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littérature - Page 14

  • lecture en cours : bonbon palace, Elif Shafak

    070620091334.jpgJ'ai commencé à lire bonbon palace d'Elif Shafak, bounquin qui n'était pas prévu dans mon programme de lecture. Mais je suis tombé dessus par hasard à la bibliothèque et j'ai aimé le titre, la couverture très colorée et la présentation de l'éditeur en quatrième de couverture. Et puis, ça me change du va et vient habituel entre la littérature française et la littérature américaine (Elif Shafak est turque). D'ailleurs, j'aimerais bien dans l'avenir lire plus de choses écrites sous l'équateur.
    Et puis, en plus, Elif Shafah est une femme et ça fait quelques mois que je n'ai pas lu de romans écrits par des dames. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Le fait est que je ne fais pas attention au sexe de l'auteur quand je choisis un livre et là je constate que dans ma pile à lire pour les 6 mois à venir, un seul est issu d'une plume féminine (tout ce que j'aimais de Siri Hustvedt).
    Ah non, j'oubliais que ma belle-mère m'a prêté les déferlantes de Claudie Gallay, roman dont je n'ai entendu que du bien.
    Et puis voilà quoi pour les nouvelles du dimanche soir. Semaine à venir en compagnie de bonbon palace donc avec peut-être en lecture parallèle, qu'est ce que la littérature de Jean-Saul Partre. Car s'il m'est difficile de lire deux romans en même temps, un roman et un essai, ça le fait. Pas de risque de confondre les personnages -))

    Loïc, 23h00

  • CR96 - personne n'est parfait - Donald Westlake

    personne.jpgle Mot de l'éditeur : Personne n'est parfait LE CÉLÈBRE AVOCAT J. RADCUFFE STONEWILER VIENT DE TIRER DORTMUNDER D'UN MAUVAIS PAS. MAIS, COMME LE FAIT JUDICIEUSEMENT OBSERVER MAY, SA FIDÈLE COMPAGNE : «QU'EST-CE QUE CA VA TE COÛTER ?» C'EST ALORS QUE DORTMUNDER SE SOUVIENT DE CE PETIT BRISTOL QUE L'AVOCAT LUI A GLISSÉ DANS LES MAINS À LA FIN DE L'AUDIENCE. LA CARTE D'UN CERTAIN ARNOLD CHAUNCEY QU'IL ÉTAIT CENSÉ APPELER. DE TOUTE FAÇON, PAS LE TEMPS DE SE POSER DES QUESTIONS ; LE TÉLÉPHONE SONNE, STONEWILER EST AU BOUT DU FIL, CHAUNCEY ATTEND LA VISITE DE DORTMUNDER. POURQUOI AU FAIT ? POUR COMMETTRE UN VOL, BIEN SÛR. MAIS UN VOL BIDON, ET POUR CELA, IL FAUT UN VOLEUR HONNÊTE. DORTMUNDER A LE PROFIL. C'EST LE RESTE QUI NE SUIT PAS. PERSONNE N'EST PARFAIT.

    RIVAGES POURSUIT LA RÉÉDITION DE L'ŒUVRE DE WESTLAKE DANS DES TRADUCTIONS REVUES ET COMPLÉTÉES, QUI RENDENT JUSTICE À L'HUMOUR ET AU STYLE DU CRÉATEUR DE DORTMUNDER.


    mon avis : lecture jouissive avec des personnages hauts en couleurs (pour la plupart des bandits cupides, ingénieux et pas si méchants..), un scénario en béton et un récit mené tambour battant. J'ai trouvé que dans son genre il ressemblait un peu à la merveilleuse perfection du crime de Tanguy Viel que j'ai lu il y a quelques mois. En tout cas, je ne me suis pas ennuyé une seconde, j'ai beaucoup ri et je remercie Amanda de m'avoir donné envie de découvrir cet écrivain (qui est aussi l'auteur du couperet, ayant inspiré le film de Costa-Gravas avec un héros merveilleusement interprété par un José Garcia en état de grâce). Personne n'est parfait pourrait faire un bon film, il en a tous les ingrédients.

    éditions Payot&Rivages, collection rivages/noir
    1977, 342 pages
    lecture du 01.06 au 04.06.09
    note : 4/5
    à suivre : il ne sait.

  • CR93 - impuretés - Philippe Djian

    9782070323036.jpgrésumé : Une colline: superbe, couverte de maisons de luxe. Un drame: Lisa est retrouvée noyée dans le lac après une soirée pas très claire. Evy, son frère, quatorze ans, mutique et énigmatique, pourrait bien être responsable. N'importe où ailleurs, les choses seraient vite réglées. Sur la colline, royaume de l'apparence, les façades cachent d'invraisemblables malentendus... Après un détour par la forme brève qui avait abouti au superbe Frictions, Philippe Djian revient au roman avec une force nouvelle, une précision et une invention plus personnelles que jamais.

    Philippe Djian, c'est toujours un peu la même chose et c'est sans doute pour ça qu'on l'aime : dans un pays imaginaire mais qui fait plutôt penser auxStates, une histoire familiale abracadabrante avec des personnages cinglés, shootés aux anxyolytiques et à la sexualité libérée, des jeunes qui ne respectent rien et en tout cas pas leurs parents, des réceptions qui se finissent lamentablement, des bitures monumentales, des accidents domestiques, des suicides ou des meurtres toutes les cinquante pages. Des catastrophes climatiques et j'en passe et des meilleurs. Tout ça n'est pas crédible mais c'est divertissant à souhait. L'écrivain fait en sorte que le lecteur ne s'ennuie jamais. Le style est concis, fluide, direct et colle à l'action.
    On adhère ou on n'adhère pas. Perso, j'adhère.
    Et au même titre que Kundera, Zola ou Echenoz, Djian fait partie des écrivains dont j'ai envie de tout lire.
    Ce roman en particulier est vraiment très réussi et son héros Evy Trendel, très attachant.
    Je mets 4.75/5, ce que je n'ai jamais mis pour la crise de fou rire, cette nuit, à 2 heures du matin.

    lecture du 19 au 24.05.09
    Roman. Paru en 02/2005
    note : 4.75/5
    à venir : Moïra, Julien Green.

  • lecture en cours : "impuretés", Philippe Djian

    220509 (19).JPGDans impuretés, page 76, il est question de bambous :

    Au retour, elle s'arrêta chez Dany Clarence. Elle gara la Subaru à l'écart, à l'abri de hauts bambous qui se balançaient dans l'air tiède.

    Bon sang, mais c'est quoi cet écrivain qui parle de bambous sans préciser la variété -))  Je dis ça parce qu'à côté de ça, Djian va jusqu'à donner la marque d'un aspirateur (qui n'appartient même pas à un protagoniste de l'histoire). Ça se passe page 187 :

    Il était aux environs de midi. On entendait un aspirateur qui ronflait - le Tornado HP7000 en l'occurence -, le moteur d'une tondeuse à gazon dans le lointain, d'une tronçonneuse dans les bois, le chant ricanant d'un pivert qui tambourinait dans les feuillus.

    Et page 102, une pensée 100% djianesque :

    Les femmes étaient ainsi : autant elle couchaient facilement pour rien, autant elles rechignaient à coucher pour quelque chose.

    lecture jubilatoire s'il en est.

  • lecture en cours : treize mille jours moins un (Didier Da Silva)

    130x208_.jpgJe ne comprends rien à Mytale, mais alors rien du tout !! J'ai perdu pieds assez vite malgré des prises de notes et d'incessants retours en arrière. Mais je continue quand même parce que j'ai des principes et puis c'est bête de s'arrêter quand on a lu 300 pages d'un bouquin qui en compte 500. Je me fixe donc comme discipline pour cette fin de lecture de lire 50 pages par jour, ce qui fait que Mytale devrait être achevé jeudi 21 mai et ce sera le ouf de soulagement. Je reviendrai sur le naufrage dans le compte-rendu CR92...92 compte-rendus en deux ans de blog, pas mal du tout.
    Hier matin, j'ai été très surpris de trouver un livre de Didier Da Silva à la bibliothèque de Camors. En plus, il était quasiment en vitrine. Alors je l'ai emprunté. Pourquoi surpris ? Parce que je ne m'attendais pas à y trouver un livre de cet auteur dont je vais régulièrement sur le blog et qui fut aussi l'invité de Alain Veinstein il y a quelques mois. L'écrivain n'est pas très connu (comme le sont 99% des écrivains), ses livres sont publiés chez un petit éditeur et pourtant il débarque dans une petite bibliothèque bretonne. J'ai fait part de ma surprise à la bibliothécaire, mes filles ont choisi 5 bouquins chacune (tchoupi et d'autres trucs), suite à quoi, nous avons pris la décision d'aller au McDo où j'ai englouti un filet-o-fish, un hamburger, une grande frite pendant que les filles s'enfilaient des nuggets et des frites également. Dehors le vent soufflait comme il le faisait depuis quelques jours.
    Et aujourd'hui dimanche, idem, le vent souffle en rafale. Mais heureusement, comme le roseau, le bambou plie mais ne rompt pas.

  • CR91 - passion fixe - Philippe Sollers

    2-07-041921-5.gifrésumé (par l'auteur lui-même p372 du roman)
    Un lecteur, ou une lectrice, ouvre ce livre, le feuillette, le fait traduire, comprend vaguement que l'auteur a dû faire partie d'un complot subversif difficile à identifier. Les événements dont il est question sont lointains, on n'en garde qu'un souvenir contradictoire, la plupart des historiens les classent parmi les révoltes sans lendemain. Le narrateur commence par avoir envie de se suicider, ne le fait pas, rencontre une femme qui transforme son existence. Dora est une jeune et jolie veuve, avocate, dont le mari, disparu prématurément, possédait une vaste bibliothèque. Des livres anciens, des manuscrits rares, l'ouvre d'un collectionneur. [..] Il y a aussi une pianiste célèbre, Clara, une personnage mystérieux, François, ce dernier étant peut-être un espion chinois.
    Le ton général est très critique sur la société du temps de l'auteur, mais la société, au fond, à quelques transformations techniques près, est toujours la même. Les références chinoises abondent, ce qui est plutôt curieux pour un auteur occidental de cette période. Que veut-il Que cherche-t-il ? Le narrateur semble mener une vie clandestine organisée très libre, notamment sur le plan amoureux. Comme il pense à des tas de choses à la fois, son récit donne souvent l'impression d'une un tableau cubiste. Parfois on est perdu, mais on s'y retrouve toujours.

    mon avis : L'oeuvre de Sollers me laisse l'impression d'un immense gâchis, car je trouve qu'il y a du génie chez cet écrivain de la suite et de la cohérence dans les idées et puis que le tout est écrit avec une verve éclatante mais que hélas, on est très vite agacé par une tendance qu'il a à se la péter, à se mettre en avant, à tout le temps à ramener la couverture à lui.
    En ce qui concerne ce roman en particulier,  je trouve que pour un type qui soi disant critique la société dans laquelle il vit (au point de souhaiter plus ou moins la révolution), il profite plus que bien de cette société, volant de capitales en capitales, couchant (dans tous les sens du terme) d'hôtels en hôtels etc. Son analyse de la société est plus que sommaire et ils se contente de caricaturer le capitalisme en la personnifiant sous les membres de la  famille Leymarcher-Financier.
    Et Dora, la "passion fixe" du narrateur (qu'on devine être Sollers, hein, ça se sent que la narrateur et l'écrivain ne font qu'un) est trop parfaite pour être vraie (mais chez Sollers, les femmes sont toujours comme ça, intelligentes, super canons, raffinées, super baiseuses et tout).
    Et le tout est truffé de références à la culture chinoise, et comme personnellement je ne connais rien à la Chine, ça ne m'a pas aidé.
    Sentiment mitigé donc entre un style flamboyant et un nombrilisme trop affirmé. Mais l'agacement l'emporte.

    lecture du 01.05 au 08.05.09
    folio, 399 pages
    note : 2.5/5
    à venir : Mytal, Ayerdhal

  • CR89 - Rouge fort - Nicolas Rithi Dion

    arton232.jpg

    présentation de l'éditeur : Y a-t-il un lieu où la ville cesse, à partir duquel il n’y a plus la ville ?
    Et dans le développement de nos mégapoles, en quoi d’explorer cette transition nous renseigne sur la ville elle-même, son territoire, ses usages, ses craquelures, ses signes ?
    C’est ce qu’a entrepris Nicolas Rithi Dion. Si, quand il était étudiant aux Beaux-Arts Paris, la photographie était son outil principal, ce qu’il y a à photographier ici ne peut se dispenser du journal d’enquête, du récit des micro-voyages, au bord de l’autoroute A3, entre Rosny-sous-Bois et Noisy-le-Sec. Puisque, au passage, c’est aussi l’idée de banlieue qu’on volatilise, obsolète.
    Mais ce travail d’écriture devient autonome, cherche les signes, s’ouvre aux récurrences, aux fragmentations.
    Ainsi, chaque nouvelle page du récit s’ouvre par le thème du motif, façade, parking, plan, déplacement, détail.
    Et c’est une forme d’écriture neuve qui paraît, que je suis fier d’accueillir. Un travail sur la résolution, sur le champ, sur le cadre. La question du voir, et celle de l’expérience de soi-même comme sujet, pour débusquer le signe, le voir et le temps.
    C’est cette relation, la photographie dans et par l’écriture, pour la réouvrir – en ce lieu, en ces signes, en ce temps – à la plus vieille tragédie du monde, et que la phrase, si la langue comme expérience c’est la poésie, puisse se charger de là où ce que nous avons fait du monde nous déborde.
    Rouge fort est accompagné d’un cahier de douze photographies, que Nicolas Rithi Dion a souhaité insérer après le texte, et non pas de façon intercalée.
    Un deuxième volet va suivre, Aller. C’est un champ neuf qui s’ouvre ici.

    mon avis : Encore un livre sur la géographie des banlieues...il faut dire que j'ai un faible pour ce genre de bouquins (voire un petit soucis m'ont dit certains) où il est question de zones périphériques, de lieux résiduels etc. La dernière lecture en date fut les passagers du Roissy Express de François Maspero, une sorte de road-movie du côté de la banlieue Nord de Paris, et puis il y a eu aussi le fameux livre blanc de Philippe Vasset dans lequel l'écrivain s'attachait à décrire les zones restées en blanc sur les cartes ign, ou encore zones de Jean Rolin (dont étrangement, je n'ai plus aucun souvenir).
    Et j'ai pris beaucoup de plaisir avec cet essai de Nicolas Rithi Dion. Le style est très contemporain (et qui ressemble un peu à de l'écriture automatique -on devine l'écrivain en train de griffonner ce qu'il voit sur des bouts de papier et puis ne pas retoucher)  et ça m'a fait l'effet d'un long poème en prose, riche en vocabulaire,  avec en personnage principal la zone (quelque part aux alentours de Noisy Le Sec, de l'A3, d'une impasse des Guillaumes) et ses dépendances : des décharges sauvages, des bagnoles abandonnées et dépecées, des ouvrages pas terminées et si on lève la tête, des fils à haute tension et puis le grondement de l'autoroute au lointain et encore plus loin peut-être quelque chose qui commence à ressembler à de la campagne.
    Sinon, que signifie Rouge fort ? J'avoue là, je ne sais pas. Peut-être une antiphrase en fait, pour dire, pas rouge fort du tout...mais gris très pale. Peut-être. page 95, on lit "rouge fort, vermillon de géraniums". Avec ça -))
    Pour terminer douze photos qui rappellent des scènes décrites dans le livre
    Mais ça manque de bambous dans ces coins-là -)))

    extrait 1 (page25)(avec la photo qui va avec):

    rougefort2.jpg

    l'autre jour, deux paysagistes, plus ou moins sur une butte ou motte de terre, en discussion, allongeant le regard qui seul arpente, infatigable, léger, feuilles (plans) en mains, comme cartes pour se diriger, diriger l'oeil, aidé du doigt, parfois. alors seuls ils contemplent, seuls ils imaginent, enfin analysent selon des schémas plus ou moins en tête (c'est un binôme), vues répertoriées, débattues, projetées selon un certain idéal selon une certaine vie pratique selon une certaine conception, de base, longuement débattue, mais à cela on n'y revient pas, comme un refus, une perte de temps, à reformuler l'acquis, le tout, le démontré, le débattu, le prouvé, seulement l'espace, déjà configuré, ne pas y revenir.

    extrait 2 (page35) :

    toute l'après-midi la vaste zone, sorte de cuvette de fourmilion où se construit la nouvelle route cernée d'habitations, que ce soient des tours ou des pavillons étagés chacun ayant pignon sur rue, sa part du paysage que contourne un bras d'autoroute, sans oublier le cimetière ainsi que le chemin menant au coin des caravanes sans roue. incursion dans ce grand débarras (une voiture échouée, en terre, près du bitume encore frais, neuf, sans ces brûlures de pneus dérapant), encore qu'il soit davantage question d'une aire, lande, terrain à broussailles grimpantes, quelques potagers et arbres, surtout des plantes vivaces, rudérales et autres brousses, quand le pied ne foule pas de la terre désolée, asséchée ou simplement pas remuée, une croûte formée d'anciennes traces de tracteurs ou gros camions, de sorte que sont relégués à la lisière, tout autour de cet espace, comme une dernière écume au vent devenant mousse putride, ces amas de ferrailles, détritus, produits ménagers et tout ce qui peut passer allant du radiateur au frigo, de la conserve au canapé, ou du rideau à la chemise trouée. derrière une dune, petite élévation tout en long, repéré tout un chemin servant de dépotoir (c'est ici la fin de vie pour quelques voitures), ou juste dépôt puisque ça tourne, que la voiture brûlera bientôt, que d'autres carcasses viendront, certaines parties disparaissantes, désossées, réutilisées dans cette longue chaîne de la casse.

    lecture du 25.04.09 au 27.04.09, note : 4/5, on trouve Rouge Fort ici.

     

  • CR88 - Ravage - René Barjavel

    ravage.gifrésumé (wikipedia): Ravage présente le naufrage d'une civilisation technologique, dans laquelle, un jour, l'électricité vient à disparaitre. Les habitants, anéantis par la soudaineté de la catastrophe, sombrent dans le chaos, privés d'eau courante, de lumière et de moyens de déplacement. Un thème typique de la science-fiction post-apocalyptique, brossant le portrait de la fin de l'humanité technologique.

    Un étudiant en chimie agricole, François Deschamps, décide avec quelques autres personnes, de quitter Paris en proie à l'anarchie et aux flammes pour retrouver son village d'enfance en Provence. Il espère pouvoir y reprendre une vie normale... Mais le chemin est long et difficile, pour ceux qui n'ont jamais connu autre chose que le confort qu'offrent la technologie et la science.

    Plus qu'un simple roman de science-fiction, Ravage est une dystopie révélant le pessimisme de l'auteur vis-à-vis de l'utilisation du progrès scientifique par les hommes. Véritable parcours initiatique, le voyage des personnages pour retrouver l'Eden perdu se révélera encore plus terrible que la catastrophe elle-même.


    mon avis : Je n'ai vraiment pas aimé ce livre et c'est en tout cas pas lui qui va me réconcilier avec la sf (toujours - ou très souvent - cette même vision pessimiste de l'avenir : société hyper-technologique, dictatures à la big brother etc). La seule chose est qu'avec Ravage écrit en 1943, on s'amuse un peu de ce monde futuriste (2052) imaginé par un écrivain en 1943 et qui donc ne parle pas d'ordinateurs (et qui n'a toujours pas enterré les PTT -))).
    Par ailleurs, j'ai trouvé le propos général du roman rance, voire carrément fascisant (culte du chef, retour à la Terre, importance de la procréation...). Je sais, c'est pas très original que de le dire (on ne lit presque que ça dans les critiques de ce roman) mais c'est vraiment ce que j'ai pensé, donc je le dis. Il m'arrive parfois de partager l'avis de la majorité.
    Style quelconque.
    Un "classique" plus que moyen.
    Mais j'ai un très bon souvenir de l'enchanteur du même auteur.

    lecture du 17.04 au 25.04
    note : 1.5/5
    à venir...

  • achat de "biffures" de Michel Leiris

    9216_1_sbl.JPGBiffures ets le tome 1 de la règle du jeu, la grande entreprise de Michel Leiris. Et cela sera suivi de Fourbis, fibrilles et frêles bruits et frisbies. Merveilleuse allitération que cette succession de b et f.

    Bon j'ai brouffé les biffures sur ebay pour une bouffée de bain. Et dans cette merfeilleuse cobection nrf de chez Fallimard, celle qui dont je me fers pour remflir ma fifliothèque. On y broufe du Fundera mais aussi Fobiano, Annie Erbaux, Le Flézio et tant d'autres ! Et bienfôt donc, un Michel Leiris.

    ..Encore que, encore que, il ne suffit pas d'être estampiller Gallimard pour rentrer dans la bibliothèque, il faut aussi que l'état général soit plutôt bon, pour que la chose soit un minimum présentable.

    Je ne sais pas trop de quoi sont faites ces biffures mais je crois qu'il s'agit d'une sorte de prolongement à l'âge d'homme, donc ça tombe, je ne demande qu'à approfondir l'âge d'homme. Je redemande de ce type d'introspection où l'auteur n'occulte rien et en plus, soigne sa prose.

    Et si ça se trouve, le poète (car c'est ainsi qu'il voulait avant tout qu'on le considère) va devenir l'espèce de mentor de l'espèce de blog. Il faut, je pense, une sorte de fil rouge, des maîtres à penser. Or Rimbaud, ok, mais Rimbaud n'est aucunement un maître à penser. Un maître à penser quoi Rimbaud ? Qu'il faut se faire voyant en se prenant de bonnes biffures, bitures, qu'il faut en finir avec les républiques de ce monde, avec la justice etc...pour finalement chercher la fortune quelque part au fin fond d'une Afrique Fantôme. Donc on gardera Rimbaud pour l'éclat et la fulgurance et on préférera Leiris pour la profondeur et la longévité.

    Drôle de ménage !

  • CR87 - chroniques de San Francisco - Armistead Maupin

    9782264029959.jpgmot de l'éditeur : Le dernier quart de siècle sonnant, Mary Ann gagne San Francisco, où la libération sexuelle s'affiche en couleurs outrancières. Elle choisit d'être logée par Mme Madrigal, dans un refuge où se côtoient amicalement des "chats errants" de toutes origines. C'est le début d'une saga. Véritable phénomène depuis leur parution en 1976 sous forme de feuilleton, ces chroniques locales sont aujourd'hui traduites dans toutes les langues. Outre leur côté dépaysant, leur charme universel réside peut-être dans leurs personnages abandonnés, venus dans la ville libre trouver une famille différente, fondée sur des liens nouveaux.

    mon avis : Évidemment, ça se boit comme du petit lait, les chapitres sont courts et les dialogues abondent mais ce roman s'apparente juste à un bon roman de plage (ou de train). Ce n'est pas être méchant que de l'écrire, je pense que le but de Maupin était de toucher le plus grand nombre. Mais il y a aussi que j'ai trouvé que ces chroniques vieillissaient mal. (même si elles peuvent avoir une petite valeur documentaire et à ce titre, je me suis dit plusieurs fois "bon sang que les années 70 furent superficielles..et quand on pense qu'elles sont suivies par les années 80...).
    Bon voilà, je vais faire court. Et pour conclure, je dirai que je n'ai pas envie de lire la suite. Dans le même genre (si si), je préfère la série Doggy Bag de Philippe Djian (plus contemporaine, plus spirituelle, plus marrante, normal Djian est français -)

    Editions 10/18 (3 mars 2000), 382 pages
    lecture du 13/04 au 17/04
    note : 3/5