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2016 - Page 4

  • la cabine de Cacela Velha (Portugal)

    Il y a encore un mois, je n'aurais pas été capable de parler du Portugal ici. Mais le sport est l'école de la vie et il faut savoir en accepter les règles et les injustices, car oui ! les français étaient supérieurs aux portugais aussi valeureux fussent ces derniers. Mais depuis, il s'est passé des choses graves qui ont remis les choses à leur place, c'est à dire le foot à ce qu'il est, c'est à dire un jeu. Alors Viva Portugal !

    J'ai reçu hier ce MMS magnifique de la sœur de ma femme qui n'est autre que la fille de la mère de ma partenaire de jeu et par ailleurs aussi tante de mes enfants (ça fait beaucoup pour une personne) :

    cabine téléphonique, portugal

    La photo a été prise à Cacela Velha qui se situe sur la commune de Vila Real de San Antonio dans la région de l'Algarve (sud du Portugal). J'aime la sonorité de Algarve et il me tarde de le placer dans un poème. Quand on veut placer un mot, on y arrive toujours. Tout de suite, j'ai été saisi par cette photo, la pureté des couleurs, le bleu du ciel, la blancheur des murs, les ombres portées et cette cabine beige qui ne sert à rien puisqu'elle ne contient pas de téléphone, ni même un bibelot d'inanité sonore. Seul son sobre esthétisme lui donne sens. La chaleur doit être accablante, d'ailleurs l'homme est absent. Certainement subsiste une présence de minuit mais il faudrait la chercher longtemps. Donc, ce qui m'interpelle c'est le vide, l'absence, la vacuité. Un personnage (peut-être le Maître) a dû fuir cette pureté et se calfeutrer dans une casa. 

    Ça m'évoque un passage de l'Histoire de l'Art d'Elie Faure (lu par Belmondo dans Pierrot Le Fou) :

    L'espace règne. C'est comme une onde aérienne qui glisse sur les surfaces, s'imprègne de leurs émanations visibles pour les définir et les modeler, et emporter partout ailleurs comme un parfum, comme un écho d'elles qu'elle disperse sur toute l'étendue environnante en poussière impondérable. 

    Et comme cet été (sans fin) est mallarméen, je ne peux m'empêcher de trouver des accointances entre cette photo et le poème en X du poète également appelé sonnet allégorique de lui-même. Qu'est-ce qu'une allégorie ? C'est une façon de représenter quelque chose qui ne peut pas se présenter. Le poème de Mallarmé n'a d'autre but que de se raconter, or, comme il ne signifie rien, il y a comme un phénomène d'effondrement, de mise en abîme. Le poème n'a de raison d'être que lui-même. 

    stéphane mallarmé, sonnet en X

    Mallarmé tente de décrire une pièce vide dans laquelle des objets inutiles sonnent creux. Il l'expliquait ainsi " une fenêtre nocturne ouverte, les deux volets attachés, et dans une nuit faite d'absence et d'interrogation, sans meubles, sinon l'ébauche plausible de vagues consoles, un cadre, belliqueux et agonisant, de miroir suspendu au fond, avec sa réflexion, stellaire et incompréhensible, de la Grande Ourse, qui relie au ciel seul ce logis abandonné du monde."

    Vous avez le droit de penser que je m'égare (tu me connais hein Julie Schittly), c'est une option. Mais cette rue déserte, ces maisons blanches, cet édicule inutile, ce ciel bleu m'apparaissent comme la version diurne du sonnet en X. Avec un peu d'inspiration, je pourrais en faire un sonnet avec des rimes en arve (mais il n'y a que larve et ça m'énarve !) 

    Loïc LT ( qui s'en va puiser des pleurs au Styx)

     

    petit bonus pour rigoler un peu :


  • recensement des cabines # 70 - la cale de Blainville (Manche 50)

    La cale de Blainville est un petit paradis littoral se situant sur la côte ouest du Cotentin et donc sur la commune de Blainville-Sur-Mer (dont le bourg aura le droit à une note à part). A la sortie du bourg direction l'océan, on tombe très vite sur le havre et une petite route qui se termine par un pont enjambant le bras de mer mène vers le site en question où l'on trouve deux restaurants (dont l'un vaut le détour)  et l'on constate très vite lors des mortes eaux une intense activité ostréicole (incessant défilé de tracteurs orange et vert). Juste après le pont, sur la droite, la cabine téléphonique se dresse victorieusement fuyant le suicide beau. Le site serait encore plus remarquable si le parking n'était pas assiégé par des camping cars électriques.  

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    Photo prise de l'autre côté. Derrière le parking et les constructions, c'est la mer. Le téléphone ne fonctionne pas et la cabine est cernée par de la végétation de type oyat ou queue de lièvre. 

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    Elle fait presque peur la cabine de la cale. D'ailleurs, bien que le téléphone ne fonctionne plus, on voit par la végétation couchée qu'elle est souvent fréquentée, par qui, pourquoi. Beaucoup ont vu une dame blanche errer sur le pont en pleine nuit et faire peur aux  touristes quittant la zone. Est-ce ici qu'elle se réfugie et repère ses proies ?  Le mystère reste entier. 

    Le restaurant de gauche qui s'appelle la cale est la curiosité du lieu. Un désordre soigné y règne, les tableaux sont de travers, c'est au client de mettre la table et on n'accepte ni CB, ni chèque, ni liquide. Débrouille-toi avec ça. Son point fort est qu'on peut manger des frites moules dehors avec vue sur la mer, pour peu qu'on trouve une table qui ne se casse pas la gueule. Ce restau déglingué est si atypique qu'il a eu le droit aux honneurs de l'Express

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    A l'intérieur, un orchestre jouait du jazz qu'on pouvait entendre jusque très loin sur la plage. La Manche était calme comme si la musique l'avait adoucie. 

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    De l'autre côté de la cale, il y a un autre restaurant "le Grand Herbet", plus classique, ( de toute façon, on ne peut pas faire plus décalé que la cale). Un peu plus loin, il reste quelques petites cabanes de mer, je dis 'il reste' car il y en avait beaucoup plus par le passé mais la mer les a toutes englouties. Ma partenaire de jeu qui y venait souvent quand elle était gamine se rappelle de ces cabanes de pêcheurs dans lesquelles des gens de sa famille venaient passer l'été. Aujourd'hui la mer, tout logiquement, aidée par les tempêtes et les grandes marées a empiété sur le continent. 

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    J'ai du mal à trouver les mots pour parler de cet endroit en dehors du temps. J'ai juste à vous conseiller de vous y rendre et de boire un vin d'Alsace tout en vous empiffrant de frites et de moules - alors attention, pour être servi, il faut écrire sa commande sur un bout de papier et l'envoyer à quelqu'un qui ressemble à un serveur-). Ensuite, il faut moudre son café, le faire et rejoindre sa table que vous aurez préalablement calée avec un bout de carton ou de galet plat et puis alors vous pourrez admirer le crépuscule que voici (pris avec mon increvable Sony de poche) :

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    C'est une sensation unique que de pouvoir admirer un tel coucher de soleil, entouré de ceux qu'on aime avec en fond sonore un jazz  feutré et optimiste. Plus à l'écart, loin du tumulte, la cabine impassible faisait fi de ce brouhaha et attendait tranquillement, elle attendait quoi, on sait pas...un couple d'amoureux cherchant dans l'habitacle un abri et une paroi pouvant supporter les ébats les plus torrides ou que sais-je encore ? Que nous caches-tu, cabine, derrière ton désarroi plastique et métallique ? Que d'histoires as-tu connu, que d'échanges tumultueux ? Il faudra un jour que tu parles et l'on en saura plus sur la nature de l'homme....

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    Blainville/Mer (site : la cale) , cabine téléphonique, modèle de Paris. numéro attribué 02 33 47 94 68, hors service, reportage réalisé le 21 juillet 2016 

    Loïc LT, le 30.07.2016 

     

    jeune fille sur la cale

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  • recensement des cabines # 69 - Agon (Manche 50)

    Le bourg d'Agon fait partie de la commune d'Agon-Coutainville et se situe plus à l'intérieur des terres. Je ne trouve pas de trace comme quoi les deux entités furent jadis deux communes différentes. Qu'importe. Je tenais à faire deux notes différentes (tout comme j'aurais fait 2 notes sur Languidic s'il y avait eu une cabine à Kergonan) car chaque bourg a son charme, Coutainville a celui des bords de mer et Agon, celui des bourgs de la Normandie intérieure, du coup, Coutainville est un peu l'arbre qui cache l'iceberg. J'ai visité Agon pour la première fois le 24 juillet 2015 puis à nouveau le 20 juillet 2016. Mais ne tournons pas autour des quatre chemins et venons-en au fait. 

    La cabine d'Agon se situe au centre du Bourg à côté de l'Eglise Sainte-Ernestine de Louvoy. Le numéro que l'opérateur historique lui a attribué est le zéro deux, trente trois, quarante cinq, trente sept, dix neuf. Voici la chose.

     

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    Mais il ne faut pas se voiler l'autruche, comme nombre de ces édicules, celui-ci ne sert plus à rien à part se mettre à l'abri quand il pleut comme cordes qui pissent. Encore qu'il existe une autre possibilité, on n'est pas si loin de Cherbourg (photo ci-dessous : agonaise photographiée le 24.07.2015). 

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    Cabine en plus gros plan (si vous en voyez deux, je ne peux rien pour vous mais sachez que ça casse pas trois briques à un canard que d'aller voir un ophtalmo):

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    Agon est un bourg pittoresque avec des vitrines désuètes qui fleurent bon la Normandie des cartes postales. 

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    Beaucoup d'enseignes ont mis la clanche sous le paillasson. Il reste un ou deux commerces comme Le Canard qui doit mettre du beurre dans ses fins de mois et je doute que le gérant dorme sur ses deux points fermés.

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    En face de la mairie, une échoppe vend des fringues et des maillots de bain. Je suis rentré dedans comme un cheveu dans un jeu de quilles et j'y ai fait une agréable rencontre mais ma femme a tapé du poing sur les i si bien que tout a fini en queue de boudin. 

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    Je ne peux pas être exhaustif mais l'église d'Agon vaut bien une messe :

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    Sinon, une rue d'Agon, c'est ça.

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    Et un arbre (qui ne cache aucune forêt), c'est ça (il s'agit  d'un cèdre bleu du Liban, arbre de la paix, offert par les enfants de l'école et planté le 11 novembre 1932 par Paul Lehuby et Mauricette Groult) :

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    Agon faisant partie de la commune d'Agon-Coutainville, vous trouverez tous les éléments habituels (code postal etc sur la note précédente (pour les expressions qui se mélangent les pinceaux, je me suis aidé du petit livre de Olivier Marchon intitulé "les carottes sont jetées")

    Loïc LT, le 27.07.2016 (visite du bourg en 07 2015 et 07 2016)

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  • recensement des cabines # 68 - Coutainville (Manche 50)

    Je vais régulièrement à Coutainville (qu'on appelle aussi Agon-Coutainville du fait de la fusion de deux bourgs mais comme il y a une cabine dans les deux, je préfère faire comme si c'étaient deux communes différentes). Bon, mais concernant Coutainville, j'étais déçu jusqu'il y a quelques jours car j'avais pris plein de photos de cette magnifique station balnéaire qui se situe dans l'ouest du Cotentin et je n'avais pas repéré de cabine téléphonique. Et bien, depuis le 21 juillet, c'est chose faite. Alors que je ne la cherchais plus et qu'on se baladait en bord de mer, on est tombé dessus et grand soulagement : 'Coutainville aura le droit à sa note ! '. J'en avais rêvé, Coutainville l'a fait ! Fou de joie, j'ai couru sur la plage bondée de 4 personnes  et j'ai crié ' Coutainville bientôt sur l'espèce de blog !' et j'ai senti les gens heureux et soulagés. 

    Donc, ne changeons pas nos habitudes. Voici avant tout une petite carte de la Manche à balai, avec Coutainville marqué dessus. 

    Manche, coutainville

    A Coutainville, la promenade le long de la mer est assez longue et la cabine téléphonique ne se situe pas au coeur de la ville mais bien plus loin, en direction de la pointe d'Agon. C'est un endroit où ne va jamais et cette fois-ci on a eu la bonne idée d'y traîner nos guêtres. Donc voici, la cabine est standard, reçoit les appels (par contre, je ne m'amuse plus à appeler depuis une cabine car ça coûte les deux doigts de l'orteil). Son numéro est le 02 33 29 47 68. 

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    Attention paragraphe people : Coutainville est une ville chère à mon cœur parce que c'est là-bas que ma future femme et moi, nous sommes donné notre premier rendez-vous. C'était en mai 2001 et on est resté une heure à regarder la mer assis sur un rocher de la digue. fin de paragraphe. C'est important de raconter la petite histoire en même temps que la grande (si tant est que la recherche des cabines est la grande...l'amour est plus grand qu'une cabine, non ?). 

    Petite pose en compagnie de ma collaboratrice (qui est aussi ma reporter pour l'Italie)

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    J'ai tellement de choses à dire sur Coutainville et des tonnes de photos que je vais devoir faire le tri et aller à l'essentiel. L'architecture de cette station balnéaire a le charme des stations normandes et quelques ressemblances sur le front de mer avec Larmor-Plage. Se situant sur la côte ouest du Contentin, Coutainville n'a pas subi de dégâts lors du débarquement de 1978 et elle a gardé un petit côté année 30. 

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    En plus de disposer d'une cabine téléphonique, Coutainville possède sa quincaillerie. Il en reste beaucoup en Normandie. La quincaillerie du centre est tenue d'une main gauche par Martine Dubosq et il reste encore de la place pour mettre des trucs dedans dans le rayon du fond entre deux savonnettes en carton et une passoire à un trou. La logique du rangement m'a échappé mais en vacances, beaucoup de choses m'échappent, je suis encore plus fainéant que d'habitude à tel point que j'ai remarqué que plutôt que de trouver des mots, j'utilise trois fois le mot "truc" par phrase : "Tiens, t'as vu le truc qui est près du truc, on dirait l'autre truc qu'on a vu l'autre jour je sais plus où". 

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    Coutainville centre (à quelques mètres de la mer) :

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    Voici la ville appelée "Villa Sans-Gêne", de type mauresque dans laquelle nous avons passé notre séjour. Elle donne sur la promenade. 

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     Et la mer quand même ! (photo prise de l'intérieur de la villa) : 

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    Coutaintown , (50230), Manche , maire  : Christian Dutertre (depuis 2014),  2800 veinards (et combien en été ?), cabine téléphonique, modèle de Paris. reportage réalisé en plusieurs fois mais dernières photos prises le 21 juillet 2016. Eau humide généralement fraîche mais 2 jours de grosses chaleurs en juillet 2016 l'ont fait remonter à 16°. 

    Loïc LT21 07 2016 COUTAINVILLE (144).JPG

  • recensement des cabines # 67 - Calan (Morbihan 56)

    reportage le 11.06.2016

    En me rendant quelque part d'autres, j'ai fait un détour par Calan, un bourg si discret qu'il avait échappé à mon recensement et pourtant je croyais avoir bouclé le nord-ouest du département mais en fait non. Calan se situe là. 

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    C'était la fête au village.

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    Mais je n'étais pas venu pour pour ça, moi, même le samedi je travaille, j'ai des obligations. Etre recenseur officieux de cabines téléphoniques peut être considéré comme une contrainte, sauf quand c'est la passion qui te guide, n'est-il pas ?  Donc, venons-en au sujet, parce que cette note ne va pas traîner, je suis mode "été". Voici l'objet. 

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    Cabine et compagnies...

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    Un plaisantin (pas moi) a écrit sur le cabine "affichage interdit sous peine de poursuite". N'empêche que ça marche, la cabine n'est pas polluée par des publicités pour des discothèques vantant la venue de pseudos stars dont personne ne connait l'existence. L'intérieur est propre mais l'appareil est hors service. Numéro d'appel : 02 97 33 34 53. 

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    Les murs quand ils sont hauts,

    Surtout ceux qui n'ont pas de fenêtres et rideaux,

    Qui ont traînées parfois de gris jaune et de noir

    Dessous les cheminées,

     

    Sont bons pour être écrans aux visions des passants

    Qui n'y trouverait pas forme ni leçon

    Mais soupirail... (Guillevic) 

     

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    Le soleil brûle les rues désertes. Derrière les volets clos toutes les femmes sont nues. Mais il est inutile que je m'arrête : elles se vêtiront aussitôt, feindront d'ouvrir un livre, d'épousseter un bibelot ou de faire de la broderie. Déjà celle qui m'a promis les jardins sous la mer a retrouvé ses mains. La voici qui s'avance, écartant les façades... (Paul Alexis Robic)

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    Signe de vie

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    Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée...Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie... (Charles Baudelaire)

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    Marco a bien fait de sortir son panneau 'ouvert' car on en aurait douté. 

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    Calan , (56240), Morbihan , maire  : Pascal Le Doussal (depuis 2008),  1087 calanais (contre 848 en 2008 !), cabine téléphonique, modèle de Paris. reportage réalisé le 11 juin 2016 entre 17:00 et 17:25. Pas inspiré pour cette note. Merci les poètes. 

    Loïc LT, le 03.07.2016 

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  • le bateau ivre, Arthur Rimbaud # tentative première

    J'ai un projet encore diffus dans ma tête basé sur le poème 'le bateau ivre' de Rimbaud. Il s'agirait de le réciter dans les endroits les plus insolites, qu'il y ait des gens ou pas. On pourrait presque appeler ça du Street art mais ne nous prenons pas le chou. Mais dans un premier temps, il faut le connaître par cœur, que les strophes sortent de façon mécanique sans qu'il est l'ombre d'un doute. Je n'y suis pas encore. Je récite le texte par cœur dans ma voiture, dans ma tête mais dès qu'il y a quelqu'un qui m'écoute, je bloque...mais je m'améliore. Il faut que travaille la forme et pense aux endroits. C'est un projet qui a des chances de n'intéresser personne sauf moi, et c'est bien l'essentiel ! 

    En attendant, tentative première dans mon jardin :


     

    Loïc LT

  • CR299 : Poète et paysan - Jean-Louis Fournier

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    Il s'agit d'un tout petit ouvrage d'un auteur que je ne connaissais pas, un si petit roman que je n'ai pas envie d'en faire des longueurs. Pour résumer, un jeune parisien cultivé et côtoyant les milieux artistiques tombe amoureux d'une étudiante, fille de fermier du Pas-de-Calais. Il est si amoureux qu'il accepte d'aller travailler à la ferme avec comme objectif de devenir le patron quand son beau-père prendra sa retraite. Sauf qu'on se fait une idée de la campagne et le Nooord, c'est vraiment pas beau, c'est plat, c'est gris et la vie de fermier est difficile ce qui nous donne le droit à des situations cocasses. En attendant donc, le parisien est juste ouvrier agricole et voit sa future femme que lorsqu'elle rentre de Paris le week-end. Elle retrouve son futur mari qui est devenu son fiancé mais ce n'est plus le bellâtre bien sapé et qui sentait bon qu'elle avait connu à Paris. Entre temps, elle a trouvé un autre type plus fréquentable et le pauvre fermier qui n'arrive pas à se débarrasser d'une odeur de purin même après trois douches et qui accumule les bourdes sur l'exploitation se retrouve comme un con. Alors, il décide de partir. Il trouve un métier à la télévision lilloise et du coup intéresse à nouveau son ex-fiancée.
    Une fois de plus, le nord en prend pour son grade (il n’y a pas encore longtemps avec Eddy Bellegueule) et on va finir par croire que les clichés qu’on se fait des Hauts-de-France (puisque tel est le nouveau nom de cette région) sont vrais. Mais méfiance quand même. Ce petit roman est amusant et parsemé de passages poético-écologiques :

    Il y a des coquelicots dans les champs de blé.
    Il y a des bleuets dans les champs de blé.
    C’est beau
    Mais il commence à y avoir du maïs, de plus en plus de maïs. Dans le maïs, il n’y a plus de coquelicots. De toute façon, s’il y en avait, on ne les verrait pas. C’est trop grand, le maïs. Quand il y a du maïs, on ne voit plus la campagne, on ne voit plus rien. Sauf le maïs
    Les champs de maïs me font peur. J’ai l’impression que je vais en voir sortir un Vietcong avec une mitraillette et qu’il va m’abattre sans sommation.
    En plus, il paraît que ça boit beaucoup d’eau le maïs. A cause de lui, je ne peux plus prendre de bain l’été.
    Si les paysans en cultivent, ce n’est pas par amour de la plante, c’est par amour des subventions.
    Pourquoi on ne donne pas plutôt les subventions à ceux qui n’en plantent pas ?
    Il va y avoir moins de fleurs dans les champs. Heureusement, il reste les tournesols, on les voit de loin, les grands tournesols, on pense à Van Gogh.
    Les coquelicots, on commence à les tuer avec de la chimie.
    Heureusement, il y a des coquelicots qu’on ne tuera jamais. Ceux qui poussent dans les tableaux de Monet.

    Au moins, dans le Nord, ils ont des coquelicots. Il n’y en a pas en Bretagne car la terre est trop acide (sauf que hier j'en ai vu plein dans le jardin en friche de mon père mais il y a une raison particulière...et j'ai voulu en cueillir et à chaque fois que je coupais une tige, les fleurs tombaient snif ). Et je me permets de rectifier l’auteur. Les paysans sèment du maïs avant tout pour nourrir les bêtes. Ils le faisaient avant la politique agricole commune et le feront après. 
    Et bien, dans une bibliothèque, ce serait peut-être à ranger à côté des romans de Marie-Hélène Lafon. La démarche est différente. Jean-Louis Fournier prend plus de légèreté et fait plus dans la poésie alors que MH Lafon fait de la littérature haut de gamme, avec des mots compliqués et puis des situations souvent plus dramatiques. Mais c’est très bien d’écrire sur la France “profonde” comme on dit.
    Moi aussi, et je le dis sans fausse modestie, un éditeur m’a demandé de le faire mais pour l’instant, je ne m’en sens pas capable et pourtant en lisant chaque court chapitre de ce roman, je me dis que j’aurais été capable de les écrire mais de là, à les aligner....même pour n'en faire que 150 pages (en fait, je me demande s'il faut prendre la littérature au sérieux, je me pose trop de questions). 

    lecture mai 2016, sur livre papier, 155 pages, éditions Stock parution : février 2010, note : 3/5 

    Loïc LT

  • parcours de ma tondeuse (le 28 mai 2016)

    Hier j'ai tondu. Rien de plus normal, c'est le printemps, ça pousse vite, c'était samedi et il faisait beau. Pour voir un peu le parcours, j'avais embarqué ma montre GPS, ce qui me permet d'avoir des données détaillées et de faire mieux question optimisation du parcours la prochaine fois. Parcours :

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    Vous aurez compris que la partie du milieu correspond à la maison et la terrasse dans laquelle je ne rentre pas avec la tondeuse. La tondeuse ne remplace pas un aspirateur. Par contre, je ne m'explique pas la partie grise au nord de la maison alors que je suis passé partout dans ce coin-là. Je laisse bien quelques mètres carré par endroit pour la bio-diversité et sauver quelques pâquerettes et pissenlits mais je ne l'ai pas fait à cet endroit qui correspond à la partie centrale de notre pelouse, celle où l'on joue au badminton ou autres. 

    Le terrain fait 1400 m2, maison comprise et j'ai parcouru 2.8 kms (en 01h08mn) à la vitesse  de 24 minutes au kilomètre. (je rappelle que je possède une tondeuse normale et non un tracteur). J'ai donc parcouru le double de la surface ce qui est logique vu qu'on fait des va-et-vient incessants. La vitesse moyenne fut de 3.5kmh et le record fut de 5.3 kmh (j'ai plus de détails et je sais que ce record s'est déroulé dans une descente panier vide). Je suis monté à une altitude maximale de 61 m et suis descendu à 59 m, ce qui fait un dénivelé de 2 mètres, ce qui est logique car nous nous situons dans un village en pente qui descend vers les rives d'une rivière qui s'appelle l'Evel. J'ai brûlé 168 calories et que dire de plus à part que je me prends la tête avec rien !!

    Loïc LT

  • CR298 : le dernier ami - Tahar Ben Jelloun


    539813-gb.jpgParfois je me demande à quoi sert de commenter un roman lorsque la quatrième de couverture en plus d'être évidemment parfaite d'un point de vue critique reprend exactement ce qu'on a pensé du roman. C'est le cas pour celui-ci. En fait, je ne devrais pas lire les quatrièmes de couverture. Voilà encore un défaut des livres papier (parce que celui-là je l'ai lu en vrai), c'est cette foutue quatrième de couv qui en dit trop. Parfois, on peut ne pas être d'accord, alors pas de problème mais d'autres fois non. Il ne faudrait plus que je les lise. 

    Tahar Ben Jelloun ( que je n'avais jamais lu)  raconte l'histoire au long cours d'une amitié entre deux marocains s'étant rencontrés dans un lycée français de Tanger (ville portuaire  fantasmagorique pour les uns - Modiano- par exemple, ou affairiste pour les autres - Tanger fait tout pour attirer les entreprises étrangères-). Le tout se passe aux alentours de la guerre d'Algérie. L'un s'appelle Mohamed (mais tous ses amis l'appellent Mamed au grand désespoir du père) et l'autre s'appelle Ali. Le courant passe tout de suite entre les ados qui croquent la vie à pleines dents, additionnent les conquêtes et mènent des vies très libertines. L'un est repéré comme étant communiste et arrêté, l'autre est repéré comme étant son ami est arrêté également. 15 ans de galères commencent pour les deux compères, d'abord la prison, puis le redressement dans un camp militaire. Ensuite, remis en liberté, chacun s'installe et Mamed médecin de profession part exercer en Suède avec sa femme marocaine. Ali se sent seul, les courriers échangés ne suffisent pas et puis Mamed fait part de son désir de disposer d'un pied-à-terre au Maroc et le beau-père d'Ali se fait un plaisir de lui vendre un appartement beaucoup moins cher que le prix du marché. Ali s'occupe des travaux de rénovation et puis alors, j'abrège hein, Ali reçoit une lettre de Mamed dans laquelle celui-ci lui reproche de l'avoir trahi en ayant  survendu l'appartement et surfacturé les frais de rénovation. Ali ne comprend pas d'autant que c'est totalement faux. Mamed, en fait, atteint d'un cancer du poumon en phase terminale en veut à la Terre entière et c'est son ami de trente ans (les amitiés de 30 ans, ça finit toujours mal -) qui va prendre pour tout le monde. Il invente cette histoire d'arnaque qu'Ali apprend dans une lettre posthume de Mamed. 

    Bon, j'a été clair mais c'est un simple résumé. On dit souvent d'un auteur  que son écriture est limpide et je crois que cet adjectif ne peut pas coller mieux qu'à la prose  de Ben Jelloun tant elle  s'écoule comme une rivière indolente. Grâce au procédé (un peu démodé aujourd'hui) du roman à trois voix (Ali, Mamed et Ramon, un ami commun), l'auteur parvient à nous immiscer au cœur de cette amitié forte et en même temps tourmentée. Je ne vais pas faire une fois de plus le reproche que je fais souvent à savoir que bien qu'il y a trois narrateurs, il n'y a qu'un style, celui de l'auteur. (Il semble qu'il soit complexe pour un auteur de laisser sa plume à ses personnages). Parallèlement, ce roman nous permet de comprendre un peu mieux le Maroc et sa Monarchie autoritaire où la liberté n'est qu'apparence et où les sbires du pouvoir se mêlent subrepticement à la population. Je me suis toujours demandé pourquoi le Maroc avait échappé au printemps arabe (et avec le recul, quand on voit l'état des pays qui l'ont fait, on se dit que ce n'est peut-être pas plus mal) et bien, je crois que c'est cette liberté surveillée transparente et cette tolérance vis à vis des mœurs européennes qui ont permis à la Monarchie de ne pas trembler. 

    Le dernier ami convoque beaucoup de thèmes sur l'amour, l'amitié et le temps qui passe. Ce serait une histoire presque banale si elle n'avait pas subi un traitement littéraire de grande tenue. 

    lecture mai 2016, sur livre papier, 148 pages, éditions du Seuil, parution : février 2004, note : 4/5

    Loïc LT,19:30

  • recensement des cabines # 66 - Meucon (Morbihan 56)

    Le bourg de Meucon ne se situe pas très loin de mon boulot (un quart d'heure à peu près en prenant les chemins d'exploitation) alors j'ai profité de la pause-déjeuner pour m'y rendre, accompagné de Julie Schittly qui était désireuse de voir le FAMEUX recenseur à l'épreuve. Meucon se situe au nord de Vannes et est connu pour son aéroport et sa base militaire qui n'est plus ce qu'elle était, d'ailleurs ça fait froid dans le dos quand on traverse la base de voir tous ces campements et bâtiments délabrés. 

    Meucon dispose d'une cabine téléphonique standard, ce que j'explique parfaitement dans cette vidéo dont le son était légèrement perturbé par vent d'est-nord-est, force 7. 

     

    On a pris aussi quelques photos. 

    MEUCON040316 (9).JPG

    Cette photo qui n'a l'air de rien et où j'ai une sale gueule n'est pas anodine. C'est la première fois que je vois qu'on indique que la cabine est à usage mixte (car on est allé voir plus loin et il n'y a pas de toilettes) et par ailleurs, avertis, je ne sais pas comment de ma venue, la commune a placardé la date de la venue du recenseur. Je regrette juste que l'on n'est pas mis mon nom mais ne soyons pas plus meuconnais que le meuconnais et saluons cette initiative inédite qui m'honore. 

    Merci au vidéaste qui a pris la vidéo, qui est d'ailleurs la première vidéo que j'ai réalisée lors d'un reportage cabine.

    Sinon, parlons de Meucon, bourgade au nord de Vannes qui ne vaut pas mieux, pas moins qu'une autre. Elle a une architecture globalement armoricaine mais à force de balancer des évidences, je vais finir par lasser les personnes humaines qui viennent faire quoi ici.MEUCON040316 (33).JPG

    La commune dispose de tous les commerces essentiels (d'ailleurs on a dévoré un sandwich sur place et moi un far sans pruneaux en plus) et je ne doute pas que le jeune maire Pierrick Messager (sportif et originaire de Fougères dans le 35) fera tout son possible  pour que la cabine ne soit pas démantelée et que pour le bourg continue à dormir avec fougue et énergie. 

    MEUCON040316 (18).JPG

    Voilà un peu l'architecture meuconnaise mais comme on dit sur les guides touristiques, son principal intérêt est de se situer a à peine une demi-heure de la 8ème merveille du monde (on n'est pas chauvins en Bretagne) à savoir le Golfe du Morbihan, qui est L'ATTRAIT, l'unique, la grandiose, la magnifique plus belle mer intérieure du monde. Et ce n'est pas Rex qui me contredira.

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    Malgré un climat doux, certains soirs d'hiver peuvent être frisquets et d'aucuns n'hésitent pas à enfiler  une petite laine. D'autres, plus précautionneux font des stocks de bois. Ainsi va la vie à Meucon. Le chargeur est de marque Mailleux, le tracteur a été acheté chez Gabillet mais je ne trouve pas la marque du tracteur , ni celle du godet, ni celle de la remorque (vu son âge, a-t-elle une marque d'ailleurs). En tout cas, le bois reste à débiter et la remorque en a vu d'autres. 

    MEUCON040316 (16).JPG

    Je n'ai pas envie d'épiloguer. Meucon n'est pas une fête, Meucon est,  point barre et c'est le moins qu'on puisse demander à un bourg.. 

    Meucon , (56890), Morbihan , maire  : Pierrick Messager  (depuis 2014),  2300 meuconnais (certains sites mettent 2 n), cabine téléphonique, modèle de Paris parfaitement fonctionnelle. numéro d'appel : 02 97 60 71 68. reportage réalisé le 04 mars 2016 entre 12:20 et 12:50. Présence d'un collaborateur fan de rap et habitant Vannes. 

    Loïc LT, le 21:05:2016

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