Tu veux savoir pourquoi je n’irai pas voter aux législatives, demandai-je à Gambetti ? nan, et ba je vais te le dire quand même : je ne suis pas de gauche et je ne suis pas pour une cohabitation. C’est clair, non ?
De toute façon, c’est cousu de fil blanc, le parti socialiste va gagner, ça va être un raz de marée. A l’ump, personne n’y croit même s’il faut faire croire le contraire. C’est normal, c’est le jeu.
Et comment je trouve ces premières semaines sous présidence Hollande ? Sincèrement, sans esprit partisan, très inquiétantes...Passons sur les mesures symboliques (baisse du salaire du président, des ministres, des patrons des entreprises publiques) qui ne sont que des attrape-gogos qui ne changent rien aux fondamentaux...par contre, l’augmentation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire et le retour partiel de la retraite à 60 ans sont des mesures qui vont coûter très chères et qui ne sont pas financées...dans combien de temps, demandai-je à Gambetti, le gouvernement va-t-il se rendre compte de ses erreurs ? Faudra-t-il attendre 2 ans comme Mauroy en 1983 ? Moscovici a l’air bien sûr de lui quand il affirme que la France respectera ses engagements en matière de réduction du déficit public mais dis-moi, toi Gambetti, qui connait bien les rouages de la politique et de finance, dis-moi l’once d’un début de mesures que le gouvernement a prévu pour réduire ce déficit ? Allez, je t’écoute...ah mon Gambetti, tu fais moins ton malin.
Quant à la hausse du smic, je me marre...je vais être le premier à en profiter...mais je ne regarde pas que ma petite personne...et heureusement, sinon, je serais le premier à défendre ce gouvernement. Mais c’est vrai, assénai-je à Gambetti que l’économie française est tellement compétitive et a tellement d’avance sur l’Allemagne et les pays émergents qu’on peut se permettre d’augmenter les salaires de 300 euros net comme le demandent certains syndicats, qui n’ont honte de rien..et même si le gouvernement n’accédera pas totalement à cette demande, elle prouve quand même le climat un peu surréaliste dans lequel nous vivons. Tout est possible, soudainement, l’argent tombe du ciel, les journalistes sont aussi naïvement pro-hollande aujourd’hui qu’ils étaient anti-sarko hier. Les gentils nous gouvernent.
Mais qu'il est bon de pouvoir cogner sur le pouvoir. J'avais perdu l'habitude.
Et puis, tiens, un petit décompte sympa. l'évolution de la dette publique en temps réel :
Ça se passe plutôt bien avec la kindle, je ne peux pas m’en séparer. J’ai téléchargé les oeuvres complètes de tous les auteurs classique pour lesquels j’ai quelque affection (Proust, Flaubert, Zola, Stendhal, Maupassant, Rimbaud, Tolstoï...). Je viens de lire la montagne magique de Thomas Mann sur ce support, et si n’étaient les trop nombreuses coquilles et fautes d’orthographe, cela fut très concluant. En parallèle parfois, pour changer, je lisais le livre en papier mais je n’y arrivais pas. C’était insupportable !
Au début du XXème siècle, le contribuable allemand Hans Castorp, ingénieur de 23ans, fils et orphelin de bonne famille rend visite à son cousin Joachim Ziemssen qui se soigne d’une tuberculose au sanatorium Berghof qui se situe dans les Alpes suisses sur la commune de Davos (connue aujourd’hui pour être un lieu de rencontre pour les communistes du monde entier). A la base, il ne doit y rester que 3 semaines, ce qui est déjà pas mal pour une visite de courtoisie, mais à l’aise dans cet endroit où il n’y a rien d’autre à faire que de s’allonger sur des chaises longues et de refaire le monde entre camarades de la haute société, il trouve le prétexte d’une température corporelle légèrement excédentaire (37°4...tu parles) pour prolonger le séjour avec l’assentiment du docteur Hofrat Behrens, médecin en chef du Berghof (épaulé par l’excellent docteur Krokovski qui oblige tous les “malades” (entre guillemets car les ¾ des pensionnaires du Berghof sont des malades imaginaires, Hans Castorp le premier) à venir écouter ses conférences psychanalytiques.