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  • la couverture de télérama

    La couverture de Télérama a ceci de particulier qu'elle est bien. Pardon je recommence : la couverture de Télérama a ceci de particulier qu'elle ne contient qu'une photo, secondée d'une petite légende (ou pas). Ainsi donc, mis à part la photo, la une de l'hebdomadaire n'annonce rien du contenu. Et pour cause, Télérama a des fidèles lecteurs qui achèteraient leur mag préféré quand bien même la couverture ne serait qu'une page blanche. Pas besoin donc de faire du racolage pour annoncer qu'à telle page, untel est interviewé ou qu'à telle autre, tel voyage est à gagner.

    Télérama signifie à la base TELEvision, RAdio, cineMA. L'une des raisons pour lequelles je suis un fidèle lecteur, c'est que c'est le seul magazine qui donne le programme 24h/24 et 7J/7 des émissions de Radio France. L'une des raisons qui pourrait éventuellement me faire me désabonner, c'est une ligne éditoriale faisant trop dans le poliquement correct de gauche et laissant trop de places aux déclinologues (de tous poils comme on dit).

    144b2789afd8d6d3b574e20dbde4c55c.jpgMercredi dernier, après avoir enlevé et avalé le cellophane, j'ai découvert le visage lumineux et souriant d'une femme qui s'est avéré être celui de Véronique Ovaldé, la toute nouvelle lauréate du prix littéraire Télérama/France Culture. La simple vue de ce visage rayonnant invite à la lecture. J'avais déjà eu le même coup de foudre après avoir vu le visage d'Eric Reinhardt. Je devinais dans son regard, son air, sa façon de se tenir que rien de banal ne pouvait sortir de la plume de cet écrivain. Et je ne me suis pas trompé. Le livre de Véronique Ovaldé s'intitule Et mon coeur transparent. Je ne sais pas de quoi il parle mais je sais une chose : il va alourdir mon découvert bancaire.

    Demain, mercredi 19 mars sort le nouveau télérama. Quoi qu'il arrive, je parlerai ici de sa couverture. A vue de nez là, comme ça, je dirais que ça ne concernera pas la littérature (jamais deux semaines de rang), pas le cinéma non plus. Un chanteur peut-être. Bashung qui sort un nouvel album ? Ah non, Sébastien Tellier, la soi-disante nouvelle sensation électro. Voilà, je parie là-dessus : un gros plan de Tellier et un sous titre sobre annonçant qu'il représente la France à l'Eurovision.  rdv demain. Loïc, 23h30

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  • des jours et des blogs (2) - le blog de france culture

    4c800495459aa94d37e7fd61e1e3c477.jpgIl y a quelques mois, Caroline Cesbron, responsable du service communication de France Culture, a commencé à alimenter un blog, intitulé la radio à l'envers. Il était question de parler de la meilleure radio France, de son actu, de ses coulisses et ainsi de pouvoir discuter via des commentaires avec des auditeurs. Je dois dire que ça avait plutôt pas trop mal commencé. Si aujourd'hui, le blog semble déjà tourner au ralenti (y'a des méchants auditeurs quelque part qui disent que des bêtises, ou en tout cas, pas mal de bêtises, j'y reviendrai), au moins son existence aura coincidé avec la résolution d'un problème majeur qui polluait le quotidien des auditeurs numériques de France Culture : le téléchargement des podcasts. Celui ci était devenu quasiment impossible. J'en avais parlé. Des auditeurs, dont moi, ont commencé à en parler sur le blog. Après l'indifférence, cela a fait l'objet d'une note sur le blog (la dernière en date) et aujourd'hui, ça marche. Je ne pense pas que ce soit l'unique raison puisque le service podcasts n'est pas spécialement du ressort de France Culture mais fonctionne pour l'ensemble de Radio-France. Bon mais peut-être que ceci additionné à cela, le fait que Caroline Cesbron ait fait remonté le problème au service concerné leur a fait prendre définitivement conscience  que c'était le bordel.

    Mais bon, stop avec la technique. C'est trop chiant la technique et l'informatique quand ça marche pas. Parlons de DDFC, le (soi disant) comité de défense de France Culture qui tient un forum ici. Bon, apparemment, ce comité a une histoire et je ne la connais pas. Mais il semblerait à ce que j'ai pu comprendre que le virage pris par la radio depuis quelques années ( depuis la présidence de Laure Adler) n'ait pas du tout plu à certains : trop d'infos, moins de culture, plus de racolage, moins de création. J'ai fouillé un peu leur forum et j'avoue avoir bien ri et puis avoir été impressionné par l'érudtion et le talent de nombre de ses membres. Dommage, hélas dommage que leur combat respectable soit trop souvent tombé dans l'insulte et l'attaque personnelle envers des animateurs et des dirigeants de France Culture. Il faut voir par exemple ce que Caroline Cesbron s'est pris dans les dents depuis qu'elle a ouvert son blog. ça frise le procès. A partir de là, leur combat perd toute crédiblité.

    Mais quand même, j'adore les lire quand ils cassent l'émission les pieds sur terre, qui est d'une telle naivité et qui fait dans un manichéisme tellement enfantin qu'on se demande comment c'est possible de diffuser un truc pareil.

    Sinon, voici les émisions que je podcaste :

    - du jour au lendemain - surpris par la nuit - sur les docks - à plus d'un titre - ça me dit l'après-midi - affinités électives - carnet nomade - métropolitains - masse critique - mauvais genre - les ateliers de création radiophonique - les vendredis de la philosophie - les nouveaux chemins de la connaissance - les lundis de l'histoire.

    Quelques unes aussi de France Inter : - Panique au Mangin Palace - Parking de nuit - sous les étoiles exactement.

    Et puis Luis Attak sur RMC ! Vive France Culture ! vive le fc Lorient, vive le sport.

    Loïc, 21h57

    Loïc

  • le cinéma c'est pas bien (3) - no country for old men

    Exceptionnellement, j'étais seul ce weekend et n'avais strictement rien à faire d'autre que de dormir, de me lever, de me substanter, de réfléchir à la marche du monde et surtout de me cultiver. Dans ce domaine, j'ai poursuivi la lecture de Middlesex, j'ai regardé un documentaire sur France 5 consacré à Jean d'Ormesson et puis je me suis forcé tout à l'heure à regarder un film récent, histoire de ne pas être trop largué dans les discussions avec des  gens branchés. J'ai jeté mon dévolu sur no country for old men des frères Coen, un film qu'on m'a conseillé plusieurs fois. Et puis j'aime assez le cinéma des frères Coen.

    e9cee2eb348077a8248adbc5d85bbd1c.jpgDonc voilà. C'est un film qui se passe dans le désert américain non loin de la frontière avec le Mexique. Du traffic de drogue dans l'air, des morts et une malette contenant un max de pognon. Un type dans le genre cowboy tombe dessus par hasard et ne sait pas qu'elle est reliée à un émetteur. Un autre type, un méchant avec une sale gueule de méchant va tout faire pour retrouver la malette et pour ce ne va pas hésiter à tuer tout ce qui bouge, tout ce qui l'embête ou pas. Parrallèlement, un flic joué par l'excellent Tommy Lee Jones se sent un peu dépassé par les événements et en tirera les conclusions qui s'imposent.

    Le scénario est très classique et le tout ressemble beaucoup au sublime Fargo, sauf qu'ici les grandes étendues ne sont pas enneigées mais désertiques et rocailleuses. Comme dans Fargo, les flics sont dépassés et désabusés, comme dans Fargo, les méchants tuent sans scrupule n'importe quel quidam qui se trouve sur leurs passages. Comme dans Fargo, les protagonistes finissent toujours par passer la nuit dans des motels miteux. Comme dans Fargo, c'est très bien tourné et très angoissant. Un très bon film donc, sans moralité mais ça n'est pas le but.

    Rien à voir mais ce matin je me suis réveillé avec la voix de Jean d'Ormesson. (Comme d'hab quand je suis seul,  je m'étais endormi avec la télé).  C'est toujours assez agréable que d'écouter ce type qui a rencontré à peu près tous les gens qui ont fait l'histoire de France depuis quarante ans. Il se rappelait que quand il était petit, sa mère lui avait donné deux conseils : 1- ne jamais parler de soi, 2 - ne jamais se faire remarquer. On ne peut pas dire qu'il les ait suivi à la lettre, mais de toute façon, j'ai envie de dire qu'on n'en veut pas aux gens de trop parler d'eux même dès lors qu'ils sont brillants et intelligents. Personnellement j'ai cette tandance un peu narcissique et suis un peu trop prompt au bavardage inutile. Par exemple, dans une conversation, dès lors que j'ai trouvé un bon mot , je ne vais pas hésiter à le placer histoire de montrer mon sens de l'à-propos même si en fin de compte il ne fait pas avancer le débat. Quelqu'un disait qu'avant d'ouvrir la bouche, il faut se demander si les mots qu'on va sortir sont plus beaux que le silence.

    Il en va de même d'ailleurs pour les blogueurs. Tenir un blog n'a d'intérêt qui si on a quelque chose d'original à dire, si on comble un vide. Pour ce blog, je n'en suis pas persuadé mais le tout est d'en être conscient. De même que pour la discrétion qu'il faut avoir en tous points, dans la vie en général. J'en suis loin mais il faut prendre ça comme un idéal à atteindre. A suivre.

    Loïc, 17h30

     

     

  • CR29 - Camille - Bernard Fauren

    1b0e94f52a7016d15a933065512805ae.jpgIl y a une malédiction autour de Middlesex qui fait qu'à chaque fois que je me décide enfin à le lire, une lecture impromptue me tombe dessus qui retarde celle du roman de Eugenides. Cette fois-ci, il s'agit d'un roman intitulé 'Camille' écrit pas un certain Bernard Fauren. Il m'a été conseillé par le membre d'un forum littéraire où je traine mon pseudo depuis pas mal de temps. particularité : je n'ai pas acheté le livre mais l'ai imprimé depuis un site où des écrivains mettent leurs oeuvres à disposition. (si j'ai bien tout compris).

    Mon impression générale est plutôt positive. J'avais à la base des raisons personnelles d'être intéressé par ce roman qui se passe pour les deux premiers tiers dans un hôpital psychiatrique.

    Résumé rapide : un homme (Pierrot) et une femme (Camille) internés se rencontrent et il se noue entre eux une relation particulière plus forte que l'amitié mais pas vraiment de l'amour non plus. Ils décident de s'évader, y arrivent. Sont recherchés et se suicident en sautant sous un train au moment où ils allaient se faire interpeller. A cela, il ne faut pas oublier de parler de la quête mystique qui sous-tend cette fuite en avant (puisque Camille à la base est internée pour avoir fait croire qu'elle avait été témoin d'apparitions -en l'occurence de la vierge marie-).

    Tout cela se lit agréablement. Le style est sobre, efficace et sans fioritures. A partir de la décision de l'évasion, je n'ai plus lâché mes feuilles A4. On est tenu en haleine jusqu'au bout, jusque la dernière ligne. Mais je pense que le roman aurait été tout aussi réussi en ne s'embarassant pas de toutes ces considérations para-religieuses autour de la vierge noire et toutes ces choses un peu bizarres qui nourissent la fin du roman.

    En tout cas, Bernard Fauren  gagne être connu. On peut télécharger Camille et d'autres de ses romans depuis cette page

    3.5/5

    Loïc, 0h10 (en écoutant Sébastien Tellier...d'ailleurs en dira deux mots)

  • des jours et des blogs (1) - le blog de Panou

    Hier soir, je me suis payé un  fou rire en lisant la dernière note de Panou. Ce mec raconte avec beaucoup d'ironie et un sens de l'humour  aigu des comportements humains dans des lieux précis, les dernières modes etc. C'est totalement bidonnant et en plus merveilleusement bien écrit.

    Tiens il est aussi logé chez blogspirit. Suis pas surpris. Les blogueurs de blogspirit ont décidément beaucoup d'esprit.

    Loïc

  • journal de jogger (5) - CR trail Maryse Le Gallo à Camors

    Ce matin, réveil à 7H00..direction cuisine où une bonne platrée de nouilles préparée la veille m'attend. Réchauffage au four micro-onde, cependant que le café préparé la veille également s'écoule. Le tout prêt, je m'installe confortablement. Je mâche bien mes pâtes. C'est important de bien mâcher. Entre deux bouchées, j'ingurgite le café. Bien serré le café.

    Suite à quoi, je me recouche. Réveil à 9H.

    70293abc7bb11babc1c574ec3a7e9f52.jpg10h00 : départ du 15KMS. Il fait beau mais les pluies tombées les derniers jours laissent craindre un circuit boueux et glissant. Je me sens personnellement très bien. J'ai effectué ma dernière séance d'entrainement mardi dernier. Pour aujourd'hui, mon objectif est de faire moins de 1H20, ce qui est de l'ordre du possible (j'avais fait 1h15 en 2004) compte tenu de ma progression récente. Le trail n'est pas trop ma tasse de thé. D'ailleurs celui-ci sera le seul dans mon calendrier. Je n'aime pas trop ce type d'épreuve..parce que beurk, les branches qui te fouettent dans la goule, les racines, les rivières à traverser, les côtes à 17%, merci. Mais bon, là c'est dans la forêt de Camors où je traine mes guêtres depuis pas mal d'années.

    Il y a un 'esprit trail'  dont l'idée principale serait que la perf n'est pas importante. Je peux comprendre mais perso si je ne fixe pas des objectifs clairs, nets et chiffrés, je perds toute motivation. Donc, mon but est de progresser en temps..encore et toujours. Et pour ce, je me suis fixé un programme d'entrainement rigoureux. Mais je prends beaucoup de plaisir à tout ça ! Mais le fait est que je préfère le bitume où j'ai plus la possibilité d'user de ma puissance naturelle..alors que la course nature, c'est plus tactique. On est sans arrêt sur le frein.

    Je décide pour cette course d'un départ lent en queue de peloton. Ce que je fais..Au bout du 2ème kilomètre, j'essaie de commencer à gagner des places, ce qui s'avère difficile compte tenu de l'étroitesse des sentiers. Mais bon an mal an j'y arrive. Confirmation que le circuit est très boueux. Mais finalement j'y trouve un certain plaisir. Il fait beau, je me sens bien et un sentiment d'euphorie me pénètre.

    A l'arrivée ma montre indique 1h13MN44S. Record. J'hallucine.

    Record en temps mais ma place (142/284) me montre que le niveau est supérieur à 2004 où pour la même course je fais 1H15MN03 mais finis 80/300.

    Suis content donc. Je vais m'octroyer quelques jours de repos et puis rependre mes entrainements sur route avec pour objectif d'atteindre les 14kmh sur 10KM pour juin. Ce qui fait 42MN50. Mon meilleur chrono (réalisé en février) est de 43.44. Mais mon circuit est difficile. Donc c'est jouable. Ma prochaine compete devrait être les foulées du Colpo (10KMS) le 28/06.

    Autrement j'avais une petite remarque à faire quant à l'arrivée du trail 30KM ce matin à Camors. Les deux gaillards (Gilles Diehl et David Pasquio) sont arrivés en touriste, main dans la main sans se disputer la victoire..Ils sont de la même équipe certes mais bon, la course à pied est un sport individuel  et je trouve pas très sympa, ne serait-ce que pour les organisateurs (et le public aussi) de ne pas jouer la gagne.

    Loïc, 22h40

     

  • les Victoires de la musique 2008 : mes choix

    0ac879feeeeb26c86799bc7f7dfbdb96.png. chanson originale de l'année : ma France à moi, Diam's ; Garçon, Koxie ; Double je, Christophe Willem ; je suis un homme, Zazie,

    J'hésite entre je suis en un homme et double je. Allez, je suis un homme. Une vraie réussite. mélodie entêtante et rimes bien senties.

    . groupe ou artiste révélation du public : Aaron, Thomas Dutronc, Renan Luce, Christophe Maé

    Là, mon choix va devoir se faire au moins pire. (le pire est toujours sûr dans ce genre de soirées). Je choisis Aaron (sans conviction)

    . groupe ou artiste interprète masculin : Abd al Malik, Etienne Daho, Yannick Noah, Michel Polnareff

    Daho

    . groupe ou artiste interprète féminine : Keren Ann, Les Rita Mitsouko, Vanessa Paradis, Zazie

    Zazie

    . groupe ou artiste révélation scène : Aaron, Emily Loizeau, Renan Luce, Christophe Maé.

    Putain, je vais devoir rechosir Aaron..alors que je ne connais que vaguement un de ces titres phares.

    . artiste de musique électronique ou dance : David Guetta, Justice, Bob Sinclar, Wax Tailor

    Alors, Justice, c'est pas du tout mon trip. Je ne suis pas anti-Guetta ou anti-Sinclar mais c'est pas trop ma tasse de thé. J'opte donc pour le retant Wax Tailor, inconnu au bataillon.

    . album de chansons/variétés : Amor doloroso, Jacques Higelin, Variety, Les Rita Mitsouko, Divinidylle, Vanessa paradis, Totem, Zazie

    J'ai le sentiment qu'on va assister ce soir à une consécration des Rita Mitsouko. Ce ne sera évidemment pas lié à la qualité de l'album. Sinon j'opte pour Totem de Zazie (je ne suis pas un grand fan de Zazie mais il se trouve que là ce soir, je ne vois qu'elle.)

    . album pop/rock : la radiolina, Manu Chao ; l'invitation, Etienne Daho ; la mécanique du coeur, Dionysos ; Keren Ann, Keren Ann

    Mon choix se porte sur l'invitation qui aurait bien besoin d'un coup de fouet de ce genre, pour les ventes et parce qu'il contient quelques pépites (la vie continuera, cap falcon)

    (Je me pose des questions sur la pertinence des catégories. On met Daho en album pop/rock et les Rita en variété. bizarre. Décidé à la louche semble-t-il.)

    . album de musique urbaine : T'as vu, Fatal Bazooka ; Place 54, Hocus Pocus ;  Saison 5, IAM ; Chapître 7, MC Solaar

    Chapître 7, MC Solaar. J'aime ce type, sa classe, son talent, ses jeux de mots, son regard, ses muscles, son corps, ses textes, ses mélodies.

    album révélation : comme un manouche sans guitare, Thomas Dutronc ; Repenti, Renan Luce ; Mon paradis, Christophe Maé ; Inventaire, Christophe Willem

    Inventaire, Christophe Willem

    . spectacle musical/tournée/concert : Alice 07, Daft Punk ; Les piqûres d'araignées, Vincent Delerm ; Ze tour 2007, Michel Polnareff ; Totem, Zazie

    Je ne sais pas ce que vaut Delerm sur scène (mais on dit qu'il est très bon) mais j'ai encore envie de dire combien j'aime l'album les piqûres d'araignée (dans son intégralité) : donc Les piqûres d'araignée, Vincent Delerm.

  • des jours et des lieux (3) - le mur de Bieuzy-Lanvaux

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    Pour aller au boulot, je dois passer par le petit bourg de Bieuzy-Lanvaux (assez pittoresque à certains endroits). Je vais raconter un truc bête qu'il m'a été donné de voir. En bas du bourg sur la gauche (en venant de Camors), il y avait une espèce de terrain semi-boisé. Ce terrain qui était à vendre a semble-t-il trouvé preneur. Un jour, des gens (sans doute les nouveaux proprios) ont commencé à défricher l'endroit et à empiler de façon très méticuleuse tout un tas de cailloux trouvés je ne sais où. Au bout du compte, cela a formé comme un muret entre leur terrain et la route. (photo à gauche).  Un drôle de muret quand même puisque les cailloux étaient juste posés les uns sur les autres, sans rien pour les unir. (ni béton, ni rien). Mais j'ai pu constater comme tous les automobilistes passant par là tout le soin mis par les 'constructeurs' à faire en sorte que ce mur soit le plus droit, le plus stable et le plus haut possible.

    Une fois le mur bâti, on ne vit plus personne sur le terrain (alors qu'on pouvait s'attendre à cet endroit à ce que très rapidement s'élève une maison). L'hiver est arrivé avec ses pluies et ses vents. Comme on pouvait s'y attendre, le mur  a commencé a gentiment s'effondrer sous le coup des éléments et sans doute aussi des passages de 38T l'effleurant.

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    Conclusion : je ne sais pas du tout quelles furent les intentions de ces gens. Et d'ailleurs, j'ai pas mal d'interrogations dans le genre quand je passe dans ce bourg. ça donne des 'petites motivations' pour le voyage lui-même.

  • CR28 : zones - Jean Rolin

    373e1bdd4ada9ffc1be9e824d56d1b5b.jpgIl me semble que que j'ai appris l'existence de ce livre grâce à Philippe Vasset dans 'un livre blanc'. Il le cite plus ou moins. Et comme de fait, après lecture, il s'avère que Jean Rolin a écrit "zones' dans le même état d'esprit que Phillippe Vasset. Même état d'esprit mais procédé différent. Encore que. Le narrateur de 'zones' est plutôt un promeneur, un voyageur alors que Vasset serait plutôt géographe où cartographe. Mais les deux sont fascinés par tous ces lieux oubliés, les périphéries, lieux de passage où tout est éphémère..(mais où l'essentiel de nos vie se joue..c'est d'ailleurs ça la moralité de cette histoire).

    Chaque chapître de 'zones' correspond à une date. Cela se présente donc comme un carnet de voyage (qui commence le 4 juin pour se terminer le 8 décembre).  Le narrateur dort d'hôtels en hôtels et passe ses journées à marcher et à contempler le paysage urbain. Le tout est agrémenté de petites scénes de vie (discussions dans les bars, altercations dans les transports, agressions verbales) d'une banalité sans fin mais souvent très amusantes. A la manière de Modiano, Jean Rolin éprouve le besoin de nommer toutes les rues et les moindres impasses où il passe..Si on ne connait pas bien Paris et sa banlieue, c'est embêtant..mais bon pas tant que ça.

    Et enfin de compte, on ne sait pas bien les intentions de Rolin puisque nulle part il ne fait part de son projet et commence dès le premier chapître son carnet sans expliquer qui-que-quoi-donc-où. Est-il lui même un habitant de cette proche banlieue parisienne qui semble le fasciner ? On ne sait pas. Par deux fois seulement, il fait part de règles qu'il s'est assigné : 1-ne jamais se déplacer en automobile, 2- ne jamais aborder les gens. Les gens peuvent l'aborder mais lui ne doit pas faire le premier pas. A part ça, on ne sait rien.

    Mais au bout du compte, j'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé ça grisant et poétique. Jean Rolin ne juge pas, il voit, constate et décrit (le délitement social et l'insécurité en banlieue par exemple). Mais comme on peut l'imaginer, ce n'est pas tant l'aspect sociologique qui m'a plu (on nous bassine assez avec la banlieue et l'insécurité -euh pardon, les insécurités dirait SR qui a pris l'habitude de mettre au pluriel des mots, des mots comment déjà ?..mais bon sang, comment appelle-t-on ces mots qu'on ne peut pas mettre au pluriel ?) que les descriptions d'endroits laids ou sans intérêts.

    extrait : sous l'échangeur de la porte de la Chapelle, niché dans une étroite ouverture triangulaire entre les piliers du périphérique et ceux d'autres voies aériennes se trouve un square, peut-être le plus saugrenu, le plus bruyant, le plus inaccessible et donc le moins fréquenté de tout Paris. Six arbres relativement vigoureux, gorgés de gaz carbonique, un bout de pelouse et trois bancs composent le décor de ce square. [..] Sur l'autre versant du périphérique, du côté  de La Plaine, l'impasse Marteau, dont il est difficile de déterminer si elle se situe encore à Paris ou déjà à Saint-Denis - peut-être nulle part -, marque l'ultime degré, au même titre que la cité du chemin des Burons à Gennevilliers, dans l'expérimentation des limites de la résistance humaine en matière de logement. Faufilée entre le soubassement du périphérique et le cimetière de La Chapelle, elle donne d'un côté sur des tombes et de l'autre sur des embouteillages.

    note : 4/5. du coup achat de 'terminal frigo' du même auteur effectué ce jour.

  • fnac.com contre priceminister et ebay

    Message aux amateurs de livres de poche neufs ou pas neufs et qui ont l'impression de faire des économies en les achetant sur priceminister, ebay ou 2xmoins cher : vous ne faîtes pas d'économie.

    Un livre de poche sur fnac.com (et ses concurrents) coûte aux environs de 5€ tout compris..et en plus,  il est neuf.

    Je dis ça puisque dernièrement cherchant villa triste de Patrick Modiano, je croyais faire une bonne affaire sur ebay en l'ayant trouvé à 1€...mais avec les frais de port, le tout se montait à 4.9€ (suite à ma question, le vendeur m'a énuméré par email toutes les raisons qui font qu'il prenait 4€ de frais de port pour un si petit livre). En plus, le livre n'était qu'en "bon état"...et à 4.80€ sur fnac.com. Quand je lui ai dit ça, il m'a répondu 'oui mais je peux pas rivaliser etc etc..'. Qu'est ce que ça peut me faire ? Moi, ce que je cherche c'est un livre au meilleur prix, pas à aider les particuliers qui font du ménage dans leur bibliothèque.

    Maintenant si on me dit 'oui mais le mieux, c'est d'aller en librairie..'. Soit mais tout le monde n'habite pas en ville..et la librairie la plus fournie assez proche de chez moi se situe à 40mns de route (à Vannes), embouteillages et recherche de place de parking non compris..Et encore, je ne suis évidemment pas certain de trouver dans cette librairie les raretés que je cherche (et même je suis certain que dans 95% des cas, je ne les trouverai pas). Sauf à commander..oui mais là, on n'est pas vraiment dans l'achat en librairie. Autant commander directement de chez soi, on saute un intermédiaire et on évite des emmerdements en ville, on gagne du temps, du fric (carburant) et on ne pollue pas.

    Finalement, il y a peu d'arguments en faveur des librairies..Ceci dit, j'adore y flâner  et même parfois acheter comme ça sur un coup de coeur.

    Plus généralement, je dirais que lorsqu'on a de faibles revenus, on n'a pas à s'excuser de ne pas avoir un comportement éthique, solidaire ou que sais-je. On donne déjà assez à la société en étant mal payé pour en rajouter une couche juste 'parce que c'est bien de faire comme ça'. Alors quand j'entends crier au scandale parce que fnac.com ou amazon détournent la loi Lang, cela ne peut venir que de gens qui ne savent pas ce que c'est de vivre avec 1000€ par mois.

    Loïc