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polar - Page 3

  • CR90 - des kilomètres de linceuls - Léo Malet

    Ldp4751.jpgrésumé (éditeur) : La rue des Petits Champs est parmi celles où l'on rencontre les plus jolies femmes de Paris ... songeait rêveusement Nestor Burma lorsque entra dans son bureau Esther Lévyberg. Elle venait demander, contre le fantôme de son amant, la protection du détective pour elle et son frère. Son frère qui vendait, rue des Jeûneurs, de la toile au kilomètre. De la toile dont on fait des linceuls...
    L'action de ce roman se déroule en 1955.


    mon avis : Fan de la série Nestor Burma avec Guy Marchand, je n'avais cependant jamais lu de polar de Léo Malet. Voilà qui est fait donc avec ce kilomètre de linceuls qui est conforme à ce dont je m'attendais : le style de Malet est très vivant avec usage pléthorique de l'argot parisien des années 50, une histoire abracadantesque avec des cadavres en veux-tu en voilà et des rebondissements à la pelle. Mon cerveau n'étant pas coutumier des polars, j'ai perdu pieds à 30 pages de la fin à un moment où le nombre de personnages entrant en action était à peu près équivalent aux nombres de bouffées de pipes inspirées par Nestor.
    Bon mais pour une fois que j'ai quand même une préférence pour la série tv, qui fait très bien ressortir le côté bohème et surréaliste de Nestor Burma (et c'est le genre de série même anti séries us car l'atmosphère compte autant que l'intrigue). Étant décédé en 1996, Léo Malet avait du en voir quelques uns et on peut supposer qu'il n'avait pas trouver ça si mal.
    Pour l'anecdote, mon Nestor Burma préféré s'intitule la plus noble conquête de Nestor et fait partie des Nestor Burma librement inspirées des romans de Léo Malet, c'est à dire qu'il ne s'agissait plus de l'adaptation d'un roman mais d'une création où l'on ne gardait de Léo Malet que le cadre et les personnages.
    Non mais tout ça pour dire que je cherche cet épisode en dvd, qu'il existe (parce que tous les NB sont sortis en dvd) mais qu'il est rare. Je l'ai évidemment en divx mais je le veux en vrai. J'avais même contacté, via son site, une des actrices (Margot Abascal) jouant dans l'épisode et elle m'avait gentiment répondu qu'il fallait que je contacte je ne sais plus quelle boite de prod etc, ce que j'avais fait mais ils m'avaient répondu qu'ils ne pouvaient pas le vendre ou un truc comme ça. Je ne sais plus moi, ça remonte à 2007.
    En tout cas, extrait (court mais bon, cette transition, ce saxo, tout l'esprit Nestor y est. ici )

    lecture du 27.04.09 au 30.04.09
    note : 3.5/5
    à venir : se tâte

     

    nestorburma16ea8.jpg
  • CR84 - les gens d'en face - Georges Simenon

    romanpatr_Gens%20den%20face%204.jpgnote de l'éditeur : aucune (mais résumé ici )

    mon avis : Après la route des flandres, que je conseille à tout le monde  (non pas vraiment à tout le monde mais au moins à toi cher lecteur, - hypocrite  lecteur, mon semblable, mon frère - car si tu es ici c'est que tu n'es pas indifférent à la littérature) car c'est vraiment une expérience à faire, une expérience douloureuse peut-être mais dont on sort grandi (et fier aussi), un petit Simenon s'est imposé à moi car il traînait dans ma pal depuis quelques temps (depuis quelques années même) et puis quelque part, Simenon, dans le style, c'est quasiment de l'anti-Simon : pas de phrases interminables, tout est sobrement et efficacement présenté, on sait où on va, avec qui et quand (-)
    Avec les gens d'en face, GS nous emmène en URSS dans les années 30, dans la ville de Batoum (dont le plafond bas et les rues désertes en font un cadre simenonesque idéal) située au bord de la mer Noire. Le principal protagoniste s'appelle Adil Bey et vient d'être nommé au consulat turc en remplacement du précédent mystérieusement mort. Très vite, Adil Bey s'ennuie dans cette ville où les gens meurent de faim, où la police communiste se débarrasse des récalcitrants, où tout le monde se fout de tout et il se rend compte très vite qu'on cherche à l'empoisonner.
    Comme souvent avec Simenon, l'atmosphère est étouffante, les protagonistes, d'une banalité affligeante et l'air de rien, parallèlement au récit mené tambour battant et sans fioriture, Simenon nous décrit avec justesse le désœuvrement de la population russe et les excès de la bureaucratie.
    Un petit polar sympa. Une parenthèse en quelque sorte (avant un Leiris dont j'attends beaucoup).

    lecture du 08.04 au 09.04
    note : 4/5
    à venir : l'âge d'homme, Michel Leiris

  • CR78 - l'absolue perfection du crime - Tanguy Viel

    v_2707319449.jpgmot de l'éditeur : Marin, Andrei, Pierre, c'étaient tous des caïds. Et dans ce monde de traîtres, leur disait l'oncle, pour que " la famille " survive, il faut frapper toujours plus fort. Alors quand Marin est sorti de prison, lui, le neveu préféré, il a dit : le hold-up du casino, ça nous remettrait à flot.

    mon avis : Contrairement à ce que laisse présager le titre, la photo en couverture ainsi que la date de naissance de l'auteur (1973...), ce polar n'a pas beaucoup d'intérêt. Il est plaisant à lire, certes le récit est haletant, j'en conviens, (comme dans tout polar qui se respecte). Mais j'ai regretté que dans une histoire aussi convenue (qui m'a rappelé les romans de José Giovanni ou certains  films avec Lino Ventura et Jean Gabin ), l'auteur n'adopte pas un ton plus décalé et plus ironique, à la façon d'un Jean Echenoz qui sait faire de grands romans avec des intrigues minimales.
    Ceci dit, je donnerai une seconde chance à Tanguy Viel. Peut-être avec Paris-Brest, son dernier roman qui fait parti de la sélection finale pour le 4ème prix du livre France-Culture Télérama. Je reparlerai dans une future note de ce prix qui associe deux médias dont je suis très friand.

    Un avis que je partage ici.

    lecture : 22/02/09
    note : 3/5
    à venir : pastorale américaine, Philip Roth

  • CR48 : zone mortuaire - Kelt et Ricardo Montserrat

    253334057b75d5ed5ea01a4df5a157a0.jpgComment peut-on écrire un roman cohérent, un roman qui se tient,  lorsqu'on est plusieurs amateurs à le faire, fussent-ils assistés par un écrivain professionnel ? C'est la question que je me posais avant de lire ce polar et que quelque part je pose encore après. Sous l'égide de Ricardo Montserrat, l'idée fut de réunir quelques habitants d'un quartier populaire  de Lorient (Kervénanec) afin que chacun apporte à son rythme et sa manière un peu d'eau au moulin. L'initiative est intéressante d'un point de vue social.
    Mais le seul intérêt de cette histoire pour moi est qu'elle se passe dans l'agglomération lorientaise. Sinon, ce n'est in plus ni moins que le récit d'un drame familial dans un environnement social dégradé où l'alcool et la drogue sont les seules planches de salut.
    terriblement glauque et même pas atmosphérique.
    note : 2/5
    lecture du 6 au 8 juillet.
    encore une note qui casse dur. Ce fut la dernière de la série 'lecture au camping'.
    Loïc


  • CR34 - métropolice - Didier Daeninckx

    0c9c7de72f1f2eeedef6d4890e717d2a.jpgAprès l'éblouissant lune sanglante de James Ellroy, je continue mon programme spécial congés de printemps : lire trois grands auteurs de polars jamais lus. J'ai dit tout le bien que je pensais d'Ellroy. Je suis plus sceptique concernant Didier Daeninckx. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on n'est pas dans la même catégorie. Mais le lire après Ellroy, c'était peut-être pas la chose à faire.

    L'originalié de ce roman est qu'il se passe entièrement dans le métro parisien. Au passage, il faut admettre que Daeninckx maîtrise très bien la géographie de ces lieux (contrairement à moi). Nous sommes au début des années 80 et le socialisme prend le virage de la rigueur (et le roman baigne un peu dans cette atmosphère désanchantée).  Un type, récemment sorti de l'hôpital psychiatrique de Rodez (où séjourna Antonin Artaud apprend-on) veut règler ses comptes avec un accident l'ayant meurtri par le passé. Son but sera de sévir dans les stations commençant par la lettre C en poussant des quais des individus ressemblant à celui qui le poussa par le passé. Il commet trois crimes de la sorte. Commence une course poursuite entre la brigade du métro et le type en question.

    Le tout se laisse lire tranquillement mais ça ne donne pas vraiment envie d'en lire d'autres. Une sorte de roman de plage en quelque sorte (pour peu que le métro puisse faire rêver les plagistes).

    lectures à venir :

    • Pars vite et reviens tard - Fred Vargas
    • Cent ans de solitude - Gabriel Garcia Marquez
    • Le nom de la rose - Umberto Eco.

    Se profile à l'horizon un nouveau triptyque (pas sûr que le mot soit approprié) : lire à la suite 3 auteurs mal aimés. On ira chercher du côté de Christine Angot, Camille Laurens et Marie Darrieusecq (ce qui pourrait également constituer un spécial auteur féminin français contemporain.)

    Loïc, 14h20

     

  • CR33 : lune sanglante - James Ellroy

    20a47123bc50b92beb2e246cc3960be1.jpgOn m'avait parlé de James Ellroy comme étant l'un des meilleurs auteurs de romans noirs de sa génération. Il était temps pour moi de vérifier la chose...et bien que je ne sois pas fan d'histoires de tueurs en série traqués par des flics solitaires, je dois avouer qu'il m'a été difficile de lâcher le bouquin une fois bien lancé (il y a juste les 30 premières pages qui sont un peu poussives). Je n'ai d'ailleurs éteint ma lampe de chevet qu'à 3 heures du matin pour pouvoir finir. Il était en effet impossible pour moi de m'endormir sans savoir qui du sergent détective Lloyd Hopkins ou du détraqué Teddy Verplanck allait avoir le dernier mot. La morale est sauve, c'est le sergent qui l'emporte. Ceci dit, Ellroy ne faisant pas dans le manichéisme primaire, nous sommes en présence d'un flic tordu, avide de sexe et de sensations fortes et d'un tueur en série poète et secrètement amoureux d'une seule femme.

    Cette lecture m'a sacrément secoué. Coup de chapeau aussi  à Freddy Michalski, le traducteur pour le style et le vocabulaire très riche.

    De toute façon,  je n'ai jamais été déçu par les polars sortis dans la collection rivages/noir. J'aime beaucoup cette collection, pour les romans eux-même évidemment mais aussi pour ses couvertures très soignées et son papier si particulier. Ce sont vraiment des livres qu'on a envie de toucher et de dévorer, au sens propre comme au figuré.

    Je continue dans le roman noir avec cette enflure de Didier Daeninckx (métropolice). Suivra Fred Vargas (pars vite et reviens tard). Après quoi, pour renverser la vapeur, j'aurai mérité mon petit harlequin (car c'est important de savoir qu'en ce bas monde,  l'Amour a encore un sens pour certains).

    Loïc, 21h30

  • CR27 : Maigret et l'affaire Saint-Fiacre - Georges Simenon

    9ad5a907663f893b87885e4fca38a209.jpgCette semaine il m'a fallu bossé huit heures par jour au lieu de sept habituellement. Huit heures ça fait long putain. Se lever à 7 heures du mat et rentrer chez soi à 18 heures le soir, ça laisse peu de temps pour les plaisirs de la vie. Mais "heureusement", entre guillemets évidemment, les filles sont en vacances chez papy et mamy...si bien que le soir, avec Prisca nous n'avons à nous occuper que de nos propres corps (mmh mmh)..et de nos esprits. Et moi, cette semaine, pour me divertir l'esprit j'ai choisi (un peu par hasard) de lire un Maigret, que jusque là je ne connaissais essentiellement que par la série télé où le commissaire est interprété par Bruno Crémer.

    (au passage, j'assume totalement ma passion pour cetté série, qui vaut de par ses atmosphères, ses acteurs et ses intrigues mille fois mieux que les soupes sécuritaires made in usa).

    Le livre (emprunté) est le volume 2 de l'intégrale 'Tout Maigret' aux éditions France Loisirs. Il s'y dégage la même odeur de colle que des bouquins de la Pléiade, odeur proprement enivrante qui invite à la lecture et à la méditation littéraire. Sur le choix du roman, j'ai opté pour "l'affaire Saint Fiacre" parce que j'en ai un bon souvenir télévisuel et parce qu'il faut bien choisir quelque chose.

    Dans l'ensemble, je dirais que c'est une lecture assez plaisante. Simenon sait mieux qui quiconque créer une atmosphère et ce avec une économie de mots assez remarquable. Le tout fait assez vieille France (on est dans les années 30 dans un bourg reculé) avec le chatelain, ses métayers, le curé et son enfant de choeur, l'auberge du village etc. Chacun est à sa place. L'intrigue est plutôt originale puisque le meurtre n'en est pas vraiment un, le meurtrier ayant commis son crime en procurant à la comtesse de Saint Fiacre une émotion forte par l'intermédiaire d'un petit mot glissé dans son missel. Dans l'ensemble, Maigret est plutôt passif dans cette histoire. Il laisse se dérouler les événements jusqu'à la scène finale où le comte Maurice de Saint Fiacre, fils de la victime organise en son chateau un dîner (très arrosé) où tous les protagonistes sont réunis. A minuit, la vérité voit enfin le jour et l'honneur du comte est sauf !

    A noter que le scénario de la  série télé est parfois assez éloignée du roman . Je ne sais pas pourquoi, par exemple, le scénariste a eu l'idée de faire venir la femme de Maigret à Saint Fiacre alors que dans le roman, il est seul. Plein de petites choses comme ça. Il doit y avoir une raison. Mais bon, peu importe ! On est dans le roman, dans l'imaginaire et l'essentiel il me semble chez Simenon est l'atmosphère..et la série la restitue au mieux. attention, photo super glamour, le réveil de Mme et Mr Maigret :

    210a79322e3e49728ba21858a7bf1bb8.jpg

     

    Loïc, 0h15

  • CR23 : un matin de chien - Christopher Brookmyre

    b53b9eac9b2bf57ddd7043d2eba284b6.jpgJe viens de terminer ce polar d'un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a été conseillé sur un forum de discussion. Bilan à chaud après la lecture : de tous les polars que j'ai lu dernièrement (un toutes les cinq lectures à peu près), je pense que c'est le meilleur car il dispose des trois qualités qui font un bon roman policier : suspens, humour (anglais, ici) et bonne histoire.

    ça se passe en Ecosse, dans un hôpital plus ou moins en cours de privatisation et que le nouveau directeur, un membre influent du parti conservateur décide de diriger comme une entreprise commerciale. Pour ce, il va s'arranger pour que le service gériatrie disparaisse (trop coûteux) en faisant mourir les patients, aidé par un médecin en manque d'argent suite à un divorce qu'il va payer pour la mission. Mais peu après, le médecin en question,  Jérémy Ponsonby, est retrouvé mort chez lui et manque de chance (ou coup de bol, ça dépend où on se place), son voisin du dessus est un journaliste, Jack Parlabane - dans le genre fouille merde -  qui aura alors à coeur de retrouver le coupable.

    Il faut quand même savoir que comme dans les Columbo, on connait l'assassin dès le début..ce qui n'empêche qu'on est tenu en haleine du début à la fin. quelques scènes glauques dans la deuxième partie mais narrés avec tant de détachement et d'humour qu'on lit le tout le sourire aux lèvres.

    La moralité de ce roman serait que le parti conservateur anglais est peuplé de méchants gens, cupides et sans moralité. Ce que, potentiellement, je suis tout à fait disposé à moyennement croire.

    Loïc

  • CR23 : un matin de chien - Christopher Brookmyre

    b53b9eac9b2bf57ddd7043d2eba284b6.jpgJe viens de terminer ce polar d'un auteur que je ne connaissais pas et qui m'a été conseillé sur un forum de discussion. Bilan à chaud après la lecture : de tous les polars que j'ai lu dernièrement (un toutes les cinq lectures à peu près), je pense que c'est le meilleur car il dispose des trois qualités qui font un bon roman policier : suspens, humour (anglais, ici) et bonne histoire.

    ça se passe en Ecosse, dans un hôpital plus ou moins en cours de privatisation et que le nouveau directeur, un membre influent du parti conservateur décide de diriger comme une entreprise commerciale. Pour ce, il va s'arranger pour que le service gériatrie disparaisse (trop coûteux) en faisant mourir les patients, aidé par un médecin en manque d'argent suite à un divorce qu'il va payer pour la mission. Mais peu après, le médecin en question,  Jérémy Ponsonby, est retrouvé mort chez lui et manque de chance (ou coup de bol, ça dépend où on se place), son voisin du dessus est un journaliste, Jack Parlabane - dans le genre fouille merde -  qui aura alors à coeur de retrouver le coupable.

    Il faut quand même savoir que comme dans les Columbo, on connait l'assassin dès le début..ce qui n'empêche qu'on est tenu en haleine du début à la fin. quelques scènes glauques dans la deuxième partie mais narrés avec tant de détachement et d'humour qu'on lit le tout le sourire aux lèvres.

    La moralité de ce roman serait que le parti conservateur anglais est peuplé de méchants gens, cupides et sans moralité. Ce que, potentiellement, je suis tout à fait disposé à moyennement croire.

    Loïc

  • CR20 : le démon d'onze heures - Lionel White

    3b278c63cd22f576f614038523abf7f0.jpgCeci est la première critique du livre le démon de onze heures réalisée sur la blogosphère littéraire. Déjà qu'à la base, ce blog est une rareté puisqu'il fait partie des seulement 2% des blogs du monde écrit en langue française. En conclusion, cher lecteur, on peut dire que vous êtes en train de lire un billet précieux...

    J'ai écrit plusieurs fois que je n'aimais pas le cinéma..c'est vrai, mais c'est vrai aussi que lorsqu'il se sublime par le génie d'un réalisateur, par un bon scénario ou par la rencontre d'acteurs exceptionnels, alors il se peut que l'émotion que me procure le cinéma est intense. Ce qu'il y a, c'est que toutes mes émotions de ce côté-là commence à dater et que je ne vois pas dans ce qui sort en ce moment quelque chose qui pourrait arriver à la cheville d'un Pierrot Le fou. Je ne reviendrai pas sur les raisons qui font que je voue à ce film un culte infini. J'en ai déjà parlé...Mais lorsqu'on aime ce film à ce point et qu'on ne sait plus que faire d'autres que de le regarder indéfiniment, on peut quand même varier le goût du plaisir en

    - lisant l'histoire de l'art de Elie Faure (ce que j'ai fait il y a quelques années)

    - lisant le démon de onze heures de Lionel White, ce que je viens de faire.

    Il s'agit d'un polar très agréable à lire mais qui ne doit une certaine notoriété qu'au fait d'avoir plus ou moins inspiré Jean-Luc Godard pour l'élaboration de son chef d'oeuvre. En fait, Godard a été très fidèle à la trame de départ et aux premiers déroulement de l'intrigue, puis par la suite a pris une totale indépendance si bien qu'au tiers du roman on ne reconnait plus rien de PLF. Le pitch de base : un type de la classe moyenne américaine est marié et a deux enfants. Il vient de perdre son boulot à la télé et boit beaucoup pour noyer sa peine. Sa femme, Marta, le supporte tant bien que mal et l'oblige quand même à assurer ses obligations sociétales, à savoir ici, se rendre à une soirée chez un ami où ils sont invités. ça emmerde profondément Conrad Madden mais il s'y ren.  En cours de soirée, il s'ennuie tellement qu'il rentre seul. Rentré chez lui, il tombe sur la baby-sitter des enfants et il lui propose de la accompagner chez elle. A partir de là, il tombe amoureux de la fille et ne rentrera plus jamais chez lui. La baby-sitter, Allie, est une femme-enfant sans aucune moralité qui n'hésite pas à tuer pour une contrariété. C'est ce qu'elle fait dès leurs premières heures de vie commune. Malgré lui, Conrad se rendra complice des meurtres d'Allie. Commence alors une cavale qui se transformera en course poursuite à travers l'Amérique profonde. Le livre est en quelque sorte le récit de cette cavale.

    Je mets 4/5 car un livre que l'on lit en deux heures sans lever la tête ne peut être foncièrement mauvais. (par contre, je ne comprends pas le titre..)

    Putain, la critique qui tue...

    Loïc, 19h15