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Colin sabre et tam-tam - Page 127

  • les choses de la vie

    medium_cesar.jpgTout à l'heure en écoutant quelques mélodies de Philippe Sarde, compositeur attitré de Claude Sautet, je me suis dit bien des choses...mais je ne vous les dirais pas, c'est mon jardin secret et c'est mon droit aussi de dire que je n'ai rien envie de dire.

    Sautet ? j'ai découvert son cinéme fin 1997. Je quittais Saint-Cyr (????) et j'avais plus ou moins inconsciemment décidé de glander un peu. J'allais me ballader en bord de mer pour voir la tempête et j'allais souvent aussi à la médiathèque de Lorient où en 2 mois je dévalisai les lieux de tous les chefs d'oeuvre du cinéma français. Avec le recul, 3 réalisateurs comptent toujours pour moi, Jean-luc Godard (j'ai pris une claque en regardant Pierrot le Fou que je considère toujours comme le pendant au cinéma des illuminations de Rimbaud), Jacques Demy (féérique) et surtout finalement Claude Sautet....que de dire de Sautet. En a t-on trop dit ou au contraire en-a-t-on rien dit. Longtemps, on s'est moqué de son cinéma pour petits bourgeois quadragénaires en quête de sens, d'amour et surtout d'amitié. Sautet ne serait que le documentaliste des années Giscard...il y a de ça mais pas que, et en tout cas, ce n'est pas ce que je retiens. Les films de Sautet sont avant tout des films d'ambiance, des films à 'climat' avant d'être des histoires (bien que les scnérarios étaient hyper bien préparés). 3 personnes discutent dans une brasserie parisienne, il pleut des cordes dehors, les garçons de café s'agitent et la salle est enfumée (quasiment tout le monde fume dans un film de Sautet). On discute sans en dire trop, tout est dans le regard, le geste et dans une courte formule. On se donne des conseils, on se rassure, on s'entraide puis on se quitte pour retrouver sa petite vie pas si bien rangée.

    Sautet s'est entouré des plus grands (Michel Piccoli*, Romy, Serge Reggiani, Lino Ventura, Michel Serrault... ) et leur laissait en général une liberté de ton assez grande et c'est d'ailleurs ce qui fit le succès de ses films : l'impression que tout est naturel, que tout coule comme un fleuve limpide. et l'excellente musique (pourtant discrète...mais si mélodieuse ) de Sarde arrive au bon moment pour confirmer une impression et donner une unité de ton.

    J'adore définitivement le cinéma de Sautet. Il me parle et je crois même qu'inconsciemment il a influencé ma façon d'être, de me comporter par rapport aux autres. Il m'arrive d'ailleurs de revisionner un court passage précis pour étudier de près une attitude, une façon de faire son chignon, un ton de voix etc. Mes deux péférés sont Vincent, François, Paul et les autres et Nelly et Monsieur Arnaud mais je les aime tous (avec une mention spéciale pour le tout premier film 'classe tous risques' qui fut un échec mais que j'adore pour son côté mi-ascenseur pour l'échafaud mi-Pierrot le fou.)

    * Piccoli a quand même joué pour les 3 grands réalisateurs sus-nommés à savoir Godard, Demy et Sautet....la classe. 

     

  • Chantal Goya

    medium_goya.jpgDepuis quelques temps, quand les filles commencent à se crêper le chignon, on a trouvé la méthode imparable et définitive pour ramener le calme dans la maison : je vais sur youtube.com, je lance une vidéo de Chantal Goya, les filles entendent, rappliquent avec leurs chaises multicolores et regardent. Elles restent bouche ouverte devant le spectacle offert et sont littéralement en transe. Prisca et moi, nous les regardons toutes les deux avec bonheur. Quand une vidéo est finie, l'une des deux demande 'encore une autre papa' alors on passe du lapin qui a tué un chasseur à Babar, le gentil petit éléphant ou a David Le Gnome (cette dernière chanson est ma préférée, elle me fait presque pleurer). Quand je décide que le spectacle est terminée, elles sont contentes et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...

    Non mais quand je vois ça, je me dis bien des choses...entre autre, que Chantal Goya qui donne tant de bonheur aux enfants, et encore à ceux d'aujourd'hui ne méritait pas que sa carrière soit mise à mal pour un dérapage anodin à la télé...et peu importe si elle s'en fout des enfants, que ce qu'elle veut, c'est s'en metre plein les poches, peu importe...car quand on regarde le visage d'un enfant devant un de se spectacles, on pardonne tout...je ne connais pas aujourd'hui d'autres chanteurs ou teuses exerçant une telle fascination sur les mômes. Lorie que je respecte beaucoup fait dans le pré-ado et l'on est inondé en ce moment de tubes pour enfants chantés par des personnages virtuels...

    Chantal Goya, c'est autre chose...

  • une saison en enfer

    L'horreur,

    medium_interieur_poulailler.jpgL'année dernière à la même époque, je ne savais plus trop où j'en étais. Professionnellement parlant. je ne me sentais ni la capacité ni la motivation de refaire de la compta. Je me sentais inutile, j'avais l'impressin d'être un fardeau pour la société. Je venais d'effectuer quelques travaux saisonniers..alors avec Prisca on cherchait dans les annonces. Je ne voulais pas d'un boulot forcément intellectuel mais quelque chose qui me permette de remettre le pied à l'étrier, de casser la logique de l'assistance dans laquelle je m'enfermais. Je savais de toute façon que quel que soit le boulot que j'allais trouvé, je serais moins bien payé qu'avec les assedic.
    Une offre tout bête à retenu mon intention : 'ramassage de volailles la nuit, région de Baud, débutant accepté, cdi possible si satisfaction'...c'est le cdi possible qui m'a surpris...c'est devenu un tel privilège d'avoir un cdi...j'appelle...rdv prix l'après-midi même...j'accepte...première mission le soir même à 23heures. Rdv tel endroit. L'entreprise en question met du personnel à disposition des aviculteurs pour le vidage des poulaillers. Les aviculteurs font de l'entraide entre eux mais ça ne suffit pas.
    A 22H50, je gare ma voiture devant chez ma nouvelle patronne. D'autres personnes attendaient dans une camionnette pourrie. Je monte, dis 'bonsoir'. On m'attendait car la camionnette part aussitôt. Personne ne m'adresse la parole, pas un mot de bienvenue. On est cinq en tout dont 2 filles. Elles discutent entre elles : 'c'est quoi ce soir ?' 'Des dindons chez untel'. Alors qu'on arrive au poulailler en question, le conducteur me dit 'c'est des dindons ce soir, c'est le plus dur, si tu arrives ça, le reste ne te posera aucun problème'. On descend. D'autres gens approchent du poulailler qui semblent être des connaissances du patron des lieux. Un semi-remorque arrive et se gare près de quai. Sa cargaison se compose de mutiples cages dans lequels, il nous faudra mettre les dindons.
    10 minutes après, le patron ouvre la porte : 15,000 dindons 'glougloutent, ils ne ressemblent en rien aux dindons de basse-cour, ils sont tous blancs, presque déplumés, hauts sur pattes, uniformes...les premiers hommes commencent : je note qu'il faut en prendre un dans chaque main en les attapant par les pattes. Je suis le mouvement : j'attrape mon premier volatile 'mon dieu que c'est lourd'...mais maintenant, il faut que j'attrape un deuxième sans m'aider de la main droite déjà occupée...l'enfer, j'y arrive pas...je recommence à zéro et arrive tant bien que mal à saisir deux animaux et je les emmène vers le camion. 20 mètres à faire avec 15kilos au moins dans chaque main : ça tire dans les muscles : arriverai-je jusqu'au bout...oui mais arrivé au camion, je lâche les bestioles et on me demande de me dépêcher.
    Le chantier a duré deux heures : deux heures en enfer. J'ai sué de tout mon corps, j'ai eu mal partout, j'ai faili abandonner et la deuxième heure, je n'emmenais qu'un dindon à la fois au lieu des deux prévus. Les autres ont vu mais n'ont rien dit me laissant la chance du débutant. Les femmes dans le chantier n'avaient pas autant de mal, au contraire même, elles y prenaient presque du plaisir et trouvaient même le temps de discuter. Au bout d'une heure aussi, pause : à la bonne franquette, bières et breuvages à volonté.
    A 1h30 du mat, on rentre. Dans la camionnette, on me demande comment ça a été mais je note entre mes nouveaux 'collègues' des sourires entendus du genre 'qu'est ce qu'il en a chié'. Je retrouve ma voiture exténué, vidé, déprimé par le spectacle. Je rentre à la maison, je pue atrocément. Douche, dodo...gros dodo...
    Le lendemain, dans la journée, la patronne (qui participe souvent aux enlèvements mais pas hier soir) demande de mes nouvelles et me propose un nouveau chantier de 2 heures pour la nuit à venir.Ce seront des poulets me dit-elle. Le chantier est à 1heure du matin. Je me couche à 21 heures pour dormir un peu. A minuit, mon réveil sonne. Prisca dort profondément. Dehors, il pleut des cordes. Qu'on est bien à la maison...mais il me faut me lever pour l'enfer. Même cérémonial. Je me rends chez la patronne en voiture et c'est en camionnette qu'on se rend au nouveau chantier. Dans la camionnette, je reconnais des têtes d'hier soir mais je n'ai franchement pas envie de sympathiser. Arrivé sur place, on me dit qu'il faudra prendre deux poulets dans chaque main...la suite est un enfer : douleurs partout, à bout de souffle, gauche. Je transpire de partout et je veux fuir. Mais je reste. Ce chantier est pire que celui des dindons : 2 poulets dans chaque mains, c'est plus lourd qu'un dindon et en plus, les poulets se défendent plus, ils fuient ou donnent des coups de bec. Je sens dans le poulailler qu'on a pitié de moi, ça jacasse dans mon dos. Je n'en peux plus.
    Deux jours plus tard, nouveau chantier de une heure la nuit suivi d'un autre le matin. Celui-là je m'en souviens : il s'agissait de petits poulets de deux kilos et il fallait en prendre 4 dans chaque main, soit huit en tout à envoyer vers les caisses qu'un manitou approchait de nous. Des types nous aident à les mettre dans les caisses et referment chaque caisse quand elle contient 32 poulets soit après que 4 personnes en ait mis dedans. N'en pouvant plus (ces petits poulets étaient en plus difficiles à attraper), je tente de feinter en en prenant que 3 dans une main espérant que ça ne se voit pas...mais un moment, le type aux caisses voit et je lui dis que je me suis trompé. Il doute et la rumeur court dans le poulailler que j'arrive pas à en prendre 4 dans une main (imaginez un instant la difficulté de prendre 4 poulets dans une main quand on en a déjà 4 dans l'autre). Il fait jour en plus et la lumière rentre par les côtés et tout le monde voit que j'en chie.
    En tout, j'aurais fait 8 chantiers (d'environ 2,30 heures chacun) sur 15 jours. La patronne qui pas trop au courant des choses alla jusque me proposer un cdi après le 3ème chantier (un cdi de merde quoi ( 30heures dans le mois, la nuit dans la puanteur des poulaillers) se mit à ne plus m'appeler. Pourquoi je vous parle de tout ça : parce que l'autre jour à Baud, j'ai vu une de mes anciennes éphémères collègues qui attendaient quelque chose et je vis la camionnette s'arrêter devant elle : il était 21h30 et elle semblait toute joyeuse. Cette fille, je me souviens adorait ce métier, elle adorait se poser la question avec ses collègues de savoir combien l'aviculteur voudrait qu'on en prenne dans chaque main, c'était sa raison de vivre.
    Une saison en enfer


  • Chloé fait de la bicyclette

    medium_velo_003.jpgComme Martine dans le fameux album, ma petite Chloé avait un vélo trop petit pour elle. Ses genoux cognaient au guidon et il était de toutes les couleurs : un vélo de bébé en fait. Aujourd'hui, ça n'est plus le cas puisque Mamie lui a offert pour ses quatre ans un beau vélo, un vtt même, rouge et noir. Il a de l'allure le nouveau vélo de Chloé ! Bon bien sûr, il a encore les roulettes mais chaque chose en son temps...Aujourd'hui, je lui ai appris les bases d'abord sur la terrasse de Mamie puis petite escapade vers la route vallonée qui mène à l'abbaye. Chloé a compris très vite le principe des freins. Par contre, elle a encore du mal avec la droite et la gauche de la route.

    Désormais, je vais pouvoir aller avec elle à la bibliothèque ou à la boulangerie et je ferai semblant que j'ai du mal à la suivre, alors elle sera fière comme D'Artaban ! Pendant ce temps, Lola va pouvoir faire ses gammes avec le petit vélo. que d'émotions en perspective !!

    Des frissons traversent mon corps quand j'écoute cette chanson de Alain Chamfort, si simple et pourtant si vraie :

     

    Elle a quatre ans et je suis fou d'elle
    elle m'éclate complèt'ment la vie
    J'me lève pour la voir la nuit
    Le bien le mal elle connaît pas
    Elle sent l'savon je la trouve belle
    Tout c'quelle demande c'est qu'on l'aime
    elle ouvre les yeux très grands
    Elle est si sure de moi
    Que je me sent un peu comme elle me voit
    Comme un géant
    Comme un géant
    J'ai quelqu'un maint'nant
    Qui croit vraiment en moi
    Comme un géant
    Comme un géant
    Quand on est aimé
    On peut tout faire je crois...

  • le podcast et moi # 1 les années d'avant

    medium_logoculture.gifJe me souviens que tout petit déjà, j'écoutais la radio la nuit. J'avais besoin d'une présence sonore sous la couette et j'étais un enfant si anxieux de tout qu'au petit matin des journées d'école, je m'éveillais sans réveil vers les 5 heures du mat et j'allumais le transistor qu'on m'avait offert pour la communion et j'écoutais Europe 1. A 5 heures, je me disais 'chouette, il me reste 2 heures avant l'heure du lever, 2 heures où je vais écouter les info, les rubriques, l'horoscope, la météo et les quelques chansons )...Ces 2 heures, de 5 à 7 étaient les plus agréables de ma journée. Mais le soir aussi. Comme je devais être couché à 21 heures, hop radio et je me souviens encore de la demi heure info à 22h30 appelée 'Europe Panorama'. Je me souviens aussi que cette demi-heure passée, je n'osais pas au début m'aventurer plus loin dans la nuit radiophonique.  L'après 23h00 était pour moi l'inconnue totale. Je crois savoir que l'animateur qui passait ensuite avait pour prénom Christian...Barbier ? (peut-être le type qui a joué avec Ventura dans l'Armée des ombres mais suis pas sûr non plus). Petit à petit, j'ai laissé la radio allumée plus tard mais je me suis rendu compte que les nuits d'Europe 1 ne correpondaient pas à mon envie. Je voulais autre chose...Un jour, j'ai tourné le bouton ! et je suis tombé sur France Culture...La nuit sur France Culture, des gens parlent, discutent. Toutes les émissions sur cette station sont encadrées d'un générique, d'une présentation du nom des réalisateurs etc. C'est un peu moins bordélique sur sur Europe 'n°1' (comme dit mon père, qui lui y est resté fidèle). Au début sur France Culture, j'écoutais sans comprendre, sans savoir quelle émission passait...puis tout s'est structuré. Il y avait à l'époque de 22h30 à 00h00, 'les nuits magnétiques' une émission socio-culturelle qui avait un thème à la semaine. Figurez-vous d'ailleurs qu'une semaine, le thème était les discothèques et qu'un soir, Michel Houellebecq était interviewé...A l'époque, personne ne le connaissait. Il avait juste sorti un livre passé inaperçu. Ce soir là, il m'a fait vibré. A l'écouter parler, des sensations inouies me passaient dans le crâne, comme un élastique dont on enveloppe la tête et que l'on laisse lentement se refermer par le cuir chevelu. J'adorais tant l'entendre parler qu'au bout de quelques minutes, j'ai appuyé sur 'recorded' (car mon transistor de ma communion avait un lecteur cassette !!). Plusieurs années durant j'ai réécouté cette émission jusque ce que la cassette soit usée.

    Ensuite, à minuit sur France Culture, il y avait un petit flash info (oui, il n'y a plus ce flash aujourd'hui) et les infos sur FC ont ceci de particulières qu'elle traitent essentiellement de l'actualité internationale (des guerres de tribus dans des pays improbables)...ensuite, après un court flash météo, arrivait l'émission qui allait devenir le MUST de mes nuits sonores : 'du jour au lendemain', une émission littéraire présentée par Alain Veinstein qui durait 40 minutes à peu près.

    la suite à suivre...

  • des jours et des vies

    medium_camors.2.jpgSamedi, je suis allé me promener avec les filles dans les rues de Camors. Lola adore la poussette et Chloé aime la pousser et cueillir des fleurs sauvages pour sa mère le long de la route nous menant jusqu'au bourg. On passe devant la maison du docteur, devant l'école privée avec son fameux mur en forme de bande dessinée. Nous voilà devant la bibliothèque où nous nous sommes inscrits samedi dernier. L'Eglise...la poste et puis la grande route, si dangereuse...Chloé me dit 'papa, il faut passer par les traits blancs hein ?'...oui, Chloé, absolument. Lola dans la poussette regarde les voitures passer en disant 'vroom' à chaque fois et les suis du regard comme on regarde un match de tennis. Si un jour, je deviens maire d'ici, je ferais tout pour relancer le dossier 'contournement de Camors' : la sécurité de nos enfants avant la bonne conscience des écolos. Je ferais tout aussi pour que dans un bourg aussi ridiculement petit, il n'y ait qu'une école et non deux comme actuellement (publique et privée). J'étudierais aussi la création d'une aire de jeu car il n'y a rien, pas même un tourniquet ou une balançoire. Je verrais aussi...oh là, faut que j'arrête...
    Après avoir fait une halte au bar Les Korrigans que tient Tata Rozenn, nous passons devant la toute nouvelle brocante...quelle idée pour un brocanteur que de s'installer ici ? tiens, il a mis des livres dehors...allons voir. 'les vertiges de la passion', 'la force de l'amour', 'destinées'...ba dit donc...que du Arlequin. Tu en veux Chloé pour faire du coloriage ? ce n'est que 1 euro les trois ?...tiens, c'est quoi ce machin <em>'programme commun de gouvernement' du parti communiste et du parti socialiste, introduction de Georges Marchais</em>, perdu entre tous ces romans à l'eau de rose...J'achète !!! J'en reparlerai plus tard -)))
    N'oublions-pas les enfants de passer à la boulangerie acheter du pain comme maman a dit ! chose faite. Poussette demi-tour. Lola qui est si bavarde à la maison ne dit mot quand on la promène. Elle est attentive à tout. Nous rentrons. Maman doit avoir fini de regarder cette série us qu'elle a enregistré hier soir (pendant qu'elle en regardait une autre...).
    C'était la dernière promenade avec que nous allions cueillir des champignons.

  • robots après tout

    medium_katerine_robots_200.jpghou la...si si, j'ai acheté cet album...d'ailleurs c'est le dernier album que j'ai acheté 'en chair et en os' et ce sera peut-être le tout dernier. C'est fou comme la technologie évolue : ça fait dix ans, personne n'aurait parié un franc sur la mort du cd...

    Dès que l'album de Philippe Katerine est sorti fin 2005, je me suis dit 'une pochette pareille ne passera pas inaperçue'. Et d'ailleurs, c'est sans doute le seule chose que l'on retiendra de cet opus qui contient 14 titres que l'intéressé considère lui-même comme des chansons jetables. On écoute une fois, on devine le délire du type (comme '20 04 2005' où il raconte que quittant la maison de la radio, il se met à suivre une belle blonde avec l'idée de la draguer avant qu'il ne s'aperçoice qu'il s'agissait de Marine Le Pen), on rigole un bon coup et basta. En furetant un peu, je me suis quand même rendu compte que le chanteur avait par le passé composé et chanté de jolies choses (plus mélodieuses en tout cas que ce brouhaha électronique qu'est 'robots après tout'). Il a par exemple, à la fin du XXème collaboré avec Anna Karina, égérie de Jean-Luc Godard. Pourquoi 'robots après tout' ? un pied de nez à l'album des Daft Punk 'human after all'.

    signes particulier chez Katerine : quelques obsessions qui lui bouffent la vie : obsession des chiffres, obsession de ses excréments (il en fait la collection) et plus globalement est omnibulé par le devenir de la nourriture après le passage par la bouche....passons.

    Katerine fait partie de ces chanteurs qu'affectionne France inter. Son côté dandy-bobo-Paris-rive-gauche plait beaucoup et je me souviens m'être bien marré lors de son passage chez Frédéric Bonnaud. Katerine fait partie de ces gens qui se comportent avec les médias comme s'ils étaient dans leur canapé, c'est à dire peinard, pas stressé, on a le temps. Les conversations avec lui son décalées sans qu'on se dise 'c'est un personnage qu'il joue'. non, on le sent sincère. Il hésite beaucoup dans ses réponses, il a une voix grave et de l'entendre parler me procure un intense plaisir dans certaines zones du cerveau. (un peu comme quand on écoute Houellebecq ou quand on écoute Alain Veinstein à minuit sur France Culture). ça c'est une obsession perso que personne ne peut comprendre : j'adore écouter les voix graves et hésitantes la nuit à la radio. peu importe ce qu'elles racontent...

    hou la...

  • les jours fragiles

    medium_bessonsite.gif


    J'ai lu ce livre il y a plus d'un an. Il narre les derniers mois de la vie de Rimbaud et mélange fiction et faits réels. Sur la chronologie des faits et les faits eux même, tout est respecté mais ce sont les impressions, les états d'âmes et les atermoiements de Isabelle Rimbaud et de son frère qui sont largement issus de l'imagination de l'auteur, Philippe Besson, un spécialiste des 'rentrées littéraires' et des grands tirages.
    Ce livre est vraiment une réussite et il donne au génie de Rimbaud un pendant terriblement humain. L'homme au semelle de vent devenu cul de jatte souffre atrocément et pleure son Abyssinie perdue. Après avoir exploré les confins de l'âme humaine, il n'a plus, en ce triste et pluvieux été de 1891 que ses yeux pour pleurer et sa soeur pour l'assister. Ses préoccupations sont devenues bassement matérielles.
    C'est poignant et pathétique est la dernière phrase écrite d'Arthur, qui, revenu à Marseille avec Isabelle (on ne sait pas trop pourquoi, il demande à revenir à Marseille) écrit 'dîtes-moi à quelle heure je dois être monté à bord' en parlant du bateau partant pour l'Afrique...

    A noter que notre déchet national Guillaume Depardieu va jouer prochainement Arthur dans une adaptation du livre...rôle de composition ?

  • Martine à Lannion

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    citation 'ouest-france'

    C'est en dévalant l'escalier de Brélévenez que Martine s'est fait ses premières frayeurs en vélo, en 1971.

    C'est une touriste de passage à Lannion qui a eu un flash. À l'office de tourisme, l'affiche représentant l'escalier de Brélévenez, l'emblème de la ville, lui a rappelé la couverture d'un album qui a bercé son enfance Martine fait de la bicyclette.
    Après avoir fouillé dans sa bibliothèque, il n'y avait plus de doute. Sur le livre en question, on y voit Martine, robe rose, socquettes blanches et sandalettes, dévaler devant trois petits chatons apeurés, le célèbre escalier, perchée sur une grande bicyclette dont elle a perdu le contrôle. Une belle carte postale de Lannion, que des milliers de jeunes filles ont eu entre les mains depuis la sortie de l'album en 1971. Une ambassadrice de marque donc pour la capitale du Trégor, qui a découvert son passage au début de l'été, soit 35 ans après la sortie de l'album...
    Pour le clin d'oeil, l'office de tourisme et la librairie Gwalarn ont passé commandes d'exemplaires pour les vendre. Quelques dizaines se sont déjà écoulées. Les jeunes lectrices lannionnaises espèrent aujourd'hui que son papa, l'illustrateur belge Marcel Marlier, refera un clin d'oeil à Lannion dans le dernier album qu'il termine actuellement, Martine fait du théâtre...
    Olivier Cléro


    Et ci-dessous la photo des marches :


    medium_bretagnestm06_jpg.3.jpg


    Le collectionneur des albums de Martine (ai dévalisé ebay et priceminister) que je suis n'est pas passé à côté de cette information. Comment le dessinateur belge a-t-il pu choisir Lannion (où je ne suis jamais allé) pour illustrer la couverture de ce célèbre album ? il faudra qu'il s'explique un jour ! en tout cas, moi, je ne vais pas tarder à aller passer une journée là-bas avec ma petite famille pour me faire photographier en bas de ces marches mythiques.
    Olivier et Charlotte, on pourra passer chez vous à cette occasion ?

    L'univers de Martine, ce monde parfait, c'est un peu la raison pour laquelle je fais de la politique (à mon humble niveau et avec ma petite cervelle). Ce monde idyllique, sans méchant, sans chômage et sans guerre dans lequel vit Martine n'est à la limite pas souhaitable mais c'est un peu quand même un idéal à atteindre.
    Longtemps, j'ai refusé à mes filles le droit de toucher à ma collection de Martine...et puis, j'ai laché du leste et puis là, elles se les sont accaparées et chaque soir, je prends un album et raconte une histoire à Chloé. Elle adore et retient sous souffle pendant que je lis. Ses yeux sont ébahis et plein d'admiration. Chloé vit aussi dans un monde plein d'innocence à tel point qu'elle ne sait pas ce que c'est qu'un méchant. Elle les appelle des 'coquins'. et oui, Gargamel est un coquin et les deux lutins dans 'Oui Oui' aussi sont des coquins.
    Viendra plus tard le tour de Lola qui est encore un peu petite pour prêter attention à ces livres...quoi que.

  • opium, fumée de rêve

    Bonjour et bon weekend.

    Je viens de découvrir que cette chanson que j'aime tant, qui passe la nuit sur France Inter et que chantent Louis et Virginie Ledoyen est en fait une reprise de Dutronc ! L'atmosphère de cette petite chose est belle et enfumée, les textes sont souvent parlés et je vous le retranscris ici dans la joie et la bonne humeur de ce début juillet qui commence, il faut bien le dire sous les meilleurs auspices !

    Loïc, 10h58

    Dans le port de Saïgon gong
    Est une jonque chinoise
    Mystérieuse et sournoise
    Dont on ne sait pas le nom

    Et le soir dans l'entrepont
    Quand la nuit se fait complice
    Les Européens se glissent
    Cherchant des coussins profonds

    Opium ! Poison de rêve
    Fumée qui monte au ciel
    C'est toi qui nous élève
    Aux paradis artificiels

    Je vois le doux visage
    Les yeux de mon aimée
    Par toi j'ai son image
    Dans ton nuage, fumée

    A l'abri du demi-jour
    Les lanternes qui se voilent
    Sont de petites étoiles
    Qui pâlissent tour à tour

    Dans le soir au parfum lourd
    Au gré de la fumée lente
    Le fumeur se représente
    Les plus beaux rêves d'amour

    Puisqu'on dit que le bonheur
    N'existe pas sur la terre
    Que l'aile de mes chimères
    Puisse nous conduire ailleurs

    Au paradis enchanteur
    Plein de merveilleux mensonges
    Dans l'ivresse de mes songes
    J'ai laissé prendre mon cœur