Il y a une malédiction autour de Middlesex qui fait qu'à chaque fois que je me décide enfin à le lire, une lecture impromptue me tombe dessus qui retarde celle du roman de Eugenides. Cette fois-ci, il s'agit d'un roman intitulé 'Camille' écrit pas un certain Bernard Fauren. Il m'a été conseillé par le membre d'un forum littéraire où je traine mon pseudo depuis pas mal de temps. particularité : je n'ai pas acheté le livre mais l'ai imprimé depuis un site où des écrivains mettent leurs oeuvres à disposition. (si j'ai bien tout compris).
Mon impression générale est plutôt positive. J'avais à la base des raisons personnelles d'être intéressé par ce roman qui se passe pour les deux premiers tiers dans un hôpital psychiatrique.
Résumé rapide : un homme (Pierrot) et une femme (Camille) internés se rencontrent et il se noue entre eux une relation particulière plus forte que l'amitié mais pas vraiment de l'amour non plus. Ils décident de s'évader, y arrivent. Sont recherchés et se suicident en sautant sous un train au moment où ils allaient se faire interpeller. A cela, il ne faut pas oublier de parler de la quête mystique qui sous-tend cette fuite en avant (puisque Camille à la base est internée pour avoir fait croire qu'elle avait été témoin d'apparitions -en l'occurence de la vierge marie-).
Tout cela se lit agréablement. Le style est sobre, efficace et sans fioritures. A partir de la décision de l'évasion, je n'ai plus lâché mes feuilles A4. On est tenu en haleine jusqu'au bout, jusque la dernière ligne. Mais je pense que le roman aurait été tout aussi réussi en ne s'embarassant pas de toutes ces considérations para-religieuses autour de la vierge noire et toutes ces choses un peu bizarres qui nourissent la fin du roman.
En tout cas, Bernard Fauren gagne être connu. On peut télécharger Camille et d'autres de ses romans depuis cette page
3.5/5
Loïc, 0h10 (en écoutant Sébastien Tellier...d'ailleurs en dira deux mots)