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  • ils vivent ! (saison 2)

    L'année dernière, je m'étais inquiété car il avait mis du temps à bourgeonner puis mi-avril, le débourrement commença sans crier gare. Cette année donc, c'est l'esprit plus serein que j'ai attendu que la nature fasse son oeuvre. Depuis quelques jours, le ginkgo biloba s'est mis en mode 'printemps'. Ce n'est certes pas un événement exceptionnel tant cet arbre a la réputation d'être plutôt résistant et facile mais le fait est que chez moi, ce sont souvent les plantes les plus faciles qui me causent des soucis. 

     

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    C'est un peu comme l'olivier. L'année dernière, un contribuable m'annonce qu'il veut se séparer du sien. Je me propose de le lui prendre...mais pour le déraciner, le type en question n'y est pas allé de main morte. Il aurait coupé le tronc à la tronçonneuse que ça n'aurait pas été pire. J'exagère mais il m'a refilé l'olivier avec juste quelques racines au pied. Autant dire que la mission 'survie de l'olivier' paraissait compromise. Je l'ai planté quand même..puis il s'est mis à perdre toutes ses feuilles...et puis, miracle de la vie, courant octobre, quelques bourgeons tout beaux tout neufs sont apparus. Ils ont disparu pendant l'hiver du fait des deux ou trois gelées qu'on a eues. Et là, il est reparti. Cela bourgeonne de partout. De loin, certes, il ne ressemble pas à grand chose, à un arbre mort presque (qu'on aurait envie de recouvrir d'or tel celui du val sans retour) mais la partie est gagnée !

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    Que d'émotions, les amis !

     

  • CR259 : la mystérieuse affaire de Styles - Agatha Christie

    8603497_1.jpgJe n'avais pas lu un Agatha Christie depuis au moins 25 ans. Je me souviens qu'abonné à la bibliothèque de Languidic, je m'y rendais régulièrement à vélocipède, j'empruntais 2 ou 3 Agatha que je dévorais dans les bois et les champs environnant Berloch, puis je les rendais et en reprenais d'autres. Cela a duré jusqu'à épuisement. Après, je ne me souviens plus ce que je me suis mis à lire ; il y a eut les Maurice Leblanc, les Gaston Leroux, puis les Stephen King je crois puis Zola aussi à cette période-là. C'était vraiment bien. C'était tout un monde qui s'ouvrait à moi. Paradoxalement, en ces temps  collégiens, je détestais le français, j'étais même un des pires éléments de la classe. En quatrième, j'avais une prof qui m'avait pris en grippe. Je ne m'explique pas trop tout cela. 

    Pendant cette période faste, j'avais donc lu la mystérieuse affaire de Styles. D'ailleurs, au bout de quelques pages de cette relecture, certains noms me sont revenus à l'esprit sauf heureusement l'identité de l'assassin. 

    L’atmosphère des romans de Christie m'est toujours aussi agréable même s'il faut mettre de côté l'agacement que peut procurer ces meurtres perpétrés dans la haute aristocratie anglaise pour des raisons d'argent la plupart du temps. Dans celui-ci, cerise sur le gâteau, les faits se déroulent pendant la première guerre mondiale. Le château de Styles Court se situe dans la campagne anglaise profonde et la guerre de tranchées n'est qu'un événement lointain dont les nobles ne se sentent pas concernés. Même si , c'est 'grâce' à la guerre qu'Hercule Poirot se situe dans les parages (de toute façon, partout où Poirot va, un meurtre est commis) puisqu'il a dû fuir la Belgique que les allemands ont annexée. 

    Est-il utile que je raconte l'histoire ? non. Est-ce un bon Christie (c'est d'ailleurs le premier et c'est amusant de voir Hastings, l'ami de Poirot de trouver qu'il est temps que ce dernier prenne sa retraite alors qu'il s'agit de la première enquête de l'Hercule) ? Je le pense. La Mystérieuse affaire de Styles préfigure tout ceux qui vont suivre, il pose les bases, on va dire : présentation de Hercule Poirot et de Arthur Hastings...et puis l'auteur met pour la première fois en oeuvre sa méthode qui consiste à tromper le lecteur jusqu'au troisième degré. Ce roman n'est peut-être pas aussi mémorable que les dix petits nègres ou le meurtre de John Biloot mais comme pilote, c'est déjà une belle  réussite. 

    lecture : avril 2014, kindle, 4/5

    Loïc LT

  • splendeur d'un saule

    Tous les jours, pour me rendre au boulot, je dois remonter la petite route du village et emprunter la D768 qui me mène jusque Camors. En dehors du mercredi, je dépose mon loulou à l'école et après, c'est un peu le bordel, puisque l'école se situant d'un côté du bourg et devant rejoindre l'autre côté (pour prendre la D799), il faut pour que je puisse traverser, que la route (la D768 donc) soit libre dans les deux sens, or, à 08:45, c'est un peu la folie, entre tous les gens qui vont au boulot et tous les parents qui emmènent leurs enfants, ce carrefour de Camors est un véritable bordel. On gueule souvent contre le fait qu'il y a trop de ronds points en France mais en l'occurrence, à cet endroit précisun giratoire s'impose, Mr notre nouveau maire ! Je perds souvent 3 minutes à attendre. Il faut y aller au culot...sinon, l'interview de Philippe Vandel risque de  commencer et si l'interview de Vandel commence alors que je suis encore dans cet imbroglio routier, ce n'est pas bon, ce n'est pas bon du tout ! Une fois cette épreuve franchie avec succès, les choses deviennent plus simples. La D799 débute par une longue ligne droite qui me fait quitter le bourg et ensuite, voici la forêt de Floranges et sur la gauche cette sympathique maison forestière qui fait tant rêver Prisca. Il n'est pas rare à cet endroit de croiser des biches et des sangliers. Plusieurs de mes collègues en ont fait les frais. Ensuite, j'arrive au bourg de Bieuzy-Lanvaux où se situe l'objet de cette note, à savoir, sur la droite dans la descente, juché sur un talus, séparant de petits prés entretenus par deux retraités, se dresse un saule qui m'émerveille depuis huit ans que je passe devant matin et soir. 

    Hier soir, je me suis arrêté pour le prendre en photo. J'ai rencontré et discuté deux minutes avec le sympathique contribuable qui entretient ces quelques ares de terre. Il était un peu surpris évidemment tant cet arbre doit lui sembler commun. C'est d'ailleurs lui qui m'a appris qu'il s'agissait d'un saule.

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    le saule de Bieuzy-Lanvaux.

     

  • éloge d'un homme bon

    Je suis un homme d'obsessions...par moments, c'est la littérature, d'autres moment le sport, en ce moment c'est le jardin. Je crois que c'est une façon d'oublier le quotidien, les pressions diverses et au final notre funeste destin . Un membre de ma famille est en train de lutter contre un cancer qui s'est emparé de tout son être. C'est un homme bon, qui a toujours vécu dans la mesure, un homme qui aimait les plaisirs simples de la vie...quelqu'un qui se réfugiait dans le bricolage et la pêche comme je me réfugie dans la recherche du temps perdu et le culture du bambou. Avec sa femme, ils partaient faire des balades en camping-car mais jamais trop loin puisque l'endroit qu'ils chérissaient le plus au monde (je suis hélas obligé de parler au passé de certains choses qu'il ne peut plus faire), c'était sa chère Normandie...des endroits comme Agon-Coutainville ou Port-en Bessin n'avaient aucun secret pour lui. C'est un vrai normand, également amateur de calembours et de jeux de mots. A côté de nos différences, nous avons je crois des points communs : nous sommes des hommes calmes, jamais pressés et têtus. Moi je suis breton, c'est normal mais lui c'est un vrai têtu. Quand il avait décidé de faire un truc, personne ne pouvait l'en empêcher. 

    Et puis, je ne peux pas oublier que lui et sa femme ne m'ont jamais laissé tomber lorsque j'ai traversé une sorte de dépression dans laquelle j'étais empêtré avec la certitude de ne pas pouvoir en sortir. Cette dépression qui date de 10 ans n'était pas tombée du ciel mais résultait de quelques années complètement folles pendant lesquelles, incapable d'assumer ce que j'étais devenu (c'est à dire, l'homme de ma femme et le père de mes enfants...avec cerise sur le gâteau, un boulot dans une boite de comptabilité très stressant), je me suis réfugié dans des substances diverses provoquant des dépendances dont il est difficile de se sortir. Aujourd'hui, je suis sorti d'affaire au prix d'un effort que ne peuvent imaginer ceux qui ne l'ont pas vécu. Et je le dois aussi à tous les gens qui m'ont soutenu à ces moments-là. 

    Cet homme, c'est le père de ma femme. Et je tiens ici (et une boule me monte à la gorge en écrivant ces lignes) à lui rendre hommage.

    Dans le film l'armée des ombres, il y a une phrase qui m'a marqué (cité par Gerbier (Lino Ventura) sur le point de se faire exécuter et qui s'en sort finalement)  et qui est facile à citer quand on est bien portant et qui en plus peut un peu réconforter ceux qui sont sur le point de rejoindre la nuit éternelle Cette phrase qui nous parle, à nous tous êtres vivants nous dit que nous ne mourons jamais :

    Je voudrais tout de même vivre, et je vais mourir, et je n'ai pas peur. C'est impossible de ne pas avoir peur quand on va mourir. C'est parce que je suis trop borné, trop animal pour y croire. Et si je n'y crois pas jusqu'au dernier instant, jusqu'à la plus fine limite, je ne mourrai jamais. Quelle découverte ! 

     

    Loïc LT

  • le jardin ouvert - inventaire des fougères : Dryopteris filix-mas

    Cette photo date de septembre 2013. Elle représente dryoptéris filix-mas dans son pot posé sur le barbecue. Je l'avais acheté lors d'un vide jardin à Camors deux ans auparavant...mais faut-il être bête pour acheter une fougère que l'on trouve partout dans la nature, autant que les orties et les ronces. Comme de fait, c'est la fougère la plus courante dans nos contrées après la fougère aigle, la mal-aimée. J'ai l'air bien sûr de moi mais en fait, j'ai toujours un doute. Dryoptéris flix-max qu'on appelle aussi couramment fougère mâle ressemble beaucoup à Athyrium felix-femina (dite fougère femelle) et c'est peut-être cette dernière qu'on trouve massivement sur le bord de nos fossés. Je suis un passionné amateur par un botaniste. 

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    Dryoptéris filix-mas est une fougère au feuillage caduc. Mi-novembre, ses frondes commencent gentiment à jaunir (à droite). 

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    A la sortie de l'hiver, le feuillage a entièrement disparu. Les crosses sont sur le point de sortir. Il y a quelques jours, j'ai changé le contenant et en ai profité pour en rajouter. Achat de deux godets (dont l'un avec des frondes déjà sortis) fait à la pépinière d'Elle de Villiers-Fossard qui possède une petite collection de fougères. 

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  • le jardin ouvert - inventaire des fougères : Dryoptéris erythrosora

    Je fais une fixation en ce moment sur les fougères, sans oublier évidemment les bambous alors j'ai cru bon de faire le point sur les différentes espèces de la place. Commençons donc par la Dryoptéris erythrosora, une fougère que je possède en deux exemplaires depuis au moins 4 ans et qui a subi maintes péripéties. Mis en terre au soleil, d'abord, puis à l'ombre de l'érable. Mais à chaque fois, ce ne fut pas la grande forme. Alors il y a deux ans, je les ai plantées dans des pots pas très grands et les ai placées à l'entrée de la maison, côté nord. Elles ont alors commencé à réellement s'épanouir nous offrant au début de l'été des frondes magnifiques :

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    Aujourd'hui, elles sont toujours dans les mêmes pots mais à un autre emplacement provisoire.

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    Cette fougère présente l'avantage de garder ses frondes en hiver et de plutôt bien résister à la sécheresse, ce qui n'est pas sans intérêt lorsque le taulier doit s’absenter une ou deux semaines au cœur de l'été. 

     

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    Des blogs où l'on en parle :

    les pins noirs

    le jardin des 4 coins 

    Et rien ailleurs, pour ainsi dire !

     

     

  • éloge du Gritou

    Face aux aléas et aux incertitudes qui me plombent l'existence, qui nous plombent parce que nous sommes tous logés à la même enseigne, j'aime être rassuré par le côté immuable de certaines choses quotidiennes, j'aime rentrer le soir et voir le chat se prélasser au soleil de tout son long et en pleine nuit, lorsqu'il miaule dans le garage, me lever et lui ouvrir la porte pour qu'ils vienne dans le lit se lover entre nous. Alors, après avoir ronronné et piétiné trois plombes sur place, il s'installe en boule et nous tient chaud autant qu'une bouillotte. 

    En général, les chats ont une gueule parfaite. Pas d'oreilles décollées, pas de gros nez et de mentons en galoche. Tout chez le chat respire l'harmonie. 

    'Posséder' un chat présente aussi des désagréments...mais bon.

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