...je réponds quand même à ce questionnaire trouvé chez Phil.
- Plutôt corne ou marque-page ? corne-page. Plus sérieusement, quans ce sont des bouquins empruntés en bibliothèque ou qu'on m'a prêté, je corne facilement mais quans ce sont les miens, j'utilise un marque-page.
- As-tu déjà reçu un livre en cadeau ? oui, plus souvent que des pneus. les derniers sont le rivage des Syrtes de Julien Gracq et Septentrion de Louis Calaferte.
- Lis-tu dans ton bain ? Je ne prends que des douches. (chaque dernier dimanche du mois)
- As-tu déjà pensé à écrire un livre ? non, impossible pour moi d'écrire un livre. pas assez d'imagination et pas de style.
- Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ? ça ne me dérange pas. Par exemple, doggy bag est une série que j'adore.
- As-tu un livre culte ? Allez, l'oeuvre-vie de Rimbaud.
- Aimes-tu relire ? Ça fait longtemps que je ne l'ai pas fait mais là je serais intéressé par relire le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier et le mépris de Alberto Moravia.
- Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimé ? Ça ne m'est jamais arrivé. Et étant donné ma timidité excessive, je crois qu'il y aurait comme un blocage.
- Aimes-tu parler de tes lectures ? Si on me le demande oui, sinon non, je n'en parle pas. Le fait est que mon environnement n'est pas très littéraire.
- Comment choisis-tu tes livres ? Pas de règle. Mais j'essaie d'être varié, un peu de roman contemporain, un peu de classique, un peu de romans français et un peu de romans étrangers.
- Une lecture inavouable ? aucune, j'ai lu un harlequin en 2008 et je l'ai avoué.
- Des endroits préférés pour lire ? canapé, lit, table de jardin, voiture.
- Un livre idéal pour toi serait ? Avec du style et qui me fasse avancer intellectuellement.
- Lire par-dessus l’épaule ? non
- Télé, jeux vidéos ou livre ? télé non, je déteste la télé et les journalistes. C'est presque de la haine. Jeux vidéos, non. Que livre donc.
- Lire et manger ? les deux, mais jamais en même temps.
- Lecture en musique, en silence, peu importe ? Je préfère le silence même s'il m'arrive de lire en écoutant Mozart ou Satie par exemple.
- Lire un livre électronique ? oui et si j'avais de l'argent, j'aurais déjà acheté l'ebook dont on parle tant. Et je vais souvent voir ce qui sort chez publie.net.
- Le livre vous tombe des mains : aller jusqu’au bout ou pas ? J'essaie de finir quand même car je me dis que même si un livre ne me plait pas, peut-être à un endroit vers la fin, il y a une pensée ou quelque formule plaisante. Parfois je me dit qu'une simple phrase bien sentie peut faire la grandeur d'un roman.
note de l'éditeur : Fasciné par Napoléon qu'il rêve d'aller rejoindre, Fabrice del Dongo arrive à Waterloo quand commence la bataille. Mais il ne suivra pas la carrière des armes à quoi il aspirait, et consentira à devenir prélat. Avec assez de détachement, cependant, pour que l'essentiel reste bien pour lui chasse au bonheur - c'est-à-dire l'amour.

Ce midi, tranquillement installé à une table située dans une pinède où j'aime aller rêvasser et bouquiner à l'heure du déjeuner, je me suis piqué un petit fou rire qui m'a fait grand bien.
mot de l'éditeur : Les trois nouvelles qui composent ce recueil jalonnent trois étapes décisives de la vie et de l'œuvre d'Anton Tchékhov. La Steppe marque son entrée dans la littérature, Salle 6 sa rupture avec la doctrine tolstoïenne de la non-résistance au mal, L'Évêque l'imminence de la mort. Dans la première nouvelle, l'immensité de la steppe russe est vue à travers le regard d'un enfant qui entreprend un long voyage, sur des chars à bœufs, vers le lointain lycée qui l'attend, vers une vie inconnue. La deuxième a pour triste héros le docteur Raguine qui, après avoir accepté dans l'indifférence la souffrance de ses malades, les mauvais traitements qui leur sont infligés, meurt en disant : « Tout m'est égal. » Quant à l'évêque, dont Tchékhov nous conte les derniers jours, comment ne pas songer à l'auteur lui-même, à bout de forces, encombré de sa gloire, assailli par les importuns, qui voit venir la mort et qui bientôt sera remplacé, oublié...