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polar - Page 2

  • CR214 : le cadavre dans la voiture rouge - Olafur Haukur Símonarson

    le-cadavre-dans-la-voiture-rouge.jpgJonas, un chômeur un peu paumé et vaguement alcoolique se voit proposé un poste d’enseignant dans une petite bourgade paumée du Nord de l’Islande. Arrivé sur place, il réalise très vite qu’il n’y s’y plaira pas. Le directeur de l’école lui est très antipathique et puis il se rend compte que le village est tyrannisé par trois ou quatre notables qui décident de tout et qui surtout, ont pas mal de choses à se faire reprocher, et notamment, devine très vite Jonas,  au moins un meutre, celui de l’enseignant qu’il a remplacé et qui a disparu du jour au lendemain.
    Logeant chez une collègue enseignante considérée comme folle et nymphonane par tous les villageois, Jonas décide de mener sa petite enquête. Il retrouve le corps de l’enseignant noyé dans le port au volant des sa voiture rouge. Et alors, tout se complique pour lui.
    J’ai pris plaisir à lire ce petit polar (trois heures environ).  L'atmosphère est étouffante, les conditions météorologiques exécrables, l'environnement est hostile et tout cela est bien restitué par la plume de l'auteur, qui par ailleurs, laisse une large place aux dialogues (il faut dire que Olafur Haukur Símonarson est avant tout un auteur de pièces de théâtre). Tranquillement, tout le long du roman, la suspense monte jusqu’au dénouement...suivi à la dernière page d’une  surprise, sorte de petite pirouette qui fait son effet.
    Le cadavre dans la voiture rouge est un roman glauque, oppressant et stylisé qui vaut le détour.

    lecture du 30.07 au 31.07.2011
    points, P2067,  287 pages
    année de parution : 1986
    traduction : Frédéric Durand, 1997
    note : 4/5

    Olafur Haukur Símonarson

    Olafur Haukur Símonarson

  • suite islandaise, le programme.

     

    entre ciel et terre, Jón Kalman Stefánsson

    la cloche d’Islande, Laxness

    le cheval soleil, Steinunn Sigurdardottir

    l’homme du lac, Arnaldur Indridason

    le cadavre dans la voiture rouge, Olafur Haukur Símonarson

    le Temps de la sorcière - Arni Thorarinsson

     

  • CR183 : aubergiste, tu seras fendu - Doris Gercke

    IMGP0481.JPGLe livre débute par une scène de viol un peu trash. Le drame a lieu dans une ferme située dans un village quelque part dans la campagne profonde allemande
    Quelques temps plus tard, l’inspectrice Bella Block venue de Hambourg vient enquêter dans ce même village sur deux suicides suspects. Cela tombe bien pour elle puisqu’elle y possède une maison secondaire. L’inspectrice qui est un peu ronde mais très coquette fait la connaissance des habitants, tout plus ou moins agriculteurs. Les gens sont un peu rustres, peu bavards et l’odeur du cochon est partout. Elle se rend souvent à l’auberge du village et trouve le comportement de l’aubergiste suspect.
    L’enquête n’avance que moyennement. L’aubergiste meurt dans un brasier...mais il faut attendre la toute dernière phrase pour que tout s’explique(confère le meurtre de Roger Ackroyd...).
    J’ai pris plaisir à lire ce polar dont le seul défaut est d’être un peu court.
    J’enchaine avec Vienne la mort de Wolf Haas.

    roman, paru en 1988
    traduit de l’allemand par Marie Reygnier
    rivages/noir, 131 pages
    lecture du 23 au 25/09 2010

  • CR182 : Potsdamer platz - Pieke Biermann

    9782869305571.jpgJe débute une petite série polar allemand avant de retrouver Thomas Mann pour en finir peut-être avec la Germanie qui m’occupe depuis début juillet. Cette série dans la série commence de la pire des façons avec potsdamer platz de Pieke Biermann.
    Le cadre de ce polar est le Berlin-ouest du milieu des années 80, avant la chute du mur. Une critique de cinéma meurt alors qu’elle assiste à un concert de rock. De drôles d’enquêteurs enquêtent alors dans le milieu des médias, de la musique, des féministes et des prostitués. Une foultitude de personnages à peine présentés entrent alors en scène. Très vite, j’ai perdu pied et je n’ai pas non plus réussi à m’imprégner de l’atmosphère de l’époque et de l’endroit.
    Pénible à lire et mal boutiqué, dans quelques jours, il ne me restera rien de ce policier écrit selon la quatrième de couverture par “la révélation majeure du roman policier allemand des années 90”.

     

    roman , paru en 1987

    traduit de l’allemand par Michèle Valencia

    rivages/noir , 203 pages

    lecture du 19 au 22  septembre 2010

    note : 0.5/5

  • suite allemande, suite (bis)

    IMGP0481.JPG

    Trois polars à suivre (trouvés grâce à ce site) ::::::::
    . Postdamer platz, Pieke Biermann
    . Vienne la mort, Wolf Haas
    . Aubergiste, tu seras pendu, Doris Gercke

     

    A la base, j'avais prévu enchainer avec la montagne magique de Thomas Mann mais je crois qu'après l'épreuve extinction, j'ai besoin d'un peu de divertissement.

  • CR163 : Maigret s'amuse - Georges Simenon

    9782253143185.gifmon avis : Je considère les lectures de maigret comme de petits divertissements intermédaires. Ce n'est pas que les romans de Simenon soient mineurs, au contraire même, car il n'y a aucun autre auteur dont les romans reviennent vers moi avec tant de régularité. Mais je les conçois pas autrement.
    Maigret, ça m'use..euh s'amuse pardon. Il s'amuse car il est en vacances et que malgré tout, il ne peut s'empêcher de suivre une affaire de meurtre complexe, affaire que grâce à la presse il arrive à connaître dans les moindres détails (peu crédible d'ailleurs que cette abondance de détails). Il est en vacances mais il reste à Paris en compagnie de Madame Maigret bien entendu. Les fans de Madame Maigret seront ravis. On en apprend en fin un peu plus sur cette femme discrète que le commissaire appelle désespérément "madame Maigret". Les Maigret habitent dans un appartement boulevard Richard-Lenoir, n'ont pas d'enfants. Jules évidemment est commissaire et sa femme est femme au foyer..Elle passe sa journée à faire du ménage et à préparer à manger (et notamment dans Maigret s'amuse du fricandeau à l'oseille ). Madame Maigret vit par et pour son mari. Elle est totalement soumise. Leur relation est vraiment particulière et vaudrait presque une étude (c'est ce que je racontais l'autre soir à un ami alors que je venais d'engloutir trois whiskey : j'étais chez lui pour voir le premier match de l'équipe de France et je lui balance que j'avais le souhait de faire une étude sur madame Maigret).

    roman policier , paru en 1957
    le livre de poche, 156 pages
    lecture du 08.06 au 10.06.2010
    note : 4.5/5

     

  • CR154 : les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg Larsson

    9782742761579-g.jpg

    présentation de l'éditeur : Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documnts cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire [...]

    mon avis : Inutile de nier que ce polar m'a passionné, que pendant les quelques jours qu'a duré sa lecture, il m'a accaparé l'esprit (il m'a carrément "sucé le cerveau" -comme disait un journaliste de France Culture à propos de la lecture du dernier Dan Brown) et que j'ai reporté quelques projets pour pouvoir me replonger dans sa lecture. Ceci dit, c'est avec regret que je l'ai adoré, puisqu'en fin de compte, l'ouvrage rangé dans mon arrière bibliothèque (c'est à dire réservé aux romans non essentiels), lorsque j'ai commencé à me faire une opinion objective de la chose, ce fut pour constater que globalement la balance penchait quand même du côté négatif. Mais il m'a passionné...mais juste comme je peux me passionner pour un épisode de New York Police District ou que je peux me mettre à danser à l'écoute du dernier tube de Michael Buble.
    On peut mettre l'actif de ce polar d'évoluer dans un environnement peu commun (la presse économique en Suède) mais c'est quasiment tout ce qu'il a d'original. Il y a du suspense certes mais c'est la moindre des choses qu'on demande à un polar.
    Pour le reste, c'est du déjà lu : meurtre en vase clos chez des gens riches qui n'ont rien d 'autre à faire que de se hair (voir Agatha Christie), personnages caricaturaux et glamours, du piratage informatique à tout va (pas crédible du tout et pourtant ce qui permet la résolution de l'énigme), le tout saupoudré d'un brin d'ésotérisme..et pour au final,  se trouver en face du méchant enfin débusqué qui attend avant de tuer l'enquêteur et qui attend tellement que la complice de l'enquêteur déboule et le sauve.
    Il faut suspendre son incrédulité et savourer ce polar sans se poser de questions. (et je m'en pose trop c'est vrai, j'ai lu des notes dithyrambiques à propos de la trilogie de Stieg Larsson..écrites par des gens qui se prennent moins la tête que moi).
    Et si j'ai adoré le lire (ce qui va lui valoir une bonne note), la trilogie Millenium s'arrêtera pour moi à ce tome 1.

    l'avis de Phil

    roman, paru en 2006
    éditions Actes Sud, 574 pages
    lecture du 21.03 au 27.03.2010
    note : 4.5/5

  • CR152 : les fiançailles de M.Hire - Georges Simenon

    180320102750.jpgJe découvre petit à petit l'oeuvre de Georges Simenon grâce à quelques malheureux livres de poche dénichés dans le grenier familial. Ces vieux bouquins aux pages jaunies ont la particularité d'être vierge de toute quatrième de couverture si bien que je commence les lectures sans rien connaître de l'intrigue.
    Dans celui-ci, l'intrigue est minimale, le personnage principal, Mr Hire, banal et le talent de Simenon est d'arriver à créer une atmosphère avec si peu de matière et surtout à capter l'attention du lecteur. Il arrive même à mettre des points d'exclamation alors qu'il n'y a rien d'extraordinaire...chapeau.."tout à l'heure, Raymond est entré dans une boulangerie. Il a acheté une baguette !!!". C'est un fait que Simenon sublime le quotidien des petites gens par un style inimitable, sobre et efficace.
    Mais les romans de Simenon sont aussi des photographies de ce Paris de l'entre deux guerres : le laitier qui dépose son lait aux portes des appartements, les concierges des immeubles, des gendarmes pour faire le circulation,  les crèmeries et les chapelleries, le peuple des ouvriers et les faits divers qui font les gros titres des journaux.
    Alors, Simenon avec ou sans Maigret ? perso, je penche pour sans (même si j'adore Crémer en Maigret), tant je trouve que dans les Maigret, la personnalité du commissaire étouffe un peu trop l'intrigue.
    Concernant ce roman en particulier, il n'y est pas question de fiançailles..c'est l'histoire d'un homme seul qui se retrouve accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Simenon nous fait suivre son quotidien d'homme surveillé et traqué par la police. Alors, pourquoi les fiançailles de Mr Hire ? ah ah...

    roman, paru en 1933
    le livre de poche, 160 pages
    lecture du 15.03 au 18.03.2010

    note : 3.75/5

  • James Ellroy dans Paris-Match, ça détonne !

    Extraits :

    A votre avis, l’élection d’Obama est-elle un signe de ­progrès pour l’Amérique ?
    Notre pays est moins raciste qu’avant, mais ça ne fait pas d’Obama un bon dirigeant. Il est faible, peu apte à la fonction, et je pense que c’est notre pire président depuis Jimmy Carter.

    La violence de la société vous fait-elle toujours horreur ?

    J’abhorre les mauvais comportements et fuis tout ce qui les stimule. Je ne vais donc pas au cinéma, ne lis ni romans ni journaux. Je ne regarde pas la télévision, ne possède pas de téléphone portable ni d’ordinateur. Je m’allonge dans le noir et je médite. Je fais tout mon possible pour éviter cette société qui me bouleverse, et je fais en sorte d’en voir le moins possible.

    Pourtant, vos romans sont très documentés, que ce soit sur les années 60 ou 70. Vous devez énormément vous informer sur ce monde !

    Je paie des enquêteurs qui me ramènent des informations rigoureuses. J’ai besoin d’une quantité très précise de renseignements pour nourrir mes livres. Pour ce roman, je n’ai pas eu besoin de me rendre en République dominicaine. Une de mes amies y est allée et revenue avec des photos et une carte du pays. Je me suis rendu compte que je n’avais besoin de rien d’autre, que ce soit sur le vaudou ou l’élaboration des drogues. Ce qui compte, c’est ce que vous faites de ces éléments.

    Etes-vous conscient d’avoir influencé tout une génération d’auteurs de polars dans les années 90 ?
    Oui, on me l’a dit et j’en suis très heureux. Mais je ne lis pas leurs romans.

    Pourtant, on peut souvent voir vos appréciations au dos de leurs livres !
    Je commente, mais je ne lis pas leurs bouquins !

    Ne trouvez-vous pas injuste que des auteurs influencés par vos polars aient aujourd’hui plus de succès que vous ?
    Qui ?

    Dennis Lehane, par exemple.
    Dennis Lehane n’est pas James Ellroy. Aucun romancier ne le sera jamais. Voilà ma réponse. Dans quatre cents ans, je serai toujours lu.
    Bien sûr, je vends plus de livres en France que dans n’importe quel autre pays du monde, Etats-Unis compris, où je vends substantiellement. Qu’importe l’argent que je gagne, j’en ai déjà assez. Je suis heureux comme ça.

    toute l'interview ici

    Pour avoir lu un de ses romans, je ne pense pas que Ellroy soit sincère quand il dit être totalement coupé des médias. C'est un mensonge. Sinon, tous comme ses romans, l'homme sort des sentiers battus..Un romancier ayant les mêmes idées que lui en France serait tout simplement boudé par les public et ignoré des médias. Mais ce qui est étrange, c'est que lorsqu'il est interviewé par des journalistes français, j'ai le sentiment qu'il fascine..mais c'est juste parce qu'il est américain et parle anglais. Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais à la radio notamment, on excuse tout aux étrangers, on les respecte, on les met presque sur un piédestal même s'ils racontent n'importe quoi, s'ils sont d'extrême droite et xénophobes.

     

    James-Ellroy_articlephoto.jpg
  • CR123 : classe tous risques - José Giovanni

    classetousrisques.gifrésumé : Quand on a été un caïd et qu'on se retrouve les flics au train, fauché comme les blés, avec deux gosses à charge, on peut toujours essayer de s'adresser aux copains.
    Mais si les copains sont rangés des voitures et ne veulent pas se mouiller, on en est réduit à se rabattre en solitaire sur des petits coups miteux.
    Abel en a fait l'amère expérience.
    Seulement voilà : la vengeance, ça existe, et Abel a le coup de flingue facile...


    mon avis : Je crois avoir déjà expliqué pourquoi je n'aimais pas le cinéma et je n'ai pas envie de me répéter (sauf sur demande) mais j'ai quand même quelques réalisateurs fétiches, qui à mon sens sortent du lot parce que quelque part ils ont fait (ou font) quelque chose de supérieur au cinéma, quelque chose qui se rapproche de la littérature. Jean-Luc Godard, Jacques Demy et Quentin Tarantino en font partie..ainsi que, Claude Sautet.
    Avant de faire ses grandes fresques socio-bourgeoises des années giscardiennes, Sautet a réalisé dans les années 60 de bons petits polars dont classes tous risques, adaptation d'un roman de José Giovanni. C'est la raison pour laquelle j'avais acheté ce polar (paru chez Gallimard dans la fameuse série noire) il y a quelques années. N'ayant jamais trouvé l'opportunité de le lire, je me suis enfin décidé à l'ouvrir par une rieuse matinée d'automne.
    Et quelques jours plus tard, par une journée toute aussi rieuse, lorsque je l'ai achevé d'un browning 7.65, mon premier sentiment fut que Sautet avait été très fidèle au roman. Ce roman est un polar d'excellente facture, sans fioriture qui nous plonge dans le monde du grand banditisme des années 50 avec son lot d'amitiés viriles, de coups bas et de reconversions mal assumées. Rien à redire, c'est bien envoyé, efficace et haletant.

    Et la mort d'un truand est l'occasion pour Jose Giovanni de proposer au lecteur quelques considérations métaphysiques  (p199).
    Gibelin n'avait pas senti venir la mort. Il était passé sans souffrance, du stade de l'évanouissement à celui de cadavre. De son goût de l'argent, de sa ténacité, de sa manière d'aimer sa femme, de son habitude de se moucher en pressant toujours sur la même narine, il ne restait rien qu'une carcasse vide qui n'accomplirait plus aucun geste, et que personne ne rencontrerait jamais plus.

    roman, parution 2tr 1958
    Gallimard, série noire n°428, 248 pages
    lecture du 10/10 au 12/10/09
    note : 4/5
    à venir : affliction, Russel Banks

     

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