A chaud, je le dis tout de suite : j'ai détesté ce livre. Pas tant l'histoire que ce style complètement tordu. D'ailleurs, plus qu'un style, je pencherais plutôt pour des carences de l'auteur, incapable de dire simplement des choses simples. Ou bien alors, c'est moi qui suis trop vieux jeu et qui aurais du mal avec des oeuvres trop avant-gardistes. Non, je ne crois pas. Je suis ouvert à tout...sauf peut-être à la médiocrité.
Des mauvais livres, ça existe, là n'est pas le problème. Par contre, que des mauvais livres soient récompensés par des médias comme Télérama ou France Culture, là, je ne comprends plus. Je me disais pourtant qu'il ne pouvait sortir que quelque chose de bon d'un prix du livre France Culture-Télérama. Je me suis trompé.
C'est dommage car j'étais depuis quelques semaines à la recherche d'un nouvel écrivain fétiche et j'avais eu le pressentiment que Véronique Ovaldé pouvait être l'heureuse élue. Non, elle rejoindra juste David Foenkinos, Balzac et Willian Faulkner dans ma liste des écrivains imbuvables.
Je vais quand même mettre 1/5 : 0.5 points pour les saints, 0.5 points pour la chapelle. Euh non, 0.5 points pour le titre, qui est pas trop mal (tiré d'un poème de Verlaine où il fait ce rêve étrange et pénétrant...) et 0.5 points parce que ça m'a permis de lire pour la première fois un roman des éditions de l'Olivier.
extrait : aucun
note : 1/5
Depuis que j'ai lu le roman rien de grave, y'a rien à faire, je ne peux pas m'empêcher lorsque je vois ou entends Raphael Enthoven de penser au type un peu narcissique mais quand même très attachant dont nous parle Justine Lévy. Désormais, il aura beau animer des débats philosphiques de haute volée, je ne verrai plus en lui que le compagnon qui a largué Justine pour Carla. C'est triste quand même pour quelqu'un comme moi qui essaie de se foutre des peoples et toutes ces conneries.
Suite à quoi, je m'apprétais à éteindre le poste lorsque ô surprise, Guillaume Durand annonce Véronique Ovaldé pour la suite. Je venais ce jour même d'acheter et mon coeur transparent. Du coup zieutage de la dame et écoutage de l'échange. sympa mais pas subliminal. Elle semble être fière de la première phrase de son roman qui est la femme de Lancelot est morte cette nuit..mais perso je trouve qu'elle rappelle un peu trop la fameuse ce matin maman est morte d'Albert Camus.
Mercredi dernier, après avoir enlevé et avalé le cellophane, j'ai découvert le visage lumineux et souriant d'une femme qui s'est avéré être celui de Véronique Ovaldé, la toute nouvelle lauréate du prix littéraire Télérama/France Culture. La simple vue de ce visage rayonnant invite à la lecture. J'avais déjà eu le même coup de foudre après avoir vu le visage d'Eric Reinhardt. Je devinais dans son regard, son air, sa façon de se tenir que rien de banal ne pouvait sortir de la plume de cet écrivain. Et je ne me suis pas trompé. Le livre de Véronique Ovaldé s'intitule Et mon coeur transparent. Je ne sais pas de quoi il parle mais je sais une chose : il va alourdir mon découvert bancaire.