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  • carnet d'un voyage en Eire # jour 5 (suite)

    mardi 27 octobre 2015, suite. 

    Nous quittons Clifden par la N59. On s’arrête devant le DerryClare Lough, un lac bien connu que l’on voit souvent sur les cartes postales. Une petite île plantée de pins maritimes attire l’attention. Rien d'extraordinaire en soit mais comme disait quelqu'un, il y a quelque chose derrière les choses. 

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    Nous reprenons la route et comme à l’aller, nous tombons sur LE marché international du bestiau de toute espèce au lieu dit Maam Cross. J’ai bien rigolé en tout cas, c’était nerveux sans doute. Ba, écoutez, pour les gens du coin, ce genre de foire, c’est l’occasion de se rencontrer, notamment les jeunes, je suis désolé mais on ne peut pas leur reprocher ça. L’homme a besoin de contact et skype n’y change rien.

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    Après les transactions, les fermiers semblent satisfaits. Regardez moi ces deux là, vin diou, c’est pas eux qui vont se faire arnaquer. C’est pas à de vieux singes qu’on apprend à faire la grimace.

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    De toute façon, au cas où certains voudraient en passer aux mains, la garda est là.

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    Adieu, veaux, vaches, moutons…et amis paysans.

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    A l’approche de Spiddal, le coucher de soleil est magnifique.

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    soirée au cottage. 

    bilan cartographique de la fin de journée :

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    Loïc LT, 29 11 2015

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 5

    mardi 27 octobre 2015

    Aujourd’hui, direction plein ouest. Nous longeons la baie de Galway afin de voir de quelle tourbe on se chauffe du côté de BallyConnelly où la majorité qualifiée des condisciples veut visiter une saumonerie réputée. On s’arrête parfois lorsque le décor s’y prête. J’aurais bien aimé faire un brin  de causette avec celui-là mais je le sentais quand même un peu méfiant, n’empêche qu’on se dit parfois que la vie est parsemée de rencontres manquées.

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    On avance et le paysage devient triste et gris. Des moutons errent sur les routes, les cailloux et les poteaux électriques poussent dans les ‘champs’ ainsi que quelques maisons et un moment, j’ai même vu un arbre mais personne n’a voulu me croire.

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    Cette photo est floue mais est à l’image de ces mornes  contrées  sur lesquelles tombait en plus des cailloux, un violent crachin qui n’impressionnait pas les bretons et les normands que  nous sommes. 

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    A l’approche de Ballyconneely, on s’arrête au bord de la mer et  d’une plage, qui si elle n’était pas irlandaise donnerait envie d’aller s’y baigner. D’ailleurs, pendant tout ce voyage, c’est un défi que je m’étais fixé, l’eau à 12° ne me me fait pas peur mais ça ne s’est pas fait. 

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    Je ne suis pas resté longtemps dans la saumonerie tenue par une française. Je n’aime pas trop le tourisme industriel et les explications pour les groupes alors j’ai traîné dehors avec mon Sony Alpha 77 à visée électronique. A côté, il y avait un petit port de pêche qui ne paye pas de mine et ça tombe bien, j’aime bien les petits ports de pêche qui ne payent de mine. Au fond, on distingue la château de Bunowen dont une affichette dans la saumonerie nous explique la raison du pourquoi.

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    Voici le château. Il est très loin de la prise de vue donc zoom à fond. On ne peut pas le visiter nous a dit la marchande de poisson. Certains ont essayé mais ne sont jamais revenus. J’ai pas envie d’insister sur cette ruine, on en a d’aussi belles en Bretagne.

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    Mais bon, comme je suis gentil, je vais vous traduire le début de l'affichette de la saumonerie (aidé d'un moteur de recherche pas connu qui commence par la lettre G) :

    Le château est situé dans le canton de Bunowen, dans la baronnie de Ballinahinch et dans la paroisse de Omey et Ballindoon. Il se dresse sur 365 acres de terres fertiles et dispose d’un jardin où les fruits et légumes ont été cultivés pour l'ascendant (?) - une boîte de baignade (?), un cimetière habité et les ruines d’une église de 500 ans. Il est l'un des plus beaux endroits du Connemara.

    Je fais l’impasse sur l’histoire de l'endroit, c'est compliqué. Il y a des morts, des attaques, des traités...

    Nous quittons ces régions hostiles et fantasmagoriques pour rejoindre la civilisation. Clifden nous voilà ! Dix français débarquent dans la ville où tout respire la joie et la bonne humeur mais nous n'avons pas l'intention de semer le discorde. Seulement 3000 habitants mais quelle ville ! Encore une fois, quand je vois la gueule de mon bourg qui compte le même nombre de pingouins et que je vois Clifden, je tombe des cumulonimbus.

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    Nous avons déjeuné au Guys Bar ainsi que ce banquier ou assureur, qu’en sais-je. En bon anglo-saxon, il ne perd pas son temps. Wall Street ne ferme jamais.

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    Cependant qu’à notre droite, ces deux dames étaient en train de fomenter quelque chose mais j’ai eu beau tendre l’oreille, je n’ai pas bien compris. Elles consultaient une carte de la ville et le plus probable mais cela reste une supposition est qu’elles préparaient une après-midi shopping. Mais je n’ai pas poursuivi l’enquête.

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    Quand on est sorti du Guys Bar, nous avons été confrontés à différentes personnalités, un type classe qui a dû se regarder dix fois dans le miroir avant de sortir, une dame que jadis on appelait une clocharde et une dame normale. 

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    Ensuite, on a visité un peu Clifden, j'ai posé faisant le mec philosophe qui ne voit pas la moitié de sa misère.

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    On a accroché des vélocipèdes qui nous embêtaient en haut des murs en pierre.

    Clifden, Irlande

    Je reviendrai sur Clifden qui dispose de nombreuses cabines téléphoniques. Ce jour 5, loin d’être fini nécessitera donc une suite pour le plaisir et l’intérêt de toutes et de tous.

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    Loïc LT, 28/11/2015

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  • carnet d'un voyage en Eire # jour 4 (suite)

    suite de la journée du lundi 26 octobre 2015, 

    Après Cong où malgré quelques restaurants aux vitrines attirantes, nous n'avons pas trouvé notre bonheur, nous filons à Clonbur, situé à 5 kilomètres un peu à l'ouest. Lorsqu'on est arrivé sur zone, il neige alors que la température extérieure avoisine les 13°. Encore un mystère de l'Irlande !

    clonbur, irlande

    Bon, c'est une blague foireuse : c'est une photo que j'ai pris d'une photo affichée dans le restaurant de Clonbur où nous avons déjeuné, preuve s'il en est que si aucun oranger ne pousse sur le sol irlandais, il arrive qu'il neige. Il est 14h30 et les condisciples ont faim et cette fois-ci on ne met pas longtemps à trouver LE restaurant. Il s'agit du John J.Burke and Sons.

    clonbur, irlande,

    A vrai dire, on a mangé ni mieux ni moins bien qu'ailleurs par contre, ce restaurant s'est révélé être un véritable musée. Un après-midi ne suffirait pas pour y faire le tour.  Revenus 50 ans en arrière, nous avons le droit aux nappes Vichy, à de la vaisselle de grand-mère et puis partout des antiquités, c'est bien simple, pas un pan de mur n'est inoccupé. 

    clonbur, irlande,

    Même pas besoin de chercher la cabine dans le bourg, elle a été réquisitionnée par John J.Burke, qui dispose en plus d'une autre relique dans laquelle si j'ai bien compris, on ne peut insérer de monnaie avant l'appel de l'opérateur. 

    clonbur, irlande

    La terrasse extérieure couverte d'une pergola donne sur une vallée ainsi que sur un bosquet de bambous qui évidemment a retenu mon attention, d'autant qu'il s'agissait des premiers bambous que je voyais en Irlande. Il s'agit du classique pseudosasa japonica mais ne boudons pas notre plaisir. 

    clonbur, irlande,

    Après avoir quitté Clonbur (dont je vous épargne les rues colorées et tout et tout), nous nous sommes arrêtés au bord d'un lac parce que deux condisciples voulaient pêcher. Sur un écriteau était écrit 'no fishing' mais hélas, nous avions oublié notre dico anglais-français. 

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    Une humble cabane de pêcheur si situe au bord du lac mais j'ai vérifié : Xavier Dupont de Ligonnès ne s'y cache pas.

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    Ensuite, nous rentrons au bercail. Un petit arrêt est nécessaire au lieu-dit Baile Na Habhan où se situe une supérette de marque CostCutter. Pendant que mes amis font quelques emplettes (eau, pain sec, passoire trouée...), je vais prendre des photos des abords. Rien ne doit échapper au regard du reporter, même les coins les plus sinistres. Genre, cette ruine en béton avec l'inscription 'Free Palestine'.

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    Près de la supérette, une folle faisait dix pas en avant et neuf pas en arrière, cherchant quelque chose dans son sac, le posant sur le muret et le reprenant, ce manège a duré tout le temps de ma présence à Baile Na Habhan et sans doute après...et sans doute tous les jours. On ne sait pas comment ça fonctionne dans la tête de certains. Mais les 'fous' ne sont pas toujours ceux qu'on croit.  Elle avait sans doute ses raisons que nos raisons ignorent. 

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    Le ticket de caisse indique 15h43. Montant : 35.81€. Numéro de téléphone du CostCutter : 091-593156 ( mais faire le 33 avant si on appelle de l'étranger ?). 

    Arrivés à Spiddal, on me dépose en ville car j'ai à faire. Destination : la petite ville dans la ville que j'avais repéré lors de mon footing. J'y rentre la fleur au fusil mais un homme m'accoste et m'informe que l'endroit est privé, qu'il s'agit d'une "fausse ville" où l'on tourne des scènes de séries irlandaises (telegael). Mais l'individu, comme tout irish qui se respecte est sympathique et même si on a du mal à se comprendre, je parviens à lui informer du but de ma visite et il me guide vers la cabine, accepte de me prendre en photo et m'explique que les boudins noirs pleins de sable au sol de l'édicule (tout en plastique) l'empêche de s'envoler quand il y a du vent car la chose n'est pas scellée et est amenée à changer de place selon les besoins des tournages de scènes pornographiques. En repartant, je regrette de ne pas avoir pris d'autres photos de cette cité playmobil. 

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     Loïc LT

     

  • L'ARNAQUE21

    C'est un message que j'ai posté sur facebook mais j'avais envie qu'il soit là aussi. 

    On félicite la prouesse technique à chaque fois qu'on envoie une fusée dans l'espace qu'elle soit russe, française, japonaise ou autres mais a-t-on une idée de ce que ces engins dégagent de CO2 à chaque décollage ? La circulation automobile dans une ville moyenne doit être une goutte d'eau à côté. On se félicite aussi de l'augmentation du trafic aérien civil (qui va doubler d'ici 50 ans) parce que prendre l'avion coûte moins cher et est donc devenu accessible au plus grand nombre. Et puis à côté de çà, on veut nous faire croire qu'on va diminuer les émissions de CO2. Je me marre. D'autant qu'en plus la population va augmenter de plusieurs milliards d'ici 2100, que l'objectif de tout pays est LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE et que l'on veuille ou non, même en faisant des efforts, en produisant autrement, plus on produit, plus on pollue. 

    Et j'oubliais, les avions de guerre en Syrie et en Irak, j'imagine qu'ils sont électriques ? On va parler de tout ça à la l'ARNAQUE21 ou on va se contenter de mesurettes qu'on va faire passer pour de grandes avancées ? Sinon, chers chefs d'État et dictateurs du monde entier (excusez la provocation mais le réchauffement climatique ignorant les frontières, les responsables de daesh sont-ils conviés ?), vous avez réservé vos bateaux à voile, vos vélos et vos chameaux pour vous rendre à Paris ?

    Loïc LT, climatocaustique

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 4

    lundi 26 octobre 2015

    Je ne gère pas le planning, laissant cette corvée à mes condisciples. Sans compter que je ne conduis pas non plus, j'ai un peu le beau rôle dans cette histoire. Humblement, je me dis que j'essaie d'apporter un peu de fantaisie mais ça n'engage que moi. Le programme du jour est chargé. Il est prévu que nous montions vers le nord à l'est du lac Corrib, le plus grand lac de la région de Galway, comprenant pas moins de 1300 îles ou îlots (d'où ma question : certaines îles ont-elles déjà été foulées par l'homme ?). 

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    Lors du parcours, le spectacle de la nature est saisissant, c'est le Connemara rêvé, l'Irlande fantasmée, la terre sans l'homme, sans la faune et avec une flore dérisoire. Il n'y plus de combats juste celui des éléments qui se déchaînent contre ces herbes sauvages dont on se demande si elles portent un nom. 

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    C'est toujours pareil mais on ne s'en lasse pas. Quand on contemple ces espaces infinis, je me demande si l'homme y a déjà mis les pieds. Il y a sans doute en haut des collines là où ne poussent rien pas même des orangers, des endroits où aucun burundais n'a mis les pieds. On en reste bouche-bec. 

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    Après en avoir pris plein les yeux et pollué la nature de nos clichés ( comme Chloé qui n'a pas ménagé son nouveau smartphone sans fil ) qui doivent bien laisser des traces aussi infimes soient-elles, 

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    nous arrivons à Cong vers les 14h00, petit village qui se situe à la pointe nord du lac. Il tombe des hallebardes. Je cours dans tous les sens pour immortaliser avec mon apn (quel touriste à la noix) ce village qui s’enorgueillit d'avoir servi de lieu de tournage au film l'homme tranquillethe quiet man  de John Ford avec John Wayne).

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    Je ne vais pas préciser une fois de plus que les bourgs irlandais sont très colorés, d'ailleurs, c'est la dernière fois que je le dis. La logique est simple : le bourg a pour mission de casser la monochromie  (néologisme sans doute) des landes et des espaces sans fin qui les entourent. 

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    I got into it a little bookshop to protect me from the rain that was in full swing but also a bit of curiosity but what a bookstore which can not be read from? Furthermore, the saleswoman was not very friendly (in addition to not be beautiful, like it will learn), it did not come to meet me and it can estimate happy I got out without stealing anything . But once again, a library in a village of 750 inhabitants hallucination of the mind. Much to open a bookstore or Kergonan, Tréauray ... well, if you are not languidiciens ..

    traduction google de : Je suis rentré dans ce bookshop un peu pour me protéger de la pluie qui battait son plein mais un peu aussi par curiosité mais que faire dans une librairie dont on ne peut pas lire des extraits ? Par ailleurs, la vendeuse n'était pas très aimable (en plus de ne pas être belle, tiens ça l'apprendra), elle n'est pas venue à ma rencontre et elle peut s'estimer heureuse que je sois sorti  sans rien voler. Mais une fois de plus, une librairie dans un bourg de 750 habitants : hallucination de l'esprit. Autant ouvrir une librairie à Kergonan ou Tréauray...enfin bref, si vous n'êtes pas languidiciens..

    irlande,irlande 2015,connemara,cong

    On n'est pas resté longtemps à Cong et je n'ai donc pas pu faire le cong. N'empêche que cette histoire de film m'a interpellé et lorsque je suis rentré en France, je l'ai téléchargé de suite.  Dans le village, une statue représente John Wayne portant  Maureen O'Hara, les deux têtes d'affiche.

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    Mais je reparlerai de  Cong dans un autre domaine puisque cet humble village de 750 habitants (possédant donc sa librairie et je ne sais pas combien de commerces, imaginez ça en France dans un bourg avec si peu d'habitants) dispose d'une belle cabine, un reportage spécial lui sera donc dédié). 

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    Quand on quitte Cong, on a que l'embarras du choix. On opte pour Clonbur et l'avenir nous dira qu'on avait bien fait. 

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    Et comme j'aime bien être précis, je vous indique où l'on s'est fourvoyé. Nous sommes en fait au nord du lac Corrib. Je ne crois pas que dans le suite de notre voyage, nous soyons monté plus haut et d'ailleurs je ne crois pas non plus que de toute ma vie je sois monté aussi prêt du cercle polaire, aussi prêt du vortex qui tourbillonne autour des pôles et qui nous posent parfois quelques soucis quand telle une pieuvre il s'égare par coulées vers des zones où on aimerait bien resté au chaud.  

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    Et comme je n'aime pas faire durer les notes, ce jour 4 aura une suite. 

    Loïc LT

  • le footing de la mort

    Je cours toujours cahin-caha. Plusieurs semaines off peuvent succéder à des semaines avec 3 ou 4 sorties. Je ne cherche plus la performance, juste le plaisir et ce besoin de me vider la tête de plein de choses. C'est bizarre cette sensation quand je cours que non seulement je brûle des calories mais ça c'est normal mais en même temps, que d'autres impuretés plus diffuses brûlent et sortent par les pores, les mauvaises pensées, les envies déviantes etc. 

    J'ai profité de mon passage à Puilboreau pour une histoire d'achat de passoires avortée pour faire un footing dans le secteur car il faut savoir que je ne pars jamais sans mes running. Je suis parti samedi matin vers les 10h30, depuis le quartier de la Pallice, un quartier rochelais qui jouxte le port pour me rendre sur l'île de Ré via le pont va sans dire. J'avais déjà fait ce parcours mais jamais dans de telles conditions. Bien que la température extérieure n'était pas si froide (environ 8°), le vent de nord-ouest, virant à l'est parfois rendait l'atmosphère glaciale. Je suis donc parti et comme tout runner le sait, au bout de 2 kms, on ne ressent plus le froid, par contre, les rafales de vent étaient énormes. Voici le parcours :

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    3 kilomètres me séparent du pont. Je n'ai rien dans le ventre, j'aime bien partie 'à sec' comme je dis. Les sensations sont bonnes, le soleil brille mais le vent violent sur le continent me laisse craindre le pire sur le pont qui fait, je le rappelle 3 kilomètres. Les concepteurs ont eu la bonne idée de réserver un couloir pour les piétons et un couloir pour les cyclistes. J'arrive donc au pied du pont et je me lance. Le vent est latéral mais si fort que j'ai du mal à courir droit. Je vois la mer déchaînée sous mes pieds mais je me sens merveilleusement bien en ces lieux hostiles. Au début ça monte et puis ensuite ça redescend vers l'île de Ré. Le pont compte 28 piliers et chaque fois qu'on en passe un, on a l'indication sur le mur de béton. J'arrive sur l'île de Ré et alors que d'habitude je trottine 5 minutes avant de repartir, je me décide à avancer un peu à l'intérieur de cette île fantasmée, gardant un œil sur ma Garmin pour ne pas que le retour soir trop long. Je pousse jusqu'au bourg de Rivedoux-Plage, village rétais typique, propre sur lui et coquet comme tout certes mais trop carte postale pour surprendre. Le vent a un peu baissé sur l'île. Je décide de ne pas aller plus loin que Rivedoux alors je coupe pour rejoindre la côte sud de l'île,mais  en fin de compte, comme le montre la carte, j'ai préféré bifurquer avant. Un moment, je rejoins quand même la côte et repars à l'assaut du pont avec déjà 15 kilomètres dans les jambes. Désireux de ne pas reprendre le même couloir, je brave les interdits et emprunte le couloir des cyclistes (je n'en ai pas croisé un seul) et là, c'est pire qu'à l'aller, je me prends le vent  en pleine face et j'ai parfois l'impression de reculer. Je dois tenir le volant au risque de passer par dessus bord. Comme ça monte au début, je regarde le sommet qui semble s'éloigner plus je m'en approche. Arrivé au pic, je redescends à fond les ballons avec un vent moins gênant. J'accélère un peu pour tenter de passer sous le rythme de 5 mns au km, ce que je parviens à faire. 

    A priori, j'ai mis 15.49 mns pour traverser le pont à l'aller et 18.36 au retour, un écart qui me laisse perplexe mais qui doit provenir de la fatigue. Forcément, plus on avance, moins on va vite, surtout lorsqu'on court à jeun. Ensuite, revenu sur le continent, je rejoins mon squat sans trop forcer, sans mal de jambes en faisant attention quand même de ne jamais passer au dessus du rythme de 6 mns au km ce qui est un principe de base pour moi. Au final, je fais 20.02 kms. Je crois que je me souviendrai longtemps de cette sortie pendant laquelle j'ai brûlé 1900 calories. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 29 Puilboreau ( Charente-Maritime 17)

    Je ne sais pas si le département de la Charente-Maritime a déjà eu l'honneur d'être recensé dans l'EDB, je ne suis pas sûr, en tout cas je poursuis dans la série délocalisation puisqu'après l'Irlande (dont j'ai encore 3 ou 4 bourgs avec cabine à évoquer), on retrouve la France mais en dessous de la Loire, et précisément la Charente-Maritime. Je suis descendu seul le week-end du 20 novembre dans le village de Puilboreau afin de finaliser une transaction faîte sur le bon coin. Nous avions trouvé en effet une passoire en inox un peu rouillée mais faisant bien l'affaire. Il m'a fallu faire 4 heures de route donc pour une transaction de 5€ mais vu l'objet, je pense que ça en valait la peine. Arrivé sur place, j'ai tout de suite trouvé le français de souche d'origine marocaine portant une cagoule rose qui m’attendait comme convenu devant la cabine téléphonique du village.  Comme de fait, il téléphonait à quelqu'un à qui il voulait vendre une autre passoire mais il semblait s'énerver à tel point qu'il donnait des coups de pied dans cette pauvre cabine déjà mal en point. Après avoir interrompu la communication, il est venu vers moi, nous nous sommes salués et il a sorti de sa Peugeot Scenic la dite passoire. Mais ce qu'il ne m'avait pas précisé c'est que celle-ci était trouée. Il avait bien opéré quelques soudures pour boucher certains trous mais insuffisamment pour que celle-ci soit totalement étanche. Je n'ai donc pas conclu l'affaire. L'individu ne l'a pas mal pris mais au lieu de prendre son Scenic il est parti en courant la queue entre les jambes et je l'ai aperçu plusieurs fois par la suite qui courait tel un fou dans les rues étroites de Puilboreau. 

    Toujours est-il que ma pomme se situant dans un bourg de 5000 consommateurs possédant une cabine, et l'occasion faisant le lardon de poulet, j'en ai profité pour réaliser un recensement inopiné.

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    La cabine pentagonale  n'est pas des plus courantes, elle n'est pas fermée d'un côté et je ne sais d'ailleurs pas combien de types de cabines différentes les ptt ont mis et mettront en circulation. Je suis un recenseur, pas un spécialiste technique de la chose (à ce propos, je cherche un collaborateur bénévole pour toute la partie technique). 

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    Son numéro est le 05 46 68 02 35. Il y avait bien de la tonalité mais j'ai eu beau essayé de la joindre avec mon smartphone sans fil, ça ne sonnait pas. J'ai donc appelé au 1013 comme stipulé sur l'écriteau afin d'avertir les services compétents de cette panne. A ce propos, je n'ai pas apprécié le ton hilare  avec lequel on m'a répondu. Peu de citoyens signaleraient ce genre de panne et je crois que je méritais plus d'égards. 

    Passons sur le chantier de terrassement en cours près de la cabine et qui doit dissuader, du fait du bruit,  nombre d'usagers de venir s'en servir. Signalons juste la présence d'une enseigne de tatouage UKI TATOO, tenue par un tatoueur polynésien dépourvu de ses deux bras suite à un malencontreux accident m'expliqua-t-il pendant qu'il fumait une cigarette devant son atelier. 

    J'ai poursuivi mon périple dans les rues de Puilboreau. Il faisait frais et le vent d'est soufflait en rafales éparpillant les feuilles mortes de ci de là, cahin-caha dans les ruelles étroites du village. Le village ressemble à tous ceux qui entourent La Rochelle, toits en tuiles et maisons blanches mitoyennes coincées dans des ruelles perpendiculaires à l'artère principale. La grande artère de Puilboreau est le boulevard Charles de Gaulle, un boulevard très emprunté, plus même que Camors me suis-je aperçu lorsque j'ai tenté plusieurs fois de prendre des photos en me positionnant au milieu de la route sur un tabouret trouvé devant une chapellerie. 

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    Beaucoup de maisons sont inhabitées sans doute parce qu'il y a trop de circulation sur Charles de Gaulle mais en dehors de ça, le village est bien peuplé. Il convient de préciser que le centre commercial Beaulieu, le plus grand de l'agglomération rochelaise se situe sur Puilboreau, sans compter LeroyMerlin, ce qui doit procurer des emplois à de nombreux puilboraines et puilborains. 

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     Les fameux toits de Puilboreau

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    Panneau destiné à informer le puilborain de la date, de l'heure, de la température et des dernières informations essentielles. 

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    J'ai remarqué qu'il y avait dans ce village charentois un nombre incroyable de puits de ce genre :

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    Par ailleurs, j'ai noté la présence de deux boulangeries qu'une seule petite rue sépare. J'espère que l'entente est bonne entre les patrons parce que sinon bonjour l'ambiance. 

    puilboreau,2015,recensement des cabines,cabine téléphonique,charente-maritime,passoire

    J'aurais encore beaucoup de choses à dire sur Puilboreau mais je ne m'appelle pas Georges Pérec et je n'ai pas vocation à tenter d'épuiser un lieu charentais. Au revoir Puilboreau et pensée sincère à notre étrange vendeur de passoires trouées.

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    Puilboreau, Charente-Maritime, reportage réalisé le 21 novembre 2015, temps frais, vent fort. 

    Loïc LT 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 3

     dimanche 25 octobre 2015

    Certains ont mal aux cheveux et mettent cela sur le compte de l'eau ferrugineuse. Une partie du village n'a plus de courant. Je prends une douche froide qui me remet les idées en place : « je suis catholique ! ». La matinée se passe, edf tente de trouver la panne :

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    Nous allons faire un tour dans le coquet bourg de Spiddal que je bombarde de photos. Tout est coloré, typiquement irlandais. Avant d'arriver au bourg, on longe la mer remplie d'eau humide. Les irlandais font les digues les plus résistantes du monde : un empilement de cailloux qui tiennent les uns par dessus les autres, même par grosse tempête grâce au phénomène de l'arzet

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    On tombe sur la droite sur un petit village artisanal où l'on vend des bijoux, des souvenirs, des attrape-nigauds de toutes sortes.

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    De l'autre côté, le local des surveillants de baignade ( il doit quand même y avoir pendant les trois mois d'été quelques inconscients à se baigner dans cette eau) ne manque pas de charme non plus).

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    Après, on arrive à Spiddal qui s'écrit là-bas 'An Spidéal'SPIDDAL251015 (4).JPG

     

    Comme souvent, lorsque je suis en territoire inconnu, j'avance, je recule,  je fais le poirier, le pommier, l'amélanchier,  je scrute, je bouge, j'interroge les gens du coin si bien que je perds mes amis qui ont déjà pris  le chemin du retour. Quelques photos de Spiddal :

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    Un peu paresseux sur les bords de la baie , je décide de faire du stop et la première voiture s'arrête. L'irlandais est très hospitalier, je tiens à le signaler. Je tombe dans une vieille bourlingue remplie de détritus conduite par un conducteur un peu dingue et sans doute ivre écoutant de la musique folklorique et qui balance sa canette coca par la fenêtre. Très aimable, il me dépose un kilomètre plus loin là où j'ai repéré mes condisciples marchant le cœur vaillant.

    Après avoir déjeuné, nous filons vers le nord dans l'espoir d'y trouver quelque lac mais en vain. Nous pénétrons dans une zone désertique, vallonnée et où les herbes folles poussent autour de cailloux qu'on dirait tombés du ciel. De superbes villas plantées ici ou là au bord des routes cassent un peu la routine. A qui appartiennent tous ces espaces ? Qui construit des palaces au milieu de nulle part ? C'est le mystère de l'Irlande. Étrange, je n'ai pris aucune photo de cette première excursion dans les contrées du Connemara. 

    Le soir, alors que la nuit tombe rapidement, je prends sur moi et vais faire un footing dans les rues de Spiddal afin de bénéficier de la lumière. Je tourne en rond dans les rues et au bord de la mer. Un moment, un peu en retrait du bourg, je tombe sur une ruelle et je me retrouve à courir dans une ville dans la ville, des magasins rutilants, trop beaux pour être vrais (et pourquoi ces boutiques, station essence, épicerie, distributeur de billets....et cabine téléphonique concentrés dans un tel endroit ?). Je me promets d'y revenir, quelque chose m'échappe et cette cabine téléphonique avec des boudins remplis de sable au sol m'intrigue. Je rentre en longeant la côte, la mer est déchaînée. Je reçois quelques vagues sur la tronche.

    Après avoir pris une douche (chaude cette fois-ci), je retrouve mes condisciples tranquillement installés sur les sofas et buvant de l'eau d'une source locale. Nous goûtons un peu de toutes les marques, de la plus riche en magnésium à la plus carbogazeuse. Du moment qu'elle n'est pas ferrugineuse, il serait dommage de s'en priver. 

    Loïc LT 

  • Il se passe des choses graves à Paris

    Vendredi 13 novembre 2015.  vers les 22h00

    Ma femme et mes filles regardaient la télé et je bouquinais et surfais. Le soir, je me crée mon petit univers, j'approche l'abat-jour du pc, me fais un petit café et laisse aller mes pensées. J'écris des choses, je réponds à des gens, je reprends mon roman. Alors, il est vers les 22h00 ou un peu avant, je ne sais plus. Bien que fan de foot, je ne regarde pas les matchs amicaux donc ce France-Allemagne ne m'intéressait pas. Et puis donc, je vais sur un site d'actu pour voir quand même le score et puis je tombe sur la nouvelle et je  comprends aussitôt qu'il se passe des choses graves à Paris. On parle déjà d'une trentaine de morts, d'une prise d'otages au Bataclan. J'ôte mon casque et je dis :

    - il se passe des choses graves à Paris.

    Tout de suite, on se branche sur une chaîne d'infos. On est tous prostrés. La soirée se passe, je ne sais pas si les filles ont bien compris le drame, ma femme évidemment était choquée, elle est allée se coucher et je suis resté rivé sur l'écran de BFM ou itélé jusqu'au milieu de la nuit.

    Ce sont des moments dont on se rappelle toute sa vie. Toutes proportions gardées, lorsque j'ai appris la mort de Michael Jackson, tard dans la nuit, je suis allé réveiller ma femme qui ne m'a pas cru d'abord je crois, elle était déjà dans ses rêves et j'ai du lui rappeler la nouvelle le lendemain. 

    Attentats du 11 septembre : décidément, je suis un oiseau de mauvaise augure. Il est 10h30 et mes collègues comptables sont dans la salle café. On m'appelle 'ton café est servi'. 'j'arrive'. Mais avant de partir, je vais faire un tour sur le site de boursorama (époque de la bulle internet) pour voir vite fait de combien de centaines d'euros mon portefeuille s'est épaissi, je tombe sur les infos, les deux avions se se sont déjà écrasés, la bourse dégringole, je n'en crois pas mes yeux. Je descends quand même, j'ai peur parce que j'étais assez réservé à l'époque et je ne sais pas comment je vais leur annoncer ça. Et si ma mémoire est bonne, comme vendredi dernier, je leur sors 'je crois qu'il se passe des choses graves à New-York'. Je ne me souviens plus de la réaction de mes collègues mais je crois que très vite la discussion a repris son cours normal, ils n'avaient pris la mesure de l'événement mais aujourd'hui je ne peux m'empêcher de penser que ces anciens collègues quand ils repensent aux attentats du 11/09 ou qu'on leur demande comment ils l'avaient appris, que c'est à moi qu'ils doivent penser. 

    Mort de François Mitterrand : janvier 1996, j'étais à Lorient en cours  de bts de comptabilité et je crois que c'était un lundi, il faisait un froid sec et au milieu de la matinée on avait une heure de libre que j'ai mis à profit pour aller chez mon disquaire préféré (c'est fou ce que j'achetais comme cd à l'époque) et dans la voiture, j'ai allumé la radio et appris la nouvelle. Lorsque je reviens au lycée, je retrouve mes camarades et je leurs annonce la nouvelle. Ils ne me croient pas. Franchement, je vois pas pourquoi j'irais inventer ça. Enfin bref, il y a eu une minute de silence dans les classes après je ne sais plus quand. 

    Je pourrais vous parler aussi du crash du Concorde mais je rentrais du boulot dans mon studio où je vivais seul et je n'ai eu à l'annoncer à personne.

    A contrario, quels événements m'a-t-on appris ? Rien ne me vient. Même si je regarde très peu la télé, j'écoute beaucoup la radio et je suis hyperconnecté. Si Barack Obama se fait tuer à 3 heures du matin, je suis au courant dans l'heure. 

    Il se passe des choses graves à Paris.

    Mais toutes les choses qu'on apprend soudainement et qui nous marquent à vie ne sont pas forcément des événements médiatiques. Un jour, ma femme rentre du boulot et elle m'apprend qu'elle a entendu le premier extrait du nouvel album de Daho sur RTL2. Je lui réponds 'ah bon, déjà ! et c'est bien ? c'est quoi le titre ?'. Elle ne savait pas le titre, elle se souvenait juste qu'il parlait d'être libre. Il s'agissait  de retour à toi, premier single de l'album réévolution (2003). Je ne sais pas pourquoi, je me rappellerai toute ma vie de cette petite annonce, qui semble anodine comme ça. Bizarrement bien que fan de Daho, je n'étais pas informé que le titre du nouvel album devait être diffusé ce jour-là. Depuis à chaque fois que j'entends retour à toi, je repense à cette annonce faîte à l'Homme. 

    Excusez-moi de passer de choses légères aux choses graves mais lorsque mon père a eu son accident en 1991 (chute d'un toit et handicapé à vie), j'étais en 1ère au lycée et un moment, la prof vient vers moi pour me dire que des gens veulent me voir. Je sors dans le couloir et je vois l'épouse de mon père en pleur accompagné d'un voisin. On m'apprend la nouvelle. C'est terrible comme la vie peut changer en quelques secondes. Je repense aux familles et amis de tous ces gens tués le vendredi 13 novembre. La nouvelle tombe brutalement comme une pomme chute d'un pommier sans crier gare. 

    C'est le destin de l'homme. Il faut vivre avec cette épée de Damoclès au dessus de nos têtes. 

    Loïc LT

    retour à toi

    Ennemi de soi-même, comment aimer les autres ?
    Etranger à soi-même, étranger pour les autres
    Qui réduit au silence le fracas de l'enfance
    Et avance masqué en attendant sa chance

    Et sous les apparences, le prix du vêtement
    Personne ne voit les plaies et le sang
    De celui qui survit.

    Et quand demain se lèvera
    Je serai libre, retour à toi
    Mais quand demain se lèvera
    Je serai libre, retour à moi

    Si l'amour me couronne et s'il me crucifie
    Elève mes pensées dans un hymne à la vie
    Et que monte très haut la flamme des bougies
    Quel que soit le drapeau le dieu que l'on prie

    Et sous les apparences, vulnérable et changeant
    Personne ne lèche les plaies et le sang
    de celui qui survit.

    Mais sous les apparences, vulnérable et changeant
    Personne ne lèche les plaies et le sang
    de celui qui survit.

     

  • un voile d'ombrage # poème à deux mains

    De l'Autre vie s'écoulent les ombres d'ici bas

    Sous le voile du poète, se déclinent vers et rimes

    Clair obscur d'un mystère qui se dévoilera

    Sinon, un voile d'ombrage, dites-moi, à quoi ça rime? (Marguerit)

     

    Sinon, un voile d'ombrage, dites-moi, à quoi ça rime ?

    Ce n'est qu'un bout de tissu importé de Chine

    Un polygone pour des moments intimes

    Sous lequel quelques uns peut-être bouquinent

     

    Quand d'autres se prélassent

    A l'abri de l'astre qui sur l'abbaye

    Diffuse ses rayons en même temps qu'il embrase

    Le parc du manoir et les bois de Bieuzy.

     

    Sinon, un voile d'ombrage, dites-moi, à quoi ça rime ? (Loïc)

     

    Dites-moi, ça rime à quoi cette clarté de limbes

    étalant sur les âmes sa pâle couverture

    Ce soleil évanoui des nouvelles lectures

    Ce halo de l'esprit qui sans cesse le nimbe?

     

    Cela ressemble au doute auréolé d'oubli

    A l'état incertain d'un devenir en veille

    Peut-être la jouissance de la simple amnésie

    Quand il faudrait penser à vivre le Réveil ?

     

    Sinon, un voile d'ombrage, dites moi à quoi ça rime ?  (Marguerit)

     

    Sinon, un voile d'ombrage, dites-moi, à quoi ça rime ?

    Il fait sombre tout à coup, la lumière s'est éteinte

    Reste seule l'étoffe, devenue la victime

    De la nuit et du vent et sa sinistre plainte

     

    Le voile s'est envolé, plus léger qu'une flamme

    Il survole l'Armorique de Laz à Brocéliande

    Où happé par une elfe s'en servant d'oriflamme

    Notre voile rejoint le cœur de la légende.  (Loïc)

     

    A quoi ça rime ces pénombres

    Ce brusque envol de palombes ?

    Si personne ne pense le voile

    Le Génie lui mettra les voiles!

     

    J’ai ouïe dire : Je crois en l'homme

    Comme le centre de l’Univers !

     

    On se souvint pourtant sur terre

    Aux jours de Galilée qu'en somme

    Il gravite autour d’un soleil

    Tantôt dans l’ombre ou la lumière !

     

    Qui est Celui qui seul l’éclaire

    Qui l’a pensé et sur lui veille

    Pour qu’il existe en conscience

    Sous le voile des évidences ?

     

    Quelle stance !

     

    Si l’hombre est d’une telle étoffe

    Si sa pâleur n’est pas éteinte

    Si la victime cesse sa plainte

    Et brille à nouveau dans une strophe !

     

    Quelle apostrophe !

     

    Si ce voile d’ombrage n’est pas soir

    Du désespoir le paradigme

    Mais seulement un reposoir

    Un espace temps pour les énigmes !

     

    Quelle rime!

     

    Sinon, ce voile d’ombrage, dite-moi, à quoi ça rime ? (Marguerit)

     

    Marguerit et Loïc, novembre 2015