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médias

  • Il se passe des choses graves à Paris

    Vendredi 13 novembre 2015.  vers les 22h00

    Ma femme et mes filles regardaient la télé et je bouquinais et surfais. Le soir, je me crée mon petit univers, j'approche l'abat-jour du pc, me fais un petit café et laisse aller mes pensées. J'écris des choses, je réponds à des gens, je reprends mon roman. Alors, il est vers les 22h00 ou un peu avant, je ne sais plus. Bien que fan de foot, je ne regarde pas les matchs amicaux donc ce France-Allemagne ne m'intéressait pas. Et puis donc, je vais sur un site d'actu pour voir quand même le score et puis je tombe sur la nouvelle et je  comprends aussitôt qu'il se passe des choses graves à Paris. On parle déjà d'une trentaine de morts, d'une prise d'otages au Bataclan. J'ôte mon casque et je dis :

    - il se passe des choses graves à Paris.

    Tout de suite, on se branche sur une chaîne d'infos. On est tous prostrés. La soirée se passe, je ne sais pas si les filles ont bien compris le drame, ma femme évidemment était choquée, elle est allée se coucher et je suis resté rivé sur l'écran de BFM ou itélé jusqu'au milieu de la nuit.

    Ce sont des moments dont on se rappelle toute sa vie. Toutes proportions gardées, lorsque j'ai appris la mort de Michael Jackson, tard dans la nuit, je suis allé réveiller ma femme qui ne m'a pas cru d'abord je crois, elle était déjà dans ses rêves et j'ai du lui rappeler la nouvelle le lendemain. 

    Attentats du 11 septembre : décidément, je suis un oiseau de mauvaise augure. Il est 10h30 et mes collègues comptables sont dans la salle café. On m'appelle 'ton café est servi'. 'j'arrive'. Mais avant de partir, je vais faire un tour sur le site de boursorama (époque de la bulle internet) pour voir vite fait de combien de centaines d'euros mon portefeuille s'est épaissi, je tombe sur les infos, les deux avions se se sont déjà écrasés, la bourse dégringole, je n'en crois pas mes yeux. Je descends quand même, j'ai peur parce que j'étais assez réservé à l'époque et je ne sais pas comment je vais leur annoncer ça. Et si ma mémoire est bonne, comme vendredi dernier, je leur sors 'je crois qu'il se passe des choses graves à New-York'. Je ne me souviens plus de la réaction de mes collègues mais je crois que très vite la discussion a repris son cours normal, ils n'avaient pris la mesure de l'événement mais aujourd'hui je ne peux m'empêcher de penser que ces anciens collègues quand ils repensent aux attentats du 11/09 ou qu'on leur demande comment ils l'avaient appris, que c'est à moi qu'ils doivent penser. 

    Mort de François Mitterrand : janvier 1996, j'étais à Lorient en cours  de bts de comptabilité et je crois que c'était un lundi, il faisait un froid sec et au milieu de la matinée on avait une heure de libre que j'ai mis à profit pour aller chez mon disquaire préféré (c'est fou ce que j'achetais comme cd à l'époque) et dans la voiture, j'ai allumé la radio et appris la nouvelle. Lorsque je reviens au lycée, je retrouve mes camarades et je leurs annonce la nouvelle. Ils ne me croient pas. Franchement, je vois pas pourquoi j'irais inventer ça. Enfin bref, il y a eu une minute de silence dans les classes après je ne sais plus quand. 

    Je pourrais vous parler aussi du crash du Concorde mais je rentrais du boulot dans mon studio où je vivais seul et je n'ai eu à l'annoncer à personne.

    A contrario, quels événements m'a-t-on appris ? Rien ne me vient. Même si je regarde très peu la télé, j'écoute beaucoup la radio et je suis hyperconnecté. Si Barack Obama se fait tuer à 3 heures du matin, je suis au courant dans l'heure. 

    Il se passe des choses graves à Paris.

    Mais toutes les choses qu'on apprend soudainement et qui nous marquent à vie ne sont pas forcément des événements médiatiques. Un jour, ma femme rentre du boulot et elle m'apprend qu'elle a entendu le premier extrait du nouvel album de Daho sur RTL2. Je lui réponds 'ah bon, déjà ! et c'est bien ? c'est quoi le titre ?'. Elle ne savait pas le titre, elle se souvenait juste qu'il parlait d'être libre. Il s'agissait  de retour à toi, premier single de l'album réévolution (2003). Je ne sais pas pourquoi, je me rappellerai toute ma vie de cette petite annonce, qui semble anodine comme ça. Bizarrement bien que fan de Daho, je n'étais pas informé que le titre du nouvel album devait être diffusé ce jour-là. Depuis à chaque fois que j'entends retour à toi, je repense à cette annonce faîte à l'Homme. 

    Excusez-moi de passer de choses légères aux choses graves mais lorsque mon père a eu son accident en 1991 (chute d'un toit et handicapé à vie), j'étais en 1ère au lycée et un moment, la prof vient vers moi pour me dire que des gens veulent me voir. Je sors dans le couloir et je vois l'épouse de mon père en pleur accompagné d'un voisin. On m'apprend la nouvelle. C'est terrible comme la vie peut changer en quelques secondes. Je repense aux familles et amis de tous ces gens tués le vendredi 13 novembre. La nouvelle tombe brutalement comme une pomme chute d'un pommier sans crier gare. 

    C'est le destin de l'homme. Il faut vivre avec cette épée de Damoclès au dessus de nos têtes. 

    Loïc LT

    retour à toi

    Ennemi de soi-même, comment aimer les autres ?
    Etranger à soi-même, étranger pour les autres
    Qui réduit au silence le fracas de l'enfance
    Et avance masqué en attendant sa chance

    Et sous les apparences, le prix du vêtement
    Personne ne voit les plaies et le sang
    De celui qui survit.

    Et quand demain se lèvera
    Je serai libre, retour à toi
    Mais quand demain se lèvera
    Je serai libre, retour à moi

    Si l'amour me couronne et s'il me crucifie
    Elève mes pensées dans un hymne à la vie
    Et que monte très haut la flamme des bougies
    Quel que soit le drapeau le dieu que l'on prie

    Et sous les apparences, vulnérable et changeant
    Personne ne lèche les plaies et le sang
    de celui qui survit.

    Mais sous les apparences, vulnérable et changeant
    Personne ne lèche les plaies et le sang
    de celui qui survit.

     

  • le courrier des lecteurs

    Dans le courrier des lecteur du télérama n°3133, un lecteur écrit:

    "j'ai dû mal lire ? La France débloque 100 millions d'euros pour les victimes du tremblement de terre en Haiti et 1 milliard d'euros de bonus pour les traders parisiens !" (M.Hénocq, Angers)

    Ba oui, il a mal lu. Quand on lit mal et qu'on a un doute, on relit, déjà. Ça éviterait d'encombrer inutilement les boites mail de télérama.  Le pire, c'est que télérama publie quand même. Plus c'est grotesque, plus ils publient.

     

  • .

    Je ne suis pas du tout surpris que les banques provisionnent des sommes importantes pour les verser en temps voulu à leurs traders, pas du tout et au contraire, cela confirme ce que je pensais à l'automne 08, à savoir que les banques n'avaient pas besoin d'aide (elles ont fait des bénéfices en 2008 et sont bien parties pour en faire plus en 2009...une entreprise qui fait des profits n'est pas menacée n'est-ce pas) et si elles ont accepté que l'Etat leur verse quelques milliards, c'est qu'après tout, pourquoi refuser de de telles sommes prêtées à des taux hyper intéressants et surtout avec un tableau d'amortissement plus que souple....pourquoi refuser de l'argent qui tombe du ciel avec l'assentiment de tous (et même du parti socialiste...car il y avait un tel consensus à cette époque que tout le monde disait oui c'est normal il faut aider les banques..mais n'oublions pas etc)
    Aujourd'hui, nos journalistes (totalement incompétents comme d'habitude ) font les surpris. "Comment ? Les banques qui étaient au bord de la banqueroute il y a quelques mois versent des primes aux traders..comment est-ce possible". gnia gnia gnia, hounga hounga. Bien sûr, c'est possible, pitoyables vendeurs de papiers que vous êtes, par le fait que c'est vous seuls qui avez décrété que les banques françaises étaient en faillite, sans prendre la peine de vérifier si c'était vrai ou pas, vous l'avez décrété parce que ça vous faisait du bien dans toutes les parties du corps que d'annoncer aux français que leurs banques étaient en train de couler, ça vous faisait du bien et pour étayer vos propos, vous avez annoncé que la crise bancaire en France était la conséquence de la faillite de quelques banques américaines, car vous aimez prouver vos mensonges par des sortes de théories à la noix qui ont l'air documentées et tout, en expliquant que telle crise est dûe à telle autre par un enchaînement de liens de causes à effets etc etc.

    Et puis ensuite, comme le gouvernement est quasiment aux ordres des médias, il lui a fallu agir (sinon on lui aurait reproché de ne rien faire..enfin le "on" ce sont les journalistes, ils sont partout, ils nous tiennent vraiment par les c.....)
    Autant de bêtises auxquelles je n'ai jamais cru. De toute façon, à chaque fois que les journalistes commencent à sortir des mots compliqués, ça signifie qu'ils mentent. (Par exemple, quand ils disent que "h1n1" est "hautement pathogène" et que son "taux de létalité" est élevé, ça sent le mensonge à plein nez.)
    Que de mensonges du matin au soir pour entretenir des psychoses dans tous les domaines possibles : social, économique, météorologique, sanitaire, écologique etc etc.
    Jusque là, j'arrivais encore à supporter, je prenais du recul, je me disais "ah ces sacrés journalistes, on les changera pas".
    Mais là, je ne sais pas pourquoi..je sais pas si c'est cette chaleur lourde qui vient de tomber sur le sud Morbihan mais là, je n'en peux plus de les entendre, je n'en peux plus de les voir prendre leurs airs désolés, n'en peux plus de leurs conneries.
    D'une manière ou d'une autre, il va falloir les reprendre en mains.
    Voilà quoi.

  • grippe aviaire : un décès à Brest.

    grippe aviaire : un décès à Brest.

    C'était l'un des deux gros titres présents sur les affichettes de ouest-france qu'on trouve devant les maisons de la presse. Le titre laisse peu de place au doute : la grippe aviaire vient de faire sa première victime. J'ai vu ça ce matin en allant au boulot et j'ai été étonné évidemment puisque, bien que me foutant éperdument de l'actualité, je m'étais quand même laissé dire que la grippe a n'était en fin de compte pas si dangereuse, qu'elle ne nécessitait même pas d"hospitalisation.
    Etonné donc..mais sceptique avant tout.
    Scepticisme confirmé par un collègue qui ayant écouté les infos le matin m'apprend que en fait, non, la personne qui est morte était effectivement grippée mais qu'elle est décédée d'une autre maladie plus grave. Confirmation à midi en lisant l'article même du ouest-france (j'ai du prendre sur moi mais bon).
    Donc voilà un exemple flagrant de l'état du journalisme aujourd'hui en France. On ment impunément pour entretenir la peur parce que la peur fait vendre. Combien de gens voulant en savoir plus sur ce décès ont acheté le journal ? Pas mal je pense. Et puis, ces mêmes gens ayant été rassurés après la lecture de l'article ont gentiment refermé le journal et basta.

    Tout est comme ça avec les journalistes de ce début du XXIème siècle (parce qu'à mon avis, ils sont pire qu'avant et mondialisation oblige c'est pareil dans tous les pays) : faire peur, noircir le tableau et pour ce évidemment mentir, mentir et encore mentir. Le pire c'est qu'ils sont tous pareils, pas un pour rattraper l'autre..même France Culture que j'écoute régulièrement ne fait pas différemment. Ce sont les journalistes qui sont les premiers responsables de la crise économique, du réchauffement climatique, des émeutes en banlieue...parce que comme disait ce joli proverbe (J. et J. Tharaud, la randonnée de Samba Diouf) :

    "- c'est une fable que tu nous as racontée, dit avec mépris le berger Peuhl
    - oui, répliqua le chasseur de crocodiles, mais une fable que tout le monde répète ressemble fort à la vérité"

  • à propos de la note de Pierre Jourde sur les médias

    Pierre Jourde vient de commettre sur son blog une note tout à fait intéressante intitulée "la déréalisation de l'information". Même s'il pointe essentiellement du doigt le traitement de l'actualité du livre, on devine qu'il pense la même chose du reste. extraits :

    Il faut être rentable très vite. Tant pis pour le réel. Il ne s'agit pas de s'approcher de la vérité, mais de donner à entendre ce que l'on veut entendre. A force de se plier à cet esprit, certains journalistes ne voient plus, dans la réalité de ce dont ils ont à rendre compte, que ce qu'ils se sont préparés à voir, que les images toutes faites qui préexistent à l'expérience.

    ...

    L'information de fond, sur les supports médiatiques destinés à un large public, est trop souvent sacrifiée au profit de la rapidité, du spectaculaire, et de toutes façons noyée dans les sempiternels interviews de sportifs ânonnant les mêmes éternelles platitudes.

    ...

    C'est de cette manière, petite touche par petite touche, qu'on nous construit une bulle virtuelle, un monde imaginaire que nous finissons par croire être le nôtre. C'est de cette manière que nous nous construisons, des autres, une image de plus en plus rudimentaire.

    Evidemment, je le suis en tout point et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne sais plus ce qui se passe dans le monde depuis deux mois. Et je m'en porte merveilleusement bien. Car non seulement je ne fais pas confiance aux journalistes mais je crois en plus qu'ils nous mentent impunément, qu'ils noircissent le tableau à des seules fins d'audience (où comment les médias ont inventé la crise en septembre 2008, comment ils essaient de nous convaincre de la dégradation sociale -qui en réalité est un mythe-, comment ils nous bassinent avec le réchauffement climatique - qui en fin de compte est plus que douteux-, etc etc).

    Mais bon, Pierre Jourde, ok mais son blog est quand même hébergé par le Nouvel Obs, qui reste l'un des pires magazines qui soient. (à l'exception de tous les autres). Mais merci à lui quand même.

    Et puis je ne sais pas ce qu'il faut faire, moi, écrire et se plaindre ne suffit pas. Une reprise en main des médias par l'Etat ne me semble pas opportune ( le souhait que j'exauce, c'est que les gens se coupent petit à petit par raz le bol et que ça oblige les journalistes à changer de comportement). Du coup, je ne sais pas quelle est la réalité de l'état du monde et comme je suis très occupé dans ma petite vie, je n'ai pas  la possibilité de voyager pour voir sur place etc. C'est dommage bien sûr car je suis assez curieux à la base. Mais plutôt mourir que d'écouter  les infos sur tf1, france 2, rtl, même france culture (j'adore tout sur fc sauf le traitement de l'actualité) et cie.

    C'est de cette manière, petite touche par petite touche, qu'on nous construit une bulle virtuelle, un monde imaginaire que nous finissons par croire être le nôtre. C'est de cette manière que nous nous construisons, des autres, une image de plus en plus rudimentaire.

    mmmh, ça fait du bien de lire ça...

     

  • zéro actualités (3) : revue de vrais gens

    Voici de l'information vraie, récoltée auprès des vrais gens, et donc sans le filtre des médias. (coupure = 15jours ce soir à minuit !).
    Précision : je ne vais pas chercher l'information, je ne pose aucune question. J'entends juste des choses ici ou là, à la pause café ou ailleurs.

    1 - Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont reçu des lettres contenant des balles de revolver.
    Commentaire du transmetteur de l'info : ça doit être quelqu'un qui est pas fan des gens de l'ump
    Commentaire d'un récepteur : une vraie balle dans le crâne, c'est tout ce qu'ils méritent.

    2 - Tous les antillais vont recevoir 200€ chacun (au lieu de 250 escompté)
    Commentaire du transmetteur de l'info : comme toujours dans ce pays, plus t'es fainéant, plus tu reçois.
    Commentaire d'un récepteur : et c'est avec nos impôts...

    3 - 30 centimètres de neige à New-York
    Commentaire du transmetteur : aucun
    Mon commentaire : c'est à cause du réchauffement climatique -)

    Oh et puis...je me rends compte que c'est tout. Mais à la limite, c'est déjà trop.

  • zéro actualités (2) : des nouvelles du monde !

    Aujourd'hui, carton plein. Aucune information ne m'est parvenue. Juste un fait divers qu'ion m'a raconté et qui m'a fait sourire. Le voici : hier (ou avant-hier), à Rennes, le patron d'un magasin sort la caisse du jour pour l'emmener à la banque mais il l'oublie sur le toit de sa voiture. Quand il démarre, la valise s'ouvre et tous les billets s'envolent. Le patron regarde dans son rétro et tout de suite se rend compte de son étourderie. Trop tard : un embouteillage s'était déjà formé, tous les automobilistes présents sur les lieux s'étant arrêtés pour courir après les billets. Il y en avait pour 5000€, ce qui signifie plus de 200 billets. Il parait qu'il y a eu un joyeux bordel pendant 1 heure dans la rue de la route de Lorient.
    C'est une version qu'on m'a donné. Je ne fais que répéter. C'est tout ce que je peux dire. Alors que vous qui me lisez, vous avez les moyens d'en savoir plus. Et pour ce, il faut aller sur le site du Ouest-France.

    bon week-end.

  • zéro actualités (1) : des nouvelles du monde !

    des nouvelles du monde.

    IMGP2962.JPGQuelques bribes d'information me tombent dessus par inadvertance et aussi parce qu'il arrive que je baisse la garde. Ce midi par exemple, je suis tombé nez à nez avec une sucette du Télégramme. J'aurais dû préalablement me méfier puisque je savais qu'en passant devant un tabac, il y avait un risque. Et qu'ai-je donc eu le temps d'y lire (avant d'obliquer brutalement pour éviter la suite) ? "chômage : augmentation record".
    Allez prends ça. L'information m'a juste confirmé dans l'idée qu'il fallait que je continue ma vie sans actu. Mais en matière économique, le prix du gazole qui s'affiche tous les matins devant moi lorsque je vais au boulot m'apporte quelques indices :
    1 - comme il est stable depuis une semaine, cela signifie qu'il n'y a pas de conflit géo-politique majeur dans un endroit sensible du monde (genre Iran)
    2 - que les traders n'ont toujours pas envie d'acheter du pétrole et que donc, cela signifie qu'aucun chiffre macro-économique n'est venu leur redonner confiance.

    Autre info qui m'est parvenue : lors d'une discussion avec des collègues, un type s'est mis à parler d'événements en Guadeloupe. Et en effet, je me souviens qu'avant la coupure, il y avait comme un début de soulèvement là-bas. Donc, je me suis laissé dire que ça continuait et que ça se serait propagé à l'Ile de la Réunion. Mais je n'en sais pas plus (cause et ampleur du mouvement, morts ou pas etc). Et comme le collègue en question a vu mon air incrédule, il m'a demandé un truc comme "mais t'as bien entendu ça aux infos non ?". Je lui ai répondu "non". Un autre gars a rigolé comme si ça lui paressait insensé. J'ai quitté le groupe habité de deux sentiments contradictoires : à la haine d'avoir dû subir une information sans n'avoir rien demandé cohabitait la fierté de passer pour une sorte d'ermite coupé du monde. 

    C'est presque tout. Je m'en tire pas trop mal. Ah si j'oubliais : un type m'a dit que l'acteur Mous Diouf avait été victime d'un accident vasculaire. On lui souhaite un prompt rétablissement évidemment. Mais perso, je ne connais Mr Diouf que de nom.
    Donc je me disais que je m'en tirais pas trop mal car ça demande une concentration permanente, une vigilance de tous les instants...car la pression médiatique est telle qu'elle transpire de partout. Mais j'ai le sentiment que le début de cette expérience (il y a 8 jours) coïncide avec une période où l'actualité est plutôt plate. Maintenant, est-ce que je m'arrête au 28.02 ou pas. Je sais pas, je sais plus. On verra.

  • zéro actualités

    Ça fait une semaine que je me suis coupé de l'actualité. Au début, c'était un jeu : j'aime bien me fixer de petits défis afin d'agrémenter le quotidien. Un jeu mais pas seulement puisque j'en ai un peu marre de la morosité ambiante savamment entretenue par des journalistes (télé, radio, presse, internet) qui ont tout à y gagner. Un peu marre du superficiel, de l'actualité traitée en surface, un peu marre des contre-vérités etc. Trop c'est trop. Donc, depuis le 17.02 black-out.
    Le plus facile a supprimer, c'est la télé. En plus des fameux jt, toute émission où l'on traite de près ou de loin de l'actualité est bannie (c'est dans l'air, ce soir ou jamais, envoyé spécial...). Tout le reste peut se regarder à condition que l'on n'y traite pas d'actualité.
    En voiture, je n'écoute que des radios musicales ou france culture pour tout ce que est purement culturel. Parce que la culture fait exception (ainsi que le sport). J'accepte l'information culturelle (par exemple, arte-culture sur arte) et sportive (tout le sport sur france3).
    Sur internet, j'évite tous les portails de type yahoo, msn etc etc.
    Je n'achète plus de journaux.

    Mais il y a des couacs évidemment. Samedi dernier par exemple, alors que je passais en caisse dans une maison de la presse, j'ai dû me farcir un flash info qui passait à la radio du magasin. La haine. Comme je ne pouvais pas me boucher les oreilles, au risque de passer pour un fou, j'ai commencé à parler bêtement avec la vendeuse de tout et de rien (ce que je ne suis pas du tout habitué à faire). Hélas, j'ai vaguement entendu un début d'info (concernant la fusion de deux banques..mais je ne saurais dire lesquelles...Ouf)
    Les couacs, ce sont aussi les discussions que je  peux avoir avec des collègues ou amis. Untel me dit "tiens, t'a entendu à la télé que...". Ça a juste failli arriver une fois mais j'ai interrompu brutalement la personne avant.

    Mon premier sentiment après une semaine sans actualités, c'est qu'on vit très bien et que je me dis que c'est fou comme les événements de nos quotidiens sont indépendants de l'actualité. Prenons le cas de la "crise" (dont on doit toujours parler depuis le 17.02). Et bien, je me dis que cette crise n'existe dans l'esprit des gens que parce que les médias en parlent. On en a connaissance que par eux. Quiconque serait comme moi coupé des médias, mais depuis plus longtemps, admettons 1an, ne se serait pas rendu compte par lui-même de la crise.
    Pour moi, une information n'a d'importance que si elle impacte directement notre quotidien. Le reste n'est que balivernes de journalistes. Et qu'on ne me dise pas que je suis égoïste, que je pense pas aux autres, à la misère dans etc. C'est faux mais je n'ai pas besoin de médias pour deviner et comprendre le destin du monde.

    Et puis, j'ai toujours préféré l'intemporel ou temporel, l'histoire à l'anecdote. Et c'est la raison pour laquelle, je préfère comprendre le monde par l'art plutôt que par l'actualité.
    Et là, je vais continuer, au moins jusqu'au 28.02. Ensuite, je continuerai par défaut mais serai moins rigide. Ne serait-ce que pour ma femme, qui n'est pas obligé de subir mes délires. Donc, je laisserai l'information venir à moi, si elle veut mais je n'irai pas la chercher.
    Là, je suis dans pastorale américaine de Philip Roth et j'y apprends 100 fois plus sur notre monde contemporain que tous les jt de la planète alignés.

    bye.

     

  • couverture du télérama n°3080

    TS.jpg15 jours après Obama (qui faisait la une du n°3078), voici que télérama fait une nouvelle fois preuve de grande originalité en nous proposant une couverture anti Sarkozy. Tout en subtilité en plus puisqu'on appose sur la tête du président un message de la forme de ceux présents sur les paquets de cigarette. ouh la.  Tout ça confirme dans l'idée qu'à Télérama, on est capable du meilleur comme du pire.

    A l'intérieur, il y a une interview de Claude Badinter et il aurait été plus astucieux de mettre ce dernier en couv. non ? Ou bien alors, Philippe Djian, l'un des meilleurs écrivains français de sa génération dont le dernier roman impardonnables est chroniqué (par l'excellente Nathalie Crom).

    Ou bien je sais pas moi, quelque chose d'optimiste, d'enjoué, d'hilarant...Pour une fois ? Dans un pays où 90% des gens s'avouent heureux, ça n'aurait rien d'indécent. Ah ! Que j'exècre cette sinistrose provoquée et entretenue par nos médias de tous bords. Que j'exècre ce mot crise employé à tort et à travers...Que j'exècre ce discours qui consiste à trouver anormal tout excès qu'il soit économique, culturel ou même météorologique ! Bon sans mais que veulent les journalistes ? Une société où il ne se passe rien, où la croissance économique est forte, une société de plein-emploi, où l'on ne meurt que de mort naturelle, où l'accident est impossible, où il neige à noel et qu'il faut chaud (mais pas trop) en août. Enfin, non je sais pas, je me demande si les journalistes ne se complaisent pas dans l'énumération de ces soi-disant dérèglements. Je les trouve en effet plein d'assurance et de ferveur à essayer de nous expliquer tout ce qui ne va pas avec ce ton qui leur est propre où chaque phrase tombe comme une sentence, totale et définitive. Alors qu'en fin de compte une majorité de journalistes ne se rendent pas compte à quel point ils sont totalement déconnectés de la vraie vie. En plus, d'être déconnectés, ils sont incompétents. Et vlan.

    Mais je m'égare. A la base il était question des couvertures de télérama...que je trouvais tristement banales..

    Loïc