras recraché sur la nappe. Des gens cultivés se mettaient à transformer des substantifs en verbes - "cibler", "impacter" -, les idées et les opinions politiques ne tardaient pas à suivre. "On dira ce qu'on voudra de Reagan, mais..."

    - un des seconds rôles à propos du mariage : 'On n'a pas encore inventé le genre de mariage qui me conviendrait, dit Washington calmement. Tu vois, je ne comprends pas pourquoi il ne devrait y avoir qu'un seul genre de mariage. Quand on cherche un logement, ça va de l'étage dans un immeuble en pierre de taille, au loft, en passant par le deux ou trois pièces dans une grande tour de verre avec club de gym, tout ça dépendant du style de vie qu'on a choisi, mais le mariage, il n'y a qu'un modèle de base. On est censé vivre en ménage, et dans la monogamie. Tu me suis. C'est la taille unique ? Jamais de la vie. Pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas différents modèles ? Tiens, distingué par des couleurs...mariage rouge, quatre nuits par semaine ensemble et les autres à draguer, mariage vert, on a des enfants ensemble et on les refile aux cousins impuissants...'

    - Russell, à propos de l'art contemporain : 'Depuis les années vingt, personne ne veut plus être un des blaireaux qui ont sifflé Stravinski ou Duchamp. Voilà bien le grand héritage du modernisme - la peur de passer pour un plouc.'

    note : 3.5/5

  • des jours et des livres (2) - Milan Kundera

    655c9c87d65779b95bf51622f92f6224.jpgLes essais de Milan Kundera sont aussi limpides et épurés que ses romans et le rideau (que je feuillette plus que je ne lis depuis tout à l'heure) n'échappe pas au constat. Milan Kundera élabore tout à un tas de concepts et théories (le kitsch par exemple) complexes et pourtant, à le lire, on a le sentiment que tout est simple et évident. Chaque phrase est un diamant, chaque pensée une illumination.

    Par contre, pour bien comprendre un essai de Kundera, il faut un minimum de culture romanesque puisqu'il fait sans cesse référence à de grandes oeuvres pour appuyer ses théories. Si on n'a pas lu ces oeuvres, c'est plus compliqué de s'imprégner de l'idée. Par exemple, dans l'art du roman, il est beaucoup question de Jacques le Fataliste et dans le rideau de l'homme sans qualités. C'est la raison pour laquelle, j'ai une préférence pour ses romans.

    phrase tirée de la fiche MK de wikipedia : Ainsi, la seule « morale » du roman serait la connaissance, le distinguant de la philosophie qui, abstraite (alors que le roman étudie toujours des situations concrètes), apporte un jugement. Le roman suspend ce jugement en montrant des faits susceptibles d'être interprétés et jugés diversement.                                      Telle est la différence entre un roman de Kundera et le roman de Muriel Barbery (touts proportions gardées..) : chez Kundera, l'histoire appuie les théorie alors que chez Barbery, les théories et l'histoire sont indépendantes.

    J'ai lu les romans de Kundera dans les années 90 et je dois dire qu'ils occupent une place privilégiée dans mes souvenirs littéraires. . Ceci dit, j'aimerais en relire , pour le plaisir surtout mais aussi pour les juger avec ce regard d'adulte que j'ai aujourd'hui et que je n'avais pas il y a 15 ans..donc voilà..juste comme ça...se rappeler parfois de ces oeuvres qui nous ont marquées..et ça pourrait être l'occasion de revoir du film 'l'insoutenable légéèreté de l'être' de Philip Kaufman, qui restitue à merveille l'atmosphère et le ton kunderien.

    Quelle joie ce serait d'apprendre la sortie d'un nouveau roman du maître..

    Loïc, 22h00