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James Ellroy dans Paris-Match, ça détonne !

Extraits :

A votre avis, l’élection d’Obama est-elle un signe de ­progrès pour l’Amérique ?
Notre pays est moins raciste qu’avant, mais ça ne fait pas d’Obama un bon dirigeant. Il est faible, peu apte à la fonction, et je pense que c’est notre pire président depuis Jimmy Carter.

La violence de la société vous fait-elle toujours horreur ?

J’abhorre les mauvais comportements et fuis tout ce qui les stimule. Je ne vais donc pas au cinéma, ne lis ni romans ni journaux. Je ne regarde pas la télévision, ne possède pas de téléphone portable ni d’ordinateur. Je m’allonge dans le noir et je médite. Je fais tout mon possible pour éviter cette société qui me bouleverse, et je fais en sorte d’en voir le moins possible.

Pourtant, vos romans sont très documentés, que ce soit sur les années 60 ou 70. Vous devez énormément vous informer sur ce monde !

Je paie des enquêteurs qui me ramènent des informations rigoureuses. J’ai besoin d’une quantité très précise de renseignements pour nourrir mes livres. Pour ce roman, je n’ai pas eu besoin de me rendre en République dominicaine. Une de mes amies y est allée et revenue avec des photos et une carte du pays. Je me suis rendu compte que je n’avais besoin de rien d’autre, que ce soit sur le vaudou ou l’élaboration des drogues. Ce qui compte, c’est ce que vous faites de ces éléments.

Etes-vous conscient d’avoir influencé tout une génération d’auteurs de polars dans les années 90 ?
Oui, on me l’a dit et j’en suis très heureux. Mais je ne lis pas leurs romans.

Pourtant, on peut souvent voir vos appréciations au dos de leurs livres !
Je commente, mais je ne lis pas leurs bouquins !

Ne trouvez-vous pas injuste que des auteurs influencés par vos polars aient aujourd’hui plus de succès que vous ?
Qui ?

Dennis Lehane, par exemple.
Dennis Lehane n’est pas James Ellroy. Aucun romancier ne le sera jamais. Voilà ma réponse. Dans quatre cents ans, je serai toujours lu.
Bien sûr, je vends plus de livres en France que dans n’importe quel autre pays du monde, Etats-Unis compris, où je vends substantiellement. Qu’importe l’argent que je gagne, j’en ai déjà assez. Je suis heureux comme ça.

toute l'interview ici

Pour avoir lu un de ses romans, je ne pense pas que Ellroy soit sincère quand il dit être totalement coupé des médias. C'est un mensonge. Sinon, tous comme ses romans, l'homme sort des sentiers battus..Un romancier ayant les mêmes idées que lui en France serait tout simplement boudé par les public et ignoré des médias. Mais ce qui est étrange, c'est que lorsqu'il est interviewé par des journalistes français, j'ai le sentiment qu'il fascine..mais c'est juste parce qu'il est américain et parle anglais. Car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais à la radio notamment, on excuse tout aux étrangers, on les respecte, on les met presque sur un piédestal même s'ils racontent n'importe quoi, s'ils sont d'extrême droite et xénophobes.

 

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Commentaires

  • Qu'Ellroy soit quelque peu cabotin et prenne plaisir à la provocation, probablement ! Peu importe, ses livres sont forts, remplis d'épines et d'aspérités avec, rarement, une touche de douceur vite recouverte de rugosité et ne laissent pas indifférent.
    "Books are well written or badly written. That's all." dixit Oscar Wilde, et je rejoins sa pensée :
    Ellroy c'est "well written" !

  • Mince, Salinger est mort, il reste Ellroy ! Comme grand écrivain, on y perd au change !
    :-))

    [Signal : en cliquant sur les commentaires, ça ouvre une page de pub à partir de ton blog, c'est assez énervant ! Ça doit venir d'un compteur de visite ou autre… :-)) ].

  • Je sais pour les pages de pub..ça vient plutôt de blogspirit..car non seulement ce machin est payant mais en plus il balance des fenêtres de pub.

  • Loïc : je pencherais plutôt pour ton compteur de visites Motigo (en bas de colonne à gauche !).
    Google Analytics est gratuit et sans soucis. Enfin, je dis ça, je n'aime même pas Google ! :-))

  • Jamais lu Ellroy, mais il est tellement imbuvable, imbu et pour le coup pédant (cf article sur Michon et Quignard) que je n'en ai aucune envie.

  • Son style n'est pas compliqué. Par contre, sa façon de conduire le récit est déroutante. Je trouve que c'est une vraie expérience de lecture.

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