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2016

  • bonne nuit mon loulou

    Depuis quelques mois, question course à pied, j'avais perdu la motivation et puis je trouvais que j'avais fait le tour de la question. Il y a eu les périodes 2003-2004 et 2008-2010 où je courais pour la performance et puis d'autres périodes où je courais pour m'aérer, me changer les idées et puis pour perdre du poids aussi...mais depuis l'automne 2015 et le retour d'Irlande, rien à faire, je ne trouvais vraiment pas le courage de rechausser mes running. J'avais bien pris un peu de poids mais pas excessivement et puis, c'est malheureux m'engueuler avec des gens sur facebook me prend du temps et la lecture aussi (mais là, c'est du vrai plaisir).

    Et puis, il y a un mois ou deux, une de mes filles, la cadette, qui fait du basket et qui adore le sport me dit qu'elle voudrait bien courir avec moi. Au début, cela me semblait inimaginable. Bien qu'elle ait 11 ans, je ne me voyais pas courir avec elle. J'avais des idées préconçues, je ne sais pas, du genre qu'on ferait 1 km et retour à la maison. Depuis quelques semaines, elle devenait de plus en plus insistante alors j'ai dit d'accord sans préciser de date. Il y a une semaine, samedi dernier donc, je lui promets qu'on irait courir le lendemain ensemble. Dimanche arrive, ma femme et moi bricolons dehors pendant que Lola fait de la gym sur la pelouse et elle me rappelle ma promesse et moi fainéant que je suis je lui réponds "tu préfères pas demain soir plus tôt lorsque je rentrerai du travail ?" et elle me répond boudeuse "bon d'accord". Et là, elle arrête de faire de la gym et s'allonge sur le dos sur la pelouse et regarde le ciel avec des yeux dépités. Je lui demande ce qu'elle a mais le loulou quand ça va pas, elle ne dit jamais ce qui ne va pas. Je comprends très vite qu'elle comptait vraiment sur ce footing et pour elle le mot "promesse" a un sens. Alors, je prends sur moi et je lui dis "alors ok, à 17h, on va courir". Son visage s'illumine, elle sautille partout et va vite se mettre en tenue, tout comme moi mais avec moins d'enthousiasme. J'embarque ma montre gps et on part sachant que je ne savais pas du tout combien de temps elle pouvait courir, ne faisant que des cross de 800 mètres à l'école. On part donc et elle court devant moi. Notre village est sur une pente alors il faut monter au début mais la gamine a une belle foulée, je suis tout de suite épaté et je lui dis de ralentir sinon elle ne tiendra pas longtemps. On atteint très vite la petite forêt en haut du village où je connais tous les petits chemins et ma fille garde son rythme. Je lui dis de faire attention aux racines.  On court à 10 kmh et je vis un moment magique. Cette femme qui court devant moi, vêtue comme une sportive de haut niveau, c'est ma fille, je n'en reviens pas. On revient au village et je laisse Lola à la maison après 3 kms de footing et moi je fais tout seul 7 kms supplémentaires.

    Aujourd'hui, rebelote. Mais Lola ne veut pas se contenter de 3 kms mais voudrait faire 4. Vu ce qu'elle m'avait montré la dernière fois, je lui dis ok. On repart sur les mêmes bases mais j'ai secrètement l'idée qu'on va faire plus de 4. On rejoint la forêt et pour parvenir à faire 4, on fait 2 boucles mais je prends des chemins de traverse si bien que je rallonge le parcours. A part de points de côté qui la gênent, Lola a toujours cette belle allure, une grande foulée et une tenue droite. Un moment, je lui fais la surprise "Lola, on a fait 5 kms", je ne vois pas sa réaction car je cours derrière elle mais je sens qu'elle est fière. Le souci, c'est qu'il reste un peu de chemin avant d'arriver à la maison. Un moment, elle a un coup de moue et a du mal à respirer et demande à s'arrêter quelques secondes. Mais on repart très vite, ça monte et ça redescend vers le village, je la laisse me distancer et lui dit qu'on fait un sprint alors elle sprinte, elle donne tout mais moi, ingrat que je suis, je la rattrape et la dépasse  et elle finit sur les rotules au sens propre comme au figuré. Elle s'effondre et se relève vite, demande de l'eau. On s’assoit tous les deux, très vite, elle va mieux, je lui dis qu'il faut marcher un peu et qu'on a fait 5.8 kms. ( en 36 mns). Elle est fière et après avoir pris sa douche, je la vois qui partage son exploit sur les réseaux sociaux. 

    Moi aussi, je suis fier. On ne parle pas beaucoup en courant pas mais c'est un moment de complicité rare. Je ne veux pas faire de plans sur la comète mais je suis persuadé qu'elle peut faire 10 kms très vite si on augmente les distances petit à petit. Et moi, ça me donne une nouvelle motivation : entraîner ma fille, et en plus ce ne peut être que bon pour mon corps. 

    D'habitude, elle a du mal à s'endormir le dimanche soir, elle descend pour dire qu'elle n'arrive pas... mais ce soir, elle s'est couchée tôt et on ne l'a pas revue. Bonne nuit mon loulou et merci pour tout. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 58 Priziac (Morbihan 56)

    Je viens de faire le point sur tous mes comptes rendu foireux et je suis surpris de constater que je n'ai pas fait celui de Priziac, bourg qui se situe quelque part dans le nord du Morbihan et que j'ai visité le 30 janvier 2016 (le même jour, j'ai fait Gusicriff, Langonnet, Plouray et Roudouallec et je les ai tous zappés aussi, ce qui me rassure quant au fait que je vais peut-être pouvoir atteindre les 100 cabines - parce qu'à partir de maintenant, ça va devenir très difficile d'en prendre d'autres).

    Donc Priziac me tient à cœur, c'est donc par ce bourg que je vais commencer concernant cette journée du 30 janvier. Il me tient à cœur pour des raisons sentimentales et même si ce blog n'est pas un journal intime, je m'autorise à vous dire que c'est à Priziac que j'ai donné mon premier rencard à ma future femme. Pour l'anecdote, il y avait une autre fille à Priziac qui me plaisait (mais c'était avant) mais elle trouvait que j'avais un trop gros nez, le menton en galoche et les oreilles décollées. Voilà pour la séquence intime. 

     

    Priziac

    Donc, je suis arrivé à Priziac en fin d'après-midi et je n'ai pas mis longtemps à trouver l'édicule et j'ai pas mis longtemps non plus à trouver un être humain pour me prendre en photo. De mémoire, je crois que c'est une enseignante de l'école devant laquelle est située ladite cabine qui m'a mis dans la boite. 

    Priziac

    J'étais vêtu de mon uniforme de recenseur à savoir : paire de campers (100€ chez Bessec), Jean coupe straight 85% coton, 2% élasthane (acheté chez Célio Lanester), pull marin  St-James, 90€ (achat dans un magasin Saint-James à Concarneau) et paletot de je sais plus chez qui mais que j'aime bien. Je crois qu'il pleuvait d'où la médiocre qualité des photos dont le viseur se prenait plein de gouttes humides. Comme la dame était très aimable, elle m'a informé ensuite qu'elle pensait qu'il y avait une cabine près de l'étang du bel-air. Chouette, j'adore faire d'une cabine deux coups. En attendant, une corvée m'attendait : prendre quelques photos du village. Je me suis toujours dit et il était communément admis parmi mes collègues lorsque je travaillais au Faouët que Priziac était un bourg particulièrement hideux. Ceci dit, méfions-nous des évidences. Souvent, c'est dans la laideur qu'on trouve les choses les plus belles (et ce n'est pas Lévinas qui me contredira). 

    Comme je ne suis pas le centre du monde, voici quand même la cabine sans le gugusse :

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    En général, je ne prends pas les églises sauf celles dédiées à Sainte-Ernestine de Louvois. Donc, voici l'église dans laquelle une poignée de tartufes (vieux français pour dire pèlerins, j'aime bien me compliquer l'écriture) se rendent lorsque le curé donne une messe quand le cœur lui en dit. La Talbot blanche qui est garée devant, c'est la mienne. Coucou Talbot !

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    Voici l'avenue principale de Priziac. Je ne sais que dire, d'un côté je lui trouve un certain charme (avec ses poteaux edf et ses fils qui se touchent, ses commerces et habitations mitoyens fermés sauf un ou deux) et d'un autre côté, je la trouve moche mais c'est le genre de cliché à la Stéphen Shore que j'apprécie et que je serais bien capable de faire agrandir et encadrer. C'est mon côté paradoxal : je ne vois pas l'intérêt d'orner les murs de sa maison de choses belles. C'est trop évident, trop convenu. Il s'agit de la rue Albert Saint-Jalmes (à ne pas confondre avec Saint-James, la marque de mon tricot 100% laine, à laver à la main de préférence avec une lessive laine agréée Woolmark)

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    Il y a d'ailleurs un bar qui s'appelle le St-Jalmes. Est-il fermé ou fermé définitivement ? Quelques recherches me font dire qu'il est ouvert mais personne n'a donné d'avis sur le service. Mais je vais arrêter de parler de choses qui ne me mènent nulle part. Le jour où j'y rentrerai boire une bière, Mélenchon sera président. 

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    Je ne peux pas ne pas placer ici cela :

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    Bon, puisque la dame a dit qu'il y avait une cabine près de l'étang du bel Air, allons sur zone et espérons....et exultons !

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    La cabine est dépourvue de téléphone mais rien n'interdit les gens de s'y mettre à l'abri pour téléphoner via leur téléphone cellulaire Itineris (à condition qu'ils n'oublient pas de déplier l'antenne parce que l'habitacle en alu des cabines peut empêcher les ondes de traverser comme il faut). C'est l'occasion d'admirer ce lac qu'une légère brume enveloppait lui donnant quelque chose de fantasmagorique. Vous voyez qu'il ne faut pas se faire d'à priori (adjectif invariable). La Bretagne intérieure est riche et même ses bourgs les moins pimpants cachent des surprises.

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    Priziac (ou Priziac-les-Eaux), (56320), Morbihan , maire :  Dominique Le Nivinen  (liste  de naissance) 999 priziacois. cabine téléphonique au centre ville. numéro d'appel : 02 97 34 63 53, cabine près de l'étang dépourvu de téléphone. reportage réalisé le 30 janvier 2016 ( arrivée à 16:37, départ à 16:56 ) météo : couvert, crachin.

    Loïc LT, le 02 04 2016

  • recensement des cabines # 40 Saint-Nicolas des Eaux (Morbihan 56)

    Le weekend dernier, j'ai fait un périple qui m'a mené dans une dizaine de bourgs et dire que je voulais tout faire le même jour ! Cétait  impossible à moins de faire du reportage low-cost et donc après avoir fait quelques villages dans le Morbihan et les Côtes-d'Armor et constatant ce qu'il me restait à faire, je me suis résigné à dormir dans un gîte à Lanrivain (15€ la nuit, c'est pas la ruine). Le patron du gîte était très sympa mais j'ai peu apprécié qu'au petit matin, il m'attende près de la maison au point de me regarder dormir dans la chambre (puisque je n'avais pas fermé les volets). Mais là n'est pas la question. Je suis donc parti de Camors samedi matin de bonne heure, direction un peu plus vers l'est du Morbihan que d'habitude. Le premier endroit où j'ai atterri est Saint-Nicolas des Eaux, un petit village qui se situe au bord du Blavet et qui fait partie de la commune de Pluméliau (déjà référencé sur ce blog). 

    la carte qui va bien :

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    Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une cabine dans ce village fluvial mais dans le domaine, on n'est jamais au bout de ses surprises. L'édifice trône près du pont enjambant le Blavet (numéro d'appel : 02 97 51 89 42). 

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    C'est un endroit fort charmant comme le sont souvent les villages au bord de l'eau. La rivière est source d'apaisement ou de ressourcement. L'eau repose et il n'est donc pas étonnant que la rive gauche (ou droite, je ne sais pas)  compte trois ou quatre restaurants ou auberges dont l'un n'a pas changé depuis le décès de Pompidou. J'y ai bu un café chocolaté vite fait et je suis reparti. Mais si je n'étais pas en reportage, je serais resté plus longtemps me balader le long du Fleuve le Blavet, un fleuve qui m'est cher et qui, excusez le jeu de mots, a baigné mon enfance et surtout mon adolescence pendant laquelle j'ai passé des après-midis à lire des romans d'Agatha Christie au bord de ses rives. 

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    Il était 10:51 quand j'ai taillé la zone. Direction Le Sourn. Je sais, c'est court mais c'est fait. Il arrive un moment où le côté pratique prime sur la poésie et les digressions qui ne font rire que moi et quelques-uns dont je tiens à remercier la fidélité. 

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    Saint-Nicolas des Eaux, commune de Pluméliau (56930), Morbihan, maire : Benoît Quéro (RPR) , reportage réalisé le 06 février 2016 en matinée. temps doux et air frais. note 9/10

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 39 Pluvigner (Morbihan 56)

    Pluvigner est un "gros" bourg qui se situe à 5 kilomètres au sud de Camors et pourtant je ne l'avais pas encore recensé alors que je savais pertinemment qu'il possédait au moins une cabine et que celle-ci comme toutes les autres était en sursis. Alors pourquoi ai-je mis tant de temps avant de faire ce reportage ? Il y a plusieurs raisons, la première étant que je n'ai jamais été attiré par ce bourg, que je n'aime la sonorité de son nom et puis qu'il était tellement prêt que je me disais "je trouverais bien 10 minutes un de ces quatre pour faire le travail". Le temps a passé, les cabines ont commencé à disparaître et j'ai commencé à être inquiet. Je m'y suis donc rendu le samedi 23 janvier avec la crainte que la cabine près des Postes et Télégraphes ait déjà été expulsée. 

    Mais j'ai été vite rassuré. Quelconque, sans âme, dans un endroit où l'on n'installerait pas sa table de pique-nique, l'édicule se tenait non pas fièrement, mais fébrilement. J'ai appris à percevoir la sensibilité des cabines et celle-ci comme beaucoup d'autres vit dans la crainte de voit arriver deux ou trois démanteleurs bien outillés pour l'extirper sans état d'âme de l'endroit où elle vivait depuis tant d'années. Les hommes sont durs avec la matière et pourtant De nerval écrivait :

    Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
    Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
    Un mystère d'amour dans le métal repose :
    "Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !

    Mais arrêtons-là les litanies et venons au fait. Voici l'objet. Il se situe près des PTT donc, rue du docteur Laennec. La cabine est accessible aux handicapés et son numéro d'appel est le 02 97 24 97 68. Elle ne fonctionne pas et n'est pas non plus entretenue comme devrait l'être tout élément du patrimoine. 

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    J'ai profité du passage d'une adolescente emmitouflée et toute timide et qui ne devait même pas savoir à quoi servait ce rectangle métallique pour me faire prendre en photo. Je lui ai demandé où elle habitait et elle m'a répondu 'Central otago'. (?) Je l'ai remerciée et elle est partie. 

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    Ensuite, comme à mon habitude, j'ai fait mon petit tour dans la localité qui compte quand même 7000 potentiels usagers de ladite cabine. Le centre ville est assez vivant, un peu à l'image de Baud (mais Baud ne dispose plus de cabine) avec pas mal de commerces, de restaurants, crêperies, pizzérias etc. Le clocher de l'église indiquait 15:05, le temps était gris mais pas pluvieux. C'était un temps à écouter le dernier album de William Scheller le casque aux oreilles. 

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    Pluvigner est un bourg où l'on peut vivre sa vie de consommateur sans aller voir ailleurs. En périphérie, il y a un SuperU, un Lidl et le centre-ville dispose de toutes les enseignes élémentaires. Le soir est assez vivant et je me souviens qu'il y a quelques semaines un ami m'invita à aller voir jouer son groupe de jazz au bar central, the place to be. 

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    Ce que j'aime à Pluvigner et souvent dans tous les bourgs bretons où les murs sont blancs, les portes basses et les commères jamais très loin, ce sont ces petites rues sans commerce, plus ou moins habitées qui ont un charme particulier. Ce sont des rues où il vaut mieux ne pas croiser un semi-remorque et un retraité promenant son caniche. 

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    Comme d'habitude, je n'ai pas l'intention d'être exhaustif. Sachez juste que le bourg dispose d'un patrimoine religieux qui vaut le détour d'un pèlerin (ainsi qu'un château imposant). C'est à tel point qu'une messe est dite tous les jours ce qui est rare en ces temps où l'on manque de dentistes. 

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    Voici le puits du village, situé sur la place du marché. J'en ai vu des plus beaux (totalement empierré à la place de la partie forgée)  et surprise, sur GoogleMap, on y voit un paysan y puiser de l'eau avec son tonneau. 

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    Alors que je m'apprêtais à quitter la bourgade, je me décide à pousser vers le sud où se situe une autre place et où la présence d'une seconde cabine n'était pas de l'ordre de l'impossible et j'ai bien fait, car comme de fait, au bord de la triste rue du Hirello, voici la chose dans laquelle on ne peut pas rentrer et dont la seule utilité est de servir de tuteur au poteau qui  la jouxte, poteau qui sert de support à un fil qui alimente en électricité une rue où il ne vaut mieux pas marcher sur une crotte de chien un jour de déprime :

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    De l'autre coté, il y a une place et en surplomb un maison néo-bretonne qui en impose mais qu'on a le droit d'aimer ou pas. J'ai déjà donné mon avis sur la question, je ne vais pas me répéter. 

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    Je lui préfère celle-là située en face de l'autre côté de la place sans nom :

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    Autre détail amusant : à quelques mètres de la cabine, je suis tombé sur une vieille enseigne fermée depuis le dernier succès de Julie Pietry et qui m'a rappelé bien des souvenirs. Il s'agit de Sermo et quand j'étais petit, les gérants de Sermot faisaient comme les fromagers Saint Môret : ils parcouraient la campagne avec leur vieux camion et n'avaient aucun mal à refourguer leurs fringues démodées à des gens qui n'avaient pas le temps d'aller faire les magasins le samedi. Combien de bluejeans et de sous-pulls ai-je porté achetés chez Sermo (mais pas forcément celui de Pluvigner) !

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    Pluvigner (56330), Morbihan, 7300 pluvignois,  maire : Gérard Pillet , reportage réalisé le 23 janvier 2016 en milieu d'après-midi. temps triste et suspendu au dessus du vide. 

    Loïc LT 

  • recensement des cabines # 37 Le Croisty (Morbihan 56)

    En ce 02 janvier 2016, après avoir quitté Saint-Caradec-Trégomel, je file vers le terminus de ce périple insensé qui ne restera pas dans l'histoire de l'humanité. Le bourg terminal s'intitule Le Croisty et je sais qu'il dispose d'une cabine (enfin, juste un combiné public) puisqu'un compatriote habitant les lieux m'avait envoyé il y a quelques mois la chose en MMS. J'ai profité de cette incursion dans ce village improbable pour prendre rendez-vous avec ledit compatriote. Arrivé sur zone, je l'appelle et il m'informe qu'il rentre de Pontivy où il est allé acheter un paletot en laine sans manches. 

    Je l'attends donc dans au bar La Source où je commande une bière. Tout en la dégustant, une inquiétude me taraude : après avoir garé ma Talbot, je me suis rendu à l'endroit où se trouvait le mobiphone sur la photo mais il n'y était plus. Une fois de plus donc, Orange me devance, l'objet ayant sans doute été expulsé dans la stratosphère en pleine nuit pour ne pas inquiéter les habitants. 

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    Je regardais par la vitrine la nuit tomber sur le bourg. Dans le bar, quelques contribuables buvaient de l'eau et un chat dormait sur des prospectus intéressants. 

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    Mon ami, camarade syndiqué anarchiste de droite dans le genre zadiste m'a rejoint et j'ai fini la soirée chez lui où il m'a confectionné une quiche pensant pouvoir m'égaler dans ce domaine. Sa quiche sans lardon était très bonne mais je me passerais de faire toute comparaison. 

    Concernant la cabine, ne retrouvant pas le MMS, j'ai dû faire appel aux services de GoogleMaps qui a le privilège d'avoir quelques années ou mois de retard. Comme de fait, le mobiphone est bien présent sur le site. On le distingue coincé entre deux panneaux d'affichage sur le pignon d'une taverne au nom breton. 

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    Avant de rentrer dans le bar, j'avais quand même un petit tour de ce village armoricain peuplé de 742 croistyates. Mais comme pour les autres, j'ai fait du fast-report mais j'étais anémié et je me suis même demandé si tout ça avait un sens. La mairie ne ressemble à rien, a dû être construite dans les années 70 et gâche un peu l'harmonie minérale du Croisty. Contrairement à beaucoup de mairies, un seul drapeau orne l'entrée, l'européen et le Gwenn Ha Du étant absents. 

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    Le maire du Croisty, Bruno Lavarec est sans étiquettes, c'est à dire qu'à chaque fois qu'il achète un vêtement, il retire toutes les étiquettes. Par ailleurs, il tient la boulangerie de la trève du Croisty, une bien belle boulangerie devant laquelle était hélas garée un 4X4 électrique. 

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    Je suis toujours attiré par ses vieux panneaux de signalisation qui sont restés en place, car comme de fait, ils indiquent toujours la bonne direction car même si le temps passe, un bourg qui se situait à l'ouest se situe toujours à l'ouest. Le temps ne change pas l'emplacement des villages.  On notera la présence de Guémené que j'ai visité, de Rostrenen (Finistère) et de Saint-Tugdual  où j'ai l'intention d'aller le 30 février (et oui 2016 est bissextile). 

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    Je me n'excuse pas du flou des photos. La nuit tombait sur le village et je n'ai que cet extrait de l'église Saint-Jean-Baptiste à vous montrer. Je ne sais pas si elle peut accueillir 742 personnes et si des chauve-souris y ont trouvé refuge. Je n'avais plus le temps de poser de questions. 

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    Ce restaurant sans nom ne paye pas de mine et je soupçonne même qu'il soit fermé. Encore un endroit où Beauchamp peut trouver refuge. Je ne comprends pas pourquoi les gens recherchés ne pensent pas à ce centre Bretagne qui compte des milliers de commerces et de maisons délabrés dans lesquels personne n'a mis les pieds depuis le dernier succès de Thierry Pastor. Ce sont  franchement des planques idéales. 

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    Je ne suis pas exhaustif, c'est même un peu désolant pour une fin de parcours. Le bouquet final se termine en queue de poisson.  Mon appareil photo était fatigué et moi aussi. Heureusement qu'ensuite j'ai passé une agréable soirée avec mes amis libéraux. Adieu Le Croisty, au revoir le 02 janvier 2016. Je repartirai en vadrouille en cette année prometteuse vers d'autres bourgs encore plus paumés...si si, ça existe. 

    Le Croisty (56540), Morbihan, 742 croistyates,,  maire : Bruno Lavarec, reportage réalisé le 02 janvier 2016. temps doux et suspendu. 

    Loïc LT

  • recensement des cabines # 36 Saint-Caradec-Trégomel (Morbihan 56)

    Lorsque j'ai écrit mon petit bouquin sur l'histoire de ma famille maternelle, j'ai appris que mon grand-père était né à Saint-Caradec-Trégomel. Personne n'a su m'expliquer pourquoi et beaucoup d'ailleurs sont sceptiques sur la chose. Cela reste le mystère d'Emile. C'est donc à lui que je pensais lorsqu'après avoir quitté Kernascléden poursuivi par une nuée de chauve-souris, je me rendais joyeusement et prudemment, donc vers le nord, à mi-chemin entre Kernascléden et Le Croisty, le terminus de ce périple fou. 

    Lorsque je suis arrivé sur zone, j'ai fait le tour du bourg mais je n'ai pas trouvé l'édicule motivant mon déplacement. J'étais un peu déçu parce que je voulais vraiment faire une note sur St-Ca. Et puis, tout à coup, n'y croyant plus et près à repartir avec mon désarroi, je tombe nez à nez non pas avec une cabine téléphonique mais un mobiphone public installé dans un abribus en pierre. 

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    Bon, j'étais content et en même temps cette découverte inattendue m'obligeait à prendre quelques photos de ce bourg, copie conforme des précédents bourgs visités. Je ne suis pas sorti de ma Peugeot Talbot mais j'ai quand même réussi à choper le numéro de l'inespéré téléphone : 02 97 51 67 35. 

    Ensuite, j'ai fait mon petit tour à 20 à l'heure mais comme à Lignol, je n'ai croisé aucun caradocéen (nom des habitants). Saint-Ca contient son lot de commerces fermés comme on l'imagine :

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    Mais les pages jaunes indiquent qu'un certain Franck Hilaire tient un bar dans la commune mais ce n'est pas le bar de St-Ca puisque la rue ne correspond pas. Google ne ne donne aucune réponse concernant ce bar. Il doit être fermé. Le bar de Franck est ailleurs mais je ne l'ai pas vu et je n'ai pas insisté. 

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    Ohé, les gens, vous êtes où ?

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    Et dans cette rue ? Personne non plus. J'ai peur. Allez savoir peut-être que Beauchamp que je recherche depuis tant d'années se cache dans une de ces maisons. C'est la planque idéale, me direz-vous. 

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    Je ne me souviens plus si cette église aux belles proportions se situe au centre du bourg ou en périphérie. J'ignore son nom également. Il se pourrait que ce soit l'église Saint-Caradec datant du XVIIe. Le même site m'informe aussi qu'il exista deux Saint-Caradec dont l'un aurait rencontré le roi Arthur. D'autres chapelles sont disséminées sur le seigneurie de Saint-Caradec-Trégomel (dirigée de main de maître par la comtesse Maryannick Guiguen qui doit être très affairée à veiller à la bonne marche de l'état d'urgence. Pour le couvre-feu, c'est moins difficile, je me comprends -) 

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    Je ne sais pas si j'ai autre chose à rajouter. Vous dire que tous les ans, a lieu sur le fief un festival qui s'appelle le festival des chevaliers de la Terre, preuve qu'il y a de la vie sur la commune. 

    Il est temps de partir. Je ne vois strictement rien d'autre à dire et je ne tiens pas à tomber en dépression après avoir fait trois fois le tour de ce bourg fantomatique encore marqué par le passage de Marion du faouët (deux de ses rejetons y sont même nés). Marion y commit quelques méfaits comme le pillage en 1751 des grains du grenier du château de Kermerien (un beau château d'ailleurs). Vous voyez qu'il y a toujours quelque chose à dire !

    Mais quand même, adieu Saint-Caradec-Trégomel. En route pour Le Croisty !

    Saint-Caradec-Trégomel (56540), Morbihan, 464 caradocéens, nombre de chauve-souris non recensé,  maire : Maryannick Guiguen (étiquette UDF ? aucun chevalier ou troubadour n'a apporté la nouvelle que l'udf n'existe plus depuis 10 ans), reportage réalisé le 02 janvier 2016 en fin de journée. temps doux. 

    Loïc LT