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Colin sabre et tam-tam - Page 20

  • Poutine ou l'ambivalence d'un type

    Je n’ai pas la prétention d’être un éditorialiste politique mais étant le taulier de ce blog, je me donne le droit d’écrire sur des sujets que je maîtrise à peine. Ce soir, je voulais évoquer la figure de Vladimir Poutine, que je ne vais pas appeler familièrement Vladimir comme le font trop souvent des journalistes quand ils veulent nommer certains dictateurs ( ce qui a été rappelé et condamné par l’un de mes contacts fb).

    Poutine est au pouvoir en Russie depuis 15 ans, la parenthèse Medvedev ne changeant rien. 15 ans au pouvoir dans une soi disante démocratie, ça fait déjà beaucoup. Vous me direz que Mitterrand a bien gouverné 14 ans. Certes mais Poutine ne va pas s’arrêter à 15 ans car si mes calculs sont bons et s’il respecte la constitution (qu’il a modifiée à sa guise), il a la possibilité de rester président de la fédération de Russie jusque 2024. Donc 24 ans de pouvoir. Seules les dictatures permettent ça. Pendant ce temps, les américains auront vu passer 5 ou 6 présidents

    Vladimir Poutine porte un costume beige pâle de démocrate mais il ne l'est pas. Comme je l’ai déjà dit, il a changé la constitution pour rester au pouvoir et puis il a éliminé des opposants avec une grande intelligence d’ailleurs puisqu'ensuite il a fait semblant de dire que tout serait fait pour retrouver les coupables (qui courent toujours évidemment). Des opposants ou des oligarques (qui lui faisaient de l'ombre ou menaçaient de se lancer en politique) croupissent dans les prisons suite à des simulacres de procès. Poutine est un dictateur point barre. Par contre, je suis prêt à croire qu’une grosse majorité des russes le soutient.

    C’est toute l’ambivalence du personnage. Poutine est un homme qu’on déteste, ne serait-ce que pour le sang qu’il a sur les mains mais en même temps qui fascine.

    Il fascine parce qu’il dispose d’une intelligence politique hors du commun que ce soit au sein de la Russie mais également (et surtout) sur la scène internationale. Regardez comment il a annexé la Crimée sans que personne ou si peu ne lève le petit doigt, voyez comment il entretient le flou dans lequel se trouve l’est de l’Ukraine. Et puis, alors que la situation était quand même assez bloquée dans la lutte contre daech, un avion de ligne russe est détruit par les terroristes et Poutine intervient. La donne change. Calme et impassible mais chaussé de gros sabots, il fait part de ses intentions de soutenir Damas et puis accessoirement de frapper daech. Les autres, chaussés de petits souliers s’offusquent courtoisement de ce discours ambiguë mais ne sont pas mécontents du renfort soviétique. En plus d’avoir le nez fin, Poutine est un grand diplomate. Regardez avec quels égards et quelle courtoisie il reçoit les grands de ce monde  dans son palais du Kremlin doté de grandes salles ayant gardé les meubles du temps de Brejnev. Toujours posé, légèrement souriant, dans un tête à tête, il semble toujours maîtrisé les débats qui cependant restent toujours assez froids à l'image de l'austérité des lieux.

    Physiquement déjà, Poutine en impose. Tout le monde a en tête les photos publiées où on le voit chasser torse nu, monter à cheval ou mettre à terre un adversaire lors d’un combat de judo. Alors à défaut de lui dire merde en face, il arrive qu’on le boude, qu’on punisse la Russie mais avec le recul, cela semble si dérisoire qu’il s’en sort même à chaque fois renforcé.

    Obama, à côté, on n’a pas grand chose à lui reprocher et pour cause, il ne fait rien, il subit les événements, s’offusque gentiment mais n’aura en fin de compte laissé aucune empreinte dans l’histoire. Sa seule force est d’être le président des États-Unis d’Amérique. Il faudrait que je fasse une note sur Obama (ma théorie étant qu'étant le premier président noir des USA, il a considéré que ça suffisait pour qu'il marque l'histoire). 

    Dans sa panoplie de chef d'état indéboulonnable, Poutine entretient aussi le mystère autour de sa personne. Il est capable de sortir des écrans radar pendant deux mois et  le monde entier commence à s’inquiéter de son état de santé et  alors que les rumeurs les plus folles courent, le revoici qui déboule sur son grand cheval avec un plan international pour défaire un nœud qu’était resté trop longtemps dans l’eau. Et je suis persuadé que contrairement à Hollande, il n’a pas besoin d’une armée de communicants pour mettre en place ses plans grandiloquents.

    N’empêche, il reste un dictateur, il a du sang sur les mains et ses alliés ne sont pas très fréquentables. Leader d’un grand pays dont on ne sait pas trop l’état de l’économie, il ne mène pas le monde dans la bonne direction, bloquant l’ONU grâce à son droit de véto. En plus de nous faire perdre du temps, on ne sait pas trop de quoi il est capable quand il n’est pas content comme récemment quand la Turquie a détruit un avion de chasse russe. Avec Poutine, on s’attend toujours au pire. Heureusement, il n’est pas encore venu. Mais a-t-il les moyens de ses obscures ambitions ?


    Loïc LT

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 7

    jeudi 29 octobre 2015

    Deux de mes compatriotes décident de partir de bon matin pêcher dans un lac à 20 kms au nord de Spiddal (Ross lake, Coolagh sur la carte) et je décide de les accompagner non pas pour pêcher mais pour revenir en courant. Le départ s'est fait de ce ponton. Il fait modérément bon mais en Irlande, la météo change très vite. 

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    J'ai emmené mon smartphone sans fil avec moi au cas où je me perdrais et puis pour éventuellement prendre des photos (même si je n'aime pas m'arrêter quand je cours). Le footing fut dantesque et restera à jamais gravé dans ma mémoire. Les trois premiers kilomètres jusqu'au bourg de MoyCullen (où je tourne à droite) ressemblent au paysage breton, mais ensuite une fois éloigné de la ville, je me retrouve au sommet des collines qui dominent la baie. Je suis au coeur du Connemara, un paysage aride, sauvage, dont seuls les fils et les éoliennes rappellent l'existence humaine (ainsi que la route évidemment). Une école abandonnée à dix kilomètres de MoyCullen m'intrigue.

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    Sinon, ba, on se sent un peu seul quand même.

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    Mais comme il y a plein d'intersections et de petits routes perpendiculaires à la 'grande route', il  a fallu que je me trompe, j'ai tourné à gauche trop tôt si bien qu'au lieu de prendre la route de Spiddal, je prends la route de Barna, ce qui, voyez sur la carte n'est pas du tout la même chose. 

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    Pourtant, comme tout se ressemble, les collines, les villas, les lacs, je mets un certain temps à me rendre compte de la méprise et en plus je vois la baie de Galway qu'un soleil ardent illumine alors je ne réalise pas trop...jusqu'à un moment où je franchis un petit pont en pierre suffisament particulier pour me mettre dans le doute. Je commence à douter de plus en plus, plus rien ne ressemble à ce que j'ai vu pendant le trajet en voiture. Mais je me sens tellement bien que je ne panique pas. La mer n'est pas loin mais bon, une fois arrivée combien de kilomètres me faudra-t-il courir pour rejoindre Spiddal ? Mon GPS indique que j'ai déjà fait quinze kilomètres. Et là, sans trop réfléchir, j'aborde deux férailleurs en train de férailler dans un bordel métallique insensé. Un pick-up est garé à côté. j'aborde l'un des deux catholiques et tente de lui expliquer ma situation. Il est sympathique, il a bien compris que je suis fatigué et que je veux me rendre à Spiddal. Ni une ni deux, il m'embarque dans son véhicule déglingué et m'emmène à Spiddal. On passe à Barna et longeons la côte. Il ne cesse de me parler mais je ne comprends rien. Je réponds 'yes, yes' par courtoisie. Un moment, je me demande même si ce n'est pas un patois local. Il me dépose à un kilomètre du cottage. Je le remercie. Et et je le vois faire demi-tour pressé de retrouver son paradis d'acier. 

    Le footing ne s'est donc pas passé comme prévu mais cette rencontre m'a amusé. Ce type bourru conduisant un pickup hors d'âge dépourvu de tout système permettant de s'attacher restera dans les annales de ma vie de runner.

    L'après-midi, on change de décor. Nous décidons de passer l'après-midi et la soirée à Galway, la capitale du Connemara, une ville de 75.000 habitants, fourmillante, jeune et colorée mais comme je ne veux pas radoter et qu'il suffit de taper Galway sur google image pour voir de quoi il en retourne, je décide avant tout de photographier les gens. 

    Le premier à qui on a eu à faire après nous être garé fut ce vieil homme qui s'est avéré être un véritable pot de colle. On a cru comprendre qu'il était un ancien éleveur de moutons et pour le reste, il parlait, il parlait et nous suivait même. Je ne sais plus comment on a fait pour s'en débarrasser. 

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    Lui nous a laissé tranquille, je dirais même plus qu'il n'a pas fait attention à nous. 

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    Elle, elle m'a cherché. Pourtant assez éloignée, elle me regardait semblant me reprocher de prendre les gens à leur insu. Et bien tel est pris qui croyait prendre. 

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    Ce qui est drôle, c'est que dans cette foule, et après avoir changé de rue, vingt minutes plus tard, je suis retombé sur elle accompagnée d'une amie.  On notera le top blanc à dentelle, porté par l'une comme par l'autre, une mode de là-bas peut-être. 

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    Un peu plus loin, un irish hispter songeur regardait s'écouler les eaux de la rivière Corrib. C'est important de se mettre en retrait et de réfléchir au sens de tout cela.

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    Quant à lui, il semblait vouloir tenter une approche mais j'avais autre chose à faire que d'attendre le dénouement de cette tentative. De toute façon, elle me semblait trop préoccupée pour perdre son temps avec des types tentant des approches.

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    A Galway, on peut tout faire, marcher ou pas, s'habiller classe ou pas, comme dans toutes les villes quoi mais il faut bien que je dise quelque chose. Mais comme disait à peu près Audiard, deux irlandais assis vont moins loin que des brutes qui marchent. Ceux qui restent debout à attendre, je ne sais pas. Je vous avais prévenu, c'est une visite people. 

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    Celui là est en train de boire une bière en écoutant de la musique sur son smartphone. Étonnant non ?

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    Eh les mecs, vous croyez que vous allez séduire la fille rousse portant un top blanc à dentelle habillés de la sorte ? Ou vous vous en foutez ? C'est pas gagné. 

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    Bon, j'ai pris des centaines d'autres d'êtres humains, une vraie banque de données à disposition de tous sur demande, que vous vouliez du vieux, du jeune branché, du sdf, du chanteur de rue, du super canon, de l'original  ou de l'irlandaise typique, j'ai tout ça. 

    Je suis peu sensible aux lieux religieux mais la cathédrale de Galway vaut le détour, surtout l'intérieur. Le soir est un autre jour et fera l'objet d'une note spéciale.

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    Collector : un Terminator sortant des chiottes publiques en face de la cathédrale. Je vous avais dit que je reviendrais !

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    Loïc LT, 03/12/2015 

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 6

    mercredi 28 octobre 2015

    On est parti de bon matin les cœurs pleins d'allant et nous suivons le rythme de la lame, berçant notre infini sur le fini des terres. Car l’homme dont jamais l’espérance n’est lasse pour trouver le repos court toujours comme un fou (oui bon, domaine public)

    Nous dirigeons nos véhicules, sous un soleil radieux vers la côte sud de la baie de Galway où le clou du spectacle nous persuadent les guides touristiques toujours très objectifs sont les falaises de Moher.

    Pendant le trajet nous faisons quelques arrêts sur des sites valant quelque arrêt. Quel style que j’ai dis donc. D’abord, il y a le site de Black Head, un amas de roches calcaires qui borde la baie, si j’ai bien compris.

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    Et puis après quelques autres arrêts mirobolants, nous déboulons à Doolin, un petit village côtier réputé pour ses magasins dédiés à la musique irlandaise. Un Massey Fergusson est à la disposition du public pour une visite bruyante et peu pratique des lieux.

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    Il n’y a qu’une ruelle dans ce village joyeux, une cabine téléphonique démantibulée, des irlandais de souche habitués à voir débarquer des touristes qui tentent tant bien que mal de garer leurs grosses caisses entre les tacots flambant neuf.

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    Dans tous les villages irlandais, il y des pubs O’Connors ou O’Sullivan comme à Languidic il y a des Evanno et des Le Mentec. On serait bien resté un peu plus longtemps, notamment un soir, dans le calme et la plénitude de ce village à vocation  musicale.

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    Petite vallée luxuriante au pied de Doolin

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    Ensuite, à mon grand désarroi, on quitte ce havre de paix pour nous diriger vers ces fameuses falaises mais les ventres grognent déjà et moi qui jusqu’ici ne gérais rien, une sombre idée me vient : comme on ne peut pas manger en haut des falaises, allons donc au port prochain indiqué sur la carte. Liscannor, tiens toi bien, voici les condisciples. Il doit bien se trouver une auberge dans ce village et comme de fait le Vaughans anchor inn n’attendait que nous, comme les hommes de Galilée le Messie.

    Pendant que mes condisciples n’en finissaient pas de se sustenter, j’ai proposé à l’un d’entre eux de m’accompagner pour visiter le bourg et dans ce port quelconque, une maison ressemblant à un ancien commerce a retenu notre attention.

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    On a pénétré à l’intérieur en cassant une vitre et c’est un spectacle effroyable qui s’est offert à nous. On aurait dit que la maison avait subi un saccage, que ses habitants durent fuir subitement et que depuis, plus personne n’y avait mis les pieds.

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    Dans ce bordel innommable digne des pires films d’horreur,

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    j’ai eu un pincement au cœur à la vue de cette photo posée sur la cheminée. Des enfants souriants laissant deviner le bonheur d’une famille unie dans la joie du christ (parce que beaucoup d’objets religieux dans ce bric à brac). Que sont ces enfants devenus ? Depuis combien d'années personne n'avait mis les pieds dans cette maison ?

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    Quittons ces lieux sinistres et allons faire un tour sur le port où de jeunes pêcheurs pleins d’avenir préparaient leur chalutier.

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    Liscannor dispose d’un hôtel 3 étoiles, de quelques pubs, bonjour Monsieur, t'aurais pu au moins prendre une Guiness pour la photo,

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    et autres échoppes plus ou moins fermées, une grande rue avec des maisons mitoyennes unicolores (pour une fois).

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    Ensuite, on se rend au clou du spectacle : les falaises de Moher. Ce sont des falaises abruptes, très hautes, des champs verdoyants s’arrêtent juste à leurs crêtes mais ce qui à la limite fait le charme de ces lieux, c’est que ces falaises ne sont pas rectilignes mais disposées comme en quinconce. Mais bon, comme me l’a bien résumé Edmond, l’un de mes condisciples, “ils ont survendu le produit”, Il va fort le mec mais il n’a pas tout à fait tort. Payer 6€ pour voir des falaises impressionnantes certes mais on en voit de ressemblantes en France et de quel droit faudrait-il payer pour assister au spectacle de la nature qui est un bien commun ? Et tous ces commerces sous-terrains jouxtant le tout, pourquoi pas, le Mont Saint-Michel fait pire sauf que là, il ne s'agit que de falaises dont l'existence ne doit rien à la main de l'homme. 

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    Pour ne rien arranger, la météo était un peu bouchée et puis nous étions sur place en milieu d'après-midi. Moi, grand spécialiste du coucher de soleil, j'eusse aimé attendre une ou deux heures pour voir en vrai ce que les cartes postales nous montrent. Non, vraiment, j'ai été un peu déçu, n'en déplaise à ma partenaire.

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    On devine sur la photo ci-dessus la tour O'Brien, bâtie en 1835 et depuis laquelle par beau temps on peut parait-il voir les îles d'Aran, un haut lieu gaélique. 

    Mes deux filles dans le vent, affrontant les éléments

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    Je trouve que mon récit devient un peu trop platement touristique. Ces falaises ne m'ont guère inspirées....pourtant comme chantait Valérie Leulliot c'est du haut des falaises qu'on se sent vivant....mmmh mmmh...le vent qui s'engouffre  sous nos vêtements, nos corps qui vacillent, côte à côte bras ballants....

    Pour récapituler cette journée, voici cette carte un peu floue ou vous retrouverez tous les sites évoqués ( Black Head, Doolin, Liscannor, Cliffs of Moher et si vous n'êtes pas contents, c'est pareil). 

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    Demain, je vous fais visiter Galway. Ça va être chouette !

    Loïc LT, 01/12/2015

     

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 5 (suite)

    mardi 27 octobre 2015, suite. 

    Nous quittons Clifden par la N59. On s’arrête devant le DerryClare Lough, un lac bien connu que l’on voit souvent sur les cartes postales. Une petite île plantée de pins maritimes attire l’attention. Rien d'extraordinaire en soit mais comme disait quelqu'un, il y a quelque chose derrière les choses. 

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    Nous reprenons la route et comme à l’aller, nous tombons sur LE marché international du bestiau de toute espèce au lieu dit Maam Cross. J’ai bien rigolé en tout cas, c’était nerveux sans doute. Ba, écoutez, pour les gens du coin, ce genre de foire, c’est l’occasion de se rencontrer, notamment les jeunes, je suis désolé mais on ne peut pas leur reprocher ça. L’homme a besoin de contact et skype n’y change rien.

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    Après les transactions, les fermiers semblent satisfaits. Regardez moi ces deux là, vin diou, c’est pas eux qui vont se faire arnaquer. C’est pas à de vieux singes qu’on apprend à faire la grimace.

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    De toute façon, au cas où certains voudraient en passer aux mains, la garda est là.

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    Adieu, veaux, vaches, moutons…et amis paysans.

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    A l’approche de Spiddal, le coucher de soleil est magnifique.

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    soirée au cottage. 

    bilan cartographique de la fin de journée :

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    Loïc LT, 29 11 2015

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 5

    mardi 27 octobre 2015

    Aujourd’hui, direction plein ouest. Nous longeons la baie de Galway afin de voir de quelle tourbe on se chauffe du côté de BallyConnelly où la majorité qualifiée des condisciples veut visiter une saumonerie réputée. On s’arrête parfois lorsque le décor s’y prête. J’aurais bien aimé faire un brin  de causette avec celui-là mais je le sentais quand même un peu méfiant, n’empêche qu’on se dit parfois que la vie est parsemée de rencontres manquées.

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    On avance et le paysage devient triste et gris. Des moutons errent sur les routes, les cailloux et les poteaux électriques poussent dans les ‘champs’ ainsi que quelques maisons et un moment, j’ai même vu un arbre mais personne n’a voulu me croire.

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    Cette photo est floue mais est à l’image de ces mornes  contrées  sur lesquelles tombait en plus des cailloux, un violent crachin qui n’impressionnait pas les bretons et les normands que  nous sommes. 

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    A l’approche de Ballyconneely, on s’arrête au bord de la mer et  d’une plage, qui si elle n’était pas irlandaise donnerait envie d’aller s’y baigner. D’ailleurs, pendant tout ce voyage, c’est un défi que je m’étais fixé, l’eau à 12° ne me me fait pas peur mais ça ne s’est pas fait. 

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    Je ne suis pas resté longtemps dans la saumonerie tenue par une française. Je n’aime pas trop le tourisme industriel et les explications pour les groupes alors j’ai traîné dehors avec mon Sony Alpha 77 à visée électronique. A côté, il y avait un petit port de pêche qui ne paye pas de mine et ça tombe bien, j’aime bien les petits ports de pêche qui ne payent de mine. Au fond, on distingue la château de Bunowen dont une affichette dans la saumonerie nous explique la raison du pourquoi.

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    Voici le château. Il est très loin de la prise de vue donc zoom à fond. On ne peut pas le visiter nous a dit la marchande de poisson. Certains ont essayé mais ne sont jamais revenus. J’ai pas envie d’insister sur cette ruine, on en a d’aussi belles en Bretagne.

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    Mais bon, comme je suis gentil, je vais vous traduire le début de l'affichette de la saumonerie (aidé d'un moteur de recherche pas connu qui commence par la lettre G) :

    Le château est situé dans le canton de Bunowen, dans la baronnie de Ballinahinch et dans la paroisse de Omey et Ballindoon. Il se dresse sur 365 acres de terres fertiles et dispose d’un jardin où les fruits et légumes ont été cultivés pour l'ascendant (?) - une boîte de baignade (?), un cimetière habité et les ruines d’une église de 500 ans. Il est l'un des plus beaux endroits du Connemara.

    Je fais l’impasse sur l’histoire de l'endroit, c'est compliqué. Il y a des morts, des attaques, des traités...

    Nous quittons ces régions hostiles et fantasmagoriques pour rejoindre la civilisation. Clifden nous voilà ! Dix français débarquent dans la ville où tout respire la joie et la bonne humeur mais nous n'avons pas l'intention de semer le discorde. Seulement 3000 habitants mais quelle ville ! Encore une fois, quand je vois la gueule de mon bourg qui compte le même nombre de pingouins et que je vois Clifden, je tombe des cumulonimbus.

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    Nous avons déjeuné au Guys Bar ainsi que ce banquier ou assureur, qu’en sais-je. En bon anglo-saxon, il ne perd pas son temps. Wall Street ne ferme jamais.

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    Cependant qu’à notre droite, ces deux dames étaient en train de fomenter quelque chose mais j’ai eu beau tendre l’oreille, je n’ai pas bien compris. Elles consultaient une carte de la ville et le plus probable mais cela reste une supposition est qu’elles préparaient une après-midi shopping. Mais je n’ai pas poursuivi l’enquête.

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    Quand on est sorti du Guys Bar, nous avons été confrontés à différentes personnalités, un type classe qui a dû se regarder dix fois dans le miroir avant de sortir, une dame que jadis on appelait une clocharde et une dame normale. 

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    Ensuite, on a visité un peu Clifden, j'ai posé faisant le mec philosophe qui ne voit pas la moitié de sa misère.

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    On a accroché des vélocipèdes qui nous embêtaient en haut des murs en pierre.

    Clifden, Irlande

    Je reviendrai sur Clifden qui dispose de nombreuses cabines téléphoniques. Ce jour 5, loin d’être fini nécessitera donc une suite pour le plaisir et l’intérêt de toutes et de tous.

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    Loïc LT, 28/11/2015

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  • carnet d'un voyage en Eire # jour 4 (suite)

    suite de la journée du lundi 26 octobre 2015, 

    Après Cong où malgré quelques restaurants aux vitrines attirantes, nous n'avons pas trouvé notre bonheur, nous filons à Clonbur, situé à 5 kilomètres un peu à l'ouest. Lorsqu'on est arrivé sur zone, il neige alors que la température extérieure avoisine les 13°. Encore un mystère de l'Irlande !

    clonbur, irlande

    Bon, c'est une blague foireuse : c'est une photo que j'ai pris d'une photo affichée dans le restaurant de Clonbur où nous avons déjeuné, preuve s'il en est que si aucun oranger ne pousse sur le sol irlandais, il arrive qu'il neige. Il est 14h30 et les condisciples ont faim et cette fois-ci on ne met pas longtemps à trouver LE restaurant. Il s'agit du John J.Burke and Sons.

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    A vrai dire, on a mangé ni mieux ni moins bien qu'ailleurs par contre, ce restaurant s'est révélé être un véritable musée. Un après-midi ne suffirait pas pour y faire le tour.  Revenus 50 ans en arrière, nous avons le droit aux nappes Vichy, à de la vaisselle de grand-mère et puis partout des antiquités, c'est bien simple, pas un pan de mur n'est inoccupé. 

    clonbur, irlande,

    Même pas besoin de chercher la cabine dans le bourg, elle a été réquisitionnée par John J.Burke, qui dispose en plus d'une autre relique dans laquelle si j'ai bien compris, on ne peut insérer de monnaie avant l'appel de l'opérateur. 

    clonbur, irlande

    La terrasse extérieure couverte d'une pergola donne sur une vallée ainsi que sur un bosquet de bambous qui évidemment a retenu mon attention, d'autant qu'il s'agissait des premiers bambous que je voyais en Irlande. Il s'agit du classique pseudosasa japonica mais ne boudons pas notre plaisir. 

    clonbur, irlande,

    Après avoir quitté Clonbur (dont je vous épargne les rues colorées et tout et tout), nous nous sommes arrêtés au bord d'un lac parce que deux condisciples voulaient pêcher. Sur un écriteau était écrit 'no fishing' mais hélas, nous avions oublié notre dico anglais-français. 

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    Une humble cabane de pêcheur si situe au bord du lac mais j'ai vérifié : Xavier Dupont de Ligonnès ne s'y cache pas.

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    Ensuite, nous rentrons au bercail. Un petit arrêt est nécessaire au lieu-dit Baile Na Habhan où se situe une supérette de marque CostCutter. Pendant que mes amis font quelques emplettes (eau, pain sec, passoire trouée...), je vais prendre des photos des abords. Rien ne doit échapper au regard du reporter, même les coins les plus sinistres. Genre, cette ruine en béton avec l'inscription 'Free Palestine'.

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    Près de la supérette, une folle faisait dix pas en avant et neuf pas en arrière, cherchant quelque chose dans son sac, le posant sur le muret et le reprenant, ce manège a duré tout le temps de ma présence à Baile Na Habhan et sans doute après...et sans doute tous les jours. On ne sait pas comment ça fonctionne dans la tête de certains. Mais les 'fous' ne sont pas toujours ceux qu'on croit.  Elle avait sans doute ses raisons que nos raisons ignorent. 

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    Le ticket de caisse indique 15h43. Montant : 35.81€. Numéro de téléphone du CostCutter : 091-593156 ( mais faire le 33 avant si on appelle de l'étranger ?). 

    Arrivés à Spiddal, on me dépose en ville car j'ai à faire. Destination : la petite ville dans la ville que j'avais repéré lors de mon footing. J'y rentre la fleur au fusil mais un homme m'accoste et m'informe que l'endroit est privé, qu'il s'agit d'une "fausse ville" où l'on tourne des scènes de séries irlandaises (telegael). Mais l'individu, comme tout irish qui se respecte est sympathique et même si on a du mal à se comprendre, je parviens à lui informer du but de ma visite et il me guide vers la cabine, accepte de me prendre en photo et m'explique que les boudins noirs pleins de sable au sol de l'édicule (tout en plastique) l'empêche de s'envoler quand il y a du vent car la chose n'est pas scellée et est amenée à changer de place selon les besoins des tournages de scènes pornographiques. En repartant, je regrette de ne pas avoir pris d'autres photos de cette cité playmobil. 

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     Loïc LT

     

  • L'ARNAQUE21

    C'est un message que j'ai posté sur facebook mais j'avais envie qu'il soit là aussi. 

    On félicite la prouesse technique à chaque fois qu'on envoie une fusée dans l'espace qu'elle soit russe, française, japonaise ou autres mais a-t-on une idée de ce que ces engins dégagent de CO2 à chaque décollage ? La circulation automobile dans une ville moyenne doit être une goutte d'eau à côté. On se félicite aussi de l'augmentation du trafic aérien civil (qui va doubler d'ici 50 ans) parce que prendre l'avion coûte moins cher et est donc devenu accessible au plus grand nombre. Et puis à côté de çà, on veut nous faire croire qu'on va diminuer les émissions de CO2. Je me marre. D'autant qu'en plus la population va augmenter de plusieurs milliards d'ici 2100, que l'objectif de tout pays est LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE et que l'on veuille ou non, même en faisant des efforts, en produisant autrement, plus on produit, plus on pollue. 

    Et j'oubliais, les avions de guerre en Syrie et en Irak, j'imagine qu'ils sont électriques ? On va parler de tout ça à la l'ARNAQUE21 ou on va se contenter de mesurettes qu'on va faire passer pour de grandes avancées ? Sinon, chers chefs d'État et dictateurs du monde entier (excusez la provocation mais le réchauffement climatique ignorant les frontières, les responsables de daesh sont-ils conviés ?), vous avez réservé vos bateaux à voile, vos vélos et vos chameaux pour vous rendre à Paris ?

    Loïc LT, climatocaustique

  • carnet d'un voyage en Eire # jour 4

    lundi 26 octobre 2015

    Je ne gère pas le planning, laissant cette corvée à mes condisciples. Sans compter que je ne conduis pas non plus, j'ai un peu le beau rôle dans cette histoire. Humblement, je me dis que j'essaie d'apporter un peu de fantaisie mais ça n'engage que moi. Le programme du jour est chargé. Il est prévu que nous montions vers le nord à l'est du lac Corrib, le plus grand lac de la région de Galway, comprenant pas moins de 1300 îles ou îlots (d'où ma question : certaines îles ont-elles déjà été foulées par l'homme ?). 

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    Lors du parcours, le spectacle de la nature est saisissant, c'est le Connemara rêvé, l'Irlande fantasmée, la terre sans l'homme, sans la faune et avec une flore dérisoire. Il n'y plus de combats juste celui des éléments qui se déchaînent contre ces herbes sauvages dont on se demande si elles portent un nom. 

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    C'est toujours pareil mais on ne s'en lasse pas. Quand on contemple ces espaces infinis, je me demande si l'homme y a déjà mis les pieds. Il y a sans doute en haut des collines là où ne poussent rien pas même des orangers, des endroits où aucun burundais n'a mis les pieds. On en reste bouche-bec. 

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    Après en avoir pris plein les yeux et pollué la nature de nos clichés ( comme Chloé qui n'a pas ménagé son nouveau smartphone sans fil ) qui doivent bien laisser des traces aussi infimes soient-elles, 

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    nous arrivons à Cong vers les 14h00, petit village qui se situe à la pointe nord du lac. Il tombe des hallebardes. Je cours dans tous les sens pour immortaliser avec mon apn (quel touriste à la noix) ce village qui s’enorgueillit d'avoir servi de lieu de tournage au film l'homme tranquillethe quiet man  de John Ford avec John Wayne).

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    Je ne vais pas préciser une fois de plus que les bourgs irlandais sont très colorés, d'ailleurs, c'est la dernière fois que je le dis. La logique est simple : le bourg a pour mission de casser la monochromie  (néologisme sans doute) des landes et des espaces sans fin qui les entourent. 

    irlande,irlande 2015,connemara,cong

    I got into it a little bookshop to protect me from the rain that was in full swing but also a bit of curiosity but what a bookstore which can not be read from? Furthermore, the saleswoman was not very friendly (in addition to not be beautiful, like it will learn), it did not come to meet me and it can estimate happy I got out without stealing anything . But once again, a library in a village of 750 inhabitants hallucination of the mind. Much to open a bookstore or Kergonan, Tréauray ... well, if you are not languidiciens ..

    traduction google de : Je suis rentré dans ce bookshop un peu pour me protéger de la pluie qui battait son plein mais un peu aussi par curiosité mais que faire dans une librairie dont on ne peut pas lire des extraits ? Par ailleurs, la vendeuse n'était pas très aimable (en plus de ne pas être belle, tiens ça l'apprendra), elle n'est pas venue à ma rencontre et elle peut s'estimer heureuse que je sois sorti  sans rien voler. Mais une fois de plus, une librairie dans un bourg de 750 habitants : hallucination de l'esprit. Autant ouvrir une librairie à Kergonan ou Tréauray...enfin bref, si vous n'êtes pas languidiciens..

    irlande,irlande 2015,connemara,cong

    On n'est pas resté longtemps à Cong et je n'ai donc pas pu faire le cong. N'empêche que cette histoire de film m'a interpellé et lorsque je suis rentré en France, je l'ai téléchargé de suite.  Dans le village, une statue représente John Wayne portant  Maureen O'Hara, les deux têtes d'affiche.

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    Mais je reparlerai de  Cong dans un autre domaine puisque cet humble village de 750 habitants (possédant donc sa librairie et je ne sais pas combien de commerces, imaginez ça en France dans un bourg avec si peu d'habitants) dispose d'une belle cabine, un reportage spécial lui sera donc dédié). 

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    Quand on quitte Cong, on a que l'embarras du choix. On opte pour Clonbur et l'avenir nous dira qu'on avait bien fait. 

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    Et comme j'aime bien être précis, je vous indique où l'on s'est fourvoyé. Nous sommes en fait au nord du lac Corrib. Je ne crois pas que dans le suite de notre voyage, nous soyons monté plus haut et d'ailleurs je ne crois pas non plus que de toute ma vie je sois monté aussi prêt du cercle polaire, aussi prêt du vortex qui tourbillonne autour des pôles et qui nous posent parfois quelques soucis quand telle une pieuvre il s'égare par coulées vers des zones où on aimerait bien resté au chaud.  

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    Et comme je n'aime pas faire durer les notes, ce jour 4 aura une suite. 

    Loïc LT

  • le footing de la mort

    Je cours toujours cahin-caha. Plusieurs semaines off peuvent succéder à des semaines avec 3 ou 4 sorties. Je ne cherche plus la performance, juste le plaisir et ce besoin de me vider la tête de plein de choses. C'est bizarre cette sensation quand je cours que non seulement je brûle des calories mais ça c'est normal mais en même temps, que d'autres impuretés plus diffuses brûlent et sortent par les pores, les mauvaises pensées, les envies déviantes etc. 

    J'ai profité de mon passage à Puilboreau pour une histoire d'achat de passoires avortée pour faire un footing dans le secteur car il faut savoir que je ne pars jamais sans mes running. Je suis parti samedi matin vers les 10h30, depuis le quartier de la Pallice, un quartier rochelais qui jouxte le port pour me rendre sur l'île de Ré via le pont va sans dire. J'avais déjà fait ce parcours mais jamais dans de telles conditions. Bien que la température extérieure n'était pas si froide (environ 8°), le vent de nord-ouest, virant à l'est parfois rendait l'atmosphère glaciale. Je suis donc parti et comme tout runner le sait, au bout de 2 kms, on ne ressent plus le froid, par contre, les rafales de vent étaient énormes. Voici le parcours :

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    3 kilomètres me séparent du pont. Je n'ai rien dans le ventre, j'aime bien partie 'à sec' comme je dis. Les sensations sont bonnes, le soleil brille mais le vent violent sur le continent me laisse craindre le pire sur le pont qui fait, je le rappelle 3 kilomètres. Les concepteurs ont eu la bonne idée de réserver un couloir pour les piétons et un couloir pour les cyclistes. J'arrive donc au pied du pont et je me lance. Le vent est latéral mais si fort que j'ai du mal à courir droit. Je vois la mer déchaînée sous mes pieds mais je me sens merveilleusement bien en ces lieux hostiles. Au début ça monte et puis ensuite ça redescend vers l'île de Ré. Le pont compte 28 piliers et chaque fois qu'on en passe un, on a l'indication sur le mur de béton. J'arrive sur l'île de Ré et alors que d'habitude je trottine 5 minutes avant de repartir, je me décide à avancer un peu à l'intérieur de cette île fantasmée, gardant un œil sur ma Garmin pour ne pas que le retour soir trop long. Je pousse jusqu'au bourg de Rivedoux-Plage, village rétais typique, propre sur lui et coquet comme tout certes mais trop carte postale pour surprendre. Le vent a un peu baissé sur l'île. Je décide de ne pas aller plus loin que Rivedoux alors je coupe pour rejoindre la côte sud de l'île,mais  en fin de compte, comme le montre la carte, j'ai préféré bifurquer avant. Un moment, je rejoins quand même la côte et repars à l'assaut du pont avec déjà 15 kilomètres dans les jambes. Désireux de ne pas reprendre le même couloir, je brave les interdits et emprunte le couloir des cyclistes (je n'en ai pas croisé un seul) et là, c'est pire qu'à l'aller, je me prends le vent  en pleine face et j'ai parfois l'impression de reculer. Je dois tenir le volant au risque de passer par dessus bord. Comme ça monte au début, je regarde le sommet qui semble s'éloigner plus je m'en approche. Arrivé au pic, je redescends à fond les ballons avec un vent moins gênant. J'accélère un peu pour tenter de passer sous le rythme de 5 mns au km, ce que je parviens à faire. 

    A priori, j'ai mis 15.49 mns pour traverser le pont à l'aller et 18.36 au retour, un écart qui me laisse perplexe mais qui doit provenir de la fatigue. Forcément, plus on avance, moins on va vite, surtout lorsqu'on court à jeun. Ensuite, revenu sur le continent, je rejoins mon squat sans trop forcer, sans mal de jambes en faisant attention quand même de ne jamais passer au dessus du rythme de 6 mns au km ce qui est un principe de base pour moi. Au final, je fais 20.02 kms. Je crois que je me souviendrai longtemps de cette sortie pendant laquelle j'ai brûlé 1900 calories. 

    Loïc LT