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cinéma

  • soirée ciné : La La Land - Damien Chazelle (2016)

    la_la_land-262021831-large.jpgCela commence par un embouteillage sur le périphérique de Los Angeles. Ce sont des bagnoles très colorées  des années 50 mais à l’intérieur des gens utilisent des smartphones. Tout est permis dans les comédies musicales ! Et puis, tout à coup, quelqu’un sort de sa voiture et se met à chanter et à danser entraînant avec lui tous les conducteurs dans une folle danse. On monte sur les capots, un orchestre jaillit d’un camion. Ça démarre fort. On devine tout de suite le clin d’oeil à Jacques Demy (lorsque le cirque débarque à Rochefort) mais c’est le seul. La suite reprend les codes de la comédie musicale mais ce sont des références plus américaines (chantons sous la pluie etc…)

    Je résume vite fait l’histoire car elle n’est qu’un prétexte. Une serveuse rêve de devenir actrice et un fan de jazz rêve d’ouvrir son propre club où l’on joue du vrai jazz et non celui trop pop-rock qu’il n’aime pas. Les deux ambitieux se rencontrent et il y a une histoire d’amour. Les scènes de ménage ne sont jamais bien méchantes. On ne vient pas voir une comédie musicale pour se farcir des scènes de ménage.

    Jacques Demy est ma seule référence en matière de comédie musicale et je crois avoir regardé les demoiselles de Rochefort des centaines de fois . Evidemment, Demy, ça date, les temps ont changé et le réalisateur nous a concocté une comédie musicale moderne, tout en gardant les codes du genre. Ceci dit et c’est ma seule réserve, cette comédie musicale manque ce qui doit en être sa raison d’être : plus de séquences chantées et dansées. Dans les films de Demy, j'adore ces danses improvisées et synchronisées lorsque les passants d'une rue ou la clientèle d'un magasin se mettent à danser. Ici, cela se limite à quelques séquences (la plus belle étant l’intro), pour le reste, ce sont les deux acteurs principaux qui s’en chargent (on saluera au passage l'entrainement que ça a dû leur demander) . Quelques chansonnettes poussées, quelques claquettes (notamment, moment magique, la nuit, sur les hauteurs de Los Angeles) et pour le reste, et bien, on croit regarder une comédie classique. C’’est assumé évidemment mais dommage. Par contre, les fans du genre retrouveront tout ce qui fait le charme de ce type de films : des décors très colorées, toujours de la musique de fond avec plus ou moins de puissance et ici, l’accent est mis sur le happy jazz avec quelques élans symphoniques et évidemment l’optimisme ambiant et l'histoire d'amour un peu mièvre. Il peut arriver des malheurs à Sebastian ou Mia mais l’univers dans lequel ils évoluent rend leurs détresses peu crédibles.

    Il me tarde de réécouter la bande originale écrite par Justin Hurwitz, notamment le titre city of stars, promenade romantique douce comme une nuit étoilée.

    On a besoin de ce genre de films. Je savais à l’avance que j’allais aimer, je savais les frissons et je savais aussi que ce serait moins dur à comprendre qu’un poème de Philippe Jaccottet -)


    La La Land, 2016. film américain réalisé par Damien Chazelle. acteurs principaux :Ryan Gosling, Emma Stone. ma note : 4.5/5. film vu au CGR de Lanester le 02 février 2017

    Loïc LT

    La La Land_1.jpg

  • soirée ciné : Mal de pierres - Nicole Garcia (2016)


    cinéma, cinéma le celtic, nicole garcia, marion cotillard, cinéma français, louis garrelPrisca avait envie de se faire une petite soirée cinéma et comme un film d'auteur passait au cinéma Le Celtic de Baud ( tout petit cinéma associatif avec une unique salle mais qui ressemble à une salle d'un grand cinéma), on s'est donc décidé à aller avoir Mal de pierres réalisé par Nicole Garcia. Prisca qui n'aime pas que les grosses productions américaines sait qu'elle me fait plaisir en me proposant ce genre de film. 

    L'histoire se passe en Provence. Il y a des oliviers, de la lavande partout, des grillons et un soleil de plomb. La France est en guerre en Indochine. Dans une ferme où l'on emploie des saisonniers, on s'inquiète de Gabrielle (jouée par Marion Cotillard), la fille, que l'on prend pour une folle alors la mère décide de la marier à José, un ouvrier qu'elle trouve sérieux et qui pourra peut-être la remettre dans le droit chemin. Mais Gabrielle n'aime pas José. Elle le trouve rustre et vulgaire. Elle refuse de se donner à lui mais José ne perd pas patience. Il devient maçon à son compte et construit pour le couple une jolie maison provençale. Alors qu'elle fait des tests suite à une fausse couche, le médecin lui détecte une anomalie sur les poumons. Ce sont des calculs rénaux qu'on appelle aussi le mal de pierres. Elle doit se rendre quelques semaines en cure en haute altitude dans un établissement à l'architecture austère (qui m'a fait penser à celui de la Montagne Magique). Au début, elle est malheureuse et puis elle fait la rencontre d'André (joué par Louis Garrel) un soldat souffrant, frêle et faible. Elle tombe amoureuse de lui. 

    C'est alors que Nicole Garcia décide de dérouter le spectateur de la même façon que Martin Scorcese dans Shutter Island. Moi, grand naïf devant l'éternel dès lors que le cinéma me joue des tours, je tombe dans le piège, Prisca non. D'ailleurs, c'est dans la voiture en rentrant qu'elle me fait part du fin mot de l'histoire. Alors, comme ça, le type qui vient lui faire l'amour torridement la nuit n'est pas André mais son mari José (qui était venu la voir pour deux jours). Je ne suis pas d'accord sur le coup mais les faits mis les uns après les autres montrent que j'ai tort. D'ailleurs, ce qui se passe dans la maison de cure est une succession de faits réels et de visions rêvées de Gabrielle, qui n'a jamais été prise en photo en compagnie d'André bien qu'elle ait eu cette photo entre les mains. Mais des années plus tard lorsqu'elle ouvre la valise contenant des souvenirs de son séjour en cure, elle retrouve la photo et constate que le fauteuil sur lequel est assis André est vide. Seule, pose Gabrielle, s'appuyant sut un fauteuil vide. 

    José est le personnage le plus touchant du film, passant de rustre paysan à qui sa femme lui dit qu'elle ne l'aime pas à un homme qui fait tout pour la sauver, lui faisant croire qu'elle est aimée par un autre homme, faible et qui porte déjà le visage de la mort dès sa première apparition. La cure terminée, Gabrielle quitte à regret les lieux. Elle enfante et on fait un grand bon en avant. Des années plus tard, on retrouve une Gabrielle épanouie en compagnie de son mari et de son fils, pianiste prodige. Le jour où ce dernier doit passer une audition capitale à Lyon, elle s'arrête dans la maison où elle envoyait des lettres à André et le majordome lui répond que ce dernier est mort le jour où il a quitté la cure (où Gabrielle était toujours) pour un hôpital de Lyon (et pendant des mois, elle continuait à lui envoyer des lettres auxquelles évidemment il ne répondait pas). 

    Prisca va me dire que je n'ai pas tout bon, que j'ai pas tout compris au  film mais qu'importe. Elle est plus forte que moi en cinéma. Mais globalement, Il faut juste retenir que les hommes ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être et que l'amour rend aveugle (réflexion très originale -). 

    Et puis le film dure deux heures et pas un coup de pistolet (sauf en Indochine hélas) et pas de policier à l'écran. Le pied à l'étrier ! 

    Mal de pierres, 2016. réalisation : Nicole Garcia. acteurs principaux : Marion Cotillard, Alex Brendemühl, Louis Garrel. film français. ma note : 4/5. et petit bémol, je ne suis pas un grand fan de jeu de Marion Cotillard mais elle s'en tire mieux que dans les films américains...c'est à dire qu'elle joue mieux dans dans les films européens... où il y a un bon scénario...

    Loïc LT

  • soirée ciné : l'économie du couple - Joachim Lafosse

    ob_36a984_capture.JPGSuis-je objectif lorsque je dis qu’il n’y a pas beaucoup de villes auxquelles on s’attache autant qu’à Lorient ? Sans doute pas, mais admettons que si. Je n’ai jamais habité dans cette ville portuaire, qui d’un point de vue architectural n’a rien pour elle puisqu’elle a été complètement détruite en 1944. Mais j’y ai fait deux ans d’étude, mes deux filles y sont nées, je suis fan de son équipe de football et pour des raisons diverses, je l’ai toujours considéré comme ma ville de cœur. Et c’est pour ça que ce soir, en sortant de la séance du cinéma, je me sentais bien alors que la nuit était tombée et que la vie nocturne avait pris le relais, une vie nocturne post-festival qui n’est pas pour me déplaire car je n’ai jamais pu supporter cette manifestation folklorique.

    Nous nous sommes donc rendus tous les quatre au Cinéville, les filles pour voir Insaisissable et Prisca et moi pour prendre une leçon d’économie. Bizarre dans un cinéma me direz-vous..Et bien le fait est que le film l’économie du couple porte bien son nom parce que son sujet principal consiste dans la problématique financière d’un couple en perdition. Les deux ex-amoureux, parents de deux jumelles de 6 ou 7 ans n’ont d’autres choix que de continuer à cohabiter ensemble car ils ne sont pas d’accord sur la part qui revient à chacun...elle, considère qu’elle a le droit aux deux tiers et lui pense que c’est 50-50. C'est la raison de tous les coups de gueule, parce qu’en dehors de ça, le désamour qui est présent dès le début du film ne nous est pas expliqué. Il y a juste lors d’une soirée où elle avait invité des amis que Marie dit qu’elle ne supporte plus Boris pour ce qu’il est, pour ses gestes, pour le son de sa voix etc etc. C’est épidermique, elle n’aime plus cet homme. Lui, par contre semble toujours amoureux d’elle et dans cette période de cohabitation fait comme si la vie continuait comme avant espérant peut-être qu’à force, elle reviendra sur sa décision. Mais son attitude désinvolte agace Marie qui a plus de caractère que Boris qui  ne baisse cependant  pas les bras. Les enfants sont malheureux, va sans dire et en fin de compte…. l’histoire semble bien banale.

    J’ai aimé ce film car le jeu des acteurs est juste, il n’y a pas de débauches de moyen (d’ailleurs l’essentiel des scènes se joue entre la cuisine et le salon), c’est un film qui colle à son époque et personnellement, c’est ce que je recherche dans le cinéma...qu’il soit au plus proche de la réalité. Dans la voiture, en rentrant, Prisca était plus réservée. Elle pense que le cinéma doit permettre de s’évader, de voir autre chose que ce que l’on voit au quotidien. Je respecte cet avis et je ne suis pas contre un James Bond de temps en temps. Mais je me suis régalé de toutes les scènes de ce film, un peu comme si je regardais un Sautet. Et c’est vrai que ça se répète un peu mais à chaque fois, comme dans un jeu d’échec, chacun tente d’avancer ses pions pour tenter de faire craquer l’autre. Dans ce “drame budgétaire’, la musique (le prélude en si mineur de Bach) est à l’image du film, c’est comme une ritournelle qui ne semble pas trouver sa conclusion un peu comme ce couple qui tourne en rond pour une question d’argent. Mais dans l’esprit du réalisateur, est-ce que “l’économie” n’était à prendre qu’au premier degré ? Je pense que non. Ce couple en crise avait-il la possibilité de faire l’économie de sa désunion ? Vers la fin, on constate un petit revirement. L’affection semble revenir. Marie accepte de prendre la main de Boris, accepte de danser avec lui et même, dans un moment de désir, de faire l’amour. Il ne manquait pas grand chose pour que ce couple se retrouve. Mais Marie avait dès le début, pris une décision ferme et n’a jamais voulu y revenir (d'ailleurs, on n'est pas dupe de ces soi disant week-ends qu'elle va passer seule chez son amie Lucie...là, c'est moi qui subodore -). Un moment, la mère de Marie dit quelque chose de très juste qu’on remarque d’ailleurs dans nos quotidiens : un peu comme on jette des objets qu’on n’a plus besoin ou qu'on renouvelle du  matériel non obsolète, de plus en plus les couples considèrent que l’amour est une denrée jetable, qui en appelle une autre....discutable.

    l’économie du couple, 2016. réalisation : Joachim Lafosse. acteurs principaux : Bérénice Béjo, Cédric Kahn, Marthe Keller. film franco-belge. ma note :4.5/5

    Loïc LT

  • cinéma # Winter Sleep - Nuri Bilge Ceylan

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    Winter Sleep est un film turc qui a obtenu la palme d'or à Cannes en 2014 et attiré 200.000 spectateurs en salle. Il pouvait difficilement faire mieux. Quand je pense qu'on pourrait remplir le Stade de France trois soirs de rang avec les spectateurs de ce film turc. Affolant ! 

    Je l'ai regardé en blu-ray en version originale turque (il a été doublé depuis). 

    L'histoire se déroule dans les montages turques, les gens vivent essentiellement dans des habitats troglodytes et l'hiver est rigoureux. Le personnage principal de cette série de dialogues est Aydin, un comédien à la retraite qui tient un hôtel (l'hôtel Othello) et qui en même temps écrit un essai sur l'histoire du théâtre turc (dont j'attends la sortie avec impatience). Sa femme Nihal est très belle et bien plus jeune que lui et comme elle s'ennuie un peu elle décide d'organiser une collecte de fonds pour des établissements scolaires ce qui ne plait pas à Aydin. Globalement, on peu considérer que les trois heures du film ont pour but de mettre en lumière ce différent dans ce couple qui de toute façon était déjà en difficulté et dont cette histoire de collecte ne fait que compliquer. Personnellement, je n'ai pas trop compris les arguments d'Aydin, il avait peur que Nihal ait à faire à des gens malhonnêtes ou que l'argent soit mal employé. En tout cas, à la fin du film, alors qu'elle va rendre visite à des voisins qui sont des locataires, elle leur remet une liasse de billets (est-ce un partie du fruit de la collecte) qu'un des deux frères jette au feu. Nihal repart en pleurant et Aydin qui avait prévu partir quelques mois à Istanbul est revenu mais le couple ne s'aime plus pour diverses raisons que les deux protagonistes essaient d'analyser en poussant très loin l'exercice d'introspection. Dans ce film, les gens sont honnêtes et ne font pas dans l'hypocrisie. Les personnages secondaires sont exaspérants de bonté humaine. Peut-être est-ce l'isolement dans cette région de la Turquie (l'Anatolie) qui rapproche les gens et les rend si prévenants. Il n'y a pas une once de méchanceté dans ce film et le seul acte répréhensible est celui du fils des locataires qui jette une pierre sur une vitre de la voiture de Aydin. Mais évidemment, celui-ci lui pardonne. 

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    Winter Sleep se laisse regarder, ce n'est pas un film élitiste comme je l'ai souvent entendu dire. Les dialogues sont à la portée de tous. Il se situe un peu dans la lignée des films Ingmar Bergman et il prouve s'il le fallait qu'il n'ait point besoin d'action pour faire une grande oeuvre cinématographique. 

    Et comme si cela ne suffisait pas, la campagne est magnifique, dommage que "l'action" se situe plus à l'intérieur qu'à l'extérieur mais à priori un couple n'a pas vocation à dialoguer sur son devenir sous la neige et dans le froid au sommet des collines aux arrêtes acérées. 

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    Winter Sleep, 2014, réalisateur : Nuri Bilge Ceylan, acteurs principaux : Haluk Bilginer ( Aydin), Demet Akbağ (Nihal) Turquie, durée : 196 minutes, version sous-titrée,  visionné le 03/01/2015 sur PC, 5/5

    Loïc LT

  • cinéma # l'homme tranquille -John Ford (1952)

    the quiet man, cinéma, congJe ne connaissais pas ce film avant que mes condisciples et moi sommes passés dans le village de Cong, petite bourgade irlandaise se situant au nord d'un grand lac du Connemara. Ce petit village un peu perdu et peuplé de 600 catholiques garde quand même une petite renommée puisqu'il a servi de décor à la plupart des scènes de the quiet man de John Ford. Le film date de 1952 et met en scène Maurenn O'Hara (qui est morte alors que nous étions en Irlande, étonnant non ? ) et surtout John Wayne, âgé alors de 45 ans et déjà mondialement connu. On imagine l'effervescence dans ce village lors du tournage du film. 

    Je l'ai donc téléchargé et regardé devant mon pc. Le film raconte l'histoire de Sean Thornton,  boxer américain qui dégoutté d'avoir tué son adversaire lors d'un combat décide de retourner dans son Irlande natale pour y vivre une vie tranquille. Il retrouve la chaumière de ses parents en ruine et décide de la racheter mais a maille à partir avec un propriétaire terrien qui ne veut pas la lui laisser. Les enchères montent et finalement, c'est Sean qui l'emporte provoquant la colère de son concurrent. Mais non content de lui avoir piqué la chaumière, Sean tombe en plus amoureux de la fille du type, Mary Kate avec qui il se marie et tout et tout.

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    Tout cela se passe dans une Irlande très catholique et donc l'histoire d'amour entre Sean et Mary Kate est entravée par les contraintes de l'église. En plus Mary Kate Doneher est pudibonde à l'extrême mais le charme de Sean opère et tout est bien qui finit bien même si la père Doneher ne cesse de mettre des bâtons dans les roues de la charette. 

    Le film est à l'image de ce qui se faisait à l'époque, à quoi il faut rajouter donc le poids de la religion. On peut trouver le film misogyne (mais comme on dit, il faut se replacer dans le contexte), très fleur bleue mais plus que l'histoire, c'est le décor qui a retenu mon attention. J'ai reconnu clairement la rue principale de Cong (qui dans le film s'appelle Inisfree), la Main Street avec sa croix en pierre au milieu de la rue. Par contre, je n'ai pas vu la scène où Sean porte Mary Kate comme sur l'affiche du film et sur la statue du village :

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    La seule scène qui me vient à l'esprit est moins romantique : on y voit Sean traîner sur le sol sur des kilomètres Mary Kate pour je ne sais plus quelle raison (il y a quelques semaines que j'ai vu le film et les les soldats de la Force ont aspiré une partie de ma mémoire). Donc, c'est un film qui se laisse regarder, une belle histoire d'amour dans un environnement bucolique. C'est aussi une image de l'Irlande profonde de l'époque : l'alcoolisme et les traditions qu'il ne faut pas toucher. Je ne m'attendais pas à moins, pas à plus. 

    L'essentiel est que désormais Cong restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je suis passé près de cette croix qu'on voit au milieu de la rue dans cette capture du film. On y voir une charrette remplie de tourbe, matière organique avec laquelle se chauffent les irlandais et à gauche, C'est Sean qui arrive pour la première fois au village. 

    Loïc LT

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    L'homme tranquille (titre original : the quiet man), 1952, réalisateur John Ford, film en couleur (Technicolor), durée : 129 minutes. 

  • cinéma # Starwars, le réveil de la force - J. J. Abrams

    Star WarsC’est tellement facile de dire du mal de Star Wars (SW après), tellement culturellement correct, tellement convenu que je n’ai pas envie de le faire. Alors bien sûr, je pourrais dire que c’est de la soupe amerloque à gros budget, que c’est manichéen, qu’il y a trop d’effets spéciaux, trop de technologie. Je pourrais tartiner des pages pour tailler en pièces cette série de sept films qui a débuté à la fin des années 1970. Mais sincèrement, je pense que cette série ne mérite pas qu’on la déteste à ce point (d'ailleurs, j'exagère, les gens qui ne l'aiment pas s'en désintéressent plus qu'ils ne la détestent). Car SW possède quelque chose de différent par rapport à d’autres blockbusters genre Avatar ou que sais-je encore. Ce quelque chose de différent repose sur trois  points essentiels :

    - ce n'est pas un film à la gloire des USA puisque le film se déroule dans une lointaine, très lointaine galaxie (et c’est vrai qu’on en marre que les américains s’attribuent toujours les beaux rôles dans les films où il faut sauver la planète).

    - le film n’est pas si manichéen qu’on le croit. L’histoire raconte le combat entre la République et l’Empire Galactique (qui s’appelle le Premier Ordre dans le 7 ) mais les dirigeants sont confrontés à des états d’âme, à des formes de résilience qui fait qu’ils peuvent basculer d’un côté ou de l’autre, l’exemple le plus célèbre étant celui d’Anakin Skywalker qui devient le méchant Dark Vador.

    - SW réussit la prouesse de ne pas sombrer dans tout ce qui fait que le cinéma américain nous énerve (la violence gratuite, le gentil qui gagne tout le temps etc). Télérama qui n’a pourtant pas la langue dans sa poche vient même de sortir un hors-série très fourni. Ça ne prouve rien évidemment mais le fait est que ce sont des films pour cinéphiles et sans vouloir être condescendant, je pense que ceux qui aiment les comédies comme les ch’tis ou qu’est ce que j’ai fait au bon dieu ne vont pas voir ou ne pas aimer la guerre des étoiles (tout ça pour dire que c’est pas pour les cassos, mais je me méfie de ce terme).

    Je ne vais pas rentrer dans le détail de l’histoire (qui n’est pas compliquée contrairement à ce qu’on pense), il suffit d’aller sur wikipedia. Donc, l’action se situant dans une galaxie très lointaine, la Terre n’est pas citée, elle existe peut-être mais elle n’est pas dans le rayon de l’action. Et ce détail a son importance puisque, l’univers est totalement imaginaire et les scénaristes ne peuvent pas prendre appui sur l’histoire de notre planète. Il faut tout inventer et en même temps, on reprend des concepts liés à l’histoire de la planète bleue, puisqu’au fond SW n’est rien de plus qu’une lutte de pouvoir entre les tenants d’un pouvoir tyrannique (il y a dans le VII, une scène où le réalisateur s'inspire clairement des rassemblements nazis dans le stade de Nuremberg) et les tenants d’une République qui dispose de son Sénat (un Sénat folklorique d’ailleurs puisque la galaxie étant tellement immense, les êtres qui la composent ne sont pas tous forcément humains). L’humain a la rôle principal certes mais d’autres espèces intelligentes existent avec qui il faut composer et d’ailleurs on constate que la cohabitation se passe plutôt bien (scènes dans les pubs et boîtes de nuit où se côtoient des monstres hideux et des femmes sulfureuses) . Ce en quoi, SW peut être considéré comme un space-slogan vantant la tolérance et la démocratie. A bien des égards, je lui trouve des ressemblances avec la légende du Roi Arthur, les deux œuvres mettant en avant les valeurs de fraternité, de fidélité et pour les deux la difficulté de se ranger du côté du bien ou du mal, avec au final la recherche d'un idéal, le Graal pour l'un et la paix républicaine pour l'autre. D'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher de penser que Georges Lucas a lu une version de la légende arthurienne. 

    Pour permettre aux protagonistes de se balader d’une planète à une autre, il a bien sûr fallu laisser de côté les lois de la physique. C’est un parti pris dès le départ et comme on dit dans ce cas, il faut consentir à suspendre son incrédulité. Quand le vaisseau Millenimum de Han Solo décide d’avancer à la vitesse de la lumière, et bien, consentons. Je réfute toute critique négative qui avancerait des propos du genre que ceci ou cela est impossible. SW est une oeuvre de science-fiction et à ce titre, on ne peut pas lui reprocher ce qu’autorise la science-fiction.

    Par ailleurs, SW est une oeuvre multigénérationnelle (les grands adjectifs tout de suite) si bien que les enfants comme les grands peuvent y trouver leur bonheur. Les droïdes sont là pour amuser la galerie ainsi que Chewbacca, la créature à poil qui travaille pour Han Solo. Le film n’est pas violent à moins que vous ne soyez sensible à la mort d’un robot. Le sang coule très peu à part parfois quand les humains se font de petits bobos.

    Ce dernier SW, le réveil de la force m’a plutôt plu justement parce qu’il reprend l’esprit des trois premiers où il y avait un petit côté badin qui avait été laissé un peu de côté dans les trois films sortis entre 1999 et 2005 (trop de politique, de conciliabules, de palabres…). Des grandes figures ont disparu (maître Yoda, Dark Vador, Dark Maul, mais non, je rigole pour ce dernier bande d'ignares -), d’autres apparaissent. D’autres vont sortir : Disney a racheté le machin et ne va pas tuer la poule aux œufs d’or !

    Loïc LT

    Star Wars, épisode VII, le réveil de la force, USA, science-fiction, 135 minutes,  sortie en France le 16 décembre 2015, vu le 20 au cinéma Le Celtic à Baud. 

  • le cinéma c'est pas bien* (4) / Interstellar - Christopher Nolan

    interstellar.jpgJ’ai déjà dit plusieurs fois ici que je n’aimais pas trop le cinéma et j’ai expliqué pourquoi et je ne n’ai pas envie de le répéter. Fouillez dans les archives si vous en avez le courage. Par contre, il y a des films qui m’ont marqué, qui me sont cultes, une petite dizaine à peu près que j’ai plaisir à voir et revoir (globalement des films de Claude Sautet, Jean-Luc Godard, Quentin Tarantino et de Stanley Kubrick). Pour quelqu’un qui n’aime pas le cinéma, j’ai même la prétention d’affirmer que je suis plus incolable sur les films de ces cinéastes que les cinéphiles. Voilà pour l’introduction pour que les choses soient claires et que vous compreniez que lorsque je vais au cinéma ou que je regarde un film à la maison, je pars défaitiste. Mon dernier coup coeur filmographique date (non, pas tant que ça, j’avais adoré Le Havre de Aki Kaurismäki datant de 2011). Globalement, dans cette réserve que j’ai par rapport au cinéma je préfère quand même les drames aux films d’action.

    Hier soir sur les conseils d’un collègue, j’ai regardé Interstellar, un blockbuster américain comme on dit,  réalisé par Christopher Nolan (qui avait réalisé l’incompréhensible, intéressant  mais déroutant Inception). Interstellar date de 2014 est un film de science-fiction ‘spacial’ (je précise spacial car la plupart des films de SF ne se déroule pas forcément dans l’espace). Or il se trouve que dans mes films cultes, on trouve 2001, l’odyssée de l’espace de Kubrick que j’ai dû regarder une dizaine de fois. C’est un film de 1968 qui me grise et qui en plus d’être pour l’époque blindé d’effets spéciaux et d’images virtuelles qu’on aurait du mal à égaler aujourd’hui est un space opera métaphysique qui retrace toute l’histoire de l’humanité des premiers singes jusque la conquête spatiale. C’est un film qui fait réfléchir et le tout dans un décor époustouflant. Le vaisseau Discovery One en cylindre est une merveille et les acteurs évoluent dans un univers art deco revenu à la mode aujourd’hui. Il ne manque rien à ce film. Il n’a qu’un seul défaut : à partir de sa sortie, réaliser un film de SF spacial l'égalant est impossible. Pour pallier à ce fait, les réalisateurs ont décidé de faire des films de SF divertissants ( StarWars), décalés (Mars Attack) ou à la gloire des Etats-Unis (Independance day). Réaliser un film de SF spacial sérieux et spirituel était de toute façon mission impossible à moins de vouloir bêtement copier Kubrick.

    Et bien, c’est le défi auquel s’est attaqué Nolan. C’est courageux de sa part et d’ailleurs il assume tout à fait avoir été influencé par 2001. Ce qui est quand même remarquable c'est que bien que presque 50 ans séparent les deux films, cela se voit à peine au niveau des effets spéciaux, je trouve même qu’ils sont mieux faits chez Kubrick (notamment le final mais le reste aussi). Mais au fait, qu’attend-on aujourd’hui du cinéma quand on sait qu’en terme d’effets spéciaux, on peut tout faire ? J’aurais du mal aujourd’hui à comprendre que quelqu’un sortant d’une séance de cinéma me dise ‘j’ai été époustouflé par les effets spéciaux’. A partir du moment où avec l’informatique, on peut TOUT faire, il n’y a aucune raison d’être surpris par les effets spéciaux. Si certains ne s’en lassent pas, tant mieux pour eux, moi j’attends autre chose. J’attends que les acteurs soient bons, que le film dispose d'un bon scénario et qu’il donne à réfléchir, trois points qui manquent à Interstellar. Les acteurs sont quelconques et ont l’air de s’ennuyer (aucune complicité entre eux), les dialogues sont si techniques qu’on ne comprend rien, le scénario est banal : la planète étant devenue inhabitable...euh, pas la planète vraiment mais les Etats-Unis pardon parce que Nolan ne doit pas savoir que la Terre ne s’arrête pas aux States) et les hommes décident d’aller à la recherche d’exoplanètes (où ils ne peuvent s'empêcher de planter le drapeau national comme si des touristes allaient passer dans le coin). Je ne vais pas rentrer dans le détail, il y a tout le résumé sur wiki. Mais Nolan, qui veut toujours complexifier les choses nous impose des théories (sur la gravité notamment) pseudo-intellectuelles, incompréhensibles va sans dire mais qui doivent donner l’impression aux spectateurs que c’est de la science de haute voltige. Ensuite, profitant de la théorie de la relativité toujours bonne à prendre, on se retrouve avec un fils (le pilote du vaisseau) qui se retrouve plus jeune que sa mère...Pratique éculée ( dans Nimitz, retour vers l’enfer entre autres).  Sinon, le film à coûté 165 millions de dollars mais on se demande où ils ont été investis...pas dans la vieille ferme et le champ de maïs à perte de vue qui est le décor d’environ une heure du film. Ensuite, il y a bien les installations spatiales et le vaisseau, d’accord mais bon tout étant modélisé sur ordinateur, ça ne doit pas non plus être si onéreux. Quant aux exoplanètes visitées, l’une un immense océan (donc filmé sur Terre), l’autre est une planète de glace vallonnée pas compliquée à trouver sur Terre non plus en opérant quelques retouches. Quand je vois ça, je me demande si des intermédiaires ne s’en mettent pas plein les poches profitant du fait que le grand public est persuadé qu’un tel film ne peut que coûter cher.

    Bon, il faut que je finisse par une note positive. Je cherche. Il n’y a pas d’humour donc ce ne sera pas ça, Le robot genre R2D2 est moche et inconsistant donc pas ça non plus. Bon, si je trouve un truc, je mettrai en commentaire.

     Interstellar. Pays d’origine : GB + USA.  Réalisateur : Chistopher Nolan, 2014. visionné le 13 août 2015. entrées en France : 2.600.000.

    Loïc LT, 14/08/2015.

    * je réactive cette série commencée ici 

  • [soirée ciné] : Lucy - Luc Besson

    Comme concept de base de son nouveau film de science-fiction, Luc besson utilise l’idée éculée selon laquelle l’être humain n’utilise que 10% de son cerveau. Ce qui constitue une matière idéale pour ce genre de film puisque tout de suite, même sans connaître le pitch, on devine à peu près comment l’affaire va se goupiller. Pour le reste, les ingrédients sont classiques : une belle fille à savoir Scarlett Johansson (celle qui voir ses facultés intellectuelles se multiplier suite à l’ingurgitation accidentelle d’une grosse quantité de drogue), des méchants dealers chinois armés jusqu’aux dents et puis, cerise sur le gâteau, un scientifique (Morgan Freeman) et professeur respecté censé donner une caution sérieuse au film. On fait une tambouille en s’inspirant de Matrix, d’Inception et du Cobaye, on gave le tout d’effets spéciaux et basta.

    Inutile que je fasse un résumé, on le trouve partout et il ne présente pas beaucoup d’intérêt. Luc Besson étant un réalisateur français, on espère un petit supplément d’âme...mais on peut attendre...et la comparaison de la cruauté de l’homme avec la sauvagerie du monde animal au début du film fait un peu trop ‘gros sabots’. La fin se termine en un méli-mélo intersidéral. Mais on est à des années lumière (pardon pour le jeu de mots) de 2001 l’odyssée de l’espace mais pourquoi je dis ça, c’est tellement évident…

    Sinon, même si le film est totalement dénué d'humour ou de dérision (genre Terminator 2), j'ai rigolé parfois...mais c'est juste que ça me fait toujours bidonner de voir la réaction des gens devant des situations paranormales. 

    Lucy est au cinéma ce qu’un bonbon Regalia est à l’alimentation. C’est bon, agréable, ça se mange vite mais ça ne sert à rien.

    Loïc LT

  • [soirée ciné] la Vie d'Adèle- Abdellatif Kechiche

    Hier soir, on s’est enfin décidé à regarder la vie d’adèle, ce fameux et sulfureux film adapté du roman graphique le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh (avec lequel il prend beaucoup de liberté mais qu’importe). De but en blanc, je le dis : j’ai adoré. Pas tant pour la  performance des acteurs (tous exceptionnels) ni même pour le scénario (thématique un peu datée je trouve, ce que j’avais déjà évoqué dans mon commentaire de la bd). Non, ce qui m’a agréablement surpris et qui m’a subjugué c’est la réalisation...cela fait longtemps que je n’avais pas vu un film qui correspondait à ce point à ce que j’attends du cinéma, c’est à dire un cinéma qui soit en prise directe avec le réel, qu’il n’y ait pas de fioriture, d’effets de style etc. Rohmer retrouvé avec le talent des acteurs en plus (parce que souvent chez Eric Rohmer, je trouvais qu’ils étaient un peu trop amateurs et surtout je ne supportais pas cette façon de parler un peu précieuse et langoureuse, imposée sans doute par le réalisateur). J’ai eu cette impression en regardant le film qu’Abdellatif Kechiche trimbalait sa caméra dans les rues de Lille au petit bonheur la chance avec l’idée de suivre les protagonistes dans leur vraie vie. Par exemple, les discussions des lycéens à la sortie du bahut sont saisissantes de réalisme, ainsi que la vie quotidienne chez les parents d’Adèle ou d’Emma. Mais tout est du même tonneau. C’est du cinéma de la vie, la vraie..sans édulcoration.

    Ensuite, quoi... on a reproché la longueur des scènes érotiques...mais en fin de compte, si on fait le total, elles ne font que 20 minutes sur 3 heures que dure le film. Le fait est que s’il y a quelques longueurs, ce n’est pas là qu’elles se situent mais plutôt..plutôt ou d’ailleurs, je ne sais pas...les dialogues sont très forts, les silences aussi, les gros plans sur Adèle (magnifique) et Emma (aux faux airs de Jane Birkin plus jeune) tout autant. La nature est présente, pas magnifiée mais elle accompagne les deux amoureuses. Mais quel est cet arbre avec ce tronc énorme derrière le banc des rendez-vous ? ...symbole de la nature toute puissante face aux idées reçues. Rien n’est laissé au hasard dans ce film dans lequel paradoxalement les scènes semblent se succédé spontanément comment le courant d’une onde pure.

    la vie d'adele.jpg

     

    Loïc, 18:45

    réalisation : Abdellatif Kechiche. année : 2013. acteurs principaux : Adèle Exarchopoulos (Adèle), Léa Seydoux (Emma). palme d'or 2013. 

  • compte rendu cinéma : Django Unchained

    cinéma, quentin tarantino, leonardo di caprio, cinéma américainL’action se déroule dans le sud des Etats-Unis quelques années avant la guerre de sécession. L’esclavage bat son plein. Est-ce que Quentin Tarantino a quelque chose de plus à nous dire à propos de cette triste période de l’histoire américaine ? Après avoir vu ce film, je me permets de répondre par la négative. Mais qu’importe, le cinéma de Tarantino n’a pas vocation à faire réfléchir. Regarder un film de Tarantino est une pure expérience cinématographique dans laquelle le cinéma constitue sa propre fin et ne célèbre que lui-même via des dialogues époustouflants, des scénarios un brin alambiqués et des scènes d’action et de violence stylisées.

    Ceci étant dit, Django unchained m’a un peu déçu. Jamais le sang n’a autant coulé dans un film de Tarantino...coulé ou giclé devrais-je dire et au sens propre et à même de quasiment refaire toute la peinture intérieure de la maison de maître du méchant propriétaire terrien joué par Leonardo di Caprio (acteur que j’apprécie mais sans plus). C’est vraiment trop et inutile.

    Les dialogues aussi ont baissé en intensité par rapport à ce qu’ils étaient dans pulp fiction..et dans ce dernier, le bavardage permettait d’éviter les effusions, ce qui n’est quasiment jamais le cas dans Django.

    Le second degré est passé un peu à la trappe et la scène où les mecs de KKK se plaignent de leurs cagoules pas confortables m’a à peine amusé car presque trop facile. J’aurais presque envie de dire aussi que le film est manichéen à l’extrême mais bon, difficile de faire autrement vu le contexte...(mais Django est loin d’être un enfant de choeur).

    Ça reste quand même un bon film d’auteur avec de belles performances d’acteurs (notamment le repas avant l’esclandre) et s’agissant d’un film américain, c’est déjà pas mal.

    Django Unchained

    USA. Quentin Tarantino

    sortie en France : janvier 2013

    note: 3/5