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littérature - Page 30

  • José Arcadio Buendia !

    José Arcadio Buendia !
    José Arcadio Buendia !


    c913373adb32cb8b21f30ff915a2cd4c.jpgEh non, je ne deviens pas fou comme ce pauvre José Arcadio Buendia mais c'est juste que je me suis amouraché de la famille Buendia. Et je remarque que je me régale à chaque fois qu'un roman raconte l'histoire, voire l'épopée d'une famille sur plusieurs générations. Je pense évidemment aux Rougon-Macquart (Ursula me fait d'ailleurs beaucoup pensé à  Tante Dide, de par son omniprésence et son côté transgénérationnel ), qui ont une place à part dans mon coeur de lecteur mais aussi par exemple à Middlesex.
    Ceci dit, j'ai eu du mal à rentrer dans cent ans de solitude. Je trouvais agaçant tous ces prénoms identiques et puis cet excès de fantastique qui ouvre le roman. Et puis petit à petit je me suis attaché aux personnages, à la famille Buendia chez qui tout le monde s'appelle soit José Arcadio soit Aureliano..ou alors un mélange des deux, Aureliano José. Faut prendre des notes, hein, c'est impératif.
    Et puis, ce combat entre conservateurs et libéraux fait plus sourire qu'autre chose tant les motivations de chaque partie sont empreints d'hypocrisie et de naïveté.

    Par contre j'ai eu du mal à accepter que, sous prétexte de folie, on attache José Arcadio Buendia à un chataigner et qu'on le laisse ainsi prendre racine pendant des mois. Ce n'est quand même pas possible d'infliger une telle peine au fondateur de Macondo. Vous trouvez ça normal ? La folie peut se soigner autrement, même à Macondo.
     
    José Arcadio Buendia !
    José Arcadio Buendia !

    Viva la revoluçion !
    (euh non, qu'est ce que je raconte, moi ?)

    compte-rendu à venir, hein..peut-être jeudi, peut-être vendredi..mais avant samedi, parce que samedi je pars. Et c'est la faute à qui si je pars ? C'est la Faute-Sur-Mer.

    bisous à toutes et à tous.Loïc, 52h21

  • consommations estivales (avec débordement possible sur l'automne)

    Les livres lus ou en cours de lecture dégagent de la liste..qui s'incrémente alors tout seule, comme une grande.
    Je suis tombé sur un entretien entre Yves Calvi et Yann Queffélec il y a quelques jours sur France Inter et l'écrivain m'a impressionné par sa hauteur d'esprit, son humanisme et son sens de l'à-propos. Il mérite donc d'être lu.
    Vous ne devez pas connaître Didier Da Silva. C'est un blogger sympa aussi. Je ne sais pas du tout s'il est bon écrivain. Je ne manquerai pas de vous le dire.
    Tante Julia et le petit scriboullard est un roman qui a marqué mon adolescence et il me tarde de retrouver la prose de Mario Vargas Llosa.
    Quant à Pierre-Jean Rémy, on verra. 
    - la place, Annie Ernaux ;
    - Doggy Bag saison 3, Philippe Djian ;
    - Paysage fer, François Bon
    - Le rêve, Emile Zola
    - Le complot contre l'Amérique, Philippe Roth
    - Le café de la jeunesse perdue, Patrick Modiano
    - Cent ans de solitude, Gabriel Garcia Marquez
    - Le mépris du bon sens, Benoit Godrillon
    - Terminal Frigo, Jean Rolin
    - Le nom de la Rose, Umberto Eco
    - Ferroviaires, Sereine Berlottier
    - Lignes de faille, Nancy Huston
    - C'était bien, Jean D'ormesson

    - Hoffmann à Tokyo, Didier Da Silva
    - Tours et détours de la vilaine fifille, Mario Vargas Llosa
    - Les noces barbares, Yann Queffélec
    - Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Pierre-Jean Rémy
    1a074f3a42c5a10fa638fea1164d80b3.jpg
     

  • CR42 - ferrovaires - Sereine Berlottier

    1fd2ac2cdd5e429fbc57b051abd60d6e.jpgdans la foulée du paysage fer, l'évidence s'impose
    lire le ferroviaires de Sereine Berlottier
    dont on se rappelle vaguement le passage chez Veinstein

    publie.net
    imprimer A4 sur des feuilles récupérées à l'usine
    bons de livraison au recto

    une femme prend le train
    départ Paris-Montparnasse (8h17)
    arrivée Saint Quentin-en-Yvelines (8h55)
    impressions de la dame : ses copassagers, le paysage défilant
    et une histoire dans l'histoire en italique
    dont on ne comprend rien

    bilan
    autant j'ai retrouvé mes propres impressions de voyageur dans le paysage fer de fb autant ici
    pas du tout
    images pas suffisamment banales
    sauf parfois

    il y a des cubes bétons, des villas, des barres, des hlm, des immeubles, des bicoques, des cabanes, des survivances, des effondrements

    le blogger sympa aime beaucoup l'idée de survivance et d'effondrement mais est trop exigeant là-dessus peut-être
    style
    on va parler d'écriture automatique -pour être gentil- car sentiment d'un premier jet laissé comme tel
    quasi-absence de ponctuation
    sauf la virgule

    pas accroché

     

    loic lt, 17h45

  • CR41 - Paysage fer - François Bon

    fd2c4ebf4d93b581c9196054801b6414.gifIl serait vain de me demander pourquoi j'ai un faible pour les zones industrielles et autres endroits périphériques, abandonnées, oubliées...Je n'ai pas la réponse. Mais de façon générale, je dirais que j'aime ce dont les gens se désintéressent et ce dont les gens n'auraient même pas idée qu'on puisse s'intéresser. Et surtout j'aime le quotidien, et la banalité des paysages qu'il nous ait donné de voir en allant au boulot ou ailleurs.
    Si je me souviens bien, je crois que c'est Philippe Vasset dans un livre blanc qui m'a appris l'existence de ce livre de François Bon. J'avais aussitôt noté les références. Je viens d'en terminer la lecture et je dois dire que c'est un vrai coup de coeur. L'écrivain, qui prend tous les jeudis le train Paris-Nancy entreprend de noter tout ce qu'il voit à travers la vitre, sans revenir sur ce qu'il écrit mais, à chaque passage ajoutant des détails supplémentaires.
    ça se lit comme un long poème industriel, comme une addition de questionnements à savoir ce qu'untel peut faire ici ou comment on peut appeler un bar le vieux Moulin alors qu'il n'y a pas de plan d'eaux dans les environs. Derrière l'anonymat des batîments, des usines, des pavillons, François Bon imagine les vies ou les non-vies, note l'incongru, l'insolite (comme ce famueux dancing de Foug...)


    Vue de Vitry-le-François

    C'est un jour de pluie et la lumière ne lève pas, tout ce qu'on reconnaît est là comme couché faisant gros dos, les chemins de bord de champs comme hésitant à disparaître dans les flaques qui se rejoignent, la glaise plus glaise et les sillons autant de ligne parallèles plus lumineuses qui n'importe quoi d'autre, le ciel même. Et les maisons toutes comme mortes, rien au fenêtres, ce matin on n'aère pas, les garages sont clos derrière leurs portes, et plus vides même les parkings des supermarchés malgré les réverbères encore allumés, et ce violet sombre de bitume où les quelques voitures se refléteraient presque. Qui est donc rentré au café Le Champ de Mars, ils sont trois véhicules garés et derrière les vitres en plein jour c'est éclairé, il doit faire noir quand même....


    ba oui quand même. On devine hein, trois pilliers de comptoir qui n'ont que ça à faire. Sont-ils encore vivants aujourd'hui ? Ect-ce qu'en menant une enquête approfondie, on arrivait à retrouver ces trois types ? Si FB a daté ses notes, ça pourrait aider. Il suffira d'aller à Vitry-Les-François et de demander à l'aubergiste. Peut-être aurait-il une idée. Ba oui, dans ce genre de village, même traversé par le rail, un bar n'a pas des milliers de clients réguliers. ça doit pouvoir se faire.

    Un régal. Des pointes d'humour. De la passion de la part de FB. richesse de vocabulaire, en tout cas, bonne connaissance du fer et de ses alliages. Petit hommage à Georges Simenon, que l'auteur apprécie (évidemment, j'ai envie de dire)

    on aime chez Simenon cette dégustation du monde, par quoi chaque objet qu'on en sépare, à partir d'une nappe et d'une odeur de cuisine, d'une rue selon ses heures er d'habitudes qui s'érigent en univers, avec une couleur et une saison, éloigne de soi toute idée qu'il pourrait en être autrement, et la parfaite connivence, si parfaite qu'elle s'annule, de la phrase qui le nomme avec l'objet dont on ne doute pas qu'il existe de cette façon, à cet endroit.

    Le livre fut publié en 2000. On devine que depuis, avec le tgv est, ça n'est plus pareil et qu'il est encore plus difficile de se faire une idée des paysages qui défilent...à 300kmh. D'ailleurs à plusieurs endrotis du récit, FB pressent les changements. Mais peut-être que le corail y circule encore ? A raison d'une fois par jour, ça suffit. ça me suffit en tout cas si dès fois j'avais l'envie de tenter l'expérience et de voir si 10ans après il est toujours inscrit  "dancing" sur un batîment qui n'a l'air de rien dans un bourg paumé entre Paris et Nancy.

    Quelques critiques sur le site de éditions Verdier

    note : 4/5

    Dans la foulée, il est impératif que je lise ferroviaires de Sereine Berlottier. On ne change pas une équipe qui gagne. Nancy Huston et  Gabriel Garcia Marquez attendront..sans doute le sable fin..qui arrive. La faute sur mer, quelque part plus au sud, dans une quinzaine de jours..

    loïc lt, 23h50

  • qui vient danser à Foug ?

    Je suis dans la lecture de paysage fer de François Bon. C'est exquis, j'en reparlerai. Mais je voulais juste faire partager ce petit fou rire impromptu que je viens de vivre. ça fait du bien de temps en temps, surtout après une soirée de foot malheureuse.
    Le narrateur qui prend le train Paris-Nancy tous les jeudis, raconte dans ce récit ce qu'il voit et ce dans les moindres détails. Et comme à chaque passage il ne peut tout voir, il étoffe son récit au fil des pages revenant sans cesse sur des lieux déjà présentés. Ce qui nous donne une sorte d'inventaire industriello-féroviaire très plaisant à lire. je trouve ça très poétique.  Et perso, ça me ramène à 1995, lorsque je prenais tous les week-ends le train Paris-Compiègne. C'est d'ailleurs pratiquement la seule expérience que j'ai du train (en dehors des tgv).

    fou rire : Page 40, FB se questionne sur le dancing de Foug (attention le style peut surprendre ) :

    7c8b62ad5556418c3bdfb72fad7228c3.jpg"On attend parfois tout le voyage pour ce qui surgira quelques secondes et ne délivrera rien que ce que la vue en sait déjà, le temps de refaire ses repères et réorganiser la vue globale. Le train va trop vite et tout a passé, on ne voit plus rien, on a juste vérifié que le mystère était encore là, c'est à Foug un peu avant Toul , où on ne ralentit pas, qu'il y a a cette place de la gare avec encore une fois la rue perpendiculaire, et sur la place l'étrange renvoi des deux taches roses pourquoi, un même propriétaire mais on ne peut s'avancer, d'abord sur le fronton du bâtiment le mot Dancing écrit en très gros, et en face, symétriquement, de l'autre côté de la rue perpendiculaire toujours vide, la rue où on aimerait marcher, où on aimerait faire même inventaire de détail mais jamais on ne le fera, jamais on n'y viendra : sur un fronton un peu large et à peine dix mètres en arrière, l'inscription en trois lignes Bar Restaurant Café de la Gare en même graphisme sur un même rose, et qui vient danser à Foug on ne le sait pas, on n'a jamais rencontré personne de Foug comme eux ici probablement seraient en peine de s'y repérer entre Chapelle-Bâton, Availles-Limouzine, Sauzé-Vaussais et Civray où on a vécu et dont on sait pour toujours le détail. Étrange  l'inscription Dancing sur son pignon parce que c'est une maison étroite aux trois étages vue en perpendiculaire sans façade, on ne saura que ce pignon et qu'au rez-de-chaussée comme aux deux premiers étages sont deux fenêtres, que les six fenêtres donc sont exactement superposées par trois avec leurs volets étroits et les rideaux (donc, c'est habité), qu'au deuxième étage entre les fenêtres sont deux minuscules lucarnes avec barreaux, comme on en mettrait pour aérer des toilettes ou une salle de bains, et tout en haut au troisième en mansarde sous le toit, les deux mêmes lucarnes accolées, mais sans fenêtres : on danserait donc, dans l'étroite maison avec escalier, toilettes, rideaux et étages ? Et pourquoi pas, comme on faisait dans les anciens palais à suite de salons (dans les livres) pour les bals d'apparat c'est peut-être plus excitant, avec les cuisines et salles à manger qu'ici on suppose, téléviseurs et paliers de faire la fête d'un soir. Le café hôtel de la Gare est dans l'angle lui aussi sous bannière rose, une vitrine et une porte comme tout un chacun des collègues et quand bien même le train va vite on sait reconnaître sur la vitre de la porte que sont comme partout les affiches tenues au scotch, avec les matches de foot (snif...ndlr), les loteries et les voyages en autobus : on s'arrêtera vérifier à Foug."


    Je viens de faire des recherches sur la toile. J'en sais beaucoup sur Foug désormais. Mais je suis fatigué. la suite demain...

     

    edit 18.06, 23h00 : on cherche, on trouve. Un blogger connait Foug. On le questionne gentiment à propos de cette place de la gare et sur ce qu'est devenu le dancing. Et l'on me répond :

    " Pour cela il faut aller demander à Marino qui adorait ce dancing où elle allait guincher le dimanche ! On y passait que des tubes : Viens poupoule, Et vlan passe moi l'éponge, Ramona,etc. Aujourd'hui, elle a une petite entreprise d'artisanat. Elle fait des boîtes de thon décorées.

    L'enquête se poursuit...pour qui, pourquoi, on n'en sait rien.

  • CR40 - Cosmopolis - Don DeLillo

    547bcc4b553780a2670152c913226878.jpgCe roman, c'est l'histoire d'un golden Boy portant le doux nom d'Eric Packer. ça commence le matin quand il rentre dans sa limousine qui fait trois kilomètres de long. A l'intérieur, il y a tout ce qu'il faut pour vivre et surtout il y a des écrans qui lui permettent de suivre le cours des marchés, et en ce jour d'embouteillages dans les rues de New-York, Eric suit tout spécialement le cours du Yen dont il a parié des milliards sur la baisse. Mais c'est le contraire qui se produit. Quasiment tout le roman se situe dans la limousine, en compagnie d'Eric, le chauffeur, du garde du corps et des secrétaires et amantes qui se succèdent, venant d'on ne sait où. A la base, Eric cherche un coiffeur mais du fait du bouchon monstre, ça avance lentement et il se retrouve spectateur de tout un tas d'évènements comme le passage de l'enterrement d'un ancien rappeur très connu, le happening d'un groupe d'anarchistes. Eric se risque parfois à quelques petites escapades en dehors de sa Twingo. Essentiellement dans des bars pour rencontrer des maîtresses. Il y a aussi cette rave party en sous-sol, qui provoque l'éblouissement de notre héros.
    Parallèlement, une type, quelque part dans la ville, veut tuer Eric. Il a échafaudé tout un plan pour ça. Il veut la peau d'Eric, pour ce qu'il représente et parce que sa limousine déplace l'air dont les gens ont besoin pour respirer au  Bangladesh. Eric sent qui quelqu'un le cherche. Eric se prépare à la confrontation finale. Et il s'y prépare par tout un discours métaphysique, à la limite du démentiel. Les deux hommes finissent par se retrouver.

    Ce n'est qu'une fois le livre fermé qui je me suis dit que tout ça allait peut-être me marquer. Et parce que le style de Don DeLillo est très particulier, très fouillé, virant souvent au surréalisme, ce qui est très rare pour un écrivain américain (si je considère ceux que j'ai lu en tout cas). J'ai haï pendant toute la lecture la personne d'Eric Packer. Pas au point d'en souhaiter la mort mais au point de souhaiter la fin d'un système qui génère de tels monstres de cynisme.

    Loïc, 15h00

     

  • CR39 - la chaussure sur le toit - Vincent Delecroix

    449932fab00cb7d1536c2e9e3b210081.jpgA la fin de ce livre, il est indiqué " ce livre a été achevé à la villa Marguerite-Yourcenar, au Mont-Noir. Que toute l'équipe de la ville soit ici remerciée'. ça ne m'aurait pas fait réagir plus que ça si, il y a quelques jours, en regardant un reportage consacré à la villa Medicis, je n'avais appris que l'écrivain Vincent Delecroix y cherchait l'inspiration pour son nouveau roman. Je ne sais vraiment pas quelle conclusion tirer de ça.
    Voilà qui est dit. En tout cas, je me suis régalé avec la chaussure sur le toit, roman qui s'avère être une succession de nouvelles dont le point commun est qu'à chaque fois et pour des raisons différentes, il finit par être question d'une chaussure sur un toit. A priori aussi, toutes les histoires ont comme point central un même immeuble parisien, situé près de la gare du Nord. Chaque nouvelle est indépendante même si l'écrivain trouve un malin plaisir à glisser des détails ou des allusions, ce qui créé des petites correspondances, qui prêtent à sourire. 
    Le jeu consiste pour le lecteur, en cours de lecture d'une histoire, à se demander par quel subterfuge, cela va finir par amener à ce qu'une chaussure, une seule, finisse par se retrouver sur le toit de l'immeuble. Dans la première nouvelle, il s'agit d'une chaussure laissé par un ange, vu par une petite fille depuis sa chambre, dans une autre, c'est un bandit qui vient de rater un braquage et qui se réfugie sur le toit de l'immeuble et qui doit abandonner une chaussure car sa jambe et son pied sont enflés...etc
    lecture agréable. Je finis, ce soir, je suis en retard !
    Loïc, 8h15
    Me revoilou. Je rajouterais que c'est un roman divertissant, mais pas transcendant non plus.  Il sera oublié dans un an. Et je viens de me renseigner sur wikipedia concernant les pensionnaires de la villa Médicis.En fait, en étant sélectionné par un jury après avoir posé sa candidature, un artiste peut séjourner dans cette villa afin d'y produire une oeuvre.
    Pour les arts plastiques, on peut  comprendre mais pour un écrivain, je suis un peu surpris. En quoi le fait de vivre dans une villa romaine, favorise-t-il la création littéraire ?
    Loïc, 17h74

  • le prix du livre Inter 2008

    c30670cbc9fbf5bf1967983ec5e69eb2.jpgJ'étais tranquillement en train de lire la chaussure sur le toit de Vincent Delecroix (un régal, j'en reparle demain) lorsque j'ai appris ce midi à 13h, par la voix de Fabrice Drouelle le nom du lauréat du prix du livre France Inter 08. Vous commencez à savoir que j'espérais que Cendrillon de Eric Reinhardt soit récompensé...mais je me dis que le temps qui passe et le sens de l'histoire travaillent pour lui. Bon, le lauréat est le boulevard périphérique d'Henry Bauchau. Henry Bauchau est un écrivain très prometteur...de 95ans qui n'a écrit son premier roman qu'à 38ans. Voilà qui par contre est très prometteur pour les mecs de 35ans qui se sentent totalement incapables, ne serait-ce que d'écrire le début d'une nouvelle.

    Bon, vais-je lire ce livre ou vais-je ne pas ? Quand je lis la présentation de l'éditeur, je serais tenté de dire oui

    Paris, 1980. Alors qu'il " accompagne " sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se souvient de Stéphane, son ami de jeunesse. Au début de la guerre, cet homme l'a initié à l'escalade et au dépassement de la peur, avant d'entrer dans la Résistance puis, capturé par un officier nazi - le colonelShadow -, de mourir dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s'est fait connaître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse - héroïque, peut-être - de Stéphane. Et la réalité contemporaine (l'hôpital, les soignés et les soignants, les visites, l'anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire, tout ce que représentent les quotidiens trajets sur le boulevard périphérique) reçoit de ce passé un écho d'incertitude et pourtant d'espérance... L'ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l'énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble défier les lois de la pesanteur littéraire et affirmer, jusqu'à sa plus ultime mise à nu, l'amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle.

     

    Mais je suis globalement réfractaire à tous les romans qui touchent de près ou de loin à la guerre 39-45, au nazisme etc. J'ai vraiment le sentiment d'en avoir trop mangé au collège, au lycée, au cinéma..etc. Je ne suis pas insensible à tout ce qui s'est passé lors de ces sinistres années, au contraire même mais le fait est que dans uns certaine quête esthétique par les mots et les romans, je pense pouvoir me passer des récits qui traitent d'une façon ou d'une autre à ce qui déchira l'Europe et le monde il y a 60ans. Pour la même raison, j'évite pas mal de romans de Patrick Modiano, mais je ne doute pas instant qu'ils soient très bons. c'est con peut-être mais c'est ainsi.

    Alors, on verra.  En tout cas, ce livre ne peut pas être pire que celui récompensé par la petite soeur France Culture (et mon coeur transparent de VéroniqueOvaldé).

    A 13H27, j'ai fermé mon livre, j'ai mangé une pomme et je suis rentré à l'usine où je n'ai annoncé tout cela à personne.
     
    Loïc, 23h00 
  • CR38 - la maison de Claudine - Colette

    e471f4b67d351d5f79ba730d09782ee5.jpgJ'ai trouvé le style de Colette très agréable, haut en couleur. Le vocabulaire est riche et le tout est très poétique. Le lecteur est vraiment immergé dans une atmosphère, un endroit, en l'occurrence ici une maison de campagne avec jardin, chats et cuisine d'où sortent tout un tas d'odeurs. Mais quand même, il s'avère que tout cela manque de souffle -lyrique- et que les personnages manquent d'envergure. La maison de Claudine est uniquement un roman descriptif et à la fin, ça lasse. Par ailleurs, il s'agit en fait de petits chapitres, se présentant comme des nouvelles (d'ailleurs je crois que quelques uns d'entre eux ont été publiés indépendamment dans des journaux à feuilletons) n'ayant aucun rapport entre eux. le lecteur pourrait tout aussi bien commencer par le dernier chapitre.
    Je ne sais que dire d'autres si ce n'est que le soleil brille, qu'on entend les grigris et que j'irais bien me boire une petite bière en terrasse.
    Loïc, 16h40

  • Philippe Djian sort Doggy Bag 6.

    ec43e00b4c66e70b82b06b82d0a7ba64.jpgLe télérama de cette semaine comporte une interview du plus grand écrivain français vivant. Philippe Djian sort Doggy Bag 6, suite et fin de la série des Doggy Bag. J'ai le bonheur d'en avoir lu que deux. Que de bonheur et de franches rigolades encore devant moi ! 

    Et dire que je connais des gens qui se sont ennuyés en lisant DG au point d'en interrompre la lecture.