Je vais peut-être me lire un Zola, là, parce que j'en ai envie et j'ai déjà choisi le roman : 'le ventre de Paris'. car, oui, je l'avoue, je n'ai pas encore tout lu les Rougon-Macquart, mais juste une petite dizaine (le mec qui se la pète). J'ai toujours adoré à l'exception notable de 'Nana'. Mais quand j'ai lu Nana, j'étais encore tout petit et je pense avec le recul que je ne comprenais pas de quoi parlait Emile. Le dernier était 'la fortune des Rougon', roman pilote qui installe les personnages. Mes préférés sont 'pot-bouille', 'l'oeuvre', 'l'argent', 'la terre'. Pourquoi 'le ventre de paris' ? Parce que connaissant Zola, j'imagine que ce livre suinte de bonnes odeurs de poissons à l'étalage et de viandre fraiche. On imagine aisément le talent de Zola pour décrire les halles centrales en cette fin de XIXème siècle, on imagine la petite communauté des grossistes se jalousant, trompant leurs femmes et trompant les clients. ça doit être exquis, je pense que je ne serai pas déçu.
ps : parce que j'ai envie de me tenir à distance de cette campagne, vraiment NULLE de chez NULLE. Entre les extrêmes qu'on laisse parler (et qu'on ne devrait pas car ils sont antidémocrates) et la démagogie puissance 1000 de Sarkozy et Royal, je n'en peux plus..je suis plus exigeant que ça avec la politique et je m'étonne que certains blogueurs arrivent à se satisfaire d'une telle bouse que constitue l'espèce de programme présenté hier par Royal, je dis 'espèce' parce que ça ne ressemble à rien si ce n'est un condensé de phrases creuses, d'évidences et de propositions pour faire plaisir à tout le monde. les gogos sont une nouvelle fois tombés dans le piège et trouvent que 'le compte y est'. Ces gens-là me font pitié, vraiment. Tout ceux qui trouvent ne serait-ce qu'un petit truc intéressant dans ce 'programme du ps' me font pitié. Qu'ils ne m'en veuillent pas, je ne contrôle pas la pitié que j'ai pour certains gens. Sarkozy ? guère mieux, discours après discours, il aligne les dépenses, les nouveaux thèmes et les nouveaux chantiers et je pense que ses lieutenants doivent avoir du mal à le suivre. donc, à partir du moment où les deux se valent sur leur démagogie, il faut les différencier ailleurs. Le charisme ? objectivement, Sarkozy en a plus. il l'a montré sur tf1 l'autre soir : il est capable de discuter pendant 2 heures avec des français sans note. Royal en est incapable et d'ailleurs, elle ne fera sans doute pas cette émission. L'émission n'était pas truquée même si ça fait plaisir aux socialistes que de le penser. L'intelligence ? Sarkozy en a plus : au moins, il sait écrire des livres ! quoi, ce sont des nègres qui les lui font ? je ne crois pas : en lisant 'témoignage', on reconnait ses formules et son phrasé. Royal est incapable d'écire un livre (pas plus qu'un discours). Royal est d'ailleurs incapable de beaucoup de choses et ce n'est pas pour rien si le mot la qualifiant revenant le plus est l'incompétence. Elle est réellement incompétente (ouh, il aime pas les femmes pour dire ça), paresseuse en plus parait-il (lire ce qu'en disent ses ex collaborateurs), uniquement soucieuse de son image. tout ça est vrai. Cette femme est politiquement nulle et non avenue. Buffet vaut cent fois mieux qu'elle, d'ailleurs vous avez remarqué, Buffet fait une belle campagne, cohérente et sérieuse.
Les autres défauts de Sarkozy ? un soir sur le plateau de Giesbert, parlant religion, il a dit qu'il ne concevait pas un instant que quelqu'un puisse vivre sans se dire qu'il y avait sans doute un au-delà. ça lui semblait évident. je n'aime pas ces évidences, d'autant que je ne crois pas en l'au-delà, je ne crois en rien de surnaturel. Et on peut être heureux en se disant qu'après la mort, il n'y a rien. On peut être heureux car on peut penser quand même que l'univers poursuit un but qui tend vers quelque chose. Mais Sarkozy ne croit pas en dieu : quand Gisbert lui a demandé s'il était croyant, il a répondu : 'j'aimerais'. Par ailleurs, il aurait dû quitter le ministère de l'intérieur depuis longtemps (il a tort de dire 'je me suis engagé sur la sécurité des français', c'est faux, les français ne t'ont pas désigné à ce ministère que tu as quitté quand tu voulais pour y revenir quand tu voulais).
Je m'en vais.